
(Citations bibliques : Version Segond 21 sauf autre mention.)
Une nouvelle fois ce soir nous avons le privilège d’étudier le 5ème chapitre de Matthieu, et au cours de notre dernière étude ensemble, nous avons commencé l’examen des versets 27 à 30 ; nous allons continuer cela ce soir en nous préparant pour le Repas du Seigneur en conclusion de notre rencontre fraternelle.
Matthieu 5 :27–30, que je vais lire pendant que vous suivez. « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’ Mais moi je vous dis : « tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. »
Clairement, notre Seigneur parle ici du péché. Et c’est bien le sujet de son message de 5 :21 à 48. C’est un message sur la définition divine du péché. Dans Nombres 32 :23 il est dit, « Sachez-le, votre péché vous atteindra. » Il y a quelques temps, le New York Times publiait l’article suivant, « Le voleur était certain que l’église était un abri sûr. À peine à l’intérieur, il repéra une corde menant vers le toit. Il y grimpa, seulement pour entendre les cloches sonner, indiquant où il était. Un homme de Mexico City a arraché le sac d’une femme puis il a couru se cacher dans une entrée. Elle s’avéra être la porte du poste de police, où il fut interrogé et plus tard identifié par sa victime. Vol à l’étalage dans un supermarché de Rochester, New York : un homme a volé un réveil puis s’est enfui vers la sortie la plus proche. Le réveil caché sous son manteau a sonné avant qu’ils puisse sortir du magasin, ce qui fit accourir la Sécurité.
« Un Canadien s’est fait voler la radio intégrée qu’il avait dans sa voiture. Il fit passer une annonce dans le journal local pour une radio de voiture sur mesure. La première personne qui l’a contacté au sujet de l’annonce fut le voleur ! Un pickpocket de Glasgow s’est pris 60 jours de prison après avoir tenté sa chance sur un bateau de croisière transportant 20 officiers de police et leurs épouses. La Police de Palo Alto a arrêté un suspect qui admirait, au poste de police, son affiche de recherche. » « Sachez-le, votre péché vous atteindra. » Le péché détruit la vie.
Dans ce passage précis de Matthieu 5, le péché des chefs juifs et le péché du peuple qui écoute Christ les atteint. Jésus démasque leur hypocrisie. Ils sont pris. Ils sont piégés. Ils sont démasqués. Ils sont mis au jour. Ils se montrent tels qu’ils sont exactement, des pécheurs. Et ce que notre Seigneur fait précisément dans ce passage, c’est qu’Il leur donne l’image véridique de leur péché. Ces choses qu’ils avaient si bien cachées, Il les révèle. La justice qu’ils avaient cru être leur, Il l’arrache et les laisse purement nus et dépravés. En fait, ce qu’Il fait c’est révéler la vérité sur le cœur pécheur de l’homme, allant jusqu’au fond du vrai problème.
Comme nous l’avons vu dans notre étude de Matthieu, l’homme, inévitablement et invariablement, essaie d’inventer des religions de performances humaines. Les hommes essaient d’inventer des systèmes de propre justice, basés sur leurs propres normes. Ils essaient d’inventer des systèmes qui les justifient, et c’est exactement ce que le Judaïsme de l’époque de Jésus avait fait. Ils avaient substitué leur propre système à la vérité de la révélation divine, et leur système était fait de règles extérieures, c’était un système de rituel extérieur, un système de comportement, sans aucune pensée pour l’attitude, la motivation ou le cœur.
Et puisqu’ils observaient certaines règles extérieures, puisqu’ils réussissaient à accomplir un certain rituel externe, ils étaient convaincus que par ce moyen ils étaient justes. Mais c’était insuffisant, et c’est pourquoi 5 :20 est la clé : « Si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » La vraie justice dépasse tout ce que vous avez actuellement.
C’est ainsi que Jésus, dans les versets 21 à 48 du sermon sur la montagne démolit le système de propre justice en démontant leur soi-disant sainteté et en révélant le fait que dans leurs cœurs, ils étaient de misérables, vils et méchants pécheurs, et que le cœur est le plus important pour Dieu. Peu importe s’ils avaient l’air religieux extérieurement, le fait est qu’ils étaient pécheurs au dedans. Il présente une norme qu’ils n’arrivent pas à respecter, alors Il les met face au problème du péché pour lequel ils n’ont aucun remède.
Dans 5 :48 Il dit, « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Voilà la justice que mon royaume exige. Et ils ne pouvaient clairement pas l’accomplir. D’où leur frustration. Il n’y a pas de remède à leur état de péché. Et bien entendu, de là ils sont conduits vers une justice qui ne vient pas d’eux, en fait une justice qui leur est offerte en Jésus-Christ.
Alors, ce qu’Il fait ici en présentant une définition du péché, c’est les forcer à voir le besoin d’un Sauveur, en sachant très bien qu’Il s’offrira lui-même comme ce Sauveur. Ils doivent reconnaître qu’en eux-mêmes ils n’ont aucune ressource pour résoudre le problème du péché. Ils ont désespérément besoin de quelqu’un qui peut le faire, et Il est justement cette personne-là.
Or, la clé de la manière dont Il traite ceci est la phrase double qu’Il utilise, « Vous avez appris – mais moi je vous dis. » Et en cela Il oppose leur système à la vérité. Il oppose leur définition du péché à celle de Dieu. Il oppose leur norme à une norme divine. Le système rabbinique traditionnel disait que seul l’extérieur importait. Si vous ne tuez pas et que vous ne commettez pas d’adultère, vous êtes en règle.
Jésus disait, « Mais moi je vous dis, si vous êtes en colère, ou si vous y pensez seulement, vous êtes tout aussi coupables, parce que Dieu s’intéresse à l’intérieur. » Ainsi Il s’oppose, Lui et la vue que Dieu avait établie, au système qui existait dans leur pensée.
Vous vous souvenez probablement que la semaine dernière nous avons eu un message très important, et j’ai été ravi des réactions. Mais nous vous avons montré que toujours, dans l’Ancien Testament – pas seulement dans le Nouveau – Dieu se préoccupait d’une relation de cœur, que l’important fut toujours d’aimer l’Éternel, ton Dieu, et ton prochain comme toi-même, qu’il y avait toujours la relation, que les dix commandements, comme la loi de Moïse, n’étaient qu’un moyen de régir une relation d’amour. Dieu s’est toujours d’abord intéressé au cœur.
Et c’est le cas dans ce sermon particulier où Jésus va droit au cœur des interlocuteurs et dévoile le mauvais et vil état de péché qui est derrière la façade de leur activité religieuse. Le Psaume 119 :96 dit « Ton commandement est d’une ampleur sans limite. » (Colombe) Et le commandement de Dieu était encore beaucoup plus ample qu’ils ne pensaient. Ils l’avaient étriqué pour le réduire à ce qui est externe, et notre Seigneur le ramène à l’intérieur.
Maintenant, permettez que je vous rappelle ceci. Jésus, dans son sermon, commence par un message de bénédiction : Heureux, heureux, heureux, heureux, des versets 3 à 12. Mais pour connaître ce bonheur – et, en passant, c’est une bonne manière de présenter l’évangile. Vous commencez par promettre la bénédiction. Mais pour connaître cette bénédiction, il vous faut connaître la bonne définition du péché, car le péché fait obstacle à la bénédiction, et il faut s’occuper du péché et l’ôter. Alors, le Seigneur fait une transition pour passer du bonheur à une doctrine du péché. Et comme je l’ai dit, au verset 21, il commence à parler du péché.
Donc laissez-moi seulement dire en général, avant de regarder le passage en soi, que nous apprenons ici qu’il est essentiel de parler du péché. Vous ne pouvez pas prêcher Christ, vous ne pouvez pas présenter l’évangile sans parler du péché, sans donner une définition du péché, car c’est lui la barrière. C’est lui le problème. Et si nous ne comprenons pas correctement le péché – notez-le - nous ne comprendrons rien d’autre à ce que Dieu fait.
Par exemple, je vais vous en donner trois illustrations. Si on ne comprend pas la vérité sur le péché, on ne peut jamais comprendre la vérité sur le salut. On ne peut pas comprendre le sens du salut si on ne comprend pas le sens du péché. Vous voyez, les Pharisiens et les scribes – notez ça – avait une vue si superficielle du péché qu’ils arrivaient à l’accorder avec une vue superficielle du salut. Ils ne considéraient le péché que comme une affaire d’actes, par conséquent le salut était réduit à des choses à faire. Alors, avec leur définition minimaliste du péché, une exigence minimaliste du salut leur suffisait, donc ils supposaient qu’ils pouvaient l’accomplir eux-mêmes.
Or, s’ils avaient vu le péché comme un problème profond du cœur, ils auraient su que cela dépassait largement leur capacité à changer. Ils n’auraient rien pu faire s’ils l’avaient compris. Il en résulte que mieux nous comprenons combien le péché est haïssable, mieux nous comprendrons le sens du salut. Plus grave est la maladie, plus grand est le remède. C’est l’important. Et tant que les gens pensent superficiellement au péché, tant qu’ils y pensent à minima, tant qu’ils le prennent à la légère, le salut est alors aussi quelque chose d’insignifiant.
Mais si vous comprenez, comme le Seigneur le dit, que le péché est horrible, que le péché est quelque chose de profond, que le péché est quelque chose de si pénétrant qu’il atteint la chaîne et la trame d’un homme si profondément qu’on ne peut absolument pas le changer sauf par le miracle de Dieu, alors vous comprendrez que seul Dieu peut apporter le salut. Et c’est ce que notre Seigneur veut leur faire comprendre.
Vous ne comprendrez jamais le sens de la croix. Vous ne comprendrez jamais pourquoi Jésus a dû mourir. Vous ne comprendrez jamais pourquoi, ayant des légions d’anges à sa disposition pour venir à son secours, Il ne les a jamais utilisées. Vous ne comprendrez jamais pourquoi Il a dit, « Je dois accomplir tout ce qui est juste. » Vous ne comprendrez jamais le sens de sa mort jusqu’à ce que vous compreniez que le péché est mal et que le cœur de tout homme est profondément souillé, tout cela au point qu’Il a dû aller à cette extrémité pour accomplir le salut.
Quelqu’un a écrit, « Personne d’autre n’était assez bon pour payer le prix du péché, lui seul pouvait déverrouiller la porte du ciel pour nous laisser entrer. » Le péché est si puissant et profond que seul Jésus-Christ peut le changer. En fait, c’est le message des chapitres 3 à 6 de Romains.
Deuxième pensée. Si on ne comprend pas la vérité sur le péché, on ne comprendra jamais comment aborder correctement la proclamation – non seulement le salut, mais son annonce. Voici ce que je veux dire par là – cela me préoccupe beaucoup, et j’ai prêché à ce sujet de temps à autre. Mais si vous ne comprenez pas la profondeur du péché, alors vous ne savez pas comment annoncer l’évangile.
Or, ce que nous avons aujourd’hui dans notre culture chrétienne, ce sont des présentations de l’évangile très superficielles. C’est presque méthodologique. C’est presque chimérique. C’est proche de ‘voulez-vous passer un moment agréable ?’ C’est si superficiel dans bien des cas – pas toujours, mais dans bien des cas, « Venez à Jésus. Il faut naître de nouveau. » Des appels centrés sur la personne, des appels émotionnels, toutes sortes d’approches superficielles de l’évangélisation.
Et je pense vraiment que cela vient du fait qu’on ne traite pas la réalité de l’horreur du péché de manière adéquate. Car si nous connaissons la puissance du péché, alors nous savons qu’il ne suffit pas de dire à quelqu’un, « Voilà, pourquoi n’accepteriez-vous pas simplement Jésus et Il rendra votre vie heureuse ? » Ce n’est pas suffisant de dire à quelqu’un, « Ne voulez-vous pas aller au ciel ? Et ne voudriez-vous pas être heureux, avoir la paix, la joie et tout le reste ? Signez sur la ligne pointillée et dites que vous croyez en Jésus et faites une petite prière. » Vous voyez, si nous comprenions à quel point notre cœur est profondément souillé par le péché, si nous comprenions que l’emprise du péché est puissante, si puissante qu’elle jette les hommes dans un enfer éternel, si nous le comprenions, alors notre évangélisation serait plus orientée, en premier, sur le caractère du péché qui condamne, avant d’aborder le moment d’inviter les gens à prendre une décision. Ils doivent comprendre le problème.
Et c’est pourquoi, bibliquement parlant – et notez ça – bibliquement parlant, l’évangélisation commence toujours par présenter la loi avant la grâce. Vous devez prêcher la loi. Vous devez prêcher le jugement. Vous devez prêcher la condamnation. C’est pourquoi Romains commence ainsi, « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes. » Paul commence par condamner. Le chapitre 2 condamne encore. Le chapitre 3 condamne de nouveau afin que toute bouche soit fermée. Ensuite il dit : la justice de Christ vous est offerte. Donc il doit y avoir une prédication de la norme divine. Il doit y avoir une prédication de la loi sainte. Il doit y avoir une prédication sur ce que Dieu dit est bien et juste. Et après peut venir le message disant comment nous pouvons connaître la relation qui rend cela possible.
Et je crois que notre évangélisation doit confronter les gens à la sainteté de Dieu. Elle doit révéler ses exigences d’une justice qui vient du fond du cœur. Je crois que notre évangélisation doit se concentrer sur l’impossibilité où se trouve l’homme d’accomplir la norme de Dieu, et nous devons rendre les gens désespérés, comme Jésus voulait rendre les pharisiens, les scribes et les foules désespérés, de sorte qu’ils aient peur d’être voués au jugement qui les jettera en enfer, et qu’ils fassent appel à un Sauveur qui pourra les délivrer d'un problème trop profond pour eux.
Donc c’était l’approche de Jésus. Et comme je l’ai dit, c’était prévu essentiellement pour conduire les hommes au désespoir. Plus que tout autre dans la Bible entière, Jésus prêchait l’enfer. Il prêchait l’enfer. Les gens n’aiment même pas en parler. Il prêchait disant que le péché envoie les gens dans un enfer éternel, où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas, où il y a des pleurs, des lamentations et des grincements de dents. Jésus le prêchait parce que c’était là que tout devait commencer.
Alors l’évangélisation et l’annonce de l’évangile doivent commencer par la sainteté de Dieu, en opposition à l’état de péché de l’homme, puis continuer par les exigences de ce Dieu saint. Et l’homme sans espoir ni secours, qui ne peut les accomplir, est ensuite conduit à l’inévitabilité du châtiment, la réalité ultime de l’enfer. Et le seul moyen d’y échapper est que quelqu’un d’autre vienne pour changer son cœur vil. Et là, Jésus-Christ intervient pour offrir la délivrance que lui seul peut donner.
Martyn Lloyd-Jones, le grand prédicateur anglais, disait, « Vous pouvez avoir une foi psychologique dans le Seigneur Jésus-Christ, mais une vraie foi le voit comme celui qui nous délivre de la malédiction de la loi. La vraie évangélisation commence ainsi, elle est évidemment en premier lieu un appel à la repentance. »
L’apôtre Paul disait que nous devons appeler les hommes à la repentance devant Dieu et ensuite à la foi dans notre Seigneur Jésus-Christ. Et ce que Jésus dit à ces gens c’est, ‘peut-être que vous n’avez tué personne, et vous n’avez peut-être pas commis d’adultère, mais dans votre cœur, vous avez été en colère, et dans votre cœur, vous avez haï, et dans votre cœur cous avez été lascifs, et vous êtes aussi vils qu’un meurtrier et qu’un adultère.’ Et en désespérance, ils sont conduits vers le besoin d’un Sauveur extérieur qui peut changer leur mauvais cœur.
Les hommes peuvent changer leur conduite – croyez-le, ils le peuvent. La pression de l’entourage, l’orgueil, tout cela, la piété, la peur d’être rejeté peut pousser les gens à un certain comportement. Mais seul Dieu peut changer un cœur.
J’avais une troisième pensée à ce sujet. Si nous ne comprenons pas la vérité sur le péché, nous ne pouvons jamais vraiment comprendre le salut, nous ne pouvons jamais vraiment comprendre l’annonce, et nous ne pouvons jamais vraiment comprendre la sanctification. Si nous ne comprenons pas le sens du péché, nous ne savons pas ce que c’est d’être rendu saint en Christ, n’est-ce-pas ? Nous ne comprenons pas la radicalité du changement. Vous ne comprenez pas ce que Dieu a fait de vous en Christ à moins de savoir ce que vous étiez. Vous ne pouvez être reconnaissant, ni le louer pour la gloire de la transformation à moins de savoir ce qu’elle a impliqué.
Nous n’avons pas seulement souffert d’une évangélisation superficielle en tant que telle, mais nous avons souffert de concepts de sainteté et de sanctification vraiment très superficiels. En général c’est ainsi. Nous pensons que nous sommes saints à cause de ce que nous faisons ou ne faisons pas. Alors, nous n’allons pas dans certains lieux, nous ne disons pas certaines choses, nous ne faisons pas ce que le monde fait. Et nous pensons que parce que nous ne disons ou ne faisons pas certaines choses, ou que parce que nous n’allons pas en certains lieux, nous sommes en ordre. Et en réalité, c’est la propre justice qui pointe son vilain nez. Car Dieu est toujours préoccupé, pas tant par ce que nous faisons, ce que nous disons, où nous allons, même si cela l’intéresse, mais Il s’intéresse encore plus à ce qu’il y a derrière, à ce que nous pensons dans notre esprit et notre cœur.
Ce sont les gens pieux, les contents d’eux-mêmes, et les prétentieux qui pensent que puisqu’ils ne font pas certaines choses et qu’ils en font d’autres, ils sont justifiés, et c’est parce qu’ils n’ont jamais vraiment examiné le mal qu’il y a dans leur cœur. Et c’est cela que le Seigneur Jésus force les hommes à faire en prêchant ce sermon important.
La sainteté pour Dieu est toujours une affaire de cœur. Proverbes 23 :7 dit que l’homme « est tel que sont les arrière-pensées de son âme. » (Colombe). C’est là que se fait l’évaluation divine. Plus loin dans l’évangile de Matthieu, chapitre 15 :16, nous lisons ceci, « Vous aussi vous êtes encore sans intelligence ? » Vous n’avez pas encore compris ? Vous ne connaissez pas encore la norme de Dieu ? Vous ne savez pas où se trouve le vrai problème ?
« Ne saisissez-vous pas, » - Matthieu 15 :17, - « que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté à l’écart ? » (Colombe) Autrement dit, ça suit le processus d’élimination. « Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est ce qui rend l’homme impur. » (Colombe) En d’autres termes, ce n’est pas ce que vous mangez qui vous rend impur, c’est ce qui en entre et en sort. « Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes. » (Colombe) Où toutes ces choses ont-elles leur origine ? Dans le cœur !
Écoutez, avant d’assassiner, vous le planifiez dans votre cœur ; avant de commettre tout adultère, vous y pensez dans votre cœur ; avant de coucher avec quelqu’un, vous y pensez dans votre cœur ; avant de voler, vous y pensez dans votre cœur. C’est le cœur qui crache la saleté qui souille l’homme car « le cœur est tortueux plus que tout, et il est incurable. Qui peut le connaître ? » disait Jérémie.
Donc ce n’est pas ce qui est externe qui est en cause, dit notre Seigneur, c’est le cœur. Et Il dévoile le cœur. Il abat la façade des super-religieux qui voudraient se glorifier comme s’ils étaient acquittés, et montre que tout ce qui l’intéresse c’est le cœur.
Donc, l’Ancien Testament comme le Nouveau, tous deux, comme nous l’avons vu la semaine dernière, prêchent la même Bonne Nouvelle. L’homme est pécheur. Ce péché est tout au fond de son cœur, dans sa nature. L’homme est impuissant pour le changer. Dieu vient offrir une relation par laquelle lui, et lui seul, changera ce cœur d’homme.
C’était clair, déjà en Ézéchiel, n’est-ce-pas, que Dieu disait, « Je vous donnerai un cœur nouveau …. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. » Un nouveau cœur, voilà ce dont a besoin un homme. C’est ce que Jésus veut que ses auditeurs entendent. Ils pensaient que tant qu’ils nettoyaient l’extérieur du plat et de la coupe, ils étaient OK. Jésus dit, ‘vous devez nettoyer l’intérieur.’ Le problème est là.
Regardons comment il traite cela avec l’illustration de l’adultère, au verset 27. Sur votre plan, vous remarquerez trois points : l’acte, le désir, et la délivrance. C’est très simple, très clair.
Tout d’abord, l’acte. « Vous avez appris qu’il a été dit, tu ne commettras pas d’adultère. » Donc c’est le fait. La loi de Dieu disait, « Tu ne commettras pas d’adultère. » Exode 20 :14. Dans le Deutéronome, où vous avez deutero nomos, la seconde loi, c’est repris en 5 :18, « Tu ne commettras pas d’adultère. » C’est très clair. La Bible ne laisse aucun doute sur ce péché particulier. L’acte est condamné. C’est un acte mauvais.
Dans Job 31 :9 il est dit, « Si mon cœur s’est laissé attirer par une femme, si j’ai fait le guet à la porte de mon prochain, que ma femme tourne la meule pour un autre et que d’autres couchent avec elle ! En effet, c’est un acte scandaleux, une faute qui doit être sanctionnée, c’est un feu qui dévore jusqu’au gouffre de perdition et qui aurait détruit jusqu’à la racine toute ma récolte. »
C’est un crime scandaleux que de commettre un adultère. C’est un effet vil, mauvais et misérable d’un cœur corrompu. Et la Bible est très claire à ce propos dans Lévitique 18 et Lévitique 20. La condamnation peut être la mort. Un crime très grave finissant avec la mort pour celui qui l’a commis. Donc nous voyons que l’acte est condamné par Dieu.
Or, vous remarquez que dans notre passage de Matthieu, c’était les chefs, la tradition rabbinique qui disait, « Tu ne commettras pas d’adultère. » Ils avaient raison. Ils n’avaient pas tort. Ce n’est pas ce que nous insinuions du tout. Nous disons seulement qu’ils n’étaient jamais allés assez loin. Ils avaient raison. C’était mal. Dieu avait dit, « Ne le faites pas ! » C’était un crime grave, et ça l’est encore.
Maintenant, que je vous parle un instant du terme lui-même, le mot « adultère ». C’est un mot très simple. La racine signifie « relation sexuelle illicite avec le conjoint de quelqu’un autre. » C’est le sens technique de base, une relation physique, sexuelle, avec le conjoint de quelqu’un d’autre.
Mais la plupart des théologiens bibliques ne le voient pas seulement comme un commandement de ne pas s’engager dans une activité sexuelle avec le conjoint de quelqu’un d’autre, mais le voient dans un sens général, parce que le mot est aussi utilisé dans un sens général par d’autres sources. Par exemple, à certains endroits, le mot signifie « séduire ou violer une femme. » C’est très général, une femme, mariée ou non. Dans d’autres endroits il est traduit « se prostituer. » Donc en général, le mot a été utilisé pour parler de n’importe quelle espèce de relation sexuelle illicite quelle qu’elle soit, et tout est illicite hors des liens du mariage. Ainsi, en premier, il se rapporte à une relation sexuelle qui viole un mariage.
Mais je crois qu’il peut s’étendre – son esprit s’étend plus loin pour inclure toute espèce de comportement sexuel illicite. Et je pense que son étendue est indiquée dans ce que notre Seigneur dit au verset 28, où Il dit que « tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Et la femme dont Il parle ici, Il ne dit pas si elle est mariée ou non. C’est si large que quiconque convoite une femme a commis un adultère dans son cœur. Donc le Seigneur utilise le terme dans son sens le plus large possible, quiconque et n’importe quelle femme.
Que je vous dise maintenant, les amis, c’est actuellement un péché qui est brandi partout. C’est comme si on lui tournait le dos. Il y en a qui devraient lire Proverbes 5, 6 et 7 avant de s’y engager. Proverbes 5, 6 et 7 parlent si précisément des ravages causés par le péché d’adultère sexuel ou de la fornication. C’est un péché pour les insensés.
En témoigne David et les conséquences de ses actes. En témoigne Sichem, qui déshonora Dina, puis qui fut plus tard tué. En témoigne Absalom, qui en déshonora d’autres par des péchés sexuels et se retrouva pendu dans un arbre. C’est un péché pour les insensés. La Bible dit que c’est comme si vous teniez du feu contre vous. « Ceux qui se livrent à l’immoralité sexuelle et à l’adultère, » dit Hébreux 13 :4, « Dieu les jugera. »
Le Nouveau Testament répète de manière définitive et très ferme cette interdiction. 1 Corinthiens, chapitre 6 condamne ce péché. 2 Pierre chapitre 2 le condamne. Apocalypse chapitre 2 le condamne. La fin du livre de l’Apocalypse dit que les fornicateurs et les adultères n’entreront même pas dans le royaume de Dieu. C’est vraiment un crime grave, scandaleux et vil.
Et Jésus s’identifie avec la vue qu’ils en avaient. Ils en avaient une vue très sérieuse. Dans Jean, par exemple, au 8ème chapitre, les chefs juifs avaient attrapé une femme en train de commettre un adultère. Et « ils dirent à Jésus » - au verset 4, - « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. » Je ne sais pas ce qu’il est arrivé à l’homme. Ceci vous donne une petite idée de leur double mesure. Mais ils ont traîné cette femme depuis cet acte précis d’adultère. « Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes. Et toi, qu’en dis-tu ? »
Ça alors, c’étaient des légalistes purs et durs, et ils avaient Moïse de leur côté, pensaient-ils. Alors, ils avaient le droit de condamner. Et Jésus aurait dû être d’accord avec eux, en disant, « Lapidez-la, » s’Il n’avait pas eu le pouvoir de lui pardonner. Mais lorsque Jésus l’eut regardée en disant, « Va et ne pêche plus ! » Il l’a lavée et rendue plus blanche que neige. Et dans la blancheur et la pureté du don de son salut à cette femme, il ne restait plus aucun péché pour lequel elle aurait dû être lapidée.
Mais à part cela, ils avaient raison. Moïse avait vraiment dit, en Deutéronome 22 :22, si vous les attrapez en flagrant délit, lapidez-les. Donc ils avaient raison. Ils voyaient l’acte comme Dieu le voyait. La loi de Dieu était très claire. Et, mes amis, je vous le dis, cela n’a pas changé. L’immoralité sexuelle, actuellement comme toujours, est tout aussi vile, tout aussi scandaleuse, tout aussi criminelle qu’elle l’était en ce temps-là.
Et ça m’est égal que vous soyez fiancés. Ça m’est égal que vous vous fréquentez. Ça m’est égal que vous croyez que vous vous aimez. Peut m’importe ce que c’est, en dehors du lien d’un mariage monogame, l’acte d’une relation sexuelle est un crime scandaleux. Et il nous faut le dire ainsi de nos jours parce que les gens ne le croient pas.
Voilà donc l’acte. Mais Jésus ne se limite pas à l’acte, Il veut parler du désir, au verset 28. Voici ce qu’Il dit, « Mais moi je vous dis. » Autrement dit, vous êtes allés aussi loin que ça, mais vous n’êtes jamais allés assez loin. Vous vous êtes arrêtés aux choses externes. « Moi je vous dis : tout homme » - n’importe qui – « qui regarde une femme » - n’importe quelle femme – « pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. »
Or, c’est un verset fascinant, et il contient beaucoup de choses que je voudrais que vous puissiez voir. Le Seigneur oblige les propres justes à admettre le fait qu’ils ne sont pas saints. Les pharisiens disent : « Nous ne faisons pas cela. Nous ne commettons pas ce péché. » Et Jésus les conduit directement au fond de leur cœur comme si le Psaume 66 :18 devenait réalité. « Si j’avais eu l’injustice en vue dans mon » - quoi ? – « mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. » Dieu examine toujours le péché du cœur. C’est l’intérieur qui brise la relation. C’est ainsi que Jésus dit, « Je me préoccupe de ce qui se passe à l’intérieur. »
Regardons les termes. « Mais moi » - et il est emphatique. C’est ego le pronom qui est là, car Il dit, « c’est moi la nouvelle autorité. Vous avez eu l’autorité de la tradition rabbinique. » Parfois elle correspondait à Moïse, d’autres fois pas. Ici elle correspondait, néanmoins Il fait allusion à la tradition rabbinique. « Vous avez eu cela, mais je suis une nouvelle autorité. » Et, soit dit en passant, Il l’a dit avec une telle autorité dans le ton que lorsqu’il a terminé le sermon, ils furent choqués de ce qu’Il parlait avec une telle autorité.
« Je dis que pas ho, quiconque, n’importe qui, qui regarde » participe présent, « qui est dans le processus de continuer de regarder. » Donc notez cela. C’est une action continue, blepōn, un état continu. Voyez-vous l’idée ? Ce n’est pas le coup d’œil par inadvertance, accidentel. Ce n’est pas ça dont le Seigneur parle, mais d’un regard délibéré, répété, lubrique. Ce n’est pas du tout le petit coup d’œil involontaire. C’est un regard appuyé délibéré.
Et, soit dit en passant, je vais vous montrer quelque chose d’intéressant à propos de ce verset. Écoutez ce qu’Il dit. « Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter. » Maintenant écoutez ceci. Il ne dit pas « commet un adultère. » Non. Ce n’est pas ce qu’Il dit. « Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère dans son cœur. » Pourquoi ? Parce que c’est le cœur vil et adultère qui a pour résultat le regard vicieux, vous voyez ? Le péché a déjà eu lieu dans le cœur. L’adultère est conçu, c’est ainsi que le regard est produit.
C’est ainsi que vous pouvez trouver qu’un beau jour de votre vie quelqu’un passe dans votre champ visuel involontairement, et semble être une tentation de Satan, ou peut-être même essaie d’attirer l’attention. Et un coup d’œil involontaire veut dire : vous résistez et détournez la tête. Mais si vous crochez, que vous entretenez, et que vous poursuivez le désir, c’est parce que votre cœur lascif, adultère était en train de chercher un objet, et vous accomplissez le fantasme qui était déjà là dans votre cœur.
Maintenant observez le mot « convoiter » Cela aide beaucoup ici de voir le grec. « Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter. » Et la forme employée en grec est – pour vous autres étudiants en grec, pros to, suivi de l’infinitif – et chaque fois que vous voyez cette combinaison cela signifie une intention, un but, « ayant en vue de la désirer. » Autrement dit, ce n’est pas un coup d’œil involontaire. Le regard a une intention. Le cœur est plein d’adultère, désirant trouver un objet auquel accrocher le fantasme.
C’est quand vous cherchez la femme à convoiter, quand vous allez voir le film parce que vous savez que quand vous y serez, vous verrez ce que, dans votre cœur, vous désirez voir, ce qui satisfera votre lascivité. C’est quand vous zappez à la télévision pour trouver ce qui cèdera à votre lascivité. C’est quand vous cherchez l’objet. C’est l’intention.
Alors on pourrait le lire ainsi, « En accentuant le trait, je vous dis que quiconque continue de regarder une femme dans le but de la désirer donne la preuve qu’il commet déjà l’adultère dans son cœur. » Le regard continu est la démonstration du cœur perverti.
Donc ce que Jésus dit c’est ceci : C’est le cœur qui est le problème. Vous savez, s’Il avait seulement dit, « Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter commet un adultère, » quelqu’un aurait dit, « Eh bien, tu sais, je m’occupais de mes propres affaires, et la voilà qui est arrivée, et elle était très jolie, et voilà, et puis tu comprends, c’est juste arrivé. » Ce n’est pas cela dont Jésus parle.
Il dit, « Si cela arrive, c’est parce que dans ton cœur il y a une attitude vile, lascive et adultère. » Alors vous voyez bien que c’est le cœur qui est le problème. C’est le cœur qui doit être transformé. C’est ce qu’Il dit. C’est du cœur que viennent les mauvaise pensées, les meurtres, les adultères, l’immoralité sexuelle. Il condamne le fait de regarder une femme comme un objet pour satisfaire un cœur adultère.
Laissez-moi seulement ajouter ceci. La tentation d’un désir sexuel illicite n’est pas un péché. Satan peut vous tenter. Satan peut introduire quelque chose pour vous tenter. Le péché vient de ce que vous en faites. Si vous entretenez la tentation, si vous maintenez la tentation, si vous cédez à ces mauvaises pensées, alors elles deviennent des péchés. Steyr dit, « Celui qui expérimente ce désir dès le premier coup d’œil, puis qui, au lieu de se détourner et de reculer devant le péché, continue de regarder afin de retenir et augmenter le désir, commet le péché. » C’est quand on y cède.
En 2 Samuel 11, David se promène sur son toit, et il regarde alentour et voici Bathsheba qui est en train de se baigner, peut-être assez innocemment, peut-être loin de se douter qu’elle pouvait être vue depuis la véranda du roi, peut-être se sentant tout à fait en sécurité. Et David, au lieu de faire demi-tour et de rentrer où il devrait être, continue de regarder, de regarder et de regarder encore, jusqu’à ce que son cœur adultère engendre l’adultère, le désir lascif et les voilà finalement tous les deux dans l’acte même, suivi du meurtre de son mari.
Quelqu’un a dit, « Semez une pensée, et récoltez un acte. Semez un acte, et récoltez une habitude. Semez une habitude, et récoltez un caractère. Semez un caractère et récoltez un destin. » Et tout commence quand vous semez une pensée.
Maintenant écoutez, la Bible dit, « Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules ; bien plus, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Ils prétendent connaître Dieu, mais ils le renient par leur manière d’agir. » Ils vont regarder quelque chose de beau mais le rendront laid. C’est à cause de leur cœur souillé. C’est pour cela qu’il y a de la pornographie, les amis. C’est à cause de ça que nous avons des livres sales, des magazines sales, des films sales, de la musique sale, des programmes télévisés grossiers, des plaisanteries grivoises, des histoires grossières et de vilains mots. C’est pour cela que nous avons toutes ces choses, parce que le cœur humain est si mauvais, et l’homme trouve des choses auxquelles son cœur adultère pourra céder.
Jésus dit que s’il vous est arrivé de l’avoir commis, vous connaissez la profondeur du péché, et vous savez que seule une transformation intérieure peut faire une différence. Arthur Pink, qui écrivait il y a des années, a dit, « Par implication très claire et nécessaire, Christ interdit ici même l’usage de tous nos autres sens et membres pour éveiller la luxure. Si un regard lascif est un péché si sérieux, alors ceux qui se vêtent et s’exposent animés du désir d’être regardés et désirés comme Jézabel, qui se fardait les yeux, parait ses cheveux et regardait par la fenêtre, ne sont pas moins, mais peut-être plus coupables encore. »
Dans ce domaine, c’est non seulement trop souvent que les hommes pèchent, mais les femmes les y tentent. Combien grande alors, doit être la culpabilité d’une grande majorité de jeunes filles modernes, qui cherchent délibérément à éveiller les passions sexuelles de nos jeunes gens. Et combien plus grande encore est la culpabilité de la plupart de leurs mères qui leur permettent de devenir des séductrices lascives !
Ça va dans les deux sens. Et je pense qu’ici, notre Seigneur parle d’un homme désirant une femme dans son illustration, mais Il suppose que l’inverse arrive aussi, que des femmes convoitent également des hommes. Les deux sont mauvais, comme provoquer le désir par la manière de s’habiller. Vous savez, j’ai parfois peur quand l’été approche, à cause des vêtements inappropriés des gens, car je ne pense pas que cela aide pour l’adoration du Seigneur. Et cela me donne toujours du souci, et j’espère que vous priez à ce sujet.
Pas étonnant que Job ait dit, dans Job 31, « J’avais fait un pacte avec mes yeux. J’avais fait un pacte avec mes yeux. Comment aurais-je pu porter mes regards sur une jeune fille ? » Vous savez quel pacte c’était ? Ne pas regarder. Ne pas regarder. Et vous feriez bien de faire un pacte avec vos yeux. Job continue en disant, « Si mon pas s’est écarté du droit chemin, si mon cœur s’est laissé guider par mes yeux, si une impureté quelconque s’est attachée à mes mains, qu’un autre profite de ce que j’ai semé ! » Autrement dit, si je brise le pacte que j’ai fait avec mes yeux, que je meure de faim. Voilà ce qu’il dit. Job reconnaissait que la pensée engendre l’acte et que, s’il laissait à ses yeux l’avantage, ils cèderaient à son cœur adultère.
Psaume 119 :37, « Détourne, » et c’est une prière au Seigneur, « détourne mes yeux de ce qui est sans valeur. » Ainsi, ce que notre Seigneur dit c’est qu’il faut traiter le cœur car c’est le cœur qui est le problème. C’est la ligne générale. Or, mes chers amis, si vous êtes un croyant en Jésus, vous avez un cœur nouveau. Mais oh ! la chair, le péché qui est encore là pointe son vilain nez, n’est-ce pas ? Satan vient tenter. J’espère que vous avez fait un pacte avec vos yeux, vous qui avez les ressources pour vaincre.
Mais Jésus dit à ces pharisiens, « Votre problème est trop profond pour être réglé par votre propre justice. » Ensuite Il fait un pas de plus – et c’est le dernier point. Nous allons nous dépêcher vers la conclusion. Et c’est la délivrance. Comment se sortir de cette situation ? De l’acte au désir, puis à la délivrance. Regardez ça, c’est vraiment fascinant.
« Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. »
Or, la première fois qu’on lit ça, on se dit « C’est tout à fait absurde. S’Il dit que le problème est dans le cœur, pourquoi dit-Il « arrache ton œil ? » Les aveugles n’ont-ils pas de mauvais désirs ? » Croyez-le, c’est certain. Si vous arrachiez votre œil droit et que vous aviez un cœur lascif votre œil gauche n’attendrait pas avant de compenser votre œil perdu. Si vous vous débarrassiez de votre main droite et que vous aviez un cœur adultère, votre main gauche serait plus active que les deux d’avant pour essayer de compenser.
Le fait est que Jésus ne dit pas qu’il y a un remède physique pour un problème venant du cœur. Cela saperait tout le raisonnement. Voici ce qu’Il veut dire. Pour un Juif, l’œil droit, la main droite et la jambe droite étaient les symboles du meilleur équipement qu’avait un homme. La droite a toujours été le symbole de la meilleure des deux. Et Il dit simplement « Rien n’est trop précieux dans ta vie : si c’est quelque chose qui va te faire céder aux désirs adultères de ton cœur, élimine-le. » Voilà ce qu’Il dit. Même si cela signifie te débarrasser de ce que tu as de plus précieux, alors jette-le, même si c’est ton œil droit ou ton bras droit.
Matthieu 18 :7, « Malheur au monde à cause des pièges ! Les pièges sont inévitables, mais malheur à l’homme qui en est responsable ! Si ta main ou ton pied te poussent à mal agir, coupe-les et jette-les loin de toi Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot, que d’avoir deux pieds ou deux mains et d’être jeté dans le feu éternel. Et si ton œil te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie avec un seul œil que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans l’enfer de feu. »
Tout ce qu’Il dit en réalité, c’est que tout ce qui fait que l’homme demeure dans son péché, et cède au cœur adultère et au méchant cœur, devrait être éliminé, fût-ce ce que vous avez de plus précieux. Des gens viennent dire, « Voilà, je suis en train de quitter ma femme. » Pourquoi ? « Eh bien, parce que j’ai trouvé une autre femme. Nous sommes amoureux. Oh, elle est tout pour moi. » Laissez-la tomber. Écartez-vous d’elle. Vous cédez à votre désir et condamnez votre âme. Ce que notre Seigneur dit, c’est que rien n’est précieux si cela affecte votre destinée éternelle.
Le péché doit être traité drastiquement. Paul dit, « Je traite durement mon corps et je le discipline. » C’est pourquoi Jésus exhorte à l’action immédiate. Il diagnostique le problème et dit : « Arrache-le. Coupe-la. Élimine-le, quoi que ce soit dans ta vie, quoi que ce soit. Tout ce qui nourrit ce cœur de luxure, tout ce qui nourrit cette pensée adultère, débarrasse-t’en.
Si vous allez dans un théâtre et que vous voyez quelque chose qui a cet effet, n’y allez pas. Rayez-le. Si vous avez un problème avec votre télévision, débarrassez-vous-en. Si vous lisez de telles choses, jetez vos livres. Si vous avez des magazines traînant par là avec de telles images, jetez-les aux ordures, brûlez-les, évacuez-les.
Il ne parle pas vraiment de ce qui est physique. Nous le savons. Il sait que couper votre main droite ne va pas changer un cœur adultère. Arracher votre œil droit ne changera pas un cœur adultère. Mais ce qu’Il dit, c’est : prenez ce que vous avez de plus précieux, votre bras droit, votre œil droit si c’est nécessaire, et jetez-le s’il fait obstacle et qu’il vous amène à pécher.
Certaines personnes ont mal compris ceci. Il y a eu des hommes qui souhaitaient se libérer du problème de la luxure alors ils ont fait faire des choses bizarres à leur corps. Certains allaient dans le désert égyptien et décidaient d’y vivre tout seuls et de ne penser qu’à Dieu. L’homme le plus célèbre qui a fait cela s’appelait Saint Antoine. Il décida de partir pour se débarrasser de ce sentiment de luxure qu’il avait dans son cœur, d’aller dans le désert, en Egypte.
Il y a vécu comme un ermite. Il marchait des jours et des jours, se maintenant éveillé pour se châtier, comme acte de justice. Il torturait son corps. Écoutez, Saint Antoine a vécu 35 ans dans le désert. Pendant 35 ans, il a dit qu’il a eu un combat incessant contre la tentation. Et voici ce qu’il a écrit dans sa biographie : « Tout d’abord, le diable a essayé de le conduire loin de la discipline, lui murmurant des rappels de ses richesses, de soucis pour sa sœur, des demandes de sa famille, l’amour de l’argent, l’amour de la gloire, les plaisirs divers de la table, d’autre jouissances de la vie. Et en tout dernier, Satan m’a tenté dans le domaine de la vertu. »
Il disait, « Dans le combat, Satan le tentait avec des pensées impures qu’il contrait par des prières. Satan le tentait par la luxure, et il le contrait par encore plus de prières, par la foi et par le jeûne. Il disait que le diable, une nuit, avait pris la forme d’une femme, et le diable avait imité tous les actes qu’une femme pourrait faire pour séduire Saint Antoine. » Et il disait, « Durant 35 ans j’ai subi cela. »
Et l’essentiel de l’histoire, les amis, est celui-ci. Vous pouvez être tout seul dans le désert d’Égypte, sans que rien ne se passe dans votre cœur pour changer le problème. La simple vérité est que si Antoine avait vraiment pris les ressources mises à disposition par Dieu pour avoir un cœur transformé, il n’aurait pas eu besoin de quitter la ville.
Remarquez le mot « piège » [« occasion de chute », dans la Colombe, NdlTrad] juste brièvement. Au verset 29, skandalon dans le grec. C’est utilisé pour un piège, en fait, littéralement une baguette avec un appât dans un piège. On mettait un appât sur une baguette dans un piège. L’animal venait et attrapait l’appât sur la baguette, et le piège se refermait. Il dit, « si ton œil droit est la baguette avec l’appât qui t’attrape dans le piège où ta lascivité adultère s’accomplit, alors arrache-le. Si ta main droite est le piège alors coupe-la. Tout ce qui, dans ta vie, provoque ces pensées viles et mauvaises, mets-les dehors. »
Mais il y a une sorte de subtilité dans tout cela. Permettez que je vous demande ceci : Ces scribes et pharisiens pouvaient-ils se débarrasser de ces problèmes ? Le pouvaient-ils ? Le fait est qu’ils ne le pouvaient pas. Jésus, de nouveau, leur donne une norme impossible, une frustration qui va leur faire dire, « Nous avons essayé et nous ne pouvons pas. » Le Seigneur a dit, « Eh oui, vous seriez mieux sans yeux et sans bras plutôt qu’en enfer. Vous devriez dire avec le lézard, « mieux vaut lâcher ma queue que perdre ma vie ! » Et ils diront, « Mais nous n’y arrivons pas. Nous ne pouvons pas. Nous ne savons pas comment obtenir cette délivrance. »
Alors ils arriveront au stade de la désespérance pour dire, « Nous devons avoir quelqu’un qui le fasse pour nous. Nous devons avoir un nouveau cœur et une nouvelle vie. » Et c’est précisément ce que le Seigneur offre, « Un cœur renouvelé dans toutes ses pensées, et rempli d’amour divin, parfait et juste, pur et bon, une copie, Seigneur, du tien. » Alors le Seigneur les force à voir qu’ils ont besoin d’une nature nouvelle.
Mes chers amis, si Jésus-Christ est venu dans votre vie, vous avez cette nature nouvelle. Vous avez ce nouveau cœur. Et vous n’avez pas besoin de céder à votre propre luxure. Vous pouvez avoir la victoire là-dessus. Je remercie Dieu pour cela. Vous pouvez faire, comme Job, un pacte avec vos yeux. Comme le dit Colossiens 3, vous pouvez « faire mourir en vous ce qui est terrestre. » Vous pouvez connaître la victoire. Mais un homme sans Jésus-Christ, et une femme sans Jésus-Christ en est constamment la victime.
Oh, comme nous devrions être reconnaissants, car ce que le Seigneur nous a donné est une ressource pour la victoire. Je remercie Dieu de ce qu’Il m’a donné un nouveau cœur. Il vous a donné, à vous qui le connaissez, un cœur nouveau afin que nous n’ayons plus à toujours perdre la bataille. Nous n’avons jamais besoin de perdre si nous nous approprions les ressources qui sont là.
Je voudrais conclure par cette lecture. J’ai pensé que c’était si fort, écoutez ça. « Au début de la Guerre d’Amérique, une jeune femme de 22 ans mourut en plein hiver au Commercial Hospital de Cincinnati. Elle avait un jour joui de la beauté enviable des jeunes filles. On l’avait beaucoup recherchée pour ses charmes. Son visage était charmant, mais elle était devenue une prostituée. Très instruite et parfaite dans ses manières, elle avait passé ses jeunes années dans la honte, et elle mourut sans amis, telle une proscrite au cœur brisé de la société. Parmi ses effets personnels on trouva le manuscrit d’un poème intitulé ‘Belle Neige.’ Le poème avait été écrit par la jeune fille avant sa mort, pour décrire sa vie. On l’a apporté à l’éditeur du National Union et il parut, imprimé, le lendemain de sa mort. Lorsque le poème parut dans le journal, le corps de la jeune fille n’avait pas encore été enterré, et le poète américain Thomas Buchanan Reed fut si touché par l’émotion pathétique du poème qu’il suivit le corps vers son dernier lieu de repos. »
Or le poème est très long, mais voici un extrait de ce qu’il disait. « Oh, la neige, neige si belle qui remplit le ciel et la terre, sur les toits des maisons, dans les rues, sur la tête de ceux que vous rencontrez. Dansant, voltigeant, s’élançant, la neige si belle ne peut rien faire de mal. Volant pour baiser la joue d’une belle dame, collant aux lèvres dans une taquinerie badine. Neige si belle venue des cieux, pure comme un ange et douce comme l’amour. »
« Autrefois, j’étais pure comme la neige, mais je suis tombée, tombée comme les flocons, du ciel à l’enfer, tombée pour être piétinée comme la saleté des rues, tombée pour qu’on se moque de moi, qu’on me crache dessus et qu’on me batte. Suppliant, et jurant, et ayant peur de mourir, vendant mon âme à qui voudrait l’acheter. Marchandant honteusement un morceau de pain, haïssant les vivants et effrayée par les morts. Dieu miséricordieux, suis-je tombée si bas, et pourtant j’étais autrefois comme de la belle neige. »
« Autrefois j’étais aussi belle que la neige, les yeux comme ses cristaux et un cœur comme sa brillance. Autrefois j’étais aimée pour ma grâce innocente, et recherchée pour les charmes de mon visage. Père, mère, sœur, tout, Dieu et moi-même, j’ai tout perdu par ma chute. La fille misérable qui frissonne en passant a peur de trop s’égarer. En tout ce qui est sur moi ou au-dessus, je sais que rien n’est aussi pur que la belle neige.
« Qu’il est étrange que cette neige si belle tombe sur un pécheur n’ayant nulle part où aller. Qu’il est étrange que, lorsque la nuit revient, la neige et la glace frappent mon cerveau désespéré. M’évanouissant, glacée, mourant seule, trop misérable pour prier, trop faible pour qu’un gémissement se fasse entendre dans les rues de la ville folle, rendue folle dans la joie de la neige survenue. Me coucher et mourir dans mon terrible malheur, avec pour lit et linceul la belle neige. »
Un peu plus tard, cette strophe fut ajoutée d’une autre plume, « Sans secours et fragile comme la neige piétinée, pécheur, ne désespère pas, Christ s’abaisse bien bas pour sauver l’âme perdue dans son péché, et pour la relever dans la vie et la joie. Gémissant, saignant, mourant, le Crucifié pendait à la croix, fait malédiction pour toi. Ses paroles de miséricorde touchent doucement ton oreille, y a-t-il pitié pour moi, entendra-t-Il ma prière ? Oh Dieu, dans le fleuve qui coule pour les pécheurs lave moi et je serai plus blanc que la neige. » Prions :
Père, nous te remercions de ce que tu nous as donné un cœur nouveau, et que nous n’avons pas besoin de compter sur notre propre justice, mais que nous pouvons te faire confiance. Nous ne pouvons pas corriger nos cœurs, Père, mais toi tu le peux. Merci pour ce nouveau cœur. Et, Seigneur, aide-nous à ne pas laisser la chair cultiver ses idées adultères, rechercher ses buts adultères. Aide-nous à être purs en action, en acte, purs en pensée, dans le désir.
Aide-nous à prendre toutes les mesures nécessaires pour arracher, couper, jeter tout ce qui pourrait damner l’âme à l’enfer. Ou, dans le cas du croyant, tout ce qui pourrait nous amener à subir un châtiment et un jugement. Oh Dieu rends-nous purs, plus blancs que neige. Garde nos pensées, garde nos yeux, et que nos cœurs soient remplis de pensées de toi, nous le demandons pour ta gloire.
FIN

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