
Nous sommes en train d’étudier le grand thème de la croissance spirituelle et nous voulons discerner les clés de la croissance spirituelle. Quels sont les ingrédients vitaux du processus de la maturité spirituelle ? Dans notre première leçon, la dernière fois, nous nous sommes concentrés sur le concept de la gloire de Dieu fondé sur notre étude de 2 Corinthiens 3 :18, dans laquelle nous avons vu que le croyant concentre sa vie et son attention sur la gloire de Dieu. Alors qu’il fait cela, il sera transformé à l’image même du Seigneur, d’un niveau de gloire au suivant par le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit est alors l’énergie de la croissance spirituelle. La croissance spirituelle est le fait de devenir de plus en plus comme Christ. Ce qui nous permet d’avancer, ce qui donne à l’Esprit de Dieu cet élan, c’est le fait que nous contemplions la gloire de l’Éternel. Lorsque nous concentrons notre attention sur le fait de rendre gloire à Dieu, nous avançons alors dans le processus de la maturité spirituelle.
Nous avons terminé notre dernière étude en disant que nous voulions partager certains moyens pratiques de glorifier Dieu. Si glorifier Dieu est la clé principale de notre croissance spirituelle, quelles sont les autres clés complémentaires de cette clé principale ?
Premièrement, nous glorifions Dieu en confessant Jésus comme Seigneur. C’est à partir de ce moment que tout commence. Si ma vie doit être concentrée sur le fait de glorifier Dieu, cela signifie que je dois initialement concentrer mon attention sur la seigneurie de Christ. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Philippiens 2 :9-11 nous donne la réponse. Après le grand passage du kenosis, ou de l’humiliation de Christ, parlant de comment il est devenu homme et « Il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » Puis la parole de Dieu dit ceci. « C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, » écoutez ceci, « et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur. »
L’humiliation de Jésus-Christ était donc un acte d’obéissance au Père. En réponse, le Père a glorifié Jésus-Christ et l’a élevé, puis il a appelé tout l’univers à confesser que Jésus-Christ est Seigneur, et il a fait cette dernière affirmation « à la gloire de Dieu le Père. » La raison pour laquelle nous devons donc confesser Jésus comme Seigneur est que cela glorifie le Père. C’est le principe de base du salut. Nous devons confesser Christ comme Seigneur, c’est le salut, pour la gloire de Dieu.
Je pense que la plupart des gens pensent que nous devrions être sauvés pour d’autres raisons que la gloire de Dieu. Si vous demandez à quelqu’un d’ordinaire « pourquoi partagez-vous Jésus-Christ ? Pourquoi communiquez-vous votre foi ? » il vous répondra probablement « parce que nous empêchons les gens d’aller en enfer. Nous voulons qu’ils évitent le châtiment éternel. » C’est une raison tout à fait valable, mais ce n’est pas la principale. La raison la plus importante pour laquelle les personnes doivent être sauvées n’est pas d’éviter d’aller en enfer.
Quelqu’un d’autre pourrait dire : « Je présente Christ à cause de son amour. Son amour me pousse à le faire. Parce que Dieu les aime et je l’aime, je leur parle de Christ. » C’est une bonne raison, mais ce n’est pas la principale. Quelqu’un d’autre pourrait dire : « Je parle de l’Évangile parce que c’est un commandement qui nous est donné. Le commandement nous est donné d’aller dans tout le monde et de prêcher l’Évangile, de faire des disciples, de leur enseigner toutes choses que Christ a commandées. »
J’ai reçu le commandement, ou j’aime, ou je veux empêcher les gens d’aller en enfer. Ce sont toutes des raisons valables, et bibliques pour l’évangélisation. Mais elles ne sont pas optimales. La raison la plus importante de prêcher d’Évangile, la raison principale pour laquelle nous devenons croyants est la gloire de Dieu. Cela revient à cela. Vivre sans le salut revient à renier Christ, et renier Christ est le plus grand affront possible devant Dieu. C’est le péché impardonnable. Si une personne persévère dans l’incrédulité, c’est un péché impardonnable.
En fait, c’est le péché principal de l’homme. Jésus dit dans Jean 16 qu’il enverrait le Saint-Esprit pour convaincre le monde de péché. De quel péché ? « Car ils ne croient pas en moi. » Le plus grand des péchés que l’homme puisse commettre est de ne pas croire en Jésus-Christ. Pourquoi ? Parce que cela revient à dire qu’il n’est pas Dieu, qu’il n’est pas le sauveur, qu’il ne doit pas être l’objet de notre adoration, qu’il n’est pas le Seigneur. Dire cela revient à manquer de respect au Père.
Dans Jean 5 :23, par exemple, Jésus dit de façon très juste : « Afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui L’a envoyé. » On ne peut rendre gloire à Dieu sans rendre gloire à son fils qui est la plénitude de sa gloire. Alors écoutez, nous commençons à rendre gloire à Dieu lorsque nous rendons gloire à Christ. Et comment faisons-nous cela ? En confessant qu’il est Seigneur, et cela implique le salut. Il ne parle pas d’un acte secondaire. Vous ne pouvez pas dire, « je vais le prendre comme sauveur, puis, plus tard, je le prendrai comme Seigneur. » Non, non. Ce ne sont pas deux choses séparées. Lorsque vous êtes sauvé, vous confessez Christ comme Seigneur. C’est le salut. Dans Romains 10 :9-10, il est dit : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »
Autrement dit, le salut dépend de notre confession de la seigneurie de Christ : du fait qu’il est Dieu, qu’il est souverain, qu’il est Seigneur, et c’est une application personnelle de cette réalité. Quelqu’un m’a demandé, il y a peu de temps si je croyais au salut par la seigneurie. Je n’étais pas sûr de ce que cela signifiait. Je pensais qu’on était supposé jouer de la trompette ou battre du tambour si on était une de ces personnes. Mais ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Une personne qui croit au salut par la seigneurie est quelqu’un qui croit que nous devons croire que Jésus est Seigneur pour être sauvé. Il me demandait si je croyais cela. J’ai répondu que je ne connaissais pas d’autre moyen d’accepter Christ. Il est Seigneur et je l’accepte selon ses termes, non pas selon les miens. « Est-il Seigneur ? » Ai-je demandé à cette personne, « oui », « Alors comment l’acceptez-vous ? Vous devez l’accepter tel qu’il est. » Si vous confessez que Jésus est Seigneur, c’est pour la gloire de Dieu.
Pour dire les choses simplement, personne n’a la capacité d’aller plus loin en maturité spirituelle. Personne ne peut glorifier Dieu à moins de commencer par ici. C’est la base. C’est là que tout commence. Laissez-moi aller plus loin pour ceux d’entre nous qui sont chrétiens. Je crois que si Christ est le Seigneur de notre vie, si nous l’avons reçu, et si nous sommes nés de nouveau, il règne, et en fait il règne sur toutes nos vies. Il ne s’agit que d’une obéissance de notre part, la question n’est pas de se demander s’il règne. Alors qu’il règne dans notre vie, nous devons garder à l’esprit que nous ne prêchons l’Evangile que pour qu’il puisse régner dans d’autres vies pour sa propre gloire. Autrement dit, le grand péché de l’homme est de vivre sans glorifier Dieu.
Dans Romains chapitre 1, Paul dit que nous prêchons l’obéissance aux nations, pour son nom. Il dit : « Nous ne prêchons pas l’Evangile pour eux. Nous prêchons l’Évangile pour son nom. » 3 Jean 7 dit que nous allons prêcher pour le nom de Christ. Même pensée. Non pas pour eux-mêmes, mais pour son nom, afin qu’il soit reconnu comme Seigneur, c’est là que tout commence.
Si vous n’êtes pas chrétien, vous n’avez jamais confessé que Christ est Seigneur, il n’y a aucune capacité en vous de vivre dans sa gloire. C’est tout simplement impossible. Cela ne peut pas être, car c’est là que tout commence. Vous ne pouvez pas dire « je nie l’existence de Christ, Il n’est pas mon Sauveur, il n’est pas mon Seigneur, » puis commencer à essayer de grandir spirituellement ou commencer à glorifier Dieu d’une autre façon. Vous frappez Dieu en plein visage à un moment crucial. Si vous déshonorez le Fils, vous déshonorez le Père.
Glorifier Dieu commence donc, comme Paul le dit dans Philippiens 2, par confesser Jésus en tant que Seigneur pour la gloire de Dieu le Père. Nous disons alors que le salut est un commencement nécessaire pour la croissance spirituelle. Le fait est qu’on ne peut pas grandir avant d’être né.
Seconde vérité : la deuxième chose que je veux partager avec vous dans cet ordre d’idée est la suivante. Nous glorifierons Dieu, premièrement en confessant que Jésus est Seigneur, et deuxièmement, en orientant nos vies pour obéir à sa seigneurie. Deuxièmement, en orientant nos vies vers l’obéissance à sa seigneurie. Lorsque nous permettons à Dieu de nous revêtir de la robe pourpre de sa justice, Il est glorifié. Lorsque nous ouvrons notre cœur et recevons son Fils, il est glorifié. Lorsque son Esprit prend résidence dans notre vie, il est glorifié. Lorsque nous appelons Jésus « Seigneur », il est glorifié. Mais il y a une deuxième conséquence. Une fois que nous avons reçu le Seigneur, nous sommes supposés répondre à sa seigneurie.
Le verset clé que je veux que vous compreniez est 1 Corinthiens 10 :31. Il dit ceci : « quoi que vous fassiez, que vous mangiez, ou buviez, quoi que vous fassiez, faites-le tout à la gloire de Dieu. » Vous avez confessé que Jésus est Seigneur pour la gloire de Dieu. Maintenant, quoi que vous fassiez, que vous mangiez, ou buviez, ou quoi que ce soit (en fait, manger et boire sont simplement symboliques des fonctions de la vie les plus mondaines et inférieures. Même quelque chose d’aussi minime que la routine, aussi ordinaire, aussi commune, aussi constante que manger et boire devrait se concentrer sur la gloire de Dieu. Cela nous donnerait vraiment matière à argumenter et écrire quelques messages sur comment nous devons manger à la gloire de Dieu et comment boire à la gloire de Dieu, car cela commence même au niveau de plus minime de la vie, des choses routinières, et cela commence par là.) Quoi que vous fassiez, faites-le pour la gloire de Dieu. Cette idée devient alors une attitude profonde ; peu importe ce que je fais, c’est sur la gloire de Dieu que je dois me concentrer.
C’est certainement la façon dont Jésus vivait. Dans Jean 8 :50, Jésus dit ceci : « Je ne cherche point ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge. » De retour au verset 49 : « J’honore mon Père. » Jésus dit « J’honore mon Père. » Il dit « Je suis ici pour une raison : non pas pour ma gloire, mais pour sa gloire. » C’est ce que nous voulons dire. Vous allez grandir spirituellement. Vous allez vous concentrer sur sa gloire lorsque cela deviendra l’élément pénétrant de votre vie.
Maintenant, qu’est-ce qu’un hypocrite essaie de faire ? Qu’est-ce que les hommes essaient de faire ? Ils cherchent à voler la gloire de Dieu et à y substituer la leur. Matthieu 6 :1, pour illustrer ceci, nous voyons le Seigneur dire : « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, » c’est-à-dire ce que vous donnez, « pour en être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. » Autrement dit, si vous essayez de présenter une façade pour que tout le monde croie que vous êtes spirituel, vous n’allez pas être récompensé. « Alors donc que tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, » écoutez ceci, « afin d’être glorifiés par les hommes. »
C’est le fait que nous recherchions la gloire des hommes qui nous empêche de reconnaître la gloire de Dieu. C’est ce que nous avons lu, n’est-ce pas ? Dans l’Ancien Testament, Jérémie dit : « Ne soyez pas orgueilleux, rendez gloire à Dieu. » Si je dois donner ce sens à ma vie, si je dois soumettre mon obéissance à la Seigneurie de Christ, il y aura une attitude d’humilité. L’orgueil ne survivra pas. Nous devons prendre garde au culte de notre personne. Nous devons toujours et seulement avoir pour but la gloire de Dieu.
Qu’est-ce que cela signifie ? Dire que je me soumets dans l’obéissance à sa seigneurie, dire que je destine ma vie à cela, dire que ce que je mange, ou ce que je bois, quoi que je fasse, je le fais pour la gloire de Dieu, qu’est-ce que cela signifie, exactement ? Laissez-moi vous dire les choses ainsi, je vais vous donner quelques sous-points. Premièrement, cela signifie que vous rendrez gloire à Dieu quel que soit le prix à payer. Cette affirmation a l’air très dure, mais c’est l’essence de ce que signifie se soumettre à sa seigneurie, destiner sa vie à sa gloire. Vous glorifierez Dieu, quel que soit le prix à payer.
Dans Jean 12 :27, Jésus dit ceci : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirais-je ? … Père, délivre-moi de cette heure ? … Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. » Quelle devrait être ma prière avant la croix ? « Dieu laisse-moi échapper à cela ? » Mais c’est l’heure pour laquelle je suis venu. « Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel : Je l’ai glorifié, et je le glorifierai encore. » « Dieu, » dit-il, « humainement parlant, J’aimerais échapper à cette situation. C’est un incroyable prix à payer : la douleur, l’angoisse, porter les péchés. Mais Père, glorifie ton nom, quel que soit le prix que je dois payer. » Vous voyez ? C’est ce que cela signifie.
Lorsque vous apprenez à vivre votre vie, heureux de faire la volonté de Dieu à n’importe quel prix, heureux de le glorifier quel que soit le prix, vous accomplissez le second principe de la croissance spirituelle, cette seconde grande clé. Vous déverrouillez le domaine de l’obéissance à sa seigneurie.
Laissez-moi vous donner une autre illustration. Ouvrez votre Bible à la fin du livre de Jean, Jean chapitre 21. Nous entrons dans la situation à laquelle Pierre est confronté. Nous reviendrons à ce même incident plus tard, car il illustre plusieurs grandes vérités concernant la croissance spirituelle. Pierre a été choisi par Dieu depuis avant la création du monde pour occuper de très importantes fonctions. Pierre doit être la clé des 12 premiers chapitres du livre des Actes. Il est la clé de la prédication apostolique de la croix au moment de la naissance de l’église à Jérusalem et il se déplace dans le monde. Il est destiné à devenir un dirigeant dynamique et plein de dons. Il est donc très important qu’il soit affermi, enraciné, établi pour la tâche à laquelle Dieu l’a appelé.
Mais, malheureusement, Pierre est un peu loufoque, pour employer un terme contemporain, et il est très difficile pour Pierre de tenir un engagement. Il a tout un verbiage. Il ne reste pas en place. Chaque fois qu’il a été testé, il a été recalé. S’il avait été séminariste, il serait parti depuis longtemps. Et pourtant, le Seigneur sait que cet homme sera vraiment nécessaire. Et même s’il a aidé Pierre dans le passé, il le laisse seul pour lui montrer sa puissance, pour marcher sur l’eau. Il l’a nourri au moment du repas des 5000, il était présent au moment de la transfiguration, Il a entendu la grande confession, et elle est vraiment sortie de sa propre bouche, mais du cœur de Dieu : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Pierre a traversé d’incroyables aventures avec Christ, où il a vu des démonstrations de puissance, même dans le jardin lorsque les soldats sont venus, et lorsque Jésus a parlé, ils sont tous tombés à la renverse, comme des dominos. Je veux dire que Pierre a vu de grandes choses. Le plus surprenant, c’est qu’il a vu le Christ ressuscité dans la chambre haute, et au moment de Jean 21. Il avait eu une audience personnelle avec le Christ ressuscité.
Et pourtant, après tout cela, il reste instable. Je pense qu’il ne se sentait pas à la hauteur. Je crois qu’en se regardant, il disait : « Pierre, chaque fois qu’on t’a fait passer un test, tu es passé à côté. Qui peut dire que tu vas réussir celui-ci ? » Et Jésus lui a dit : « Pierre, va en Galilée, va sur un mont et attend. »
Voici Pierre dans le chapitre 21, il est là, mais cela le démange et il ne va pas pouvoir rester sur le coteau de cette colline très longtemps. Il est un peu hyperactif pour commencer et c’est difficile de rester simplement assis là et d’attendre. Il a attendu, attendu, attendu et Christ n’est pas apparu, et finalement il dit dans le verset 3 : « Je vais pêcher. » Je retourne à ce que je faisais avant. Je ne me suis jamais vu dans ce ministère de toute façon. J’ai manqué toutes les occasions que j’ai eues. Voici une chose que je sais faire, c’est aller à la pêche, j’y retourne. » Il était le dirigeant, bien sûr, et donc tous les autres, les six, comme des moutons, ont descendu les pentes de la colline en disant : « Nous y allons aussi. » Ils sont tous descendus et ils sont montés à bord d’un bateau. Pierre était le chef. C’est tout le problème. Dieu voulait l’utiliser.
Que s’est-il passé dans le verset 3 : « Ils sont montés à bord du bateau, » dit le grec, ce qui peut indiquer qu’ils sont allés prendre le bateau personnel de Pierre. Il retournait à son ancienne profession et ils allaient tous avec lui. Ils étaient tous ses compagnons de pêche. Mais s’il y avait une chose qu’ils ne pouvaient pas faire, c’est pêcher, car le Seigneur avait dérouté tous les poissons dans la Mer de Galilée pour qu’ils ne puissent pas les pêcher et pour leur faire comprendre ce qu’il voulait.
Alors ils ont pêché toute la nuit et ils n’ont rien pris. Le Seigneur est apparu le lendemain matin. Il a confronté Pierre, a vérifié qu’il l’aimait, nous reviendrons à cela plus tard. Puis Pierre lui a dit trois fois qu’il l’aimait, et il revient sur ça dans le verset 18, « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais. » Arrêtons-nous un instant.
« Pierre, tu as fait tout ce que tu as voulu. Tu prenais des décisions, tu mettais ta ceinture toi-même, tu allais où tu voulais. » « Se ceignais soi-même » était l’image de la préparation au voyage. Lorsque tu voulais faire ce que tu voulais, tu le faisais. « Mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. » Verset 19, attention : « Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre… glorifierait Dieu. »
Remarquez ceci. Pierre arrivait à un point de sa vie où il glorifierait Dieu par sa mort. Comment ? Parce qu’il serait prêt à payer n’importe quel prix pour ne pas nier la volonté de Dieu, même la mort. C’était nouveau pour Pierre, car chaque fois qu’il avait été confronté à la mort, il avait renié son témoignage. Une fois, lorsqu’on l’a confronté en lui demandant s’il suivait Jésus-Christ, il a maudit et pris le nom de Dieu en vain et il a juré qu’il ne le suivait pas. Il a fait un vœu qu’il n’a jamais tenu. Vous voyez, c’est nouveau pour Pierre. Mais voici ce que le Seigneur dit : « Pierre un jour viendra où tu mourras pour moi, et en mourant tu me glorifieras. » Pourquoi ? « Parce que ce sera ma volonté, et tu seras heureux de mourir en mon nom. »
Voici ce qu’il en était pour Paul : « Car pour moi, vivre est pour Christ et la mort est un gain. Si je vis, je vis pour le Seigneur ; Si je meurs, je meurs pour le Seigneur. Donc, que je vive ou que je meurs, j’appartiens au Seigneur. » Et quelle est la différence ? J’appartiens au Seigneur. Vous voyez, le fait de destiner ma vie à la gloire de Dieu maintenant que je suis chrétien, le fait de me concentrer à faire la gloire de Dieu, quoi que je fasse, que ce soit manger ou boire, cela signifie que ma mort doit être pour son nom. Qu’il en soit ainsi. Qu’il en soit ainsi.
Je pense aux histoires extraordinaires des missionnaires dans l’histoire de la mission chrétienne. Histoire après histoire, elles constituent la grande histoire des personnes qui sont prêtes à mourir pour Christ. Je pense à l’épître aux Hébreux au chapitre 11, les héros de la foi listés qui sont morts dans la grande anticipation de la gloire de la résurrection, dont le monde n’était pas digne. Il n’y avait pas de prix à payer trop élevé pour eux. Je pense à Latimer et Ridley qui ont été brûlés sur le bûcher pour leur foi, en chantant des louanges à Jésus-Christ. Je pense à Savonarola, le grand prédicateur d’Italie, qui avait prêché l’Évangile de Jésus-Christ, et le gouvernement l’a pris et l’a brûlé sur un bûcher. Encore et encore, au fil de l’histoire, il y a eu ceux qui étaient prêts à tout pour la cause de Christ.
Je reviens toujours à l’histoire de John Paton, le grand missionnaire qui est allé aux Nouvelles-Hébrides. Une fois diplômé, il a été envoyé aux Nouvelles-Hébrides avec sa femme, et il n’y avait là que des cannibales. Ils ont atterri dans ce petit endroit. C’était si petit qu’ils ont dû ramer dans un canot gonflable, car le bateau devait rester au large. Il ne pouvait pas aller jusqu’à la côte. Ils ont donc ramé jusqu’à la plage. Ils ne parlaient pas la langue, ils ne connaissaient personne. Tout ce qu’ils savaient, c’est que des gens étaient allés là-bas et n’étaient jamais revenus. Ils ont servi de repas à quelqu’un. Alors ils sont arrivés sur la plage. C’est assez difficile, vous savez, d’arriver sur la plage d’un endroit habité par des cannibales dont on ne connaît pas la langue, et de savoir comment commencer. Je veux dire qu’on ne peut pas présenter un petit panneau disant « Ecole du dimanche à 9 :30. Bienvenue. » Ce n’est pas vraiment la chose à faire.
Que faire ? Vous ne connaissez pas la langue, vous ne connaissez pas les gens, et votre vie est menacée. Je me souviens d’avoir lu cette histoire dans un livre. Plus tard, le chef de la tribu de cet endroit a été sauvé et il est allé voir John Paton. Et il lui a dit : « M. Paton, je voudrais vous poser une question. Dans les premiers mois de votre présence, quelle était cette armée qui gardait votre habitation chaque soir pour vous protéger ? » Les anges de Dieu étaient manifestement visibles pendant ce temps de protection.
Mais Paton est resté. Après quelques semaines, sa femme a donné naissance à un bébé. Le bébé est mort. Quelques jours plus tard, elle est décédée. Il a dormi sur leur tombe pendant trois ou quatre nuits pour empêcher les indigènes de les déterrer et de les manger. Il est resté là seul, et il y est resté pendant 35 ans. Je ne sais pas s’il y a un indigène qui n’a pas prononcé au moins une profession de foi en Jésus-Christ. Il était allé là-bas avec toutes les grandes espérances. Les seuls qu’il a jamais aimés au monde étaient sa femme et le bébé chéri. Il a dû dormir sur leur tombe et il est resté tout seul, mais Dieu l’a utilisé, car il était heureux de faire la volonté de Dieu quel que soit le prix à payer. C’est ce que signifie destiner sa vie à ses fins.
Si vous dessinez votre propre chemin, et si vous dites : « Seigneur, voici ce que je vais faire, et voici ce que je ne ferai pas. » Si vous dites : « Seigneur, j’ai prévu toutes les grandes lignes, » si vous n’êtes pas prêt à payer le prix d’un peu d’embarras, si vous n’êtes pas prêt à payer le prix de l’humilité, d’être diffamé et déshonoré par le monde. Si vous n’êtes pas prêt à payer le prix de posséder moins de choses dans cette vie, alors peut-être que vous ne connaîtrez jamais ce que signifie être heureux de faire sa volonté à tout prix, et peut-être ne connaîtrez-vous jamais ce que signifie grandir spirituellement parce que vous n’aurez pas sa gloire comme objectif. C’est lorsque vous êtes consumé par sa gloire et non par votre propre confort, vos propres projets et votre propre volonté.
Si je dois donc destiner ma vie à sa gloire, que ce soit dans n’importe quel domaine, pour la nourriture et la boisson, cela signifie que je dois être heureux de faire cette volonté, peu importe ce que cela me coûte. Deuxièmement, si je consacre ma vie à sa gloire, cela signifie que sa gloire devient si dévorante, que cela me fait mal lorsqu’il n’est pas honoré. C’est une conception très importante.
Je sais généralement lorsqu’une personne consacre sa vie à la gloire de Dieu par la façon dont elle réagit lorsqu’on manque de respect à Dieu. Par exemple, David dans le Psaume 69 :9 regardait le temple et il regarda l’adoration d’Israël et son cœur se brisa. Il a dit ceci : « Le zèle de ta maison me dévore. » Autrement dit : « J’ai un tel amour pour toi, et une telle haine pour ceux qui te déshonorent, je me préoccupe de ton temple, de ta présence, de ton adoration et cela me fend le cœur. » Puis, dans le reste du verset, il dit ceci : « les outrages de ceux qui t’insultent tombent sur moi. » En d’autres termes : « Lorsque Tu es déshonoré, cela me fait mal. »
Je peux vous dire que je comprends un peu cela en tant que père. Si quelqu’un fait du mal à mon enfant, il me fait mal à moi. Si on fait du mal à ma femme, on me fait du mal. Si on blesse quelqu’un que j’aime, on me blesse. Dans ma vie, j’ai davantage pleuré pour les personnes qui me sont chères que pour les choses qui me sont arrivées. En fait, il m’est assez difficile de pleurer pour les choses qui m’arrivent. Il m’est beaucoup plus facile de pleurer avec une personne à qui je tiens et dont le cœur est brisé. C’est parce que je m’identifie à eux par amour. Une fois que vous vous êtes identifié à Dieu, les choses qui brisent son cœur ne seront pas les choses qui vous arrivent, mais les choses qui déshonorent Dieu. C’est le genre de mentalité qui dit : « Je dois me concentrer sur la gloire de Dieu, ainsi, ce qui brise son cœur brise mon cœur. » Vivez-vous votre vie de cette façon ? C’est se consacrer à la gloire de Dieu. C’est se concentrer sur la gloire de Dieu.
Premièrement, peu vous importe ce que cela peut vous coûter. Et deuxièmement, vous êtes consumé par la façon dont les choses affectent Dieu. Vous savez ? On ignore souvent une des grandes affirmations du livre de l’Apocalypse. Elle est prononcée dans le chapitre 2 en référence à l’église d’Ephèse. C’est un petit mot, mais il est très, très important. Il est dit de l’église d’Éphèse : « Tu ne supportes pas ceux qui font le mal. » C’était une des grandes caractéristiques de cette église. Ils ne toléraient pas les personnes qui faisaient le mal. Pourquoi ? Parce qu’ils savaient que le mal empiétait sur la sainteté de Dieu et sa volonté.
Je suis étonné de voir combien peu de chrétiens comprennent cela. Je suis étonné de voir combien de chrétiens sont si préoccupés par leur propre volonté, si consumés par leur propre confort, si absorbés par leurs propres problèmes qu’ils ne ressentent pas vraiment de douleur lorsque Dieu est déshonoré. Ils la ressentent principalement lorsqu’ils sont déshonorés. Mais de temps en temps, quelqu’un saisit le message et c’est beau.
Je me souviens d’une jeune fille qui est venue en Californie il y a quelques années. Elle est venue ici pour vivre avec un étudiant qui était à l’UCLA. Elle n’était pas chrétienne. Il n’était pas chrétien, bien sûr. Ils vivaient simplement ensemble. Elle était encore au lycée. Après un temps, il a décidé de la mettre dehors. Elle était venue d’une petite ville de Virginie de l’ouest. Il était fatigué d’elle, alors comme un vieux bout de chiffon, il l’a mise de côté. Elle a erré un peu et elle a essayé de prendre sa vie. Elle s’était entaillée les mains et les bras à plusieurs endroits avec des lames de rasoir, elle a saigné et d’une façon ou d’une autre, elle a échappé à la mort. Nous avons rencontré cette fille, et avons eu l’occasion de l’amener à Christ.
Je n’oublierai jamais ce moment, ma sœur et moi, je parlais avec elle, et elle a ouvert son cœur à Christ. Elle a dit : « Ma vie a changé et je veux retourner dans ma ville natale. Je veux parler à ma mère de Christ et je veux parler à mes amis de Christ, et je veux rétablir les choses dans ma vie. » Je lui ai demandé : « Est-ce qu’il y a une église où tu peux aller là-bas ? Est-ce que quelqu’un peut te suivre et faire de toi un disciple ? » Elle me dit : « Non, je ne connais pas d’église dans notre petite ville exceptée une église catholique. » Elle dit : « Je ne connais vraiment pas d’autres chrétiens là-bas, mais je vais y retourner. »
Je lui ai donné la Bible, vous savez, avec une grande crainte de devoir la laisser entre les mains du Saint-Esprit, me rassurant qu’elle pourrait avancer sans moi. Quoi qu’il en soit, elle est partie et j’ai prié pour elle. Elle a décidé d’aller au lycée catholique, car elle savait que si elle retournait dans son ancienne école où elle avait une mauvaise réputation, elle retomberait probablement dans les mêmes problèmes. Elle voulait rencontrer de nouvelles personnes. Elle était partie depuis trois ou quatre mois, quand elle m’a écrit une lettre. Lorsque j’ai vu la lettre, j’étais très inquiet de ce que j’allais y trouver, craignant qu’elle se soit probablement éloignée et qu’elle écrive pour demander des conseils au milieu d’une terrible situation.
Mais voici ce que j’ai lu. « J’espère que tout va bien pour vous. J’ai vraiment commencé à comprendre la Bible. En lisant l’Ancien Testament, j’ai vu combien Dieu mérite beaucoup plus de reconnaissance qu’il n’en reçoit. Je vois combien d’occasions Il a donné aux gens, et combien ils ont continué à briser Son cœur en adorant des idoles et en péchant. Dieu voulait que le monde lui appartienne. Dieu voulait aussi qu’Israël sacrifie des agneaux et des chèvres, des bœufs et d’autres choses pour que leurs péchés soient rachetés. Il est Dieu, après tout, et Il doit recevoir un paiement en retour des terribles péchés des hommes. »
Laissez-moi dire ici qu’elle n’avait aucun enregistrement ou livre d’étude que je sache. Cela venait seulement de sa lecture de la Bible. Elle dit plus loin : « penser que Dieu parlait vraiment et était dans la présence visible de ses personnes, et pourtant ils n’arrêtaient pas de se plaindre et de pécher. Ecoutez, je ressens presque la tristesse insoutenable que Dieu ressent lorsqu’une personne le rejette et ne lui rend pas gloire. » Quelle étonnante clarté pour une jeune chrétienne. « Il est Dieu », dit-elle. « Il nous a créés. Il a tout donné. Nous continuons à douter et à le rejeter. C’est terrible. Quand je pense combien j’ai dû l’attrister, j’espère que je peux rattraper cela. »
Puis elle continue en disant : « Mon cœur s’est attendri pour Dieu maintenant. Je ressens sa jalousie lorsque je vois des personnes adorer des idoles et d’autres dieux. C’est très clair. Dieu doit être glorifié. Dieu doit être adoré. Il le mérite. Il est temps depuis longtemps. J’ai hâte de dire à Jésus et ainsi à Dieu indirectement que je l’aime, et d’embrasser le sol sur lequel Il marche, car il devrait être adoré. Je veux que Dieu soit Dieu et qu’Il prenne la place qui Lui revient, et je suis fatiguée de la façon dont les gens le rabaissent. »
C’est étonnant, n’est-ce pas, que quelqu’un de si jeune dans la foi comprenne tout ce que signifie vivre pour la gloire de Dieu, jusqu’à avoir mal lorsque Dieu n’est pas honoré. Ecoutez, je glorifie Dieu en confessant que Jésus est Seigneur, et je glorifie Dieu en inclinant ma volonté face à sa seigneurie, peu importe le prix que cela coûte, et je ressens la douleur que Dieu ressent.
Il y a un troisième élément dans ce deuxième point, et c’est le suivant. Vous destinez votre vie à la gloire de Dieu, attention, lorsque vous êtes heureux d’être dépassé par les autres. Prêtez attention à cela. Vous pouvez toujours dire que quelqu’un vit vraiment pour la gloire de Dieu lorsqu’il est heureux d’être dépassé par quelqu’un qui fait exactement ce qu’il fait le mieux. C’est difficile.
Quelqu’un a dit que lorsque Satan est tombé, il a atterri dans la chorale. Je ne sais pas si c’est vrai, mais vous savez, de temps en temps, dans la chorale tout le monde veut chanter en solo. Et quand une personne est désignée pour chanter en solo, alors tous les autres commencent à se plaindre. « On ne me demande jamais de chanter le solo. » Leur préoccupation n’est pas vraiment que Dieu soit glorifié. Leur préoccupation est d’être entendus. Je connais un pasteur qui est si dérangé par toutes les personnes qui lui demandent de chanter en solo qu’une fois par an, le dimanche soir, il organise une soirée de solos. Tous ceux qui veulent chanter, peuvent chanter un couplet et ils font la queue sur l’estrade, chantent leur couplet, puis quelqu’un chante le suivant. Tout est terminé en une soirée.
Ce n’est pas seulement vrai dans la chorale, ce n’est pas seulement vrai pour les personnes qui sont sur les bancs de l’église, c’est aussi vrai pour les personnes qui sont au pupitre. Je me souviens de deux pasteurs qui sont entrés en compétition pour voir qui pourrait attirer le plus de personnes à l’école du dimanche. Celui qui a perdu en a été malade et a vomi. Il ne voulait pas perdre face à un autre pasteur.
La jalousie est un point important dans la vie chrétienne. Savez-vous pourquoi ? Parce que nous sommes davantage préoccupés par qui reçoit la reconnaissance que pour glorifier Dieu. Lorsque vous pouvez vous réjouir parce que quelqu’un fait quelque chose mieux que vous pour le Seigneur, alors vous avez la gloire de Dieu en ligne de mire. Lorsque vous pouvez vous réjouir parce que quelqu’un peut prêcher mieux que vous, lorsque quelqu’un peut enseigner mieux que vous, lorsque quelqu’un peut faire ce que vous faites, quoi que ce soit, avec une plus grande bénédiction, recevant davantage de compliments, alors votre but est la gloire de Dieu.
Laissez-moi vous donner une illustration de cela, que je trouve merveilleuse. Elle se trouve dans Philippiens au chapitre 1, Philippiens 1. C’est une belle vérité illustrée dans la vie d’un homme merveilleux que nous connaissons et aimons tous, l’apôtre Paul.
Pour vous préparer un peu, laissez-moi vous rappeler ceci. Lorsque Paul écrit aux Philippiens il est probable qu’il est prisonnier. C’est dans ce genre de cadre que l’apôtre Paul arrivait au bout du chemin. Je veux dire qu’il avait vécu toutes ces années de gloire, les grandes aventures de l’expansion de l’église en Asie Mineure et en Grèce, et le prodige de prêcher à Athènes, sur le Mont Mars, les grands accomplissements de Corinthe, et la bénédiction de Thessalonique, la grande joie des Béréens qui fouillaient les Ecritures, toutes ces aventures de retour à Jérusalem, et de traverser à nouveau la Méditerranée, le naufrage, les victoires, et toutes ces choses qui sont arrivées dans sa vie. Cet homme a vécu une grande vie, mais il est plutôt mis au placard. Je veux dire qu’il a eu une énorme influence, comme aucun autre homme à l’époque dans le monde des Gentils. Il était le héros de tout le monde.
En fait, lorsqu’il venait prêcher un sermon, il pouvait prêcher toute la nuit s’il le voulait et ils aimaient ça. Un homme est tombé de la fenêtre et est mort, alors ils sont descendus et ils l’ont ressuscité des morts, l’ont ramené en haut et ont prêché le reste du sermon. Je rappelais cela à quelqu’un une fois. « Tu sais que Paul prêchait toute la nuit. Même quand les gens mouraient, il continuait à prêcher. » Et on m’a répondu : « Quand tu pourras ressusciter les morts tu pourras continuer à prêcher aussi longtemps. »
Mais Paul était si aimé par tout le monde qu’ils l’écoutaient. Et quand Paul arrivait en ville, ils l’embrassaient. Quand il quittait la ville, Actes 20, les anciens d’Ephèse le prenaient dans leurs bras et l’embrassaient en pleurant, car ils ne verraient plus son visage. Ils l’aimaient tant.
Je vais vous dire une chose. Vous savez, vivre dans le monde une telle acceptation, vivre dans le monde une telle affection, vivre avec ce genre d’amour serait une formidable expérience, n’est-ce pas ? Formidable. Etre si aimé, si accepté, que tout le monde vous montre du doigt et vous envoie des cadeaux, comme les Philippiens l’ont fait. Il était très aimé. Mais savez-vous ce qui s’est passé ? Il était maintenant mis de côté et une nouvelle génération de prédicateurs venait prendre la suite. Ils captivaient l’attention des gens, et ils avaient peu de nuances, ils avaient de nouvelles façons de faire. Ils avaient appris tout le meilleur qui venait de Paul et avançaient peut-être un peu dans la technique. Et vous savez, ils étaient les meilleurs de leur époque, et ils avançaient à la suite de Paul.
Maintenant Paul est prisonnier. Il ne peut pas se déplacer. Il a perdu sa mobilité, et ces hommes attirent l’attention des foules, et les gens commencent à les connaître. Ils ont oublié les anciens qui les ont précédés, les apôtres et Paul. Ce ne sont que des souvenirs.
Vous savez, je rencontre souvent de vieux hommes comme lui. Je me souviens d’avoir rencontré un cher vieil homme de Dieu dans le Midwest, il avait 96 ans. Il n’avait pas prêché depuis 15 ans, mais il avait prêché depuis l’âge de 20 ans jusqu’à 81 ans. Il était assis dans l’assemblée et il m’écoutait prêcher avec sa vieille Bible. Il tremblait un peu et ses dents ne marchaient pas très bien. Elles s’entrechoquaient beaucoup, mais je ne pas sûr qu’elles pouvaient bien mâcher. Personne ne savait qui il était, il était très réservé, dans un vieux costume noir et une fine cravate, et il devait s’émerveiller des jours de gloire et toutes les grandes années où il était une épée étincelante que le Seigneur utilisait.
Paul était comme dans le placard à cette époque de sa vie. Et ce n’est que peu de temps plus tard qu’il poserait sa tête sur un billot et qu’une hache scintillerait au soleil et la séparerait de son corps, et il en serait terminé de lui dans ce monde. Et derrière lui venaient ces jeunes hommes. Et comme les jeunes hommes sont prompts à le faire, pour trouver leur place sous le soleil, ils critiquent invariablement la génération qui les a précédés. Vous savez, ces vieux n’avaient pas vraiment tout ce qu’il fallait. Ils n’étaient pas qualifiés. Ils ne comprenaient pas tout. Ils disaient des choses comme : « Vous voyez, Paul est prisonnier parce que, vous savez, Dieu l’a gentiment mis au placard. Je veux dire, il n’était pas moderne. Il a peut-être raté des choses dans sa vie. Nous ne savons pas tout ce qui s’est passé. Il y a une raison pour laquelle le Seigneur l’a frappé comme ça. »
Paul dit à leur propos, dans le verset 14 : « Et la plupart des frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont plus d’assurance pour annoncer sans crainte la parole. » Vous savez, certaines personnes, maintenant qu’ils me voient prisonnier, ont pris de l’assurance. Ils se disent : « Si Paul peut être prisonnier pour Christ, nous aussi. Il est notre modèle. Il est notre exemple. » Autrement dit, certains continuent de me suivre. Certains croient toujours en moi, et ils deviennent courageux, même si je suis prisonnier.
Mais « Quelques-uns, » verset 15 « il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute. » Certains sont libres et prêchent Christ, mais par envie. Autrement dit, ils sont envieux de ce que Dieu a fait dans ma vie. Ils envient ma réputation. Ils envient ma place dans l’église. Ils envient l’amour que j’ai. Ainsi ils créent la dispute dans le Corps à cause de leur envie. Verset 17 : « tandis que ceux-là, animés d’un esprit de dispute, annoncent Christ dans des intentions qui ne sont pas pures et avec la pensée de me susciter quelque affliction dans mes liens. »
Il ne suffit pas que je sois prisonnier, mais ils me criblent et doublent ma peine. Vous imaginez ? Imaginez-vous des jeunes hommes venir cribler l’apôtre Paul ? Moi oui. C’est facile pour un jeune. Il est facile de penser que le soleil se lève et se couche pour vous, et la génération précédente, qu’est-ce qu’ils en savent ? C’est pourquoi Dieu suscite des têtes blanches. C’est pourquoi Dieu parle d’anciens, parce qu’il y a quelque chose qu’ils savent que les jeunes ont bien besoin de savoir. Ils n’ont pas toutes les réponses. Plus j’avance en âge, moins je suis sûr des réponses, et plus je regarde à la sagesse des anciens.
Mais ils prêchaient Christ et ils connaissaient Paul. Quelle est son attitude ? J’aime ça. « Qu’importe ? De toute manière, » peu importe comment ils prêchent, « que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé : je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore. » Autrement dit, ce que Paul dit c’est « Si on prêche Christ, peu importe ce qu’ils disent de moi. » N’est-il pas bon d’entendre ça ?
Je vais vous dire, ceci représente un certain niveau de maturité spirituelle. Lorsque vous confessez que Jésus est Seigneur, c’est le début. Lorsque vous vous pliez à sa seigneurie, au point où vous êtes heureux de lui rendre gloire peu importe le prix à payer, lorsque vous commencez à ressentir ce qui ne l’honore pas, et lorsque le fait d’être déshonoré vous importe peu lui est déshonoré, vous destinez votre vie à sa gloire et avancez en maturité.
C’est par cela qu’il faut commencer, par une vie d’obéissance et de soumission à Christ. Est-ce que je peux vous inviter à regarder avec moi dans 1 Pierre ? Peut-être pouvons-nous résumer cela en lisant 1 Pierre 4 :14, 1 Pierre 4 :14. Ecoutez simplement cette grande pensée. Je veux dire, ils sont persécutés. Ils sont jugés à cause de leur foi. C’est difficile d’endurer ce qu’ils ont souffert. Ils souffrent. Ils sont confrontés par des personnes qui veulent des réponses sur ce qu’ils croient.
Verset 14 : « Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux. » Attendez un moment. La plupart des chrétiens ne vivent pas cette joie. La plupart des gens, si on leur reproche quelque chose, même au nom de Christ, se mettent en colère, deviennent réactionnaires, veulent se venger. « Vous ne pouvez pas me faire ça. » J’ai vu des personnes à l’œuvre se faire reprendre à cause du nom de Christ. J’ai vu des athlètes dans des équipes professionnelles recevoir des reproches à cause du nom de Christ. Des personnes se sont moquées de moi à cause du nom de Christ. Est-ce que je peux dire « je suis heureux, je suis heureux » ?
C’est ce que Pierre dit. Vous devriez être heureux. C’est une bénédiction particulière. Cela signifie que Christ est assez visible pour qu’on vous le reproche. Lisez ce qu’il dit : « Parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. » Autrement dit, si vous vivez votre vie dans l’obéissance de sa volonté et que le monde ne peut tolérer cette façon de vivre, alors croyez-le, l’Esprit de gloire est évident dans votre vie. Vous vivez bien sûr pour la gloire de Dieu. Est-ce que ce n’est pas super ?
Maintenant si le monde vous entraîne et vous suivez simplement le système, votre priorité n’est pas sa gloire. Vous n’êtes pas en progression. « De leur point de vue » verset 14 dans la version anglaise, Christ « est blasphémé, mais de votre point de vue, il est… glorifié. » Vous savez, dit-il, lorsqu’on vous vise, ils peuvent dire du mal, c’est leur point de vue. Mais Son point de vue est qu’il est glorifié.
Et vous savez ? Ce n’est pas mieux illustré que par la croix. Alors qu’il semblait qu’il y ait une fête en enfer, lorsque Jésus saignait, lorsqu’ils se moquaient de lui, lorsqu’ils crachaient, et l’insultaient, Dieu était glorifié. Car Jésus lui-même a prié « Père, glorifie-moi. » Il anticipait alors la croix comme faisant partie de cette gloire. Dans Jean 13 il dit : « Je serai glorifié, » et il parlait de la croix.
Mais le verset 15 dit, c’est important, 1 Pierre 4 :15 : « Que personne d’entre vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou pour s’être ingéré dans les affaires d’autrui. » Comment quelqu’un qui s’ingère dans les affaires des gens est-il arrivé dans cette liste, à côté d’un meurtrier et d’un voleur ou un malfaiteur ? Mais il dit en fait : « Mais si quelqu’un souffre », verset 16, comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. » Vous devriez être heureux de souffrir avec lui, de porter les reproches que Christ a reçus.
C’est aussi simple que cela, et je vais résumer tout cela en terminant. Si je veux grandir spirituellement… et si je ne veux pas grandir spirituellement, c’est qu’il y a une bonne raison pour cela, et la question se pose de savoir si je suis bien sauvé. Parce que je pense de l’une des caractéristiques de la vie est qu’elle reproduit, elle arrive à maturité, elle progresse. Si j’ai confessé que Jésus est Seigneur et je suis racheté, je suis né de nouveau, je suis vivant spirituellement, je veux grandir au-delà de ce stade. Alors je dédie ma vie à cette croissance. Je me concentre sur cette croissance du point de vue non pas de comment je vais grandir, mais comment Dieu va être glorifié. Et je suis content d’être dépassé par d’autres à partir du moment où il est glorifié, et je suis content de porter ses mêmes angoisses et reproches, tout comme je suis content de souffrir quel que soit le prix, je vivrai pour sa gloire.
L’ensemble de ce que cela signifie est très simple. Cela signifie que vous allez courir à contre-courant du système. On ne peut grandir spirituellement et être à l’aise dans ce monde. Cela n’est pas possible. Par cela, je ne veux pas dire que vous devez être un personnage obtus qui ne trouve sa place nulle part. Je ne veux pas dire qu’il ne faut que vous soyez charmant. Je ne veux pas dire qu’il faut que vous soyez insupportable. Mais je veux dire que si vous avez une vie selon Christ, vous porterez les reproches que Christ a reçus.
Ecoutez, nous vivons à une époque où tout le monde veut que le Christianisme soit facile. La Bible veut toujours nous montrer que c’est difficile. Nous vivons à une époque où tout le monde veut que les chrétiens soient aimables. Dieu veut que des choses puissent être reprochées aux chrétiens. Pourquoi ? Parce qu’ils sont combatifs, parce qu’ils traversent le système, ils luttent contre le système, ils s’opposent au système. Vous voyez, le christianisme doit être si distinct qu’il met en évidence le péché avant d’en apporter le remède. C’est pourquoi nous ne voulons pas rendre la grâce bon marché, croire facilement, "aimez Jésus et tout ira bien". Nous voulons confronter un monde mauvais, et il y a des reproches à porter en retour.
Un auteur a dit cela de façon très belle, et je fermerai notre étude avec ceci. Il dit : « Que ma bougie s’éteigne, si en cela le Fils de Justice peut s’élever, avec la guérison dans son rayonnement. » Prions ensemble.
Notre Père, en partageant encore ces grandes vérités de la vie pour ta gloire, nous avons réalisé que la croissance spirituelle doit se concentrer sur elle. Père, puissions-nous réaliser qu’il n’y a pas de formule magique pour la croissance spirituelle. Il n’y a pas de petit secret, ce n’est pas quelque chose d’instantané. Ce n’est pas une télécommande divine. Mais la croissance spirituelle est un processus de concentration sur ta gloire jusqu’à ce que nous soyons attirés vers ton image. Tout commence lorsque nous venons à Christ et nous soumettons à sa seigneurie dans l’obéissance, peu importe le prix à payer.
Notre prière, Père, est que nous puissions commencer ici, puis continuer, Seigneur, alors que nous saisissons davantage des clés de la croissance spirituelle afin de déverrouiller ce que tu as pour nous dans la maturité en Christ. Nous te louerons en son nom béni. Amen.

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