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Nous abordons aujourd’hui un passage de l’Écriture, dans Matthieu, chapitre 5, qui mérite notre plus grande attention et notre plus profonde consécration. Car peut-être qu’aucun autre passage de tout le Nouveau Testament ne résume aussi bien que celui-ci le cœur et l’attitude d’un chrétien. Il exprime ce que je considère comme le plus puissant témoignage qu’un chrétien puisse donner dans la simple phrase de Jésus du verset 44 : « Aimez vos ennemis. » Alors que nous nous embarquons dans ce passage des versets 43 à 48 aujourd’hui, dans notre étude cursive de Matthieu, nous entamons une partie de l’Écriture d’une impressionnante importance.

Je crois que s’il y a une déclaration de Jésus qui, aux yeux du monde, résume ce que le christianisme devrait être, c’est probablement « aimez vos ennemis. » Je sais qu’on a demandé à Will Durant ce qu’il pensait de l’éthique chrétienne, et il a résumé l’éthique chrétienne en ces mots : « Eh bien, c’est essentiellement aimer ses ennemis. » Il a dit : « Indubitablement, Jésus a fixé l’éthique la plus élevée de toute l’histoire des hommes, mais c’est bien dommage que personne ne s’y soit jamais conformé. C’est la facette suprême de la vie. Si l’amour est ce qu’il y a de plus grand, aimer ses ennemis est la plus grande chose que l’amour puisse faire. Ainsi le summum en ce qui concerne toute notre vie du royaume, devrait se trouver dans ce concept d’aimer nos ennemis. »

Et je voudrais que vous suiviez bien ma pensée. Nous devons établir un fondement aujourd’hui pour que vous compreniez. Puis dans deux semaines, nous résoudrons cela, merveilleusement, en écoutant comment Jésus parle, commençant dans l’Ancien Testament, et avançant jusqu’à la plénitude du concept du Nouveau Testament de l’amour pour vos ennemis. Mais nous devons commencer aujourd’hui par un petit arrière-plan et une base. Et je veux que vous ayez ceci car c’est absolument essentiel que vous compreniez.

Dans tout le Sermon sur la Montagne, je pense qu’il y a deux déclarations qui, davantage que les autres, - et qui sont très obscures au départ – résument l’éthique, les normes, les exigences pour celui qui prétend être un membre du royaume des cieux. Ce sont des déclarations très simples. Le premier que je veux que vous remarquiez est au verset 47 du chapitre 5. Il est dit ceci au milieu du verset : « que faites-vous d’extraordinaire ? » Or, il y a une déclaration sommaire fantastique de ce que Christ demande dans tout ce sermon. Qu’est-ce que votre système a de plus que n’importe quel autre système humain ? Qu’est-ce qui fait de vous quelqu’un de différent ?

Ensuite au chapitre 6, verset 8, une autre déclaration simple : « Ne les imitez pas. » C’est une deuxième déclaration. Deux déclarations qui résument tout le sermon : « que faites-vous d’extraordinaire ? » et « Ne les imitez pas. » Ce que Jésus dit dans ces deux simples déclarations, c’est ceci : « Mes normes ne sont pas comme les autres. Ce que je demande n’est pas ce que font les autres. Mes normes sont bien plus élevées. » C’est ce qu’Il dit. En fait il accuse tout le système religieux juif pharisaïque d’être médiocre.

Si on dit que votre système est excellent, qu’est-ce qui fait qu’il dépasse un autre ? Que faites-vous de différent de tout le monde ? Qu’est-ce qui vous distingue ? Si vous faites partie de mon Royaume, vous ne ferez pas comme eux. Ceux de mon Royaume ont des normes plus élevées même que les vôtres, et, soit dit en passant, les leurs étaient les plus hautes normes religieuses de l’époque, mais elles n’étaient pas assez élevées. Dieu réclame pour Son Royaume une norme différente, unique, séparée, sainte. Au chapitre 5, verset 20, Il pointait directement du doigt leur système en disant : « En effet je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. »

« Mes normes sont élevées, » dit-Il. « Mon niveau d’exigence est plus élevé que ce que les humains exigent de plus haut, qui est ce que les scribes et les Pharisiens exigent. » Ils luttaient avec toutes sortes de lois, toutes sortes de cérémonies et rituels religieux. Ils étaient les plus religieux de leur époque. Et pourtant Dieu dit : « Vous n’êtes pas différents de tous les autres. J’exige que vous n’agissiez pas comme eux, que vous fassiez davantage que même les meilleurs de ces hommes peuvent faire. » L’éthique humaine la plus élevée se trouve terriblement en deçà de la norme de Dieu. Or, ceci n’est pas nouveau dans le Nouveau Testament. Dieu a toujours appelé Son peuple à un niveau de conduite plus élevé.

Voici comment Dieu l’a présenté au peuple d’Israël peu après l’avoir délivré de son esclavage d’Égypte, et fait de lui Son peuple par alliance. Il dit ceci, écoutez : « Je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous ne ferez pas ce qui se fait en Égypte où vous avez habité, et vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous conduis. » Autrement dit, ma règle de vie n’est pas celle d’où vous êtes venus, et elle n’est pas celle de là où vous allez. « Vous ne suivrez pas leurs coutumes. Vous respecterez mes prescriptions et mes règles. L’homme qui les mettra en pratique vivra par elle. Je suis l’Éternel. »

Ici, remarquez qu’Il entoure la déclaration par : « Je suis l’Éternel, votre Dieu, je suis l’Éternel, vous n’agirez pas comme tous les autres. Vous ne vivrez pas selon ces règles, ni celles d’où vous venez, ni celles où vous allez. Parce qu’Il était leur Dieu par Alliance, et parce que le peuple était Son peuple particulier, il devait se différencier de tous les autres. Il devait observer Ses commandements, et ne pas calquer leur conduite aux normes des peuples alentours.

Et c’est difficile, c’est difficile pour eux, c’est difficile à l’époque de Jésus, c’est dur pour nous aujourd’hui d’essayer de vivre selon des règles différentes de celles qui nous entourent et qui nous prennent au piège dans le monde qui nous entoure. C’est difficile. Mais c’est ce que Dieu exige. Malheureusement, au cours des siècles qui ont suivi, Israël a toujours oublié son unicité. Il a toujours oublié que sa norme était autre, et il est toujours tombé dans le péché.

Il était, dans les paroles de Balaam, « un peuple qui habite à part et qui ne fait pas partie des nations. » Ça a l’air très bien. « Il vivait isolé, ne se mélangeait pas, » dit Balaam. Mais en vérité, dans la pratique, il s’est assimilé dans ce milieu et dans tout ce qu’il y avait autour. De sorte que l’Écriture fait cette déclaration intéressante : « Ils se sont mêlés aux autres nations et ont imité leur manière de faire. »

C’est un triste commentaire, et ce commentaire pourrait tout aussi bien être appliqué à l’Église. Le peuple s’est mélangé avec les païens et ont appris à les imiter. Dès le début, Dieu a toujours appelé le peuple à être unique. Il a toujours appelé le peuple à une autre conduite, à un niveau plus élevé. Et le peuple de Dieu, pour une raison quelconque, est toujours tiré vers le bas. En fait, c’est arrivé au point qu’en Israël, ils ont voulu avoir un roi et ont déclaré ceci : « Il y aura un roi sur nous, et nous aussi nous serons pareils à toutes les nations. »

Ils voulaient être comme le reste du monde. Ils sont mêmes allés jusqu’à dire : « Soyons comme les nations et adorons des dieux de bois et de pierre ! » Alors Dieu leur a constamment envoyé des prophètes, et les prophètes leur rappelaient toujours leur particularité. Des prophètes comme Jérémie qui disait : « N’imitez pas la conduite des nations ! » Des prophètes comme Ézéchiel, qui disait : « … ne vous rendez pas impurs par les idoles de l’Égypte. » Et des prophètes les uns après les autres, seuls ou par deux ou trois, tous par la suite sont venus, plaidant continuellement avec le peuple de Dieu pour s’assurer qu’il entretiendrait leurs normes uniques. S’abaisser à moins était déshonorer Dieu.

Il n’y a pas de différence entre l’époque de Jésus et la nôtre. Dieu veut que Son peuple se distingue. Il veut que Son peuple soit unique. Et les normes que Jésus présente ici concernant l’amour pour vos ennemis n’est pas du goût de la majorité. Ce genre de déclaration, pour le païen moyen d’aujourd’hui paraît lunatique, n’a pas de sens. Ce n’est pas dans les normes terrestres. Ce n’est pas dans la morale du temps. C’est unique. C’est une éthique beaucoup plus élevée. En fait, si vous voulez savoir la vérité, c’est une éthique beaucoup plus élevée que celle que vous ou moi ne pourrons jamais observer. Cela nous dépasse complètement, d’aimer nos ennemis.

Mais c’est la caractéristique du Royaume – notez bien ceci – c’est la caractéristique du Royaume que d’être absolument distinct, totalement unique. Et la clé, c’est que vous ne pouvez pas vivre ainsi à moins d’être imprégné de puissance divine. Ainsi Jésus dit au Pharisiens, « Votre système est médiocre. Et tant que vous ne venez pas à moi pour avoir la puissance, vous ne pourrez jamais vivre selon mes critères. »

Ce sermon tout entier marque un contraste entre les hommes les meilleurs et les normes de Dieu. Et même s’ils étaient les meilleurs, les plus légalistes, ritualistes, les gens les plus religieux sur terre, les Pharisiens n’étaient pas à la hauteur. Par exemple, ils pensaient que cela suffisait de ne pas tuer. Jésus dit : « Je pense que vous ne devriez pas même haïr. En fait, c’est un commandement de ne pas être fâché avec ton frère ! »

Ils pensaient qu’il suffisait de ne pas commettre d’adultère. Et Il dit : « Vous ne devriez même pas penser à commettre d’adultère. » Ils pensaient qu’il était légitime, lorsqu’ils divorçaient, de s’occuper de toutes les démarches légales. Jésus dit : « Vous ne devriez même pas commettre ces divorces non bibliques. » Ils pensaient qu’il était suffisant d’accomplir certains serments. Jésus dit : « Vous ne devriez même pas avoir besoin de faire de serments, car votre parole est si vraie et si pure. » Ils pensaient qu’il suffisait de rendre œil pour œil et dent pour dent. Il dit : « Vous ne devriez pas du tout rendre coup pour coup. »

Au chapitre 6 ils disaient : « Voici comment nous prions. » Jésus dit : « C’est inapproprié. Lorsque vous priez, dites ceci. » Et Jésus dit : « Voici comment vous donnez, et la manière est fausse. Je veux que vous donniez ainsi. » Et Jésus dit : « Vous vous souciez de choses matérielles. Je veux que vous cherchiez le Royaume de Dieu. » Vous voyez, tout le long Il montre un contraste. Et maintenant, en arrivant au chapitre 5, les versets 43 à 48, il oppose leur amour à la sorte d’amour qui devrait caractériser les sujets de Son Royaume. Et ce qu’Il fait, c’est leur dire qu’ils ne sont pas dans Son Royaume. Ils ne sont pas à la hauteur.

Nous sommes appelés à être uniques, bien-aimés. C’est l’accent de ce sermon tout entier. C’est en réalité ce qu’Il dit. Et c’est ce que j’essayais de dire il y a un moment dans ce culte d’aujourd’hui, que Dieu nous appelle à sortir du système pour être un peuple à part, qui vit selon des convictions, des engagements et des critères qui ne sont pas les critères du monde. La distinction entre la vie d’un homme et le Royaume de Dieu n’est pas plus claire ou plus floue que dans la vie d’un croyant. C’est là que tout se révèle. C’est pourquoi Jésus confronte Israël ici, parce qu’Israël, tout religieux qu’il soit, marchait selon la chair. Il attaque sa tradition religieuse humaniste en disant qu’elle est terriblement en dessous des normes de Dieu.

Maintenant, voyons ce qu’Il dit au sujet de l’amour au verset 43. C’est un verset si important. « Vous avez appris qu’il a été dit : ’Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi.’ Mais moi je vous dis : ‘Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les collecteurs d’impôts n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les membres des autres peuples n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Il leur dit la même chose que dans les cinq comparaisons précédentes qui commencent au chapitre 5, verset 21, « Votre loi dit ceci ; la mienne dit cela. » Votre loi dit d’aimer votre prochain, de haïr votre ennemi. Je dis : aimez votre ennemi. » Vous minimisez ce qu’Il dit. Votre éthique est trop faible. Tout d’abord, comme je l’ai dit, Il avait exposé leur perversion du commandement divin : « Tu ne tueras pas. » Puis Il avait également attaqué leur réduction injustifiée du commandement : « Tu ne commettras pas d’adultère. » Puis Il a attaqué leur profanation du mariage.

Ensuite Il avait parlé contre leur méchant traitement de l’ordre de ne pas prendre le nom de l’Éternel ton Dieu en vain. Après, Il avait montré comment ils tordaient la loi « œil pour œil ». Et maintenant Il les attaque sur le fond de la chose la plus noble et la meilleure, l’amour, et dit que « votre soi-disant engagement à aimer votre prochain est insuffisant. » Et je dois dire que je pense que c’est la déclaration suprême ici, parce que c’est une déclaration sur l’amour, et l’amour est ce qu’il y a de plus grand, et aimer vos ennemis est ce que l’amour peut faire de plus grand. Il arrive au sommet, au plus haut degré, quand Il parle d’amour.

Pour le comparer avec ce que nous venons de lire, Matthieu, chapitre 22, un professeur de la loi vint à Jésus et Lui demanda quel était le plus grand commandement, et au verset 37, « Jésus lui répondit : ‘Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième, qui lui est semblable :’ tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Autrement dit, tu peux observer toute la loi et tous les prophètes, un commandement après l’autre, et tu peux seulement aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, âme, pensée et force, et ton prochain comme toi-même, et cela couvre le tout.

C’est le résumé de tout. C’est également indiqué dans Romains 13 par l’apôtre Paul qui dit, Romains 13 :8 : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : ‘Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne porteras pas de faux témoignage, tu ne convoiteras pas,’ ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : ‘tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ L’amour ne fait pas de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »

Paul dit que l’amour accomplit toute la loi. Jésus dit que l’amour remplit toute la loi. Ainsi donc dans Matthieu 5, lorsque notre Seigneur se met à parler d’aimer, Il touche à ce qui résume toute la loi. Donc ceci, en réalité – et nous le verrons au cours des semaines à venir en continuant de l’étudier – assène un grand coup aux Pharisiens. En fait il est si direct qu’il a dû leur glacer le sang quand Il leur a dit ceci : « Vous êtes comme les païens », au verset 47, ce qui est exactement ce qu’Il leur dit.

Votre amour n’est pas meilleur que celui des autres. Vous n’avez rien de plus que les publicains, les pécheurs, les collecteurs d’impôts et les païens. Le fait est que ceux qui sont dans mon Royaume ont un amour qui va au-delà du meilleur des amours que le monde peut connaître. Et nous ne faisons pas qu’aimer nos prochains, et haïr nos ennemis, nous aimons nos ennemis. Et en disant cela, Il les accuse, car ils n’aiment pas leurs ennemis, et Il leur montre qu’ils ont besoin d’un Sauveur. Or, dans chacun de ces contrastes, et il y en a six dans Matthieu 5, nous avons relevé trois éléments majeurs : l’enseignement de l’Ancien Testament, la tradition des Juifs, et la vérité de Christ. Et ces trois éléments se retrouvent dans tous les six contrastes.

Examinons tout d’abord, la tradition des Juifs, la tradition des Juifs. Et on la trouve au verset 43, regardez: « Vous avez appris qu’il a été dit. » Or, cette petite phrase d’introduction se réfère, - c’est la sixième fois que nous la voyons, - elle se réfère à la tradition juive. Ce n’est pas une phrase rapportée de l’Ancien Testament. Cela veut dire que votre tradition l’a transmise comme disant ceci.

C’est votre système. C’est ce que vous avez développé, et ce qu’on vous a appris. C’est l’enseignement religieux rabbinique du moment. Et qu’est-ce que c’est? Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Donc c’est ce qu’on leur enseignait. Aimez votre prochain et haïssez votre ennemi. C’est plutôt large, qu’en pensez-vous ? Ce que vous faites en premier, c’est de trouver qui est votre prochain, et après, vous pouvez haïr tous les autres, et vous êtes en règle.

Vous pouvez haïr une foule, cela dépend comment vous définissez votre prochain, pas vrai ? Si vous décidez que votre prochain c’est votre épouse et trois meilleurs amis, vous pouvez haïr le monde entier. Donc tout dépend de votre définition du prochain. Et c’est exactement ce que Christ traite, non seulement ici, mais ailleurs, comme nous le verrons dans nos prochaines études. Regardez d’abord la première partie, « tu aimeras ton prochain. » Cela semble si pieux. « Tu aimeras ton prochain. » Oh, ça sonne si bien ! Vous diriez : » Où ont-ils trouvé cela ? » Eh bien, c’est dans l’Ancien Testament, c’est certain. Lévitique, chapitre 19. Ils l’ont tiré directement de l’Ancien Testament.

Vous savez, chaque fois qu’ils voulaient établir une règle, ils s’assuraient qu’il y avait une correspondance quelque part avec l’Ancien Testament. Comme les pendules qui ne marchent pas, elles marquent l’heure juste deux fois par jour. De temps à autres, ils trouvaient une base pour la vérité. Ainsi ici, on est dans Lévitique 19 :18 qui dit : « Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune contre les membres de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » C’est Lévitique 19 :18. « Aime ton prochain comme toi-même. » C’est de là qu’ils l’ont pris.

Mais avez-vous remarqué quelque chose ? Ils ont oublié quelque chose. Vous avez appris qu’il a été dit « Tu aimeras ton prochain » - qu’est-ce qu’ils ont oublié ? – « comme toi-même. » C’est un oubli commode, n’est-ce pas ? Dans leur état d’incroyable orgueil, ils étaient si enflés que cette sorte de phrase à la fin du texte ne feraient qu’embrouiller leurs désirs. Alors, plutôt que d’être piégés dans quelque chose qui les forcerait à traiter les autres à égalité avec eux, ils l’ont laissé tomber. Bon, je vous accorde que celui qui est venu vers Jésus dans Marc 12 a ajouté : « comme toi-même », et le professeur de la loi de Luc 10 ajoute : « comme toi-même, » mais il se peut qu’ils aient voulu s’assurer qu’ils citaient exactement à cause de Celui à qui ils parlaient.

Apparemment, la norme était « tu aimeras ton prochain. » Ils ne voulaient pas aimer les autres comme ils s’aimaient eux-mêmes. C’était trop leur demander. Ils étaient trop orgueilleux pour aimer tout le monde de façon égale. Vous est-il arrivé de réfléchir à ce que cela signifie d’aimer quelqu’un comme vous vous aimez vous-même ? Si vous ne deviez qu’aimer quelqu’un, sans qu’il soit dit ‘comme toi-même’, vous pourriez ne l’aimer qu’à distance. Vous pourriez le traiter un petit peu moins bien que vous ne vous traitez vous-même. Quoi que vous fassiez pour vous, vous feriez pour lui la moitié moins, ou un tiers de moins, ou un dixième. Je veux dire que si on voulait laisser tomber cette petite phrase, ce serait si pratique ; s’il n’était dit que ‘aime ton prochain’, point final.

Mais le Seigneur a une manière d’enfoncer le clou jusqu’au cœur de notre être. Aime ton prochain comme tu t’aimes toi-même. Oh, allez ! À égalité, tu veux dire comme nous nous aimons nous-mêmes ? Écoutez, vous vous aimez. Mais si! Je veux dire, de qui avez-vous brossé les dents ce matin? De qui avez-vous brossé les cheveux ? A qui sont les vêtements pendus dans votre armoire ? A qui est le compte dans votre banque? Vous vous occupez de vous-même, vous vous aimez. Aimer signifie combler les besoins. Vous servez vos propres besoins, admettez-le! Vous avez un amour non feint, non hypocrite, total pour vous même. Il ne se passe pas de jour où vous ne vous aimez pas immensément. Vous vous aimez constamment. Et vous êtes vrai, vous êtes authentique en cela, vraiment. Vous êtes fervent.

Vous y êtes habitué : c’est permanent. Oui, chaque fois que quelque chose vous intéresse, vous voulez l’accomplir. Chaque fois que vous avez besoin de quelque chose, vous le voulez. Chaque fois que vous avez un manque, vous voulez le combler. Chaque fois que vous avez un désir, vous voulez le satisfaire. Chaque fois que vous espérez quelque chose, vous voulez le réaliser. Chaque fois que vous avez une ambition, vous voulez qu’elle porte des fruits satisfaisants.

C’est vrai, vous travaillez réellement en votre propre faveur. La vie est ainsi faite. Vous vous souciez beaucoup de votre propre bien-être, de votre confort, de votre sécurité, vos intérêts, votre santé, des choses physiques, spirituelles, terre à terre, éternelles. Nous sommes très préoccupés de nous-mêmes. Nous recherchons notre plaisir, et nous ne connaissons aucune limite pour obtenir ce que nous voulons. Or, c’est exactement de cette manière que vous devez aimer tous les autres. Jésus a dit, même vos ennemis.

En d’autres termes, vous devez avoir ce même amour totalement consacré, non feint, fervent, habituel, permanent, qui fait entrer dans votre cœur leurs intérêts, leurs besoins, leurs manques, leurs désirs, leurs espérances, leurs ambitions, et qui vous pousse à faire tout votre possible pour vous assurer que tout leur bien-être, leur sécurité, leur confort, et leurs intérêts soient comblés, et ceci pour tous leurs besoins, tout ce qu’ils veulent ou quels que soient leurs plaisirs, vous allez vouloir ardemment accomplir cela en leur faveur.

Où en êtes-vous ? La dernière fois que vous aviez le choix entre faire ce que vous vouliez, et vous sacrifier pour que quelqu’un d’autre puisse le faire, dans quel sens êtes-vous allé ? De qui vous souciez-vous vraiment ? La norme va très haut, les amis. Aimer son prochain comme soi-même c’est très, très, très haut. C’est humainement impossible, parce que, humainement parlant, nous sommes totalement absorbés par nous-mêmes. Je veux dire, simplement réfléchissez-y.

Réfléchissez-y par rapport à votre revenu. Au mieux, probablement que vous gardez 90% de ce que vous recevez après déductions des taxes, et peut-être que vous donnez au Seigneur 10%. Quand on en vient à combien vous dépensez pour vous-même comparé à combien vous dépensez pour les gens de votre pâté de maisons, je pense que ce n’est même pas la peine de penser à combien vous pourriez dépenser pour eux. Quant à combien vous donnez aux nécessiteux, et combien vous utilisez pour vous-même, cette sorte de comparaison est loin de la réalité parce que nous ne pensons même pas de cette manière. Ceci montre à quel point nous sommes loin de ces principes. Aimer votre prochain comme vous-même est un principe très, très, très chargé. Et c’est ainsi que nous devons aimer.

Mais vous voyez, cela ne les intéressait pas du tout, alors ils l’ont laissé tomber. « Aime ton prochain ». Et alors ils ont omis quelque chose. Mais, en plus, ils ont ajouté quelque chose. Qu’ont-ils ajouté ? Et quoi ? « Hais ton ennemi. » Or, d’où cela est-il venu ? Était-ce de la Bible? Non, nulle part la Bible ne nous ordonne de haïr nos ennemis. D’où l’ont-ils tiré ? Je veux dire, qu’ont-ils fait, juste inventé ? Exact !

C’était dans la suite logique de leur pensée pervertie. Voyez-vous, ce qu’ils ont fait c’est dire : « Très bien, nous devons aimer notre prochain. Donc nous devons trouver qui est notre prochain, » pas vrai ? Alors ils ont dit : « Nos prochains sont les Juifs, pas les non-Juifs. » C’est ce que croyaient les Pharisiens. Seuls les Juifs étaient éligibles, et parmi les Juifs, seulement certains, exact ? Certains Juifs ne convenaient pas comme prochains.

Par exemple regardez à Matthieu 9 :10, depuis le verset 9 : « Jésus partit de là. En passant il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s’appelait Matthieu. » - Matthieu était percepteur d’impôts. Jésus rencontre ce collecteur d’impôts. - Très bien, puis verset 10, « Comme Jésus était à table dans la maison, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. » et vous avez deux catégories de gens.

Des collecteurs d’impôts – et nous en apprendrons davantage sur eux dans notre étude prochaine. C’était des Juifs commerçants renégats, rebelles, extorqueurs, qui étaient méprisés par le peuple, parce qu’ils s’étaient vendus aux romains pour de l’argent. Alors, les pécheurs c’étaient eux. Ils sont les pécheurs publics, les pécheurs en vue, les prostituées et les criminels. Et les Pharisiens ont vu cela et ont dit : « Quoi ?! Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs ? »

Donc ils disaient que leurs prochains étaient les Juifs, mais seulement les Juifs qui ne sont ni des collecteurs de taxes ni des pécheurs. Donc nous éliminons tous ceux-là. Ils ne sont pas nos prochains. En fait, ils ont trouvé un jour une femme prise en adultère, et ils ont pris des pierres pour la lapider. Donc le prochain était très précisément défini. Ce n’était pas tout. Regardez Jean, chapitre 7, verset 49. Dans Jean 7:49, ils sont même allés plus loin.

Et les Pharisiens, ici, se dévoilent eux-mêmes. Au verset 49, ils disent : « Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits. » Et ce qu’ils veulent dire ici, c’est cette populace. Ils parlent d’une foule. Cette populace de gens sans éducation, ce peuple sans connaissance, sans engagement dans la tradition pharisienne, cette racaille qui ne connaît pas la loi est maudite.

Donc ils ont éliminé les collecteurs d’impôts et ils ont éliminé les pécheurs et ils ont éliminé la populace qui n’est pas dévouée à leur loi. 26,00Vous savez qui étaient leurs prochains ? Ce n’était que ceux de leur groupe. Voilà. Et si vous étiez dans leur groupe, vous pouviez être aimés, et vous l’étiez. Mais en dehors du groupe, vous étiez un ennemi, que vous soyez de la foule, un percepteur ou un pécheur avéré.

Si vous n’étiez aucun d’entre eux, vous savez, au mieux la porte vous était fermée. Nous nous devons aux nôtres et à personne d’autre. Ils nourrissaient leur cœur mauvais et orgueilleux en concluant que tous ceux qui n’étaient pas prochains devaient être haïs. En d’autres termes, ils disaient: « La Bible dit d’aimer notre prochain. Par conséquent, si quelqu’un qui n’est pas ton prochain n’a pas besoin d’être aimé, et que le contraire de l’amour c’est la haine, alors aimer ton prochain veut dire haïr ton ennemi. »

C’est ce qui est connu dans les argumentations légales comme un raisonnement a non sequitur ; la conséquence ne suit pas forcément. Mais c’était ainsi qu’ils raisonnaient parce qu’il y avait, pour commencer, une perversion dans leur cœur. Leurs préjugés avaient trouvé leur chemin. À propos, ils n’avaient pas non plus lu assez loin da s Lévitique 19. S’ils avaient lu le verset 34, ils auraient lu ceci : « vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un Israélite, comme l’un de vous, et vous l’aimerez comme vous-mêmes. » S’ils avaient lu un peu plus loin, ils auraient su que même un non Juif, un étranger, qui qu’il soit, devait être aimés comme ils s’aimaient eux-mêmes.

Comme cela les arrangeait d’ignorer Exode 12 :49 : « Il y aura une seule loi pour l’Israélite et pour l’étranger en séjour parmi vous. » Il n’y a pas de loi différente pour des peuples différents. Si vous devez aimer, vous devez aimer, et c’est aussi largement que le commandement de Dieu est étendu. Il n’y avait pas que les Pharisiens à être ainsi.

Nous connaissons les trois groupes de l’époque de Jésus, les trois sectes du Judaïsme : les pharisiens, les sadducéens et les esséniens. Les esséniens étaient la secte hippy. Ce sont ceux qui sont sortis de la ville, et qui ont établi une communauté sur les bords de la Mer Morte, connue maintenant sous le nom de Qumran. C’est là qu’on a trouvé les Manuscrits de la Mer Morte. Ils vivaient séparés de la société. Ils vivaient dans le désert une vie primitive et faisaient des copies des Écritures, et vivaient une vie très austère et anti sociale.

Et les esséniens font, dans leurs écrits, ces déclarations qui montrent qu’ils avaient la même attitude que les pharisiens. Je cite : « Aime ceux que Dieu a choisis, et hais tous ceux qu’Il a rejetés. Aime tous les fils de la lumière, chacun selon sa part dans la communauté de Dieu, et hais tous les fils des ténèbres, chacun selon sa culpabilité dans la vengeance de Dieu. » Et puis ceci : « Les lévites maudissent tous les fils de Bélial. » Et pour eux, les fils de Bélial étaient ceux qui n’étaient pas esséniens. Donc ils maudissaient quiconque ne faisait pas partie de leur groupe, tout comme les pharisiens. Leur amour était quelque chose de partial, étroit, laid, qui ne faisait que leur permettre de haïr tout le monde.

Si vous ne pensez pas qu’ils haïssaient, observez seulement comment ils communiquaient avec Jésus Christ. Ils étaient si remplis de haine. Un des dictons d’esquive des Pharisiens, qui a été trouvé par l’archéologie, fait cette déclaration. Écoutez : « Si un juif » - c’est ce qu’ils enseignaient – « si un juif voit qu’un non-juif est tombé dans la mer, qu’il ne le retire de là en aucun cas, car il est écrit, ‘tu ne te vengeras pas de ton prochain, mais cet homme n’est pas ton prochain. »

Pour le dire autrement, si tu vois un non juif se noyer, reste là et réjouis-toi. Ne le sauve pas ; il n’est pas ton prochain. Avec un tel point de vue, pas étonnant que les romains aient accusé les juifs de haïr la race humaine. Or, honnêtement, il y a quelque raison de voir pourquoi ils étaient capables de tordre Lévitique 19 pour l’adapter à leurs préjugés. Il n’y a aucun endroit dans l’Ancien Testament où il soit dit de haïr ses ennemis. Mais on y trouve certaines choses qui peuvent, au premier abord, sembler un peu difficiles à comprendre.

Passons de notre premier point, la tradition des juifs, à l’enseignement de l’Ancien Testament. D’où ont-ils tiré ces idées ? Et nous en verrons beaucoup. Nous en verrons quelques-unes aujourd’hui, et des enseignements de l’Ancien Testament dans notre prochaine étude. Et pour finir, nous verrons la vérité de Christ quand Il corrigera toutes les conceptions erronées. Mais laissez-moi vous montrer la tension créée par leur manière d’aborder les choses, qui les faisait agir ainsi. Ils voulaient une raison de haïr. Ils voulaient trouver une justification de la haine dans leur système religieux afin que cela ne touche pas leur propre justice. Donc ils devaient inventer une manière de haïr. Il est indubitable qu’ils ont trouvé quelques bonnes excuses.

L’une serait que l’Ancien Testament promet d’exterminer les Cananéens. Vous vous souviendrez que lorsque Dieu a amené Israël dans le pays promis, le pays était rempli, à cette époque, des Cananéens qui était des gens vils et méchants. En fait, l’archéologie nous a montré qu’on n’avait jamais trouvé une race pire que les Cananéens. Ils étaient vraiment ignobles.

C’était un cancer de la pire espèce dans la société humaine. Des sacrifices humains, des effusions de sang, des massacres de bébés, pour ne nommer que ceux-là, les Cananéens les faisaient. D’horribles orgies aussi. Donc les Cananéens devaient disparaître. Et quand Israël entra dans le pays, il leur fut ordonné de supprimer les Ammonites, les Moabites et les Madianites. Il ne fallait pas les traiter avec bonté. Deutéronome 23 verset 3 à 8, toute cette section dit que tous ces peuples, les Madianites, Ammonites, Moabites doivent être traités sans bonté, mais qu’il faut les anéantir.

Et plus loin, nous lisons que les Amalécites également devaient subir le même sort. En fait, Dieu dit qu’il ne faut pas seulement les effacer de la surface de la terre, mais aussi leur mémoire, afin qu’on ne s’en souvienne même pas. Donc ici Dieu disait à ces gens : « Vous entrez là et vous nettoyez le pays de ces peuples. » Et certainement que les pharisiens en voyant ceci, auraient dit : « Vous voyez, Dieu dit ’Voilà vous savez, vous devez haïr vos ennemis. Allez-y.’ » Et certains ont été troublés par cela. Ils disent : comment Dieu peut-il être Celui qui a dit d’aimer ses ennemis, et le Dieu qui voulait anéantir toutes ces nations ? Et c’est un peu troublant au premier abord.

Mais il y a autre chose qui a probablement mis de l’huile sur le feu, et c’est ce qu’on connaît en tant que ‘Psaumes imprécatoires’. Ce sont les Psaumes dans lesquels David priait pour le jugement sur ses ennemis. Et des gens ont souvent dit : « Eh bien, comment la Bible peut-elle dire d’aimer nos ennemis, et aussi citer David qui prie : « Oh Dieu, juge mes ennemis ; oh Dieu, punis mes ennemis ; fais-les tomber dans un piège, attrape-les dans un filet, » vous savez, ça et tout ce qui s’ensuit. « Juge-les, Seigneur, fais-les disparaître ! » Comment peut-il prier ainsi s’il est censé aimer ses ennemis ? Alors, sans doute avaient-ils pris certains de ces Psaumes imprécatoires, et se basaient-ils sur eux.

Je vais vous donner une illustration. Prenez votre Bible et je veux que vous alliez au Psaume 69, parce que je pense que cela vous aidera à comprendre cela. Dans le Psaume 69, David prie ici l’un de ces Psaumes imprécatoires. Il appelle le jugement sur ces gens mauvais. Et remarquez que le Psaume 69, verset 23 va assez loin. Il prononce ici des malédictions plutôt dérangeantes.

Il dit à propos de ses ennemis : « Que leur table soit pour eux un piège, et leur prospérité une entrave ! Que leurs yeux s’obscurcissent pour ne plus voir ! Fais-leur constamment courber le dos ! Déverse ta fureur sur eux et que ton ardente colère les atteigne! Que leur domaine devienne désert, que plus personne n’habite dans leurs tentes ! En effet ils poursuivent celui que tu frappes, ils racontent les souffrances de ceux que tu as blessés. Ajoute cette faute à leurs fautes, et qu’ils n’aient aucune part à ta justice ! Qu’ils soient effacés du livre de vie et ne soient pas inscrits avec les justes ! »

Or, c’est plutôt sévère comme langage. C’est dire : ‘je veux les anéantir, Dieu, et n’épargne rien !’ Mais cela justifiait-il la haine des pharisiens ? C’est très possible, en y joignant la destruction des Cananéens. Ils diraient : « Bon, s’il doit en être ainsi, l’ami, il faut que nous haïssions les ennemis. » Et ils l’utilisent comme justification de leur propre haine personnelle et de leurs vendettas. Mais s’ils le faisaient, et c’est probable, alors ils passaient à côté de ce que veut dire l’ordre de détruire les Cananéens et les Psaumes parce que ces passages n’ont rien à voir avec des relations personnelles. Tout comme notre dernière étude sur œil pour œil et dent pour dent, certaines choses sont des lois juridiques qui ne s’appliquent pas aux relations personnelles.

Et de nouveau ils avaient mélangé les choses. Ils avaient pris la loi juridique de œil pour œil, dent pour dent, l’avaient réduite et en avaient fait une manière de vivre pour tous les jours. Et c’est la même chose ici. Ils avaient pris l’acte juridique du Dieu saint pour préserver une descendance pure, et l’avaient réduite pour en faire une justification pour leurs haines personnelles. Laissez-moi vous montrer ce que je veux dire par là. Pour commencer, les Cananéens étaient un peuple ignoble. Leurs abominations étaient si corrompues qu’elles donnaient la nausée, au point que la Bible dit que le pays les a vomis. C’était un peuple vil et mauvais.

Lorsque quelqu’un va chez le docteur avec un cancer, et que le docteur opère pour ôter le cancer, nous ne disons pas que le docteur est quelqu’un de cruel, sans amour, sans pitié, sans sympathie, sans compassion. Nous le remercions d’enlever le cancer. Et lorsque Dieu dit de se débarrasser des Cananéens, ce n’est pas un acte méchant. C’est un acte de bonté pour ôter de la société humaine un peuple méchant, impur, vil, qui ne ferait rien d’autre que la polluer. C’est un acte juridique de la part de Dieu.

Cela ne donne pas la permission à un juif individuel de mépriser un cananéen individuel, ni de le haïr à cause de quelque chose qu’il aurait fait. Ce que Dieu fait par Son acte juridique ne change pas le fait que ce même Dieu, qui a jugé les Cananéens, aime chacun d’eux du même amour qu’Il vous aime. Tout comme j’aime mon enfant, quand je punis mon enfant, la punition est là à cause du mal. Elle ne dénie pas l’amour. Donc il y a là un élément juridique.

Si Israël avait suivi leurs coutumes, dit Lévitique 18, il aurait subi le même sort, et Dieu voulait Se préserver une descendance juste. Pourquoi ? Pour amener un Messie juste pour racheter le monde ! Ainsi, la préservation d’Israël était une grande préoccupation pour le cœur de Dieu, pour que vous ayez un témoin dans le monde, et Il ôtait un cancer de la société humaine.

Nous sommes assez sensés, même de nos jours, du moins dans quelques endroits du monde, pour mettre à part de la société des individus qui ne font qu’apporter un cancer dans notre société, qui tuent, mutilent et volent. Nous les mettons de côté. Et Dieu ne faisait que cela d’une manière collective, mettant de côté ces gens mauvais pour le bien de la société. « Les guerres d’Israël, » disait Dietrich Bonhoeffer, « furent les seules guerres saintes de l’histoire, car elles étaient les guerres de Dieu contre le monde des idoles. » Ce n’est pas que l’inimitié que Jésus condamne, sinon, Il aurait condamné toute l’histoire des traitements de Dieu envers Son peuple. Au contraire, Il affirme toute l’ancienne alliance. Il y avait place alors, pour une guerre sainte.

Alors, qu’en est-il des Psaumes imprécatoires ? Qu’en est-il de David demandant que tombe tout ce jugement sur ses ennemis ? Écoutez. Vous passez à côté de l’essentiel du Psaume 69 si vous ne lisez pas le verset 10, car il explique les versets 23 à 29. Que dit Psaume 69 :10 ? « Car le zèle de Ta maison me dévore. » Arrêtez-vous là un instant. David, pourquoi es-tu si fâché ? David, pourquoi est-tu si touché ? David, pourquoi pries-tu pour qu’un jugement tombe sur ces gens ? À cause de ce qu’ils ont fait, non pas à moi, mais à Ta maison.

Vous voyez ? Ce n’est pas personnel. David, croyez-moi, allait avoir le plus grand ennemi de sa vie en son propre fils, Absalom. Et David a prié que Dieu juge son fils, et Dieu allait juger son ennemi, et pourtant il a crié du plus profond de son cœur : « Oh, Absalom, Absalom, mon fils, mon fils ! » Le fait qu’il ait prié pour que le jugement glorifie Dieu et préserve son peuple ne signifiait pas qu’il n’aimait pas son fils. Et ce sont là des choses que l’on doit maintenir en tension.

Nous aimons les perdus, cependant nous prions que Dieu soit reconnu pour vrai et que leurs péchés cessent, n’est-ce pas ? Nous aimons les perdus de tout notre cœur, et notre cœur souffre pour ceux qui sont sans Christ. Cependant nous prions que Jésus revienne et qu’Il établisse Son Royaume, et qu’Il ôte les impies. Nous avons la même réaction que ce cher apôtre Jean, quand Il a eu cette vision d’Apocalypse 10. Il a dit : « Quand le livre entra dans ma bouche et que je vis ce qui allait arriver, il était à la fois doux et amer. » Il est doux de voir Christ régner à nouveau, c’est amer de voir ce qui arrive aux perdus. Pourquoi ? Parce qu’il sentait la tension d’aimer Dieu de tout son cœur et d’aimer aussi les gens.

Et c’était aussi le cas pour David. C’était le zèle de la Maison de Dieu qui le dévorait. Et « les injures de ceux qui t’insultent tombent sur moi, » dit-il. Je ne me défends pas moi-même ; c’est Toi que je défends. C’est une chose de défendre la gloire de Dieu et l’honneur de Dieu ; c’en est une autre de haïr personnellement des gens. Et il faut que vous compreniez ces deux choses en équilibre. Les jugements et les malédictions sont toujours juridiques, pas personnels. Que doit être mon attitude envers quiconque, même mon pire ennemi ? Mon attitude doit être celle d’un amour qui pardonne, tout en priant : « Oh Dieu, ne laisse pas Tes ennemis continuer à déshonorer Ton nom, mais prends la gloire qui T’est due. »

Ma profonde attitude envers un ennemi est de l’aimer et de prier que Dieu le sauve. Et si Dieu ne le sauve pas, que Dieu le juge de sorte qu’il puisse amener Christ à être le maître légitime de ce monde et rétablir la justice à sa juste place. Dieu a puni Adam, mais Il l’aimait. Dieu aimait Caïn, mais Il l’a puni. Dieu a aimé le monde entier mais Il l’a noyé sous le déluge.

Dieu aimait Sodome et Gomorrhe, mais Il les a réduites en cendres. Dieu aimait la nation d’Israël, mais Il l’a mise de côté pour un temps. Dieu aimait Son Fils unique, mais Il Lui a fait porter le péché et mourir. Et Dieu aime le monde aujourd’hui, mais Il promet qu’il partira en flammes un jour. Dieu vous aime, mais vous passerez l’éternité en enfer si vous ne connaissez pas Son Fils.

Donc vous voyez, les scribes et les Pharisiens n’ont jamais fait de distinction dans cette tension. Ils ont pris des passages de jugements et, à cause de leur cœur mauvais, perverti, partial, ils les ont laissés devenir une justification pour qu’ils haïssent des gens. C’était faux d’un bout à l’autre. Je crois que je peux résumer mes pensées d’aujourd’hui en vous faisant lire au Psaume 139, le Psaume 139. Et ce n’est en fait que l’introduction. Psaume 139, verset 19. Écoutez, c’est un des textes bibliques les plus intéressants.

Psaume 139:19, David, encore lui, dit (Version Colombe): « O Dieu, si seulement tu faisais mourir le méchant ! » En d’autres termes, il dit à Dieu : Il ne peut pas toujours en être ainsi. Ce n’était pas prévu qu’il en soit ainsi. « Hommes de sang, écartez-vous de moi ! Ils parlent de toi d’une manière infâme. » Vous voyez, là, c’est la bonne attitude. Ce n’est pas moi qui prends Ta défense, Dieu, c’est Toi. « Ils prennent ton nom en vain, eux, tes adversaires ! Éternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui se soulèvent contre toi ? Je les hais » - attention – « d’une parfaite haine ; ils sont devenus pour moi des ennemis. » Arrêtez-vous ici.

Mais attends une minute, David tu es en train de haïr ! Oui, dit-il, mais je les hais de quelle sorte de haine ? D’une parfaite haine. Laissez-moi vous poser une question. Est-il juste de se mettre en colère ? Est-il juste de se fâcher ? – Non ! Y a-t-il quelque chose comme une juste indignation ? Oui ! Est-ce juste pour moi d’être fâché quand quelqu’un m’offense ? Non ! Ai-je raison d’être justement indigné quand quelqu’un déshonore Dieu ? Oui ! Jésus aurait-Il eu raison de dire à quelqu’un : ‘tu ne dois pas me parler ainsi’, et de lui donner un coup de poing ? Non ! Mais lorsque Jésus est venu défendre la sainteté et l’honneur de Dieu avec un fouet, Il a eu raison de le faire. Il y a une différence entre la colère, et une sainte colère. Et vous savez quoi ? Il y a une différence entre une haine personnelle et une parfaite haine.

C’est cela dont David parle. « Seigneur, » dit-il, « je les hais, oh Seigneur, pas de ma haine à moi, ce n’est pas moi. Peu importe ma personne. Quant à moi, en ce qui me concerne, je leur pardonne et je les aime, mais pour l’amour de Toi, je hais ce qu’ils font à Ton honorable nom. Je suis triste qu’ils se soulèvent contre Toi, alors je les hais d’une parfaite haine. »

Et ensuite il dit ceci : « Et Seigneur, je sais que c’est une haine parfaite, je sais qu’elle n’est pas personnelle. Verset 23 : « Sonde-moi ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes préoccupations ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie. » « Examine mon cœur, Seigneur, et Tu verras que ma haine est une parfaite haine, elle n’est pas personnelle. Ce n’est pas une vendetta. Ce n’est pas une colère envers quelqu’un qui est un ennemi qui s’est opposé à moi. » Cela me plaît.

Vous voyez, David dit, « Seigneur je les hais d’une parfaite haine. Examine mon cœur, et vois si ce n’est pas le cas. Vois si ce n’est pas de la bonne qualité. » Qu’est-ce que nous sommes en train de dire, les amis ? La haine parfaite n’est pas personnelle. En marchant dans ce monde, je vais vous dire quelque chose. Ce qui nous donne une taille de plus que tous les autres, ce qui nous met au-dessus de tout, c’est la capacité d’aimer personnellement nos ennemis.

Oui, nous prions pour que la gloire de Dieu soit reconnue pour vraie. Oui, nous prions pour la fin de tous les injustes qui maudissent Son nom. Oui, nous permettons à Dieu de venir dans une vengeance dans le feu et les flammes. Oui, nous savons que le même Jésus qui a dit : « Aimez vos ennemis » aux Pharisiens a également dit aux Pharisiens « Malheur à vous ! » Matthieu 23, « je vous annonce le malheur ! » Oui nous savons que juridiquement il viendra un jugement. Juridiquement, Dieu agira par le châtiment, mais il appartient à Dieu de le faire. Et, pour la défense de Dieu nous porterons bien haut Son saint nom.

Mais dans nos relations personnelles, nous devons être caractérisés par l’amour de nos ennemis. Cela nous rendra différents de tous ceux du monde. Ceux du monde aiment leurs amis. Ils sont plutôt bons à cela. Ils aiment leur famille, pas mauvais pour ça non plus. Et ils ont même de la compassion et de la sympathie pour ceux qui n’ont pas grand-chose. Mais les gens du monde n’aiment pas leurs ennemis. Croyez-moi, ils n’aiment pas leurs ennemis.

Les gens du monde peuvent ne pas tuer, mais ils se mettent en colère. Ceux du monde peuvent ne pas commettre d’adultères, pas tous en tous cas, mais ils le font dans leur cœur. Ceux du monde peuvent faire tout ce qui est légal lors de leurs divorces, mais ils ne devraient pas du tout divorcer. Ceux du monde tiennent parfois parole, mais ils ne le font pas toujours. Ceux du monde se vengent, certains le font d’une manière très équitable, mais ils ne pardonnent pas ni n’oublient. Et ceux du monde aiment, mais ils n’aiment pas de cette manière. Et Jésus dit : « Je ne veux pas que vous soyez ainsi. »

Revenez au verset 47. Que disait-Il ? « Que faites-vous d’extraordinaire? » Qu’est-ce qui vous rend différents? Vous ne serez pas différents si vous ne faites qu’arroser un peu d’activité chrétienne sur votre vie humaine. Vous ne serez pas différents en n’ajoutant qu’un peu d’engagement envers Christ. Qu’est-ce qui vous rend différent de tous les autres ? Si vous appartenez à mon Royaume, il y a une chose, c’est que vous aimez vos ennemis. Une exigence plutôt élevée. « Les aimer, « disait John Stott, « c’est désirer ardemment qu’ils se repentent, croient et soient sauvés. » Si vous les aimez assez, ils pourraient bien répondre au Christ qui vit en vous, rendu visible par cet amour. Prions.

Qui suis-je, Seigneur, pour donner ce message alors que ton exigence me dépasse même moi, ou n’importe qui ? Mais je parle en tant que Ton porte-parole, et je parle de mon propre cœur. Enseigne-moi à aimer non seulement ceux qui sont faciles à aimer, pas les sympathiques et aimables, mais les non aimables et les ennemis. Enseigne-moi à aimer les gens qui me haïssent. Apprends-moi à aimer ceux qui me maudissent. Apprends-moi à aimer ceux qui voudraient me réduire au silence, qui voudraient me faire du mal, qui voudraient faire du mal à ma famille, et à ceux que j’aime le plus tendrement. Et, oh, Dieu, apprends-moi à haïr le péché, à haïr l’injustice qui règne dans le monde, à haïr de voir Jésus déshonoré. Donne-moi une parfaite haine qui prie pour un jour de justice, un Royaume juste avec un Roi juste qui rendra justice.

Que je puisse comprendre la différence entre cet immense désir pour la gloire de Dieu et un amour personnel pour ceux qui L’offensent le plus. Père, puissions-nous aimer les gens, ceux qui ne nous aiment pas, et qu’ils puissent dire de nous : « Ils doivent être chrétiens, car personne d’autre ne peut aimer ainsi ! » Que l’Église de la Grâce soit connue comme un lieu où les gens s’aiment d’un amour qui n’est pas d’ici-bas, mais surnaturel. Puissions-nous ne pas nous venger. Puissions-nous ne pas rendre ce qui est mérité, mais que nous puissions répondre par le pardon et l’amour. Ainsi, comme Ton Fils l’a dit : « nous serons les enfants de notre Père céleste. » Puissions-nous aimer comme Tu aimes, comme Jésus aimait, même ceux qui nous haïssent le plus.

Père, nous n’y arriverons pas seuls. C’est impossible. Merci pour la promesse de Romains 5 :5 que « l’amour du Christ est déversé dans notre cœur. » Tu nous as donné une nouvelle capacité d’avancer avec un commandement nouveau, d’avancer avec une vie nouvelle. Comme nouvelles créatures appelées à un nouveau genre d’amour, puissions-nous puiser dans cette capacité qui est là par la présence de l’Esprit de Dieu. Donne-nous un cœur magnanime, grand, qui pardonne et qui aime, pour qu’il puisse attester la validité de notre témoignage et que Jésus soit élevé. Et c’est vrai que certains de Tes ennemis furent transformés en amis en réponse à un tel amour. Nous prions pour Ta gloire, Amen.

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