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Veuillez lire dans vos Bibles avec moi au 8ème chapitre de l’évangile de Matthieu. Matthieu, chapitre 8. Nous allons continuer notre étude de ce 8ème chapitre. Nous avons commencé la dernière fois, et c’est passionnant d’être dans l’évangile de Matthieu pour bien des raisons, mais je pense toujours à une raison toute particulière. Il est si rafraîchissant et si enthousiasmant de voir Jésus marchant dans ce monde, touchant les gens dans leurs besoins humains et leur vie humaine. C’est différent de l’étude des prophéties de Daniel dans leur vaste étendue. C’est différent aussi des traités logiques et théologiques de l’apôtre Paul. Cela ne ressemble pas à l’approche historique, liée à l’alliance, de l’auteur de la lettre aux Hébreux. C’est simplement quelque chose de frais, de vivant et de concret : voir Jésus marcher sur cette terre, et c’est exactement ce que nous avons le privilège de faire, en commençant dans ce 8ème chapitre.

Or, particulièrement dans ce 8ème chapitre, nous vous avons fait remarquer la dernière fois que notre Seigneur exprime Son autorité. Ayant prêché cet impressionnant sermon des chapitres 5 à 7, Il faisait face à l’inévitable question : « Qu’est-ce qui Te donne le droit de parler ainsi ? Qui penses-Tu être? D’où viens-Tu? Quelle est Ton autorité? Ainsi c’est la question à laquelle répondent les chapitres suivants. En effet, ce que les chapitres 8 et 9 disent c’est : « Je suis Dieu. Je suis venu du ciel et j’ai toute autorité. » C’est la réponse, et Jésus a montré Sa divinité. Il a manifesté Sa puissance céleste surnaturelle dans une série de miracles incroyables, qui ne pouvaient s’expliquer que parce que Dieu était présent parmi les hommes. Donc Matthieu continue très soigneusement dans sa présentation de la royauté de Christ, nous donnant ici les références du Roi, nous montrant qu’Il a le droit de dire ce qu’Il a dit. Il a le droit de faire ce qu’Il a fait à cause de qui Il est. Il est Dieu, et aucune autre explication n’est à la hauteur de ces séries de miracles.

Que je vous donne maintenant quelques indications du contexte. Vous devez comprendre à quel point toute la scène était dramatique. Au temps de Jésus-Christ, la maladie existait dans le monde entier. Le monde était littéralement rempli de maladies et honnêtement, la science médicale, en tout état de cause, était pratiquement inexistante. Donc on ne pouvait rien soigner convenablement, on laissait les choses suivre leur cours, et en permanence vous aviez des malades et des mourants parmi la population. La maladie faisait effroyablement peur. Il y avait la douleur, la souffrance et l’angoisse qui va avec toute maladie, et il n’existait aucun remède miracle pour la soulager. Des épidémies décimaient les villes, ou même des pays, et il régnait une peur terrible. Il y avait alors davantage de maladies incurables qu’aujourd’hui, donc le monde était littéralement plein de maladies. Les gens ne vivaient pas très longtemps. Ils mourraient très jeunes ; il n’était pas anormal de mourir autour de 20 ans d’une maladie.

Or la Bible mentionne un grand nombre des maladies qui existaient au temps du Christ, et au temps de l’Ancien Testament. Laissez-moi seulement vous donner une petite idée des maladies qui avaient cours et que le Seigneur a pu rencontrer ; ce sont en quelque sorte des catégories dans lesquelles il pouvait y avoir des maladies variées. La Bible parle d’atrophies, et les atrophies pouvaient inclure des maladies comme la dystrophie musculaire, qui est un état dans lequel les muscles refusent d’assimiler les aliments qui leurs sont apportés par le sang, au point qu’ils deviennent tout maigres et faibles. Les atrophies comprendraient aussi la poliomyélite, une maladie commune en ce temps-là, amenée par un virus qui entre dans les intestins et attaque le système nerveux central, causant la paralysie et l’atrophie musculaire. La Bible parle de la cécité. Il y en avait partout. Il était commun de devenir aveugle au moment du passage, à la naissance, par exemple si la mère était infectée par la gonorrhée. Il y avait la cécité due au trachome. Elle était contractée à cause des mauvaises conditions d’hygiène. Il y avait la cécité due à l’éblouissement par le soleil, due à la chaleur, au sable soufflé par le vent, ou la cécité produite par la guerre et les blessures accidentelles. Et puis il y avait souvent des gens souffrant de furonculose. Cela incluait les furoncles, clous et autres abcès, avec des ganglions infectés et des choses de cet ordre. Puis il y avait la surdité : surdité congénitale, surdité due à des blessures ou par accident, surdité pour cause d’infection de l’oreille moyenne ou interne. La Bible parle aussi d’hydropisie, qui est une manière de décrire un état œdémateux, où il y a rétention de liquides corporels, et cela pouvait être causé par bien des choses. La Bible parle du mutisme, de l’incapacité à parler. Elle parle de dysenterie, qui était causée par des amibes ou des vers ; ou par des maladies du colon, du système digestif et de ses fonctions. Il y avait l’épilepsie, qui incluait les convulsions, le petit mal, le grand mal et autres. Il y avait les hémorragies. La Bible parle de problèmes de saignements, qui peuvent inclure des fibromes et des carcinomes. La Bible parle de problèmes d’élocution, et de troubles du langage sous le concept de l’aphasie. Elle parle d’indigestion, qui est probablement assez grave, liée à un problème au niveau de l’estomac. La Bible parle d’inflammations, faisant probablement référence à des infections au streptocoque ou au staphylocoque. Elle parle de pestes, qui pourraient être les épidémies dont les souris et les rats étaient les vecteurs. Elle parle de maladies de peau (que j’ai mentionnées la dernière fois), et il y en a beaucoup, même énormément. La Bible examine des maladies appelées tumeurs, et il pouvait y en avoir de toutes sortes. Ensuite elle discute aussi à propos des ulcères. Il y a trois autres maladies, particulièrement dans le Nouveau Testament, qui apparaissent dans les trois miracles du chapitre 8 : la lèpre, la paralysie, et la fièvre.

Pour résumer tout cela, toutes ces maladies existaient au temps de Jésus, sous plusieurs formes et étaient pour ainsi dire impossibles à soulager. Il n’y avait pratiquement aucun moyen de les traiter ; donc les gens connaissaient bien le sort qui les attendait si on ne pouvait rien éviter du développement de cette maladie. Et voilà que Jésus arriva, et Il toucha la vie humaine au point de sa plus grande souffrance, la maladie. Et pratiquement, mes amis, je ne vais jamais l’oublier, Jésus a littéralement éradiqué la maladie en Palestine ; la nature monumentale d’une telle expression dépasse toute description. Nous ne pouvons pas le comprendre parce que nous vivons dans une société qui peut traiter les maladies. Oh, oui, certaines maladies nous échappent. Le cancer et des maladies de cœur peuvent nous atteindre une fois ou l’autre, mais pour la plupart, nous avons éliminé d’autres maladies. Et même pour les cas des maladies fatales, nous avons la possibilité, par des médicaments, de soulager la douleur. Dans la société d’alors, il n’y avait rien de tout cela ; et Jésus a balayé le pays avec Sa puissance de guérison et il a guéri des milliers, des milliers et des milliers de personnes. Je veux dire que c’était une révélation époustouflante qu’Il était Dieu. C’est pour cela que, comme nous l’avons vu la dernière fois, Il répétait sans cesse : « Croyez-moi à cause de ces œuvres. » Comment pouvez-vous nier ces guérisons en nombre massif qu’Il a accomplies, à si grande échelle et pour tant de maladies diverses ?

Dans Matthieu, chapitre 12 et verset 15, il est dit : - Ne cherchez pas, je ne vais lire qu’un ou deux versets – « Jésus le sut et s’éloigna de là. Une grande foule le suivit, ». – c’est-à-dire les Pharisiens - « et il guérit tous les malades. » Dans Matthieu, on a la même chose. Il est dit : « Quand Jésus sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. » Il les a tous guéris. Il a guéri tous ceux qui venaient à Lui. La Bible nous dit : il vint, et Il le guérit. Il a banni la maladie de Palestine.

Il est important de remarquer à quel point Il est différent des soi-disant guérisseurs contemporains. J’ai inclus un chapitre dans mon livre sur les charismatiques sur le sujet de la guérison, et j’y ai indiqué comment Jésus guérissait. Alors, laissez-moi seulement vous rappeler ces points importants. Tout d’abord, Il guérissait d’un mot, ou en ne faisant que toucher. Il n’y avait aucun truc, ni exercice, ni sottise, ni fanfare, rien de tout cela ; un seul mot et un contact. Il ne faut qu’un mot et juste toucher. Deuxièmement, Il guérissait instantanément. A cet instant, est-il dit, le saignement, celui de la femme qui avait ce problème, dans Marc, fut guéri, immédiatement ; et les dix lépreux ont été guéris sur l’heure aussi. Dans Luc 5, immédiatement la lèpre le quitta. Le handicapé à la piscine de Bethesda a été rétabli immédiatement. L’homme aveugle, quand il s’est lavé les yeux, a vu instantanément.

Troisièmement, Il guérissait complètement. Il n’y avait jamais de convalescence. Pouvez-vous vous imaginer à 35 ans, n’avoir jamais pu faire un seul pas, et Jésus vient guérir vos jambes et vous dit : « Lève-toi et marche » ? Même si vos jambes étaient intactes, vous ne pourriez pas marcher ? Il faudrait normalement de la rééducation. Il n’y a jamais aucune mention de rééducation dans les miracles que Jésus a accomplis. Jamais ! C’était instantané, c’était complet, c’était immédiat !

Quatrièmement, Jésus guérissait tout le monde. Il n’avait pas besoin de trier les cas difficiles. Il guérissait tout le monde, chacun. Il ne renvoyait pas des files de gens déçus, comme les soi-disant guérisseurs d’aujourd’hui. Il les guérissait tous. Luc 4 :40 dit « Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il guérit chacun d’eux en posant les mains sur lui. »

Cinquièmement, Jésus guérissait des maladies organiques, les vraies : des jambes handicapées, des mains desséchées, des yeux aveugles, des paralysés, la sorte de guérisons qui manifesteraient indubitablement un miracle. Il ne guérissait pas des douleurs lombaires ou un quelconque trouble fonctionnel supposé.

Et sixièmement, et c’est là que Jésus est vraiment différent de tous les autres, Jésus a ressuscité les morts. Au travers de tout cela, mes amis, il vous faut comprendre : Ceci n’est jamais arrivé dans l’histoire du monde ; et ce que les Juifs voient avec cette œuvre miraculeuse de Christ, est une chose pour laquelle la seule explication possible est divine ; et c’est ce qui rend l’incrédulité des Pharisiens si incompréhensible ; elle révèle la profondeur du péché dans leur cœur. Ils ne voulaient pas croire face à l’incroyable, inexplicable preuve.

Malgré tout, Matthieu les accuse de nouveau dans cette section en mettant en avant les références de Jésus ; et parmi les milliers de miracles, il en choisit trois pour ce chapitre. La dernière fois, nous avons vu le premier, aux versets 1 à 4, l’homme misérable, l’homme misérable. Regardez ce chapitre : « Lorsqu’il fut redescendu de la montagne, - c’est-à-dire après avoir enseigné le Sermon sur la Montagne – une grande foule le suivit. Alors un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit : ‘Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.’ Jésus tendit la main, le toucha et dit : ‘Je le veux, sois pur.’ Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. Puis Jésus lui dit : ‘Fais bien attention de n’en parler à personne, mais va te montrer au prêtre et présente l’offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage. »

Or le plus méprisé des hommes dans la société était le lépreux. La maladie la plus grave, la plus vilaine, la pire qu’on pouvait imaginer, était la lèpre. Elle rendait aussi rituellement impur, donc elle est devenue l’illustration vivante du péché. Donc cet homme n’était pas seulement un proscrit à cause de la maladie elle-même, mais parce qu’il était une illustration vivante, ambulante, du péché ; et malgré cela, un tel homme est venu vers Jésus. Or cela a dû être une déclaration incroyable aux oreilles des Pharisiens, et un miracle stupéfiant pour eux que Matthieu leur sert, parce qu’ils ne pouvaient imaginer pourquoi quelqu’un allait vouloir s’occuper d’un lépreux. Il devait y avoir un bon nombre de Pharisiens qui ne se sentaient pas bien et qui auraient pu bénéficier d’une guérison. Pourquoi un proscrit de la plus vile espèce comme cet homme ? Mais nous avons vu comment Jésus a atteint la société à son plus bas niveau. Il faisait les choses en face de l’arrogance et de l’orgueil des Pharisiens, qui n’auraient jamais rien fait. Il a montré que l’étendue de Son royaume était passé des personnes élevées et des puissants aux humbles ; qu’Il atteignait, et accueillait dans Ses bras ceux que personne d’autre n’auraient touchés ; que Son royaume n’était pas ce qu’ils croyaient, qu’il n’était pas pour les super dévots, mais pour les désespérés, ceux qui souffraient. Et donc Il a touché un homme atteint de lèpre et l’a guéri.

Rappelez-vous, je vous ai fait remarquer qu’il y avait quatre choses merveilleuses à propos de cet homme ? Premièrement il était venu avec confiance. En d’autres termes, peu lui importait qu’il soit lépreux. Il n’a pas fait cas du stigmate social. Il n’a pas fait cas de la gêne et il est venu parce qu’il était désespéré. Ensuite il est venu avec respect. Il est dit qu’il s’est prosterné. Il est aussi venu avec humilité. Il a dit : « Si tu le veux ». Enfin il est venu dans la foi. « Tu peux me rendre pur. Je le crois. » Et lorsqu’une personne vient à Christ désespérant d’elle-même, adorant dans l’humilité et avec foi, cette personne peut vraiment être rachetée, et c’est ainsi que la guérison du lépreux est devenue pour nous une analogie du salut ; et Il a dit deux choses au lépreux. En premier: « Obéis à la loi de Moïse. Va immédiatement au temple et fais ce qu’il faut faire. » Deuxièmement : « Sois un témoin pour eux. » C’est ce qui devrait arriver dans notre vie aussi, après avoir été rachetés. Nous obéissons et nous rendons témoignage. Donc nous avons vu Jésus guérir le lépreux. Il a pris dans Ses bras le rebut de la société humaine. Et quel reproche s’adressait-t-il alors à l’orgueil hautain et réprobateur des Pharisiens !

Nous passons de l’homme misérable à notre histoire d’aujourd’hui. L’homme respecté, verset 5, l’homme respecté. Mais ici nous trouvons un homme qui était également considéré comme proscrit par les Juifs, parce que c’était un païen, un non Juif. Pire que cela, c’était un soldat romain, un membre de l’armée d’occupation qui avait envahi et occupé leur précieux pays. Normalement, il était haï, presque comme un lépreux ; mais notre Seigneur guérit en sa faveur ; et de nouveau ce que le Seigneur dit est ceci : Le royaume s’étend aux rejetés et aux proscrits, et aux non Juifs ; il s’étend bien au-delà des paramètres fixés par les Pharisiens, bien au-delà.

Regardons au verset 5 : « Alors que Jésus entrait dans Capernaüm… » A propos, bien des commentateurs pensent que tous les trois miracles se sont passés le même jour. Il a terminé le sermon, est redescendu de la montagne, est entré dans Capernaüm, et tout cela s’est passé le même jour. C’est possible. Il est donc entré dans Capernaüm. En passant, Capernaüm est cette jolie ville au nord de la Mer de Galilée, une ville qui n’existe plus, parce que Jésus a prononcé une malédiction contre elle. C’est un des endroits les plus beaux que je n’aie jamais vu au monde ; et pourtant il n’y a plus de ville. Seulement des ruines, parce que Jésus a maudit ce lieu. Il n’a jamais été reconstruit. Des endroits ont été bâtis aux alentours mais pas celui-là. Mais dans ce joli petit village, Jésus a demeuré et résidé, peut-être dans la maison de Pierre, parce que Pierre avait là une maison. Même jusqu’à aujourd’hui on y trouve les ruines de cette maison. On croit qu’il s’agit de sa maison. Donc Jésus est entré à Capernaüm, et y a passé beaucoup de temps. « Un officier romain l’aborda et le supplia. » Matthieu en vient tout de suite aux faits ; et Matthieu passe immédiatement à l’interaction entre le centurion et Jésus, à cause du but de Matthieu. Mais les faits sont quelque peu éclairés par Luc, parce qu’il y a dans Luc un passage parallèle au 7ème chapitre. Vous n’avez pas besoin de le chercher, mais je vais simplement compléter par quelques détails de Luc. Luc nous dit que le centurion n’est pas venu lui-même à Jésus, mais qu’il a envoyé quelques amis Juifs avec ce message. Donc Jésus communique avec le centurion mais par l’intermédiaire de ces Juifs qui sont venus à Lui. Le centurion n’est pas venu lui-même mais a plutôt envoyé ces personnes juives. Ceci parce qu’il se sentait indigne d’être dans la présence de Christ, et il se sentait indigne d’avoir Christ dans sa maison, donc il a envoyé ces Juifs de sa part, et ils ont parlé à Jésus pour lui.

Maintenant parlons un peu du centurion. Chaque fois que l’on rencontre un centurion dans le Nouveau Testament, c’est un chic type. Il est vraiment étonnant. C’est comme si le Seigneur – et je suis sûr qu’il existait de nombreux mauvais centurions, - mais c’est comme si le Seigneur choisissait les personnes les plus haïes de Palestine comme illustrations de bonté, de foi et de grâce salvatrice, pour montrer que Son royaume s’étend si loin qu’il va jusqu’à atteindre des gens au-delà d’Israël. Chaque fois que l’on rencontre un centurion, qu’il s’agisse de celui qui était présent à la crucifixion, ou de Corneille, ou de celui de notre récit, ils sont tous des gens biens; et la plupart, du moins je le pense, finissent par être rachetés. Et c’est comme une sorte de claque à la figure, de nouveau, de cet exclusivisme qui existait, qui ne laissait aucune place à un païen, particulièrement à un soldat romain.

Maintenant, puis-je ajouter une autre pensée ? Si ce n’était pas déjà suffisant d’être un non Juif, c’était encore pire d’être un soldat romain ; et comme si ce n’était pas déjà grave en soi, c’était pire d’être autre chose encore, c’est ceci : Les soldats de l’armée d’occupation romaine n’étaient pas réellement envoyés de Rome. Ils étaient formés dans la communauté ou la région qui était occupée. Et ce qu’on faisait, selon l’Histoire, ce qu’on faisait en Palestine, c’est qu’on trouvait dans cette région des personnes non juives, on les recrutait dans l’armée romaine où ils étaient formés. Cet homme de Capernaüm était sans doute un soldat sous l’autorité des troupes d’Antipas. Et s’il était un non Juif vivant dans cette région, il est fort probable que c’était un Samaritain. Et s’il était déjà mauvais d’être un non Juif, la pire espèce de non Juifs étaient les Samaritains parce qu’un Samaritain était un Juif qui s’était marié dans les rangs des non Juifs, ce qui signifiait avoir sacrifié son héritage juif. Alors, c’était la pire espèce imaginable de métisse non Juif.

Donc nous avons là un homme qui est un non Juif. Il est de la pire sorte de non Juif, un Samaritain. Et il est de la pire sorte de Samaritain, il est membre des forces d’occupation de l’armée romaine qui opprime Israël. Alors tout Pharisien dira : « Pourquoi, au nom de Dieu, voudrais-tu faire une faveur pour quelqu’un ce cette espèce ? » Et tout est là. Ils n’avaient aucune part dans les paramètres du royaume, qui était réservé aux Juifs: « Uniquement nous, c'est tout, tant pis pour vous. » C’était fini ! Et Jésus ouvre tout grand, ce qui était plus qu’ils n’en pouvaient supporter, et ils L’ont haï jusqu’à finalement Le mettre à mort. Mais l’homme vient à Jésus au moyen de ces intermédiaires Juifs dont nous parle Luc, et voici ce qu’il dit, verset 6 : « Seigneur, » - et, à propos, Seigneur ici veut dire davantage que monsieur. Dans cette pensée de Seigneur, réside tout ce que le centurion pense de la divinité de Christ. Je pense qu’il l’utilise dans son vrai sens divin. « Seigneur, mon serviteur... » - il utilise le mot païs dans le grec, ce qui veut dire mon enfant – « mon enfant est couché à la maison atteint de paralysie » - paraluticos - Il est paralytique, malade de paralysie, « et il souffre beaucoup. » - ou : il est sévèrement tourmenté, ou souffre sévèrement. Or le mot païs est utilisé ici, qui veut dire enfant. Luc utilise le terme doulos, qui veut dire esclave. Surgit la question : Était-ce son enfant ou son esclave ? La réponse est dans le fait qu’il était courant d’avoir dans la maison, un enfant comme esclave, un jeune garçon. C’était le cas ici, un jeune serviteur, un tout jeune esclave. Ainsi il dit : « Mon garçon esclave est à la maison malade de paralysie. » Nous ne savons pas s’il s’agissait de polio, ou un trouble du système nerveux ou du cerveau, ou encore d’une tumeur. Nous ne savons simplement pas ; mais il était paralysé et souffrait beaucoup.

Or il y a ici quelque chose de magnifique. Ce centurion me plaît. Il me plaît d’abord parce qu’il se faisait du souci pour un serviteur, et ceci le met à part d’à peu près tous les autres dans le monde romain. En fait dans l’Empire Romain, les esclaves n’avaient aucune valeur. C’était bien égal s’ils souffraient. Qu’ils vivent ou qu’ils meurent, aucune importance. Ils ne comptaient pour rien. Aristote, par exemple, dit, et je cite: « Il ne peut y avoir ni amitié ni justice envers des objets inanimés. Vraiment, même pas pour un cheval, ni pour un boeuf ni pour un esclave. Car maître et esclave n’ont rien en commun. Un esclave est un outil vivant, tout comme un outil est un esclave inanimé.

Ils n’avaient aucun droit. Gaius, l’expert de la loi romaine dit : « Nous pouvons noter qu’il est de notoriété publique que le maître possède le pouvoir de vie et de mort sur son esclave. » C’est la loi romaine. Tu n’aimes pas ton esclave, tue-le. Varro, l’écrivain romain qui a tant écrit sur l’agriculture a dit : « L’unique différence entre un esclave et une bête et une charrette est que l’esclave parle. » C’est la seule différence.

Caton était un autre écrivain romain; il essayait de donner des conseils à quelqu’un qui avait des difficultés économiques. Il disait : « Examinez votre bétail et faites une vente. Vendez vos bœufs épuisés, votre bétail abîmé, vos moutons blessés, de la laine, des peaux, toutes vos vieilles charrettes, vos vieux outils, un vieil esclave, un esclave malade, et n’importe quoi d’autre qui vous est superflu. » Donc vous voyez, les Romains considéraient un esclave comme un objet ; mais pas ce centurion. Il ne demande rien pour lui-même. Il dit : « Hé, mon jeune serviteur est paralysé. » C’est un excellent païen. C’est un excellent païen.

Vous savez quoi ? Il devait l’être pour avoir eu ces Juifs pour apporter ce message à Jésus de sa part. Je veux dire que si la plupart des centurions étaient allés vers un groupe de Juifs, étant des centurions non Juifs Samaritains, et qu’ils avaient demandé « pouvez-vous me rendre un service ? » Ils auraient dit : « Quoi ? Tu plaisantes ! File d’ici mon gars ! » Dites-moi, pourquoi ces Juifs sont-ils venus vers Jésus de la part de cet homme ? Je vais vous le montrer : Luc 7, très intéressant. Écoutez ce verset : « Ils arrivèrent vers Jésus, » - les Juifs, les anciens des Juifs, - « et le supplièrent avec insistance. » Ils se sont vraiment impliqués. « Oh, dirent-ils, oh, fais cela, » et ils Lui donnent ce petit message ici: « Son serviteur est couché à la maison malade de paralysie, souffrant beaucoup. » Et ils ont dit « Fais cela car il mérite que tu lui accordes cela, » Comment un non Juif peut-il être digne ? Voici : « car il aime notre nation et c’est lui qui a fait construire notre synagogue. » Il s’agit d’économie, d’argent, cet homme a fait un gros investissement. Il aimait leur nation. Il leur a construit une synagogue. Maintenant j’en sais davantage sur ce centurion. Ah oui, il comprenait même quelque chose sur la vérité de leur religion. C’est un païen, craignant Dieu, comme Corneille. Il était conscient d’avoir affaire à un peuple qui était le peuple lié par alliance avec le Dieu vivant, et il investit pour eux. Il aimait leur nation, et leur a construit une synagogue à Capernaüm. Je suis allé à Capernaüm. Je me suis tenu sur les ruines de la synagogue là-bas. On dit que le terrain de base de la synagogue est de cette époque, et qu’il a été peut-être acheté par ce même centurion. Il leur a bâti cette synagogue. Lorsqu’on rend un service à ces gens, ils réagissent ainsi, et donc les anciens sont venus et ont dit, « Mon ami, tu devrais faire cela pour lui. »

Vous savez ce qui m’intéresse aussi, c’est qu’ils savaient que Jésus pouvait le faire. Tout le monde savait qu’Il pouvait guérir. Il n’y avait aucune discussion à ce sujet ; mais la dureté de leurs cœurs ne voulait pas faire un pas de plus pour L’accepter comme Messie et Sauveur. Alors voilà un bon non Juif, qui aimait Israël, et nous devrions aimer Israël. Nous le devrions vraiment. C’est le peuple choisi de Dieu. Je ne crois pas que quelqu’un aime les Juifs plus que moi. C’est mon peuple favori. D’Abraham jusqu’à Jésus et Paul et Timothée. Je passe plus de temps avec eux qu’avec des non Juifs, dans l’étude de la Parole.

Et lui les aimait aussi. Il aimait la nation et leur a construit une synagogue, et il est évident qu’il était un bon païen, qu’il était attentionné. Il aimait son esclave. Il était humble. Savez-vous qu’il ne serait pas venu personnellement vers Jésus, parce qu’il ne se sentait pas digne ? Et vous savez, il ne voulait pas que Jésus vienne dans sa maison, car il en savait assez sur l’enseignement rituel juif, pour savoir qu’un Juif ne devrait jamais entrer dans la maison d’un païen. Et il ne voulait pas enfreindre cela. Les Juifs avaient quelques croyances étranges, vous savez, comme quoi la vaisselle des païens était sale. Ils ne voulaient pas manger dans un ustensile d’un non Juif, ni l’utiliser. Ils croyaient que les païens faisaient avorter leurs bébés, et les jetaient dans les trous d'aération de leurs maisons. C’est pourquoi la maison était polluée par un cadavre ; et ils croyaient toutes sortes de choses bizarres que les rabbins avaient inventées pour se garder séparés des païens. Le centurion voulait même respecter ces traditions rituelles.

Il est humble, il est aimant, il est sensible, il a vraiment une attitude des béatitudes. Il est mûr pour être transformé, et ceci fournit l’arrière-plan. Et lorsqu’il dit « Seigneur », au verset 6, c’est le Seigneur dans la plénitude de son sens. Au cas où vous en douteriez, regardez au verset 10. Jésus dit, au milieu du verset, « même en Israël je n’ai pas trouvé une si grande foi. » C’est la plus grande foi que je n’aie jamais trouvée. La foi ? Que voulez-vous dire ? Foi dans la réalité de qui était Christ ; c’est ce que cela doit signifier. Il a cru que Jésus était Dieu. C’est la quintessence de la foi, et Jésus dit que c’était cette sorte de foi. Lorsqu’il a dit : « Seigneur », il a affirmé la Seigneurie du Christ. Et quel reproche ce fut pour les Juifs, car il était Samaritain, un métisse, un soldat non Juif de Rome. Jésus dit « il a la foi la plus grande que je n’aie jamais vue. » Quel choc !

Et ce n’était pas pour ses propres besoins. Il dit : « Mon serviteur est couché atteint de paralysie, et il souffre beaucoup. » Savez-vous ce que j’y vois de si beau ? Il n’y a aucune requête au verset 6. Il ne fait que Lui donner l’information, et les Juifs disent : « Fais-le, il est digne. Fais-le. Fais-le. » Mais il n’a pas la prétention de demander cela. Sa prière est une prière d’information. « Seigneur, voici le besoin. Je le mets devant Toi. J’accepte Ta souveraineté et Ton choix. » Quelle était sa maladie ? La paralysie, une détérioration de la sensibilité ou de la fonction musculaire par un accident ou une maladie sur la moelle épinière, le cerveau ou les nerfs. Nous ne savons pas ce qui l’avait provoquée, mais l’effet était une mort imminente.

Puis arrive la réponse de notre Seigneur au verset 7 : « Jésus lui dit, » - lui fit dire – « ‘J’irai et je le guérirai.’ » « Je viendrai et je le guérirai. » Donc Il dit aux Juifs envoyés par le centurion qu’Il ira jusqu’à la maison du non Juif. Il va venir à la maison du centurion. Il va guérir le garçon. En fait, Luc dit ensuite qu’ils se mettent tous en marche sur la route, et ils approchent de la maison, et le centurion les voit arriver, et il panique, parce qu’il ne se sent pas digne de se trouver en présence du Christ, et il ne veut pas qu’ils aient à violer leur loi en entrant chez lui, et il ne peut pas faire sortir le garçon de la maison à cause de son état. Donc il envoie très rapidement un messager, au verset 8 [de Matthieu 8]. « L’officier répondit : ‘Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, » non, Seigneur, ne viens pas plus loin, je n’en suis pas digne. Je ne peux pas Te permettre d’entrer dans ma présence. Je ne suis pas digne. » Oh, que cela me plaît ! Vous savez, mes amis, certains pensent qu’ils devraient devenir chrétiens pour rendre service à Dieu, que c’est Lui qui a besoin d’eux. Mais c’est nous qui ne sommes même pas dignes d’entrer dans Sa présence. « Je ne suis pas digne. » Quelle scène magnifique que cet homme ; c’est un vrai homme. On ne devenait pas centurion en passant d’un travail au bureau à cette fonction. On devenait centurion en travaillant pour gravir les échelons dans la troupe, un grade après l’autre. Cet homme était fort. Il était le chef de cent hommes. C’était son travail de centurion. Il s’occupait de cent hommes, c’était un officier dur à l’entraînement, concentré au combat ; mais quel homme doux, humble, bienveillant, sensible, rempli de tendresse affectueuse ; et tout cela pour un esclave malade ?!

Un vrai non Juif, craignant Dieu comme Corneille ; et maintenant sa foi se révèle à la fin du verset 8. Écoutez ce qu’il dit : « Tu n’as pas besoin de venir sous mon toit. Mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. » « Oh ! » direz-vous, « d’où a-t-il eu cette information ? » Écoutez, il était dans les environs. Il a vu ce que Jésus faisait. Il a dit « Dis une seule parole. C’est tout. Tu n’as pas besoin d’entrer. Je connais l’autorité qui sort de Ta bouche. Dis un seul mot. » Je crois qu’il savait qu’Il était Dieu, et qu’il se trouvait en présence de Dieu. « Tout ce que Tu as à faire c’est parler. »

Puis au verset 9, il fait cette petite déclaration que je trouve si bonne : « En effet moi aussi, je suis un homme soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : ‘Pars !’ et il part, à un autre : ‘Viens !’ et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci!’ et il le fait. » Ce qu’il dit en fait, c’est « hé, je comprends Ton autorité ; il peut s’en trouver par ici qui disent : ‘d’où tiens-Tu cette autorité ? Qui penses-Tu être ? Par quelles rime ou raison parles-Tu ainsi ?’ Mais je sais reconnaître un homme qui a de l’autorité quand j’en vois un. J’ai vu ce que Tu as fait. J’ai vu la puissance de Tes Paroles. Je comprends l’autorité.’ »

Remarquez ici le raisonnement du verset 9. C’est un raisonnement a fortiori. Il dit : « Je suis un homme soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : ‘Pars !’ et il part, à un autre : ‘Viens !’ et il vient, et à mon esclave : ‘Fais ceci!’ et il le fait. » Prêtez attention à ce qu’il dit : « Je suis un homme sous autorité, et je comprends l’autorité, et j’exerce l’autorité. Combien plus grande encore doit être Ton autorité, Toi qui n’es pas du tout sous autorité, mais qui es l’autorité suprême sur tout l’univers ? » Il dit : « Me voici sous autorité, et je commande pour que les choses soient faites. Tu es au-dessus de toutes autorité. À combien plus forte raison suffit-il que Tu ne dises qu’un mot pour que quelque chose arrive ? » Mes amis, voilà une grande foi, n’est-ce pas ? « Tu n’as pas besoin de venir, dis un seul mot ! »

Maintenant, le verset suivant est réellement intéressant. « Après l’avoir entendu, Jésus fut dans l’étonnement. » (Segond 1910) Vous savez quoi ? Il vous faut avoir une foi d’une qualité plutôt exceptionnelle pour étonner Jésus. Pensez-y, parce que vraiment, Il sait tout. Il a tout vu, et quand il est dit « Jésus fut dans l’étonnement… », on peut savoir que c’est une sorte de déclaration. Cela nous dit que Jésus, dans Son humanité, – c’est un coup d’œil sur Son humanité – était littéralement étonné de la foi de ce non Juif. Il est surpris.

À propos, c’était un avant-goût de choses futures, parce qu’il y a eu bien d’autres non Juifs qui ont eu cette sorte de foi en Jésus. Plusieurs d’entre eux sont assis ici même aujourd’hui, et cela représente un reproche sévère pour les Juifs. Regardez ce qu’Il dit au verset 10 : « Il fut dans l’étonnement et il dit à ceux qui le suivaient : ’Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi’» (Segond 1910) Il aurait pu s’arrêter à dire qu’Il n’avait jamais trouvé une si grande foi, mais il retourne le couteau dans la plaie et dit : « non, même en Israël. » L’implication est que « J’aurais dû la trouver ici. Vous êtes le peuple de l’alliance. Vous êtes le peuple de la promesse. Vous êtes le peuple de l’héritage. Vous devriez avoir eu cette sorte de foi, mais je ne l’ai jamais trouvée ici, pas cette qualité de foi. » Une grande foi ; Il fait l’éloge de ce non Juif.

Oh, Il avait trouvé de la foi parmi les Juifs ! Sans aucun doute. Nous l’avons vu dans Matthieu 4. Certes il avait trouvé de la foi, mais jamais dans cette sorte de combinaison avec autant de vertus. Je veux dire qu’il y avait là de l’affection, de la considération, de l’humilité, de la sensibilité, une confiance absolue dans la puissance de Christ, une assurance qu’Il est Dieu sous forme humaine. Vous savez, même à propos des disciples Jésus a dit « Oh, hommes de – quoi ? – de peu de foi ! » Ils étaient disciples, et ils n’étaient pas trop sûrs de qui Il était. Thomas, après Sa résurrection, dit, « Je ne suis pas trop sûr ! » Philippe dit : « Montre-nous Dieu. » Et Jésus dit : « Tu as été avec Moi si longtemps, et tu ne sais pas ? »

Mais cet homme avait une grande foi. C’est un avant-goût fantastique du royaume que Jésus leur donne, que les non Juifs auront une foi plus grande qu’Israël. Écoutez-moi. C’est vrai de nos jours, n’est-ce pas ? L’Église est en majorité une église de non Juifs. Israël rejette encore le Messie, et Jésus continue de le dire clairement. Une des déclarations les plus bouleversantes est au verset 11 : “Or, je vous le déclare, beaucoup viendront de l’est et de l’ouest et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux. » Arrêtons-nous ici. Il arrive un grand et glorieux royaume. Il vient un règne de mille ans et un royaume éternel dans l’avenir. Et, dans ce royaume, la merveilleuse promesse de Dieu pour Abraham, Isaac et Jacob va s’accomplir. Ils sont le peuple de l’alliance. Ils sont ceux par lesquels Dieu a apporté l’alliance. Il y a une Judaïté essentielle dans les plans futurs de Dieu pour le monde, et Abraham, Isaac et Jacob représentent la grande alliance de la foi. L’Évangile est venu par la descendance d’Abraham. Le salut est venu par la descendance d’Abraham. Nous sommes bénis dans les tentes de Sem. Nous sommes fils d’Abraham par la foi. Notre bénédiction vient en Abraham ; donc dans un sens, nous faisons partie de la même alliance. Donc il y a une Judaïté dans le royaume, mais ce qu’Il dit au verset 11 c’est ceci : « Beaucoup viendront de l’est et de l’ouest et seront assis avec eux. » Qui sont ces beaucoup ? L’est et l’ouest. La ligne principale, là où elle commence, c’est Israël; et de là vous allez à l’est et à l’ouest et vous entourez le monde des païens. Et voici ce qu’Il dit : « Le royaume sera rempli de païens. »

Vous voulez savoir quelque chose ? Ils ne l’ont pas cru. C’était une déclaration choquante. C’était contraire à tous leurs enseignements. Ils croyaient qu’avant l’arrivée du royaume, tous les païens seraient détruits. C’est ça. Si vous lisez une certaine littérature apocryphe telle que le 2ème livre de Baruch, au chapitre 29, on y décrit ce qu’ils croient qu’il se passera au grand festin, où tous les Juifs seront assis avec le Messie. Il est dit dans ce passage apocryphe - mais c’est le reflet de la pensée des Juifs de cette époque-là – : « Les Juifs seront assis à un grand festin, et ils mangeront behemot et leviathan. » Or behemot est le mot pour éléphant et leviathan est le monstre de la mer, une baleine gigantesque. Je veux dire qu’ils auront un festin comme jamais ils n’ont eu de festin, où ils mangeront des éléphants et des baleines. Or ceci est symbolique d’une quantité incroyable, illimitée et massive de nourriture. C’est un festin qui sera là pour mettre fin à tous les festins, et c’est pour les Juifs. Le grand banquet messianique ; et jamais, à aucun instant, ils n’ont cru que des non Juifs seraient allongés à table avec eux. Je veux dire, en premier lieu, que cela troublerait complètement le repas, parce qu’il faudrait qu’il soit kacher. Le royaume a englobé les non Juifs, n’est-ce pas ? Deux mille ans après, nous voilà, et l’Église est remplie de non Juifs ; et un jour nous serons tous assis dans ce royaume du millénium, à l’avenir, avec Abraham, Isaac et Jacob.

Or, si cela n’était pas suffisamment bouleversant, le verset 12 enfonce le dernier clou : « Mais les fils du royaume … » Qui sont-ils ? Les Juifs. Actes 3 : « Vous êtes les fils du royaume », dit Pierre aux habitants de Jérusalem. Les Juifs « seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Eh bien voilà une déclaration très très forte, bouleversante, une déclaration incroyable. Et ils sont appelés fils du royaume parce que, de droit, ils sont les héritiers. La promesse est pour eux. Les privilèges ont été donnés pour eux. Mais lorsque le royaume viendra, ils seront jetés dehors. Pourquoi ? Pourquoi ? Parce qu’on ne peut entrer dans le royaume sur la base d’une descendance physique; être seulement juif ne signifie rien.

Vous savez, dans Jean 8, ils veulent discuter de cela avec Jésus. Alors ils entrent dans ce petit dialogue à propos du fait qu’ils sont fils d’Abraham, et, en tant que tels, eh bien, tout est dit ; tout est réglé ; c’est ainsi et pas autrement. Puis Jésus dit : « ‘Je sais que vous êtes de la descendance d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir. Vous essayez de me tuer parce que ma parole ne pénètre pas en vous. Je dis ce que j’ai vu chez mon Père et vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.’ Ils lui répondirent : ‘Notre père c’est Abraham. ‘Jésus leur dit :’ Si vous étiez les enfants d’Abraham vous agiriez comme lui. Mais en réalité vous cherchez à me faire mourir.’ » Et plus loin Il leur dit : « Vous, vous avez pour père » - qui ? – « le diable. »

On ne peut savoir à quel point ils L’ont haï d’avoir dit cela : les fils du royaume allaient être jetés dehors. Ils ont perdu leur héritage par leur incrédulité. Ils ont rendu nulles leurs promesses. Ils ont perdu leurs droits au royaume ; puis quand ils exigeront orgueilleusement de pouvoir entrer, ils seront jetés dehors. Où ? Verset 12 : « Dans les ténèbres du dehors. » Les ténèbres du dehors. C’est une pensée juive. Jésus parle dans leur langage familier. Les rabbins enseignaient cela. « Les pécheurs dans la Géhenne seront couverts de ténèbres », dit le Talmud. Les Juifs croyaient que les pécheurs allaient dans les ténèbres. « Et c’est exactement là que vous allez » dit Jésus, « où les pécheurs vont, loin de la lumière de la présence de Dieu. »

Certaines personnes sont troublées parce qu’il est dit que l’enfer est un endroit de ténèbres et aussi un lieu de feu ; et ils se demandent comment on peut avoir du feu sans avoir de la lumière ; cela fait partie de la qualité surnaturelle de l’enfer, qu’il y aura du feu, le feu des tourments, et en même temps une obscurité totale, un phénomène créé par Dieu pour le châtiment éternel. Les ténèbres du dehors sont un lieu, tout comme le ciel est un lieu. Et l’horreur de ce lieu peut être vu dans la phrase de la fin du verset 12 : « C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. » C’est l’effet de l’obscurité : la perte de tout bonheur, de toute joie, la rage d’un désespoir sans secours, le tourment insupportable de l’obscurité éternelle, les pleurs et les grincements de dents.

Treizième chapitre de Matthieu, 42ème verset : « Et ils les jetteront dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Chapitre 13, verset 50 : « Ils les jetteront dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Chapitre 22, verset 13 : « Alors le roi dit aux serviteurs : ’Attachez-lui les pieds et les mains, emmenez-le et jetez-le dans les ténèbres extérieures, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.’ » Chapitre 24, verset 51 : « Il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Tous ces textes sont des citations de ce que Jésus a dit. Il en a parlé. Je sais que certains pensent que Jésus n’a parlé que d’amour, des cœurs et des fleurs, mais ce n’est pas le cas. Des gens disent : « Oh, vous savez, vous y allez trop fort, » et écoutez-moi, je n’ai jamais prêché de sermon aussi fort qu’un sermon prêché par Jésus, jamais ! Je n’ai jamais rien dit d’aussi accablant que ce que Lui-même a dit. J’ai remarqué récemment que Bailey Smith, qui est Président de la dénomination Baptiste du Sud [USA], a déclaré que Dieu n’entend pas les prières des Juifs ; il en a vraiment pris un coup dans la presse pour cela, mais il a raison. Dieu n’entend la prière d’aucune personne non régénérée. La Bible le dit.

J’ai été interviewé cette semaine. L’Associated Press est venue, et ils voulaient m’interviewer. Ils font un article au niveau national sur les meurtres de masses, et ils m’ont demandé : « Pourquoi y a-t-il des meurtres de masses ? Ils voulaient un point de vue théologique, et je leur ai dit : « Eh bien ils font cela parce qu’ils sont de vils, mauvais et misérables pécheurs. » Puis ils ont dit: « Bon, pourquoi dites-vous cela ? » J’ai dit : « Parce que la Bible le dit. Et si vous laissez l’homme en faire à sa guise, c’est exactement ce qu’il fera. » Puis j’ai dit : « La Bible dit que l’homme va devenir toujours plus mauvais. On en tuait un à la fois, puis on en a tué une douzaine, et maintenant on va en tuer des centaines si on peut, parce que l’homme mauvais va empirer. Comme la société retire les interdictions et laisse courir la dépravation de l’homme, c’est ce que nous allons récolter. » Au bout d’à peu près une heure et quart, ce qui aurait dû être une interview de dix minutes était devenue finalement une très bonne discussion. La jeune femme, qui était très gracieuse et qui posait de magnifiques questions, m’a dit : « Vous savez, certains pourraient penser que vous êtes étrange à cause de ces réponses. Pourquoi êtes-vous si convaincu que ce sont là les raisons ? » J’ai dit : « C’est simple. La Bible le dit et pour moi c’est l’essentiel. » Elle a dit : « Ceci explique cela. » Vous pouvez être ferme lorsque vous avez la Parole de Dieu ; et la parole de Jésus c’est que les gens qui rejettent le Messie, même s’ils sont les fils du royaume, vont être jetés dans les ténèbres du dehors. Combien pire sera-ce pour les non Juifs de rejeter le Messie, eux qui n’ont jamais connu la promesse de l’alliance !

Ainsi donc Il donne un sermon qui n’a pas été oublié, au milieu de ce miracle. Puis au verset 13: « Puis Jésus dit à l’officier : ’vas-y et sois traité conformément à ta foi’. Et au moment même le serviteur fut guéri. » Jésus dit : « Vous pouvez tous rentrer à la maison, il est guéri ! » Pouvez-vous imaginer ce petit jeune homme tout à coup être guéri ? Sautant de son petit lit, ou de sa natte, disant : « Je ne sais pas ce que vous avez fait, monsieur, mais je suis guéri ! » Pouvez-vous vous faire une idée de la foi de ce centurion, ce qu’il a avant, et ce qu’il a dû croire après ?

Vous direz : « Cette petite phrase : ‘Sois traité conformément à ta foi’ pouvons-nous la réclamer pour nous ? » Pas nécessairement ! Il a dit cela au centurion. Paul croyait que Dieu pouvait le guérir. Dieu ne l’a pas fait, n’est-ce pas ? C’est un choix souverain. Parfois Il a guéri des gens qui n’avaient aucune foi. En fait, si vous voulez savoir la vérité, la Bible ne nous dit pas si le jeune garçon avait la foi ou non. Il l’a guéri en faveur du centurion, et pour tous les autres dans l’histoire qui liraient ce récit. Je crois qu’il y a un centurion de plus au ciel, franchement, et probablement un jeune garçon de plus. Voyez-vous ce que Jésus dit ici ? « Je touche des lépreux, et je touche des non Juifs rejetés, parce que mon royaume inclut tous ceux qui croient, qui croient, pas ceux qui sont d’une race particulière.

Or, juste au cas où les relations avec les Juifs risqueraient d’être complètement détériorées par tout cela, Il ajoute encore une guérison dans les deux versets suivants. Très brièvement ; je ne vais que la mentionner. Regardez-la : « Jésus se rendit ensuite dans la maison de Pierre … » Et les autres évangiles nous disent que c’était le Sabbat, et qu’ils étaient allés à la synagogue. En fait, toutes ces guérisons, comme je l’ai dit, peuvent avoir eu lieu le même jour. Ils sont tous allés à la maison de Pierre. Vous savez, ils font comme nous. Ils vont à la synagogue ou à l’église, puis rentrent à la maison et prennent leur repas, mais ici ils ont un problème. L’autre auteur, Marc, nous dit qu’André était là, que Jacques était là, que Jean était là ; donc vous avez Pierre, l’épouse de Pierre, Jacques, Jean, André et Jésus. Cela fait six personnes et ils font face à un vrai drame. Comment pouvez-vous avoir un repas de Sabbat si Belle-Maman est malade ? Exact? C’est pour cela qu’il y a des belles-mères, n’est-ce pas ? Comment pourrait-on avoir un repas convenable ? De plus cela met un éteignoir sur toute l’entreprise. Alors les autres viennent à Jésus, selon le récit de Marc, en disant: « Viens à la maison avec nous et guéris-la pour que nous puissions manger. » Un peu comme cela : l’important en premier. Vous savez, pourquoi pas ? Rien de faux dans le service ; donne-lui une occasion de servir.  Quand il fut venu dans la maison de Pierre, « Il vit la belle-mère de celui-ci couchée, avec de la fièvre. » Pierre était marié. Nous savons cela parce que dans 1 Corinthiens 9, Paul dit plus tard dans son ministère, qu’il n’est pas interdit pour Pierre d’emmener une épouse avec lui dans son ministère, ce qui signifie qu’elle l’accompagnait parfois dans ses voyages. Donc ici il est question de sa belle-mère.

Or les Juifs, à leur lever, les Pharisiens à leur lever, avaient l’habitude de dire la même chose tous les matins. C’était leur déclaration standard : « Je Te remercie de ce que je ne suis ni un esclave, ni un Gentil, ni une femme. » Ils croyaient que les lépreux, et les païens, et les femmes étaient comme qui dirait dans la même catégorie. Ils avaient une piètre opinion des femmes ; et que Jésus ajoute la guérison d’une femme, vous voyez, c’était une nouvelle accusation. Et une belle-mère, encore, enfin, tout de même c’en était trop. Ainsi en fait, Il est en train de lancer une nouvelle gifle à toute leur tradition. Verset 15 : « Il lui toucha la main et la fièvre la quitta. » On m’a dit que l’hypothalamus, au centre du cerveau, contrôle la température du corps et la garde à 37 degrés. Et il peut être atteint par la maladie ; et parfois une infection vient d’ailleurs dans le corps ; et dans son cas, ce pouvait être la malaria, qui était très commune dans cette région. Et lorsque votre corps se met à combattre cette maladie, cela fait monter votre température, comme vous le savez. Quelle que soit la cause, elle pouvait grimper jusqu’à 42 degrés. Nous ne savons pas ce qu’elle avait, mais de l’autre récit nous savons que c’était si grave qu’elle aurait pu en mourir. Et Jésus tendit la main, la toucha, et immédiatement « la fièvre la quitta, et elle se leva et elle se mit à les servir. » Elle servit. Savez-vous ce qu’elle a dû faire en remerciements pour la guérison ? Je parie qu’elle a pétri des pains en couronne, qu’elle a farci du poisson et toutes sortes de choses comme ils n’en avaient jamais eues. Du poisson de St-Pierre, peut-être, que l’on trouve dans cette mer. C’est comme ça qu’il est appelé de nos jours. Mais ce devait être un moment très joyeux.

Vous savez, il y a quelque chose de merveilleux dans cet incident. Je crois que la raison pour laquelle vous avez le petit miracle ici concernant la belle-mère, c’est qu’elle est juive. Il pouvait être difficile pour les Juifs d’accepter le lépreux ; et puis d’accepter un non Juif ; et ensuite d’entendre les paroles de Jésus disant qu’ils allaient être jetés hors du royaume. Alors Jésus répond immédiatement avec cette guérison d’une Juive, presque comme pour dire : « Oui, je me suis tourné vers les Gentils. Oui le royaume inclura les non Juifs ; mais je ne tournerai jamais le dos à mon peuple d’Israël. Il y aura une guérison pour eux aussi. » N’est-ce pas vrai ? Ne trouvez-vous pas cela dans Romains ? Où il dit : Certainement, la racine d’origine, le pied était juif ; les païens ont été greffés ; mais le jour vient où Israël sera greffé à nouveau sur la tige de bénédiction. Il arrivera encore un jour pour Israël.

Et je vois cela comme faisant partie de la simplicité de ce miracle. Elle fut immédiatement guérie – la puissance de Jésus-Christ rendue visible. Si vous pouvez nier qu’Il est Dieu face à ces choses, ce n’est pas par manque de preuves. C’est parce qu’il n’y a pas de foi dans votre cœur, et il n’y a pas de foi parce que votre cœur est esclave du péché.

Prions.

Père, nous sommes reconnaissants de nouveau aujourd’hui d’avoir marché avec Jésus, d’avoir comme passé une journée avec Lui. Nous nous sentons comme si nous avions été là. Nous pouvons presque sentir la poussière sur nos pieds, le vent sur nos visages, la chaleur du soleil, alors qu’Il parcourait les chemins poussiéreux de Capernaüm, nous pouvons presque percevoir l’excitation dans le cœur du centurion, presque entendre les questions du jeune garçon. Nous pourrions voir les Pharisiens et les chefs juifs dans un coin essayant d’expliquer l’inexplicable, cherchant que faire de cet Homme qui renversait tout ce qui touchait à leurs convictions. Nous pouvons sentir la joie dans la petite maison de Pierre à Capernaüm lorsque sa belle-mère a été rétablie, et entendre la question des disciples Lui demandant comment Il avait fait, et s’émerveillant de la présence de Dieu parmi eux.

Père, que nous puissions en vérité adorer le Fils de Dieu. Je prie qu’il n’y ait personne ici qui s’en aille, qui parte alors qu’il ne connaît pas Jésus-Christ, qu’il n’est pas sauvé. Nous savons que la foi est un don que Tu accordes ; et nous prions, Seigneur, que Tu la donnes aujourd’hui, et que personne n’ait à sortir dans les ténèbres du dehors pour endurer éternellement les pleurs et les grincements de dents.

Pour ceux parmi nous qui sommes chrétiens, Seigneur, que nous puissions croire aussi fort que ce non Juif qui croyait en Ta puissance. Que nous soyons aussi fidèles que la belle-mère, pour nous lever une fois guéris pour servir : car nos vies ont aussi été touchées et nous avons été guéris du péché, la guérison la plus grande. Que notre fidélité nous pousse à servir. Qu’il n’y ait aucune fin à la gratitude continue de notre cœur. Que notre reconnaissance ne faiblisse pas, afin de vivre notre vie au service de Celui qui nous a touchés et nous a guéris. Nous prions également que Tu attires à Toi aujourd’hui tous nos cœurs, que ceux que Tu veux voir venir au lieu de prière et de conseil viennent et règlent tout ce qui doit l’être avec Toi. Nous prions ces choses pour Ta propre gloire, au nom de Jésus. Amen.

(Citations Bibliques de « Segond 21 », sauf autre mention)

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