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(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention)

Je vous invite aujourd’hui à revenir au chapitre 5 de Matthieu, Matthieu, chapitre 5, et nous examinerons les versets 43 à 48. C’est un tel passage-clé, si rempli de vérité et d’importance pour notre vie que nous allons y passer quelques semaines. Je crois que Dieu, par lui, a des choses très spéciales et importantes à nous dire, et aussi à moi .

Laissez-moi vous lire les versets 43 à 48 de Matthieu, chapitre 5, et vous suivrez pendant que je lis. « Vous avez appris qu’il a été dit : ’Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi.’ Mais moi je vous dis : ‘Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les collecteurs d’impôts n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les membres des autres peuples n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Comme vous le savez, si vous êtes avec nous depuis quelque temps, Matthieu présente Jésus Christ comme roi. Chacun des évangiles se concentre sur un élément différent de la vie de Christ, sur une autre facette de Sa personne. Et Matthieu montre qu’Il est le roi. Le roi de l’univers, le monarque de la terre, le roi d’Israël, celui qui est oint par Dieu. Et Matthieu écrit pour un auditoire juif, principalement, parce qu’il veut qu’il prenne conscience que ce même Jésus de Nazareth, qu’il a rejeté, n’est autre que son Messie. Celui dont ils ont dit : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous » n’est nul autre que le roi oint.

Le but de Matthieu, dans toutes les pages, chapitres et versets de cet évangile, est de présenter la royauté de Christ. Nous avons vu comment il l’a déjà fait dans les cinq premiers chapitres. Il a commencé par parler de Sa naissance royale, étant l’aboutissement d’une descendance royale. Il a parlé de son adoration par des Kingmakers « faiseurs de rois » persans connus comme les Mages, qui l’ont reconnu comme roi. Il a parlé de Son baptême, dans lequel Dieu L’a approuvé comme l’oint. Il a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation. »

Nous voyons Matthieu présenter Sa royauté en montrant la défaite du monarque de la terre, Satan, quand Satan vient trois fois contre Christ, mais il est dominé les trois fois et finalement vaincu. Nous voyons Sa royauté et Sa puissance pour faire des miracles, quand Il a le pouvoir sur le monde physique pour guérir, pour ressusciter les morts, pour rendre la vue aux aveugles et l’ouïe aux sourds, la voix aux muets et des jambes aux infirmes. Et tout cela montre les efforts de Matthieu pour présenter la majesté de Jésus Christ. Finalement, arrivant à Matthieu, chapitres 5, 6 et 7, il présente les exigences du royaume du Roi.

S’Il est roi, alors quelles sont les règles de Son royaume ? Quel est le manifeste du monarque ? Quelles sont les normes de vie suivies par les sujets de Son royaume ? Et nous avons l’incomparable Sermon sur la Montagne, qui présente ces normes-là. Et la clé dont je voulais que vous vous souveniez tout au long est que les normes du royaume de Christ ne sont pas celles du monde. En fait, Jésus les met en contraste par rapport au système de Son temps.Il montre que le judaïsme est bien inférieur aux vraies normes de Son royaume. Et nous avons déjà parlé du fait que le peuple juif avait pris les critères divins de Dieu et les avait abaissés à leur niveau à eux. Ensuite, en observant leurs règles médiocres, ils se définissaient comme justes, d’une justice qu’ils avaient eux-mêmes inventée. Autrement dit, ils abaissaient leurs normes et s’alignaient eux-mêmes à elles. Jésus vient les remettre au juste niveau.

Il ne change pas l’Ancien Testament. Il ne l’écarte pas. Il le réaffirme en disant : « Vos normes sont ici en bas ; Dieu est là-haut. » Ainsi, dans notre étude du chapitre 5, nous avons vu comment Il l’a fait. Il l’a fait par une série de six contrastes. Tout d’abord, Il a contrasté, au verset 21 et suivants, leur vue du meurtre avec la Sienne, puis leur vue de l’adultère avec la Sienne, leur vue du divorce avec la Sienne, leur vue du serment avec la Sienne, leur vue des représailles avec la Sienne, et enfin, leur vue de l’amour avec la Sienne.

Et ici nous sommes au sommet, en réalité, les amis, parce que l’apôtre Paul était tout juste sous l’inspiration de l’Esprit quand il a dit : « Ce qu’il y a de plus grand c’est l’Amour. » Et Jésus le garde pour le contraste ultime. Jésus le garde pour la déclaration finale. La quintessence de l’écart entre les normes de Son royaume et celles de Son temps peuvent se voir dans la différence entre la nature de l’amour des deux. C’est le dernier contraste.

Le vôtre, verset 43 : « Vous avez appris qu’il a été dit » - qui est simplement une introduction à ces enseignements rabbiniques transmis jusqu’à eux. –  Votre système a dit que « tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi. Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis. » Donc vous voyez ici l’écart, n’est-ce pas, entre une éthique religieuse de bas étage et médiocre, et celle de Dieu? Or, ayant étudié les textes en suivant, depuis Matthieu 5 :21, nous avons simplement établi qu’il y a trois traits dans les deux, qui sont les lignes principales. Le point de vue des Juifs, le point de vue de l’Ancien Testament, et le point de vue de Jésus.

Revoyons brièvement la tradition des Juifs au verset 43. Et vous vous souviendrez que je vous ai dit il y a deux semaines que tout débutait très bien : « Tu aimeras ton prochain. » Cela sonne bien, et c’est toujours le cas dans tout système qui veut infiltrer la vérité. Tout système qui veut devenir un substitut à la vérité doit en contenir une part. C’est ce qui en fait une tromperie. C’est là que se trouve la subtilité.

C’est à cause de cela que nous trouvons dans Éphésiens 4 que des bébés spirituels sont ballotés et emportés par tous vents de doctrine. Parce que chaque fois que Satan empiète sur la vérité, inévitablement il veut maintenir quelque chose de cette vérité pour fournir un point commun, afin de conduire les gens dans la perversion. Alors, tout commence bien : « tu aimeras ton prochain. » Mais comme je vous l’ai dit, il y a deux problèmes. Ils ont omis quelque chose et ajouté quelque chose.

Ils ont omis, après « Tu aimeras ton prochain » – et que dit le reste? – « comme toi-même. » Et ils ont ajouté : « et tu haïras ton ennemi. » Ils ont laissé tomber « comme toi-même » par orgueil, et ont ajouté « haïras ton ennemi » par partialité. Ils sentaient qu’ils ne voulaient pas en aimer d’autres qu’eux-mêmes. Et ils voulaient avoir le droit d’avoir raison dans leur haine au vitriol envers tous ceux qui ne faisaient pas partie de leur petit groupe. Donc, commodément, ils ont laissé quelque chose et commodément ils ont ajouté quelque chose, et sont arrivés ainsi à cette torsion de la norme de Dieu. Et c’est précisément ceci que Jésus attaque.

Et ce que Jésus dit à ces Pharisiens et à ces scribes, et à ceux qui étaient d’accord avec le système, c’est que votre système, aussi convaincus que vous soyez intellectuellement, est insuffisant pour vous racheter. Vous n’êtes pas le peuple de Dieu. Vous n’avez pas atteint le niveau. Vous êtes pécheurs. Et, par conséquent, Il S’offre comme le Sauveur, sachant pertinemment que personne ne vient à un Sauveur s’il n’en reconnaît pas le besoin. Donc, au fond, c’est un message sur le péché.

Ils pensaient que puisqu’ils ne commettaient pas de meurtre, ils ne péchaient pas. Ils pensaient que puisqu’ils ne commettaient pas d’adultère selon leur définition, ils ne péchaient pas. Ils pensaient qu’en divorçant, comme ils s’assuraient de bien faire les papiers, ils ne péchaient pas. Ils pensaient que puisque, lorsqu’ils juraient par le nom de Dieu, ils tenaient parole, ils étaient en règle. Et ils pensaient que parce que leurs représailles étaient équitables, ils étaient en règle.

Mais Jésus dit qu’ils ont raté la cible. Si vous haïssez quelqu’un, c’est équivalent à un meurtre. Si vous regardez quelqu’un, c’est comme un adultère. Si vous divorcez pour des raisons non bibliques, c’est mal. Et si vous ne tenez pas parole, quel que soit par quoi ou qui vous jurez, vous péchez. Donc il coupe l’herbe sous toute leur sécurité. Et ici Il dit : vous pensez que vous aimez, et ceux que vous aimez ce sont ceux de votre petit groupe, qui sont d’accord avec vous. Puis vous avez la liberté de haïr tous les autres. Et ceux que vous aimez, vous n’êtes même pas prêts à les aimer comme vous-mêmes, ce qui laisse de la place pour vous complaire dans l’orgueil. C’est la tradition juive.

Maintenant, nous passons au second point que nous regardions, et c’est l’enseignement de l’Ancien Testament. De la tradition des Juifs nous voyons que cela implique pour nous l’enseignement de l’Ancien Testament. Qu’enseignait l’Ancien Testament ? L’Ancien Testament disait-il quelque part de haïr ses ennemis ? Non ! Disait-il d’aimer son prochain ? Oui ! En somme, que disait l’enseignement de l’Ancien Testament? Nous avons entamé le sujet la dernière fois. Laissez-moi simplement vous le rappeler. Il y a une déclaration dans le Psaume 139, où David dit : « Je les hais d’une parfaite haine. » (Colombe) C’est la seule haine justifiée dans la Bible. C’est la seule réaction autorisée envers un ennemi dans la Bible.

Et elle est fondée sur la même attitude de cœur, la même mentalité que dans le Psaume 69 :10, où David dit : « Le zèle de Ta maison me dévore ; les injures de ceux qui t’insultent tombent sur moi. » Par exemple, la Bible dit qu’il est mal de se fâcher, mais il y existe quelque chose comme une juste indignation. Exact? Jésus dit de ne pas être en colère les uns vis-à-vis des autres, et pourtant il a fait un fouet. Quelle est la différence ? Jésus ne s’est jamais mis en colère envers ceux qui L’ont offensé personnellement, mais Jésus se fâchait contre ceux qui profanaient la gloire de Dieu.

Nous avons le droit de réagir avec indignation lorsque Dieu est déshonoré, mais ne devons pas réagir par des représailles pour des offenses personnelles. Or ceci est aussi vrai en ce qui concerne cette sorte de chose avec nos ennemis, avec la haine. Nous devrions avoir une parfaite, ou juste haine pour ceux qui sont les ennemis de Dieu. Et David disait : « Je les hais d’une parfaite haine. » Et tout de suite après, vous souvenez-vous ce qu’il a dit ? « Ô Dieu, examine-moi, connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie. » Autrement dit, Dieu, je les hais avec une haine parfaite, et si Tu sondes mon cœur, Tu sauras que ma motivation, c’est Ta gloire, non ma blessure personnelle.

Il y a place pour cela. Il y a place pour un zèle pour la sainteté de Dieu et la sainteté de Sa volonté et de Sa personne. Et l’Ancien Testament tolérera cela, mais il ne tolérera aucune sorte d’attaque mauvaise, aucune sorte d’amertume, de colère, de ressentiment ni hostilité envers quelqu’un qui nous blesse personnellement. Il n’y a pas lieu de haïr personnellement par orgueil ou partialité, peu importe ce qu’on a pu nous faire.

Vous voyez, les Juifs définissent le prochain d’une manière très étroite, mais la Bible le définit de manière très large. Il s’agit de définir le mot prochain. Les Juifs disaient que le prochain c’est celui qui croit comme nous croyons. Et vous vous souvenez, je vous ai dit comment ils maudissaient la populace qui ne connaissaient pas la loi. Et ils méprisaient les Galiléens ignorants. Qui étaient-ils, venant de ce lieu isolé ? Ce n’était que leur petit groupe. Mais haïr les ennemis n’est jamais venu de la vérité du Dieu de l’Ancien Testament. Ils ont fait un aménagement à leur orgueil et à leur partialité.

Qu’enseignait réellement l’Ancien Testament à propos de l’amour du prochain ? Quelle est l’ampleur de ce mot ? Laissez-moi vous le montrer. Regardez avec moi à Deutéronome 22, Deutéronome 22. Nous allons passer quelques minutes dans l’Ancien Testament, parce que je voudrais que vous voyiez que Dieu n’a pas changé d’optique. Deutéronome 22. Ici, nous traitons quelques-unes des lois lévitiques, quelques-uns des codes pour le comportement d’Israël, et c’est un code très concret et simple. « Si tu vois le bœuf ou la brebis de ton frère en train d’errer, tu ne les ignoreras pas, tu les ramèneras à ton frère. »

En d’autres termes, si ton frère a un animal qui se détache et va vagabonder, tu vas immédiatement venir à la rescousse. Cela veut dire que tu vas pourvoir aux besoins de l’autre personne. D’accord ? Verset 2 : « Si ton frère n’habite pas près de toi et que tu ne le connaisses pas, » c’est peut-être quelqu’un que tu ne connais même pas. Tu n’as aucune idée qui c’est, « tu prendras l’animal chez toi et il restera avec toi jusqu’à ce que ton frère le réclame. Alors tu le lui rendras. » Disons que tu trouves un mouton ou un bœuf quelque part, et tu ne sais vraiment pas à qui ils appartiennent. Tu les prends, les nourris, en prends soin, tant qu’il le faudra.

Fais-le en tous cas jusqu’à ce que la personne vienne en disant : « Dites, j’ai perdu quelques … » - « Oh, je les ai, juste là !! » puis tu les prends pour les lui rendre. « Tu feras de même pour son âne, pour son vêtement, pour tout objet qu’il aurait perdu et que tu trouverais. » C’était là le principe général pour les objets perdus ou trouvés. Lorsque quelqu’un les perd, tu ne les possèdes pas parce que tu les aurais trouvés. Tu ne fais que les garder jusqu’à ce que l’autre vienne les reprendre. Et alors tu les lui rends.

Or notez qu’il s’agit de pourvoir au besoin de quelqu’un. Verset 4 : « Si tu vois l’âne ou le bœuf de ton frère tombé sur le chemin, tu ne l’ignoreras pas, tu l’aideras à le relever. » Parfois le poids sera lourd, l’animal pourra être fatigué et il est tombé. Alors un type seul pourrait avoir du mal à relever l’animal. Alors tu dois venir l’aider. Mais vous direz : « Bien, mais qu’est-ce que cela a à voir avec le reste ? On parle ici de son frère ! »

Très bien, allez maintenant à Exode, chapitre 23, et nous remontons plus tôt encore dans les écrits de Moïse. Et nous voyons le même principe dans Exode 23, verset 4 :  « Si tu rencontres le bœuf ou l’âne de ton ennemi » - on va dire : « Haha ! Voilà le bœuf de mon ennemi qui est détaché ! » - « alors qu’il s’est égaré, tu le lui ramèneras. » Remarquez ici, exactement le même principe que dans Deutéronome 22. Seulement, Deutéronome 22 utilisait quel terme pour l’individu ? Frère ! Que veut dire le terme « frère » ? Jusqu’où s’étend-il ? Le syllogisme ici dit simplement que le frère doit inclure qui ? L’ennemi. C’est ce qu’il veut dire.

Verset 5: « Si tu vois l’âne de ton ennemi s’effondrer sous sa charge et que tu hésites à le décharger, tu l’aideras néanmoins à le décharger. » Quelqu’un vous hait, et son animal tombe, la réaction normale est : « Bien fait, mon pote ! J’espère que ta bête va mourir, et que tu devras mettre toute la charge sur ta femme ! » Vous connaissez cet esprit de vengeance. Il dit : non, tu iras l’aider, même si c’est ton ennemi. Autrement dit, le critère ne change jamais. Le terme frère est assez grand pour inclure quiconque qui pourrait être dans le besoin. Vous comprenez ?

C’est là que nous déterminons le sens de prochain. Prochain est aussi grand que le besoin. C’est tout ! Et lorsque la Bible dit « aime ton prochain », elle élargit simplement le tout – comme le Psaume [119 :96, NdTrad] nous dit que « le commandement de Dieu est sans limite » – pour englober toute personne qui a un besoin, quels que soient leurs sentiments à votre égard. Là est la question. Et nous ne parlons pas d’une nation en conflit avec une autre nation, ni d’un processus de justice criminelle. Nous parlons du cours quotidien des relations humaines.

Regardez encore avec moi, s’il vous plaît, à Job 31, verset 29. Là nous avons quelques personnes qui lui disent qu’il est un pécheur. Il est malade, il a quelques problèmes dans sa vie, et il est en fait utilisé par Dieu comme illustration. Il n’a vraiment rien fait de mal dans sa vie pour causer cela, mais tous ses conseillers pensent que oui, alors ils lui disent toujours qu’il est pécheur. Et Job se met à méditer et à répondre un peu à ce sujet, et l’une des choses qu’il dit est dans Job 31 :29. Il essaie de leur dire qu’il n’a vraiment rien fait de mal pour mériter cela.

Il dit – et voici son illustration, - « Si je me suis réjoui du malheur de celui qui me haïssait, si j’ai sauté d’allégresse parce qu’un mal l’avait atteint. » (Colombe) Autrement dit, « l’ami, j’étais tout content, je me suis délecté quand il lui est arrivé malheur ! » Et cela implique que « si j’avais fait cela, alors j’aurais péché. Je veux dire, vous auriez raison de m’accuser si je m’étais réjoui de la ruine de celui qui me haïssait. » Or ceci touche une corde sensible du comportement humain. Parce que quand un de vos ennemis rencontrent des problèmes, la première réaction est de s’en réjouir. Ça vous fait plaisir, tout simplement. Et plus le problème est grand, plus ça vous plaît. C’est dans la nature humaine.

Job dit: mais je ne l’ai pas fait, sinon j’aurais péché. Verset 30 : « Moi qui n’ai pas permis à ma langue de pécher, de demander sa mort avec imprécation. » (Colombe) Je n’ai jamais laissé sortir de ma bouche une seule pensée de mal envers quiconque. Et, l’ami, nous le faisons souvent, souvent avec nos adjectifs, nos jurons et nos accusations. Job dit qu’il ne l’a pas fait non plus. Je ne me suis jamais réjoui quand ils ont subi des calamités. Je ne leur ai jamais souhaité du mal.

Verset 31: « Si les gens qui sont dans ma tente ne disaient pas: ’Où est celui qui n’a pas été rassasié de sa viande?’ » (Colombe) Autrement dit, nous n’avons jamais voulu la chair d’un ennemi. Nous n’avons jamais été assez mécontents pour souhaiter que plus de blessures ou de mal arrive à quelqu’un. Non ! Vous voyez l’attitude de Job, et, en passant, Job vivait aux temps des patriarches, ce qui nous ramène tout au début des contacts de Dieu avec l’homme. Et son attitude, dès le début, était pleine d’amour, de pardon, ne souhaitant du mal à personne, même pas à un ennemi.

Allez plus loin avec moi au Psaume 7, le 7ème Psaume, verset 4. David prie une prière semblable. « Éternel, mon Dieu, si j’ai fait cela, si mes mains ont commis l’injustice, » - quel injustice, David ? – « si j’ai rendu le mal à celui qui était en paix avec moi, » - autrement dit, si j’ai été méchant avec mon ami – « si j’ai dépouillé celui qui s’opposait à moi sans raison. » En d’autres termes, si j’ai péché en faisant du mal à quelqu’un qui était bon, ou si j’ai péché en étant mauvais avec celui qui était méchant avec moi.

David vise en réalité deux choses. C’est mal d’être méchant avec ceux qui sont bons envers toi. C’est même mal d’être méchant envers ceux qui te font du mal. Si j’ai fait cela, dit-il, « que l’ennemi me poursuive et m’atteigne, qu’il me terrasse et traîne ma gloire dans la poussière ! » Il se justifie ici devant Dieu, et il dit à Dieu : « J’ai regardé à mon cœur, et je n’ai jamais rendu le mal pour le bien, et n’ai pas non plus rendu le mal pour le mal. Vous voyez, L’Ancien Testament ne justifie jamais la haine d’un ennemi. C’est un péché. Job le reconnaissait comme péché, de même que David.

Dans le Psaume 35, pour que vous compreniez mieux le cœur de Dieu à ce sujet, verset 12. David dit de ses ennemis : « ils me rendent le mal pour le bien, mon âme est restée seule. » (Colombe) Autrement dit, cela me fait mal à l’intérieur. Ils m’ont rendu le mal pour le bien, c’est ce que mes ennemis ont fait. « Moi, »  - regardez ce que fait le juste – « quand ils étaient malades, je revêtais un sac. » (Colombe)

Or que rappelle un sac ? Eh bien, il rappelle les remords, le chagrin et le deuil, n’est-ce pas ? Lorsqu’un Juif revêtait le sac et la cendre, il était en deuil. Il dit ‘quand j’étais bon avec eux, ils étaient cruels envers moi, mais quand le mal les atteignait, je portais le deuil pour eux. Mon cœur était brisé à cause d’eux. C’est l’esprit de Jésus lorsqu’il est pendu à la croix, qu’Il regarde ceux qui lui crachent dessus et qu’Il dit : « Père » - quoi ? – « pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » C’est le cœur d’Étienne écrasé à mort sous les pierres ensanglantées et qui crie à Dieu : « Ne les charge pas de ce péché ! »

C’est le pardon magnanime, incroyable, surhumain, surnaturel qui vient ici du cœur de David, qui a reçu le mal pour le bien, et qui, quand ses ennemis souffrent, porte le sac du deuil. Et il dit « j’humiliais mon âme par le jeûne, je priais, la tête penchée sur la poitrine. » Autrement dit, David dit « je jeûnais, je portais le deuil et je priais pour mes ennemis quand ils tombaient dans le malheur. Verset 14 : « Je me comportais comme s’ils avaient été mon ami ou mon frère. » Vous avez remarqué ? Et ici David rassemble dans nos pensées Deutéronome 22 et Exode 23 en disant : « mon ennemi est mon frère. Mon ennemi doit être mon ami, du moins dans ce sens. « Comme pour le deuil d’une mère j’étais accablé de tristesse. »

Mais je vous dis une chose, les amis, quand un homme peut pleurer pour son ennemi comme s’il pleurait pour sa mère dans le malheur, il a appris une dimension de l’amour qui va bien au-delà du niveau humain. Et c’est l’enseignement de l’Ancien Testament. « Dans mon adversité, » - verset 15, - « ils se rassemblent pour se réjouir, » - ils ont fait la fête - « ils se rassemblent à mon insu pour me calomnier, ils me déchirent sans arrêt. Avec les impies et les moqueurs, ils grincent des dents contre moi. » Mais cela n’a jamais été mon attitude envers eux.

Oh, c’est une vérité si fondamentale ! Regardez à Proverbes un instant, 17:5. Dans Proverbes 17 :5, il est dit ceci : « Se moquer du pauvre, c’est insulter son créateur. » Puis ceci : « Celui qui se réjouit d’un malheur ne restera pas impuni. » Lorsque vous vous réjouissez du mal qui atteint quelqu’un, vous ne resterez pas impuni. C’est un péché, même si cette personne est un ennemi. Proverbes 24 :29 : « Ne dis pas » - voilà le commandement – « je lui rendrai la pareille … » Ne dites pas cela. Ne soyez pas une personne qui rend coup pour coup. Ne rendez pas les coups à votre ennemi. C’est le contraire de ce que nous connaissons comme la règle d’or.

Enfin, dans Proverbes 25 :21, nous trouvons, je pense, le résumé de tout cela. Proverbes 25 :21, écoutez attentivement. C’est très simple et très profond. « Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, et s’il a soif, donne-lui à boire. » Les amis, puis-je vous dire ceci ? Votre ennemi est votre prochain. C’est ce que l’Ancien Testament enseigne. Ton ennemi est, en tant qu’humain, ton frère. Non dans le sens spirituel, mais dans le sens humain, il est ton frère.

Peut-être que vous avez besoin d’une illustration. Allons à Genèse, chapitre 13 et voyons comment l’Ancien Testament honorait ce genre d’attitude envers les ennemis. Abraham et Lot ont eu une dispute. Ils étaient trop nombreux avec leurs animaux pour s’installer dans un coin du pays. Et le verset 6 dit qu’ils avaient tant de brebis et tant de tentes et de bœufs que le pays ne suffisait pas pour eux tous. « Leurs biens étaient si nombreux qu’ils ne pouvaient plus rester ensemble. Il y eut une dispute entre les bergers des troupeaux d’Abram et les bergers des troupeaux de Lot. » Donc ici vous avez des ennemis. Vous avez une bagarre mineure.

Comment doit-elle être traitée ? Amèrement ? En se dressant l’un contre l’autre ? Observez Abram et vous verrez la vertu de cet homme. Verset 8 : « Abram dit à Lot : ‘Qu’il n’y ait donc pas de dispute entre toi et moi, ni entre tes bergers et les miens, car nous sommes frères. Tout le pays n’est-il pas devant toi ? Sépare-toi de moi. Si tu vas à gauche j’irai à droite, et si tu vas à droite, j’irai à gauche.’ »

Or, écoutez, les amis, c’est une réaction étonnante. Abram a fait cesser la dispute immédiatement, car il a dit : « Lot, tu prends ce que tu veux, et moi je prendrai ce qui reste. Tu choisis le meilleur et tu le prends. » Voilà comment traiter un ennemi. Donne-lui le meilleur. Et Lot a regardé aux alentours. « Lot leva les yeux » – verset 10 – « et vit que toute la plaine du Jourdain était entièrement arrosée. Avant que l’Éternel n’ait détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Éternel, comme l’Égypte. Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain et se mit en route vers l’est. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. Abram s’installa dans le pays de Canaan, tandis que Lot s’installait dans les villes de la plaine et dressait ses tentes jusqu’à Sodome. Les habitants de Sodome étaient mauvais et péchaient beaucoup contre l’Éternel. »

Mais nous pourrions longuement parler de la bêtise de Lot, plantant ses tentes vers Sodome, et comment, finalement, il s’en approcha tant qu’il se trouva dedans. Et pour finir, il s’est trouvé hors de Sodome et la femme de Lot devint un pilier de sel. Mais ce que je veux vous faire voir ici, c’est le fait qu’Abram a traité un ennemi comme la Bible veut que nous les traitions. Il l’aima comme il s’aimait lui-même. Au lieu de rechercher le pays pour soi, il a recherché le meilleur pour son ennemi. La Bible honore cette qualité de caractère. 1 Samuel, chapitre 24 nous offre une autre illustration. Et je prends du temps pour développer ceci parce que je pense que c’est une question si importante. Et nous allons réellement en tirer quelques points pratiques dimanche prochain quand nous conclurons.

Mais dans 1 Samuel 24, je voudrais que vous remarquiez les six premiers versets. « Lorsque Saül fut de retour après avoir poursuivi les Philistins, on vint lui dire : « David est dans le désert d’En-Guédi. » Or Saül était occupé à pourchasser David. David était une menace pour le trône de Saül, une menace pour sa sécurité. Saül avait essayé de tuer David, essayé de toutes les manières possibles de le trouver et de le tuer. Donc on vint dire « David est dans le désert d’En-Guédi. Va le chercher. C’est là qu’il est et tu peux l’attraper là. » « Saül prit 3000 hommes d’élite choisis sur tout Israël, » c’était les troupes de choc, les meilleures, des tireurs d’élite, vous savez, le commando le meilleur, « et il alla à la recherche de David et de ses hommes jusque sur les rochers des bouquetins. » 

Et, soit dit en passant, je suis allé à En-Guédi, et c’est une région traître et rocheuse. « Il arriva vers des parcs à moutons qui étaient près du chemin. » (Depuis ici, version Colombe pour tout le récit, NdTrad.) - A propos, ces parcs étaient de petits tas de pierres qu’on mettait devant des grottes pour faire office de barrières afin de garder les brebis à l’intérieur, - « Et là se trouvait une caverne. Saül y entra pour se couvrir les pieds. » (Version Colombe) Or, ceci est une expression hébraïque pour dire – je ne sais pas comment le dire autrement – les toilettes pour hommes. Je vais tenter d’expliquer cela décemment : Ils entraient là, et ils portaient ces longs manteaux, entraient, et s’accroupissaient, en mettant ce manteau autour, couvrant ainsi leurs pieds. Voilà précisément comment ils s’y prenaient. C’était comme avoir avec soi des toilettes portables.

Ainsi donc Saül est entré dans cette caverne-là, seul pour satisfaire ce besoin naturel. Et tandis qu’il était là, David et ses hommes étaient dans la même caverne. Circonstances intéressantes ! Ils étaient le long des côtés de la caverne, alors que Saül était au milieu. « Les hommes de David lui dirent : ‘ Voici le jour où l’Éternel te dit » - je veux dire, ça y est, David. » : ‘Je livre ton ennemi entre tes mains.’ - Ils ont dit que la prophétie se réalisait. La voilà. En plus, nous sommes au milieu de nulle part, dans le désert d’En-Guédi, et voilà que notre ennemi entre pour couvrir ses pieds. C’est du tout cuit ! On ne peut pas le rater !!

Alors, que s’est-il passé ? « Les hommes de David lui dirent : ‘Voici l’accomplissement des prophéties. Traite-le comme bon te semblera.’ » C’est ton ennemi, attrape-le, David, c’est ton moment. Tu sais que tu es l’oint de Dieu. Débarrasse-toi de cet homme mauvais, cet ennemi. « David se leva et coupa doucement le pan du manteau de Saül. » Il s’est glissé derrière lui et coupa un lambeau de son manteau. Vous direz : « Bon, David, ce n’est pas à cela que nous pensions. Nous n’allons pas couper son vêtement par bribes et par morceaux. Nous voudrions nous en débarrasser. » Mais, juste pour vous montrer la sensibilité du cœur de David, « Après cela, David sentit battre son cœur, parce qu’il avait coupé le pan du manteau de Saül. » Il a été interpellé à ce sujet.

« Et il dit à ses hommes : ‘Que l’Éternel me garde de commettre contre mon seigneur, le messie de l’Éternel, une action telle que de porter la main sur lui ! Car il est le messie de l’Éternel.’ » Vous pouvez avoir ce sentiment envers un ennemi. Après tout c’est une créature de Dieu. Il est aimé de Dieu. « Par ces paroles, David arrêta ses hommes et les empêcha de se dresser contre Saül. Puis Saül se redressa pour sortir de la caverne et continua son chemin. Après cela David se leva et sortit de la caverne. Il se mit alors à crier derrière Saül : Ô roi, mon seigneur ! »

Alors là, mon vieux, peux-tu imaginer le saut que Saül a dû faire ? « Saül regarda derrière lui, et David s’inclina le visage contre terre et se prosterna. » Stupéfiant. Il rendit hommage à son méchant ennemi, et David était un homme aussi pieux qu’Abram. Vous voyez, l’homme vertueux se comporte envers un ennemi comme il l’aurait fait envers un ami, parce qu’un ennemi est un prochain. Je veux vous montrer encore une autre illustration, 2 Samuel 16. De nouveau, c’est David. 2 Samuel 16, verset 5, et cela a dû être … oh, je ne peux simplement pas reproduire l’angoisse terrible de ce moment de la vie de David.

David fut un terrible père. Il faut être un terrible père pour finir par avoir un fils tel qu’Absalom. Mais il l’était. Et Absalom, son fils, avec qui il avait été beaucoup trop laxiste, finit par se rebeller contre lui. Absalom s’est révolté contre son propre père, il a voulu usurper son trône. Non seulement Absalom s’est dressé contre David politiquement, mais Absalom, franchement, brisa le cœur de David. Pour finir, David ne fit que crier, les larmes ruisselant sur son visage, « Absalom, mon fils, mon fils, mon fils, » en apprenant sa mort.

Mais Absalom pourchasse David. Et David court, fuyant devant son propre fils. David, qui est le roi. Et au milieu de tout cela, le verset 5 de 2 Samuel 16 dit : « Le roi David était arrivé à Bachurim. Et voici qu’un homme du clan et de la famille de Saül, un dénommé Shimeï, fils de Guéra, sortit de là. Il s’avança en prononçant des malédictions, » - c’était un homme impie. – « et il jeta des pierres au roi David ainsi qu’à tous ses serviteurs, alors même que tout le peuple et tous les hommes vaillants se tenaient à la droite et à la gauche du roi »

Il se mit simplement à leur jeter à tous des pierres, en maudissant méchamment David. « Voici ce que disait Shimeï en le maudissant : ‘Va-t’en, va-t’en, homme sanguinaire, vaurien !’ » David était apparemment plus ou moins au centre de la troupe, et l’homme lui criait de sortir. « ‘ L’Éternel fait retomber sur toi tout le sang de la famille de Saül.’ » Tu sais pourquoi tu prends ce que tu prends là. Tu sais pourquoi Absalom s’est tourné contre toi. Parce que tu as détrôné Saül, parce que tu as pris la place de Saül. Et souvenez-vous, c’était là un membre de la famille de Saül.

Maintenant, David, tu as ce que tu mérites, toi l’homme sanguinaire. « ‘ Et l’Éternel a livré le royaume entre les mains de ton fils Absalom. Te voilà donc malheureux comme tu le mérites, car tu es un homme sanguinaire !’ » Vous voulez savoir quelque chose ? Il y avait là tout juste assez de vérité pour faire mal. Plus tard, lorsque David a voulu bâtir le temple, Dieu lui a dit : « Non, parce que tu as les mains pleines de sang. » Il n’avait pas tué Saül, mais il avait combattu dans de nombreuses batailles, et avait du sang sur les mains. « Abishaï, » - Abishaï était loyal à David – « fils de Tseruja, dit alors au roi : ‘ Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur ?’ »

Or, il est clair que ‘chien mort’ était une mauvaise manière d’appeler n’importe qui. Je veux dire, c’est probablement la pire appellation à laquelle Abishaï pouvait penser, ce ‘chien mort’. On voit souvent dans la Bible que les païens sont appelés chiens, même dans la lettre de Pierre. Vous entendez Pierre mentionner que les chiens vont lécher ce qu’ils ont vomi. Et là il pense aux apostats, qui retournent à leurs mauvaises voies. Donc appeler quelqu’un un ‘chien’, était un terme terriblement dégradant. Mais ajouter ‘mort’ à ‘chien’ est vraiment très fort.

Mais même nous le disons. L’ami, ‘untel est un chien mort’. Nous l’utilisons avec un terme un peu différent, mais c’est de là qu’il vient. « Pourquoi ce chien mort maudit-il le roi mon seigneur ? Laisse-moi donc aller lui couper la tête. » L’époque était plutôt primitive, et c’est ce qui serait normalement arrivé. « Mais le roi dit : ‘ qu’ai-je affaire avec vous, les fils de Tseruja? S’il profère des malédictions, c’est que l’Éternel lui a dit : ‘Maudis David !’ Qui donc pourrait lui dire : ‘Pourquoi fais-tu cela ?’ »  Ce que David veut dire ici, c’est peut-être que le Seigneur lui a dit de le faire. Vous voyez, David sent la culpabilité de sa défaillance avec Absalom. Et David prend conscience de ses mains pleines de sang. Et il dit : « Comment sais-tu que Dieu ne lui a pas demandé de le faire ? »

« Puis David dit à Abishaï et tous ses serviteurs :  ‘Mon fils, celui qui est issu de moi, en veut à ma vie. A plus forte raison ce Benjaminite ? » Autrement dit, regarde, ce type me laisse complètement indifférent. C’est Absalom qui me fait mal. Ce qu’il ajoute à cela est un moindre mal pour moi. Peu importe. « Laisse-le et qu’il maudisse, si l’Éternel lui a dit de le faire. » Et je suis sûr que c’est le sentiment de David, que le Seigneur l’ait fait ou non, je ne sais pas, mais il sent que c’est probable.

«’ Peut-être l’Éternel verra-t-il ma détresse et me fera-t-il du bien au lieu des malédictions d’aujourd’hui.’ David et ses hommes continuèrent leur chemin. Shimeï marchait sur le flanc de la montagne près de David, et tout en marchant il le maudissait, jetant des pierres contre lui et faisait voler la poussière. Le roi et tout le peuple qui était avec lui arrivèrent épuisés, et là ils reprirent leur souffle. » Mais le cœur de David était droit. A ce moment-là, il a aimé de l’amour que l’Ancien Testament enseignait.

Les Juifs avaient absolument tort à l’époque de Jésus. L’Ancien Testament n’enseignait pas de haïr vos ennemis. C’était leurs préjugés mauvais, orgueilleux qui enseignaient cela. Le prochain englobait même un ennemi. Revenez un moment avec moi à Matthieu, et laissez-moi partager ceci avec vous au chapitre 5 verset 10 ; plus tôt dans le Sermon, Jésus avait dit des paroles semblables : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient. Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. »

Comment devrait-on réagir ? Comment devrait-on réagir ? Verset 12: Rendre les coups ? Non ! Comment ? « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. » C’est ce que David avait dit : « Peut-être que le Seigneur me récompensera un jour pour une bonne réaction devant ces malédictions ? » Quelles que soient les relations humaines que vous avez, c’est ce que Dieu demande, cette bonne réaction. Peut-être avez-vous des conflits dans votre mariage. Peut-être en avez-vous dans votre famille, entre enfants et parents. Peut-être avez-vous des conflits au travail. Peut-être que vous avez des ennemis à la maison et vous avez des ennemis au travail, et des gens qui disent du mal de vous. Peut-être qu’un beau-frère ou une belle-sœur, un frère ou une sœur, un autre membre de votre famille dit du mal de vous ou de vos enfants.

Et c’est si facile, dans notre monde humain, que ces choses se passent et d’avoir ces ennemis. Nous devenons alors amers, et commençons à être hostiles, et au lieu de nous adresser à ces gens avec amour, au lieu de les voir comme nos frères ou prochains, comme le fait l’Ancien Testament, nous nous mettons à les voir comme des ennemis. Et nous passons à côté de ce que Jésus dit, et nous tombons au bas niveau de la religion pharisaïque. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi. Donc l’Ancien Testament était très clair, et Jésus est entièrement d’accord avec lui.

Puis-je introduire l’enseignement de Jésus, au verset 44 ? Je ne vais que l’introduire aujourd’hui, et nous irons plus loin la prochaine fois. Nous avons vu la tradition des Juifs au verset 43. Nous avons vu l’enseignement de l’Ancien Testament qu’implique le verset 43, mais tordu, et maintenant l’enseignement et la vérité de la part de Jésus en personne. C’est la correction que le Seigneur donne à l’erreur du système judaïque. Et il donne cinq principes pour corriger l’amour déficient des Pharisiens et des scribes. Cinq déclarations courtes, des déclarations en série qui progressent vers la déclaration la plus élevée de toutes. Ils forment un courant ascendant magnifique, et nous verrons cela la prochaine fois.

Il dit cinq choses. Laissez-moi seulement vous les énumérer: « Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent, manifestez votre appartenance filiale, dépassez vos frères humains, et imitez votre Dieu. » Et, les amis, en arrivant enfin à ce cinquième principe, vous allez voir, peut-être comme jamais auparavant, ce que Jésus voulait dire lorsqu’Il disait d’aimer vos ennemis. C’est la déclaration la plus puissante, je crois, dans le Nouveau Testament sur le sens de l’amour. Prenons seulement la première, pour un instant, avant que je ne vous laisse partir. Verset 44, « Mais moi je vous dis : « Aimez vos ennemis. » Ici Jésus parle avec autorité. Il est le Seigneur de la loi. Il est le Fils de Dieu.

Une des choses que l’on apprend en grec, c’est que les verbes grecs changent de forme selon le pronom utilisé. Par exemple, on n’a pas besoin de pronom comme je, tu il, elle, ils, eux, toi, etc., en grec, parce que la forme du verbe indique quel pronom correspond. Il est à la fin du verbe. Donc chaque fois que le pronom est placé devant le verbe, il est mis là pour marquer une intensification. Il aurait été suffisant de ne mettre qu’une forme verbale. « Je vous dis. » Pour ‘je dis’ il existe plusieurs verbes. On pourrait dire, legō, je vous dis. Mais si c’est egō legō, cela signifie Moi je vous dis, et l’accent n’est pas sur ‘dis’, l’accent et sur celui qui dit.

Ainsi donc Jésus, en utilisant le pronom accentué intensifie le fait pour montrer qu’Il parle avec autorité. « Moi, je vous dis, » Se plaçant au-dessus, comme celui qui peut parler à l’inverse de leur système, sans tenir compte de qui étaient leurs enseignants. Peu importait la longueur de la liste de rabbins renommés et bien intentionnés et astucieux qu’il y avait eu auparavant, « Moi je vous dis. » Ainsi Il est le Seigneur de la loi. Et que dit-Il ? Le premier principe le long de ces marches, « Aimez vos ennemis, aimez vos ennemis. »

Et l’idée que nous apprenons de l’Ancien Testament c’est que votre ennemi est votre voisin, votre prochain. Pour illustrer cela, allez avec moi à Luc 10 : » Un professeur de la loi se leva … et dit à Jésus :’Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ?’ » Jésus lui dit : ‘Qu’est-il écrit dans la loi ?? Qu’y lis-tu ?’ Il répondit : ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain’ » - Comment ? – « ‘comme toi-même.’ » Maintenant, la question est… Le professeur dit : « Ça va, si ce que tu veux, c’est que j’aime mon prochain comme moi-même, la question suivante est, » verset 29 : « Qui est mon » - quoi ? – « prochain ? » Qui est-ce ? Tu veux que j’aime mon prochain, qui est-il ? »

Jésus dit: Laisse-moi te raconter une histoire: « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, » et c’est très bas, vraiment en bas. Vous allez d’une altitude de 1600m jusqu’au dessous du niveau de la mer en un temps très court, jusqu’à Jéricho. Et c’était une route très dangereuse, avec des voleurs et des brigands le long du chemin. « Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s’en allèrent en le laissant à moitié mort. » Ils l’ont battu, lui ont volé ses affaires, et l’ont laissé pour mort sur la route. « Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance. »

Or un prêtre était un homme qui représentait Dieu devant le peuple. Un homme qui était à la place de Dieu. Un prêtre était quelqu’un qui mettait en relation le peuple et Dieu. Un prêtre, parmi tous ceux de la société, aurait dû se comporter comme Dieu. Il était le représentant de Dieu. Et le prêtre arriva, vit l’homme et il dit que ‘cet homme n’est pas de mon groupe’. Et il est passé de l’autre côté de la route. Qui voudrait le toucher ? Il n’est pas mon prochain. Il fait partie de la populace, un membre du peuple juif qui n’appartient même pas à mon parti religieux.

« Il fut suivi un peu plus tard par un Lévite, qui venait également du grand héritage de la prêtrise lévitique, et lorsqu’il arriva à cet endroit, il le regarda, et passa de l’autre coté. Il dit, ‘celui-ci ne fait pas partie de mon groupe non plus.’ Ils sont partis. « Mais un Samaritain, » et ce terme ramène toutes sortes de pensées, parce que essentiellement les Samaritains étaient une race de gens qui, à l’origine, étaient des Juifs qui s’étaient mariés avec les païens qui avaient infiltré le royaume du nord. Ils étaient devenus métisses. Et rien n’était plus méprisable pour un Juif pure souche, que de voir quelqu’un rendre impure l’unicité d’être Juif en épousant un païen.

Rendez-vous compte, un Juif n’entrait même pas dans la maison d’un non-Juif. Un Juif ne mangeait même pas d’un ustensile d’un non-Juif. Le Juif ne mangeait même pas de la nourriture cuite par un non-Juif. Ils n’entraient jamais dans la maison d’un non-Juif, parce qu’ils croyaient que les non-Juifs faisaient des avortements dans ces maisons et c’était des maisons profanées.

Ils croyaient les choses les plus horribles et les plus folles à propos des non-Juifs et ils les méprisaient. Lorsqu’ils sont revenus dans le pays, ils ont secoué la poussière de leurs vêtements, parce qu’ils ne voulaient pas ramener de la poussière des non-Juifs dans leur pays.

Et lorsqu’ils allaient du sud au nord, ils traversaient le Jourdain et remontaient le long du côté oriental, et retraversaient arrivés en haut, de sorte qu’ils n’aient pas à traverser la Samarie. Ils ne voulaient pas se souiller avec ce pays pollué. Et voilà qu’un Samaritain est arrivé, un ennemi qui regarderait ce Juif en sang, et aurait pu dire : « Oh ! Bien fait pour lui ! Il était temps que l’un d’eux se fasse attraper, pour la manière dont ils nous ont traités ! » Mais tous deux, le prêtre et le Lévite saints et pieux, ne le voient pas comme un prochain, et le Samaritain, méprisé et haï, l’a fait. « Il s’approcha et banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; » - verset 34 – « puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, à son départ, il sortit deux pièces d’argent, les donna à l’aubergiste et dit :’ Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ »

Alors là ! Il a été généreux, n’est-ce pas? Il s’est impliqué, et il a bandé ses plaies, il l’a aimé en prenant soin de lui, l’a mis sur sa monture et a mené la bête jusqu’à l’auberge, il a payé la pension en disant : « Je paierai le reste quand je reviendrai, si cela coûte davantage. » Alors Jésus dit : « Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands? » « ‘C’est celui qui a agi avec bonté envers lui,’ répondit le professeur de la loi.’ Jésus lui dit donc : ‘Va agir de la même manière toi aussi.’ » 

Vous voulez savoir quelque chose, les amis ? Qui est votre prochain ? Votre prochain est quiconque a besoin de vous. C’est tout ! Quiconque sur mon chemin avec un besoin est mon prochain. Pas parce qu’il croit ce que je crois, ou pense comme je pense, ou appartient à mon groupe. Dieu nous a aimés alors que nous étions ennemis, et Il est mort pour nous et c’est ce même amour que nous devons avoir pour les autres.

Je vais terminer avec cette histoire. En l’an 1567, le Roi Philippe II d’Espagne envoya le Duc d’Albe en voyage, et le Duc d’Albe était renommé pour sa haine amère de tous ceux qui embrassaient le christianisme réformé. C’était au temps de la Réforme, et les gens se tournaient du Catholicisme au christianisme biblique, et croyaient correctement en Christ. Et on haïssait ces gens-là. En fait, la période du Duc d’Albe est connue comme le Règne de la Terreur en Espagne, et le Conseil d’Albe était appelé Conseil du Sang, car il a massacré tant de gens qui avaient embrassé la foi réformée.

Mais les historiens nous racontent l’histoire d’un homme appelé Dirk Willumzoon, qui devint chrétien, chrétien protestant, et qui fut alors condamné à mort sous la torture. Il réussit d’une manière ou d’une autre à s’échapper, il prit la fuite pour rester en vie ; la fin de l’hiver approchait, et il restait quelques plaques de neige sur le sol, et il courut, courut, pour arriver finalement à l’inévitable, un lac. Le lac était gelé, mais pas très solidement, puisque l’hiver touchait à sa fin. Cependant il n’avait pas d’alternative, parce qu’il était poursuivi par un soldat isolé. Alors il a décidé qu’il courrait en traversant le lac.

Et les historiens racontent qu’alors qu’il courait, la glace du lac se mit à craquer, à craquer et trembler sous ses pieds, comme ses pas la heurtaient en traversant. Mais il ne s’arrêta pas, parce qu’il voulait éviter la terrible mort qui l’attendait s’il était attrapé. Il étendit de plus en plus ses jambes à chaque pas, jusqu’à ce qu’enfin dans un ultime saut essoufflé, il s’élança et atterrit sur la terre ferme de la berge. Et, alors qu’il se remettait à courir, il entendit derrière lui un cri de terreur. Il regarda derrière lui, et le soldat qui le poursuivait était tombé dans l’eau et cherchait à sauver sa vie en s’accrochant à la glace.

Il n’y avait personne pour aider le soldat à part Dirk. Mais le soldat était son ennemi. Qu’auriez-vous fait ? L’historien nous dit que Dirk revint en arrière, cherchant son chemin sur la glace craquelée, qu’il sauva son ennemi et le ramena vers la terre ferme. C’est le fond du problème, n’est-ce pas ? C’est l’esprit de Jésus. C’est l’esprit d’Etienne, d’Abram, de David. Qu’en est-il de vous? Prions ensemble.

Merci, Père, pour notre moment ensemble ce matin, pour la bonté, la grâce de Dieu qui nous donne un amour qui est humainement impossible. Nous ne pouvons pas aimer ainsi, et nous le savons ; donc combien nous sommes reconnaissants que Romains 5 nous dise que l’amour du Christ est déversé dans notre cœur. Si Tu ne nous avais pas donné cet amour, nous ne pourrions jamais aimer ainsi. Aide-nous à aimer dans l’Esprit, à aimer d’un amour qui est Ton amour qui aime au travers de nous. Lorsque nous arrivons à ces moments où nous considérerions notre ennemi comme un ennemi, où nous voudrions nous acharner contre lui, puissions-nous nous arrêter à ce moment-là et supplier l’Esprit de Dieu de nous remplir d’amour, pour que nous puissions aimer comme Tu nous aimes.

Et puissions-nous être connus dans ce monde comme ceux qui aiment, et que par notre amour le monde puisse savoir que nous T’appartenons. Nous sommes si reconnaissants, Père, pour ce que Tu nous as appris, et pour ce qui nous attend dans la majesté du reste de ce passage. Et, Seigneur, nous ne pouvons-nous empêcher de nous sentir excités en nous réjouissant d’être à ce soir. Nous allons étudier la vie de cet homme, Daniel, qui était tout ce qu’un homme pouvait être dans une société mauvaise. Nous prions que cette journée puisse être un jour de transformation pour notre vie, en apprenant à aimer et à tenir ferme dans ce mauvais jour. Au nom du Christ, Amen.

FIN

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