
Prenons notre Bible aujourd’hui, et regardons, pour notre lecture biblique, au 8ème chapitre de Matthieu, évangile de Matthieu, au 8ème chapitre. Nous faisons une étude suivie de ce merveilleux évangile, du récit de la vie du Seigneur Jésus, telle que Matthieu l’a vue sous l’inspiration du Saint Esprit. J’ai intitulé le message d’aujourd’hui selon les versets 16 à 22 : « Qu’est-ce qui empêche les gens de venir à Jésus ? » On pourrait l’intituler : « Qu’est ce qui fait que Jésus refuse les prétendus chrétiens ? » D’une certaine manière, il est totalement incroyable, absolument inexplicable que les gens rejettent continuellement la seigneurie de Jésus Christ, et refusent de la reconnaître. A certains égards cela dépasse l’entendement que des gens rejettent Jésus Christ comme le Sauveur, le Fils de Dieu incomparable, sans égal, le Fils de Dieu si beau et si gracieux. Le Sauveur du monde qui est mort pour les hommes est encore méprisé par les hommes aujourd’hui comme Il l’a été dès sa venue. Et en étudiant l’évangile de Matthieu, vous vous rendez immédiatement compte que l’incrédulité et le rejet des gens lance un défi à tout ce que Christ a fait, car Ses qualifications sont évidentes. La preuve de Sa personnalité comme Dieu venu en chair fait taire toute contradiction. Ses paroles, Ses œuvres, Sa mort, Sa résurrection, toutes ces choses parlent haut et fort et très clairement, elles parlent indubitablement de la réalité qu’Il est le Christ de Dieu, le Sauveur du monde. Et bien qu’il soit dit en Jean 1 : « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu, » et malgré qu’Il dise dans Jean 5 : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie, » et bien qu’ils aient crié à Sa crucifixion : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous, » toutes ces déclarations de rejet et de refus de reconnaître Christ contredisent totalement les affirmations que des gens ont prononcées lorsqu’ils étaient face à Lui. Autrement dit, le rejet défie toutes les preuves.
Le monde est comme un juge de tribunal qui, ayant entendu un cas évident et parfaitement clair, prononce un verdict contredisant tous les faits. Par exemple l’autorité de Jésus se remarquait. Dans Matthieu 7 il est dit : « Les foules étaient frappées par son enseignement, car il enseignait avec autorité. » Les paroles de Jésus étaient absolument uniques. Dans Jean 7 :46, on disait : « Jamais personne n’a parlé comme cet homme. »
Les oeuvres de Jésus étaient indubitablement divines. L’homme aveugle dit à ses inquisiteurs, dans Jean 9 : « Voilà qui est étonnant : vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux… Si cet homme n’était pas de Dieu il ne pourrait rien faire. »
La sagesse de Jésus était surhumaine. Dans Matthieu 22, on Lui présenta une pièce de monnaie en disant : « ’Est-il permis ou non de payer l’impôt à César ?’ Il dit: ’Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.’ » (Segond 1910) Et l’Ecriture dit qu’ ”étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent et s’en allèrent. »
Sa pureté était indéniable. Il leur a fait face en Jean 8 en disant : « Qui de vous me convaincra de péché ? » et il s’ensuivit un silence total. Sa vérité ne pouvait être remise en question. Dans Jean 8 :46 Il dit : « Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? »
Sa puissance les fascinait. Dans Luc 8:25, ils dirent: « Qui est donc cet homme, il donne des ordres même au vent et à l’eau et ils lui obéissent ? »
Il a pourvu à leur nourriture. Il les a nourris sur les flancs de la montagne et dans Jean 6 ils sont revenus et Il dit alors : « Vous me cherchez … parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. »
Ses guérisons ont ôté leurs maladies. Après la guérison du paralytique, « quand la foule vit cela elle fut émerveillée et célébra la gloire de Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes,» dit Matthieu 9 :8.
Son amour les impressionnait vraiment. Ils se tenaient devant la tombe de Lazare, ont vu Jésus se mettre à pleurer, et dirent : « Voyez comme il l’aimait. »
Sa domination sur les démons les choquait. En Matthieu 9 :33, lorsqu’Il a chassé le démon, il est dit : « La foule disait, émerveillée : ‘On n’a jamais rien vu de pareil en Israël. »
Son jugement était impressionnant. Lorsqu’Il est arrivé vers le figuier, celui-ci a péri. Matthieu 21 :20 dit : « Les disciples furent étonnés. »
Sa maîtrise de soi était surhumaine. Il resta silencieux devant Pilate, qui avait le pouvoir sur Sa vie. Il ne manifesta aucune peur. Il ne se défendit pas et Matthieu 27 : 14 dit que « Jésus ne répondit sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. »
Son enseignement, dépassait à tel point celui de tous les maîtres qu’ils avaient déjà connus, qu’il est dit dans Jean 7 :15 : « Les Juifs s’étonnaient et disaient : ‘Comment connaît-il les Ecritures, lui qui n’a jamais étudié ?’» Et dans le temple, ce garçon de 12 ans étonnait les docteurs de la Loi par Ses questions. Les libertés qu’Il prenait avec leur système légal les faisaient frémir. Les Pharisiens s’étonnaient de ce qu’Il ne Se lavait pas les mains avant les repas. Il défiait leurs cérémonies.
Sa condescendance attentionnée les choquait. La femme qui avait eu cinq maris, qui vivait avec un homme qui n’était pas son mari, une prostituée, une adultère, voilà qu’Il parlait avec elle, Il l’aima et la purifia, et il est dit dans Jean 4 :27 : « …ils étaient étonnés de ce qu’Il parlait avec une femme. »
Vous voyez, tout ce qui Le concernait était surprenant. Tout ce qui Le concernait était surprenant. Tout ce qui Le concernait n’avait aucune explication humaine. Tout ce qui se rapportait à Lui était merveilleux, surhumain, surnaturel, divin. Ils ont pu tout voir de leurs yeux. Est-il alors surprenant qu’en Marc 6 :6 il soit dit : « Il s’étonnait de leur incrédulité. » Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Comment peut-on être exposé à une telle somme infinie de preuves convaincantes et s’éloigner ? Comment est-ce possible ? Bon, pour certains il peut s’agir d’un amour délibéré du péché. Et dans Jean 3 il est dit : « Les hommes ont préféré » - quoi ? - « les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise. » Et certains préfèrent simplement le péché et ils défient l’évidence, et restent attachés à leur propre mal. Ces gens-là ne s’approchent jamais. Ils fuient au loin. Mais il y a une autre catégorie de personnes; ce sont celles qui voient l’attrait de Jésus, le charisme, la puissance, c’est cela qui les attire. Ce sont ceux qui recherchent l’excitation. Ils veulent de l’action, donc ils viennent, restent et s’attardent, et on les trouve actuellement aussi dans l’Eglise. Ils peuvent déclarer qu’ils sont nés de nouveau. Et ils peuvent dire : « Nous suivons Jésus, » et ils sont attirés par Sa personnalité merveilleuse, mais ils sont tout aussi perdus que ceux qui font demi tour et fuient la lumière. Nous allons en rencontrer trois dans ce passage.
Mais commençons au début, verset 16. Matthieu venait de rapporter trois miracles, trois miracles qui peuvent bien s’être passés le même jour. Jésus avait terminé le merveilleux et magistral Sermon sur la Montagne des chapitres 5 à 7. Les gens étaient étonnées de Son autorité. L’enseignement en soi attirait des foules. Il avait déjà accompli probablement des milliers de guérisons, donc à présent la foule était nombreuse, Le suivant dans toute la Galilée. Il se peut bien que ces trois miracles aient été faits le jour du Sabbat, et maintenant le Sabbat est passé et nous reprenons le récit au verset 16. « Le soir venu » - à propos, le soir, le coucher du soleil marquait la fin du Sabbat, et jusqu’à ce moment-là les Juifs ne faisaient rien qui puisse violer la loi du Sabbat, mais une fois le soir venu – « on amena vers Jésus de nombreux démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades. » Sitôt le Sabbat terminé ils commencèrent à venir avec les malades et les démoniaques et ils se mirent à se presser autour de Lui avec toutes ces personnes qui avaient besoin de Lui, et Il les guérit tous. Il les guérit tous. Il en allait toujours ainsi. Il n’est pas nécessaire de gratter ou de creuser pour trouver un miracle ; il y en avait des milliers. Il guérit tout le monde. Que leurs maladies et leurs troubles aient été spirituels, liés à la possession de démons, Il guérissait cela. Ou qu’il s’agisse de maladie physique, Il guérissait cela aussi. Et Il les guérissait tous. Cela ne dépendait pas de leur foi. Cela ne dépendait pas des circonstances. Il les guérissait tous. Il donnait des preuves de Sa messianité et de Sa divinité, qui est incontestable.
Dans Matthieu 12 :15, « Jésus le sut et s’éloigna de là. » – c'est-à-dire du Conseil des Pharisiens – « Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades. » Matthieu 14 :14 : « Quand Jésus sortit de la barque, il vit une grande foule et fut rempli de compassion pour elle, et il guérit les malades. » Guérison sans réserve, sans limite ! Luc 5 :17 : « Un jour, Jésus enseignait. Des Pharisiens et des professeurs de la loi, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem, étaient assis là et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. » Aussi au chapitre 9 de Luc, je crois au verset 6, vous avez une même affirmation : « Ils partirent et allèrent de village en village ; ils annonçaient la bonne nouvelle et faisaient partout des guérisons. » Comme je vous l’ai dit la dernière fois, en tout état de cause, Jésus a aboli la maladie de Palestine. Ses miracles étaient incroyables, gigantesques, énormes.
Maintenant mes amis, lorsque quelqu’un se promène dans la campagne en faisant de telles choses, il a tendance à attirer les foules, et c’est exactement ce qui s’est passé. Des charlatans peuvent tout autant attirer des foules de nos jours, et même les personnes qui repartent aussi malades qu’elles sont venues insistent pour trouver un autre guérisseur, si souvent. Jésus guérissait tout le monde et naturellement les foules devinrent toujours plus nombreuses, et c’est ce que nous trouvons au verset 16, cette foule massive.
Maintenant, pourquoi les a-t-Il tous guéri ? Eh bien nous pourrions dire que c’est à cause de Sa compassion, et nous aurions raison. Il avait compassion des gens. Il méprisait la maladie parce qu’Il savait qu’elle était le résultat de quoi ? – Du péché. Cela ne veut pas dire que chaque fois qu’on est malade c’est à cause d’un péché spécifique qu’on aurait commis. Cela veut dire que parce qu’il y a le péché dans le monde, la maladie existe dans le monde. Parce qu’il y a le péché dans le monde, la mort existe dans le monde. Ainsi Il méprisait le péché, la mort et la maladie. Et donc par compassion envers les gens, Il les guérissait parce qu’Il leur donnait une prévision de Son royaume. Vous voulez savoir ce qui va arriver lorsque Christ établira Son royaume éternel ? Il n’y aura plus de mort. Il n’y aura plus de tristesse. Il n’y aura plus de souffrance. Il n’y aura plus de maladie. Et Le voilà qui vient bannissant la maladie de Palestine, ressuscitant les morts. Toutes ces choses sont des annonces de Son royaume éternel. Tout comme lorsque sur le Mont de la Transfiguration Il retira Sa chair et révéla Sa gloire, de même Il leur donne des visions du royaume glorieux qui vient, où la maladie est bannie pour toujours.
Mais il y a une troisième raison pour laquelle Il guérissait, elle nous est donnée au verset 17, et c’est à cela que s’adresse l’Esprit. Il le faisait afin de, – c’est une clause de but – dans le but d’accomplir la prophétie d’Esaïe. Or l’Ancien Testament avait prédit que le Messie viendrait, et les prophètes avaient dit énormément de choses à propos du Messie, à propos du Christ de Dieu, à propos du Sauveur du monde, à propos de l’Agneau de Dieu qui ôterait le péché. L’Ecriture a dit bien des choses, et Jésus, quand Il est venu, était l’accomplissement de toutes ces choses. Et parmi toutes les paroles des prophètes, il y avait cette affirmation d’Esaïe 53 :4 « Ce sont nos souffrances qu’Il a portées … » Vous le voyez dans [la citation] du verset 17 : « … et il s’est chargé de nos maladies. » Une des choses que le Messie ferait serait de s’occuper de la maladie et des infirmités. Jésus allait faire cela. En fait, écoutez comment Jésus allait merveilleusement établir un royaume dans lequel Il éliminerait totalement toute maladie, toute mort, toute souffrance, et tout péché. Et ici Il donne un avant goût de cela.
Or, lorsqu’il est dit dans Matthieu 8: « Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Colombe) c’est cité d’Esaïe 53. Or c’est un chapitre important dans la Bible car c’est la prédiction de la mort de Christ. Lisons-en quelques versets pour vous aider à comprendre le contexte. « Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. » C’est là l’affirmation que Matthieu cite. « Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris Nous étions tous comme des brebis égarées ; chacun suivait sa propre voie, et l’Eternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous. »
Maintenant remarquez qu’Il a été blessé pour nos transgressions. Il a été brisé pour nos fautes. Le Seigneur a fait retomber sur Lui toutes nos fautes. Jésus est mort pour nos péchés – notez cela – nos transgressions, nos iniquités, nos péchés et lorsqu’il est dit « Par ses blessures nous sommes guéris, » il n’est pas fait référence spécifiquement à la guérison physique, mais à la guérison de la maladie du péché. Mais écoutez : Indirectement, lorsque l’on guérit du péché on guérit de maladie, parce que la maladie est un résultat du péché.
Des gens disent: « Y a-t-il de la guérison physique dans l’expiation ? » La réponse est oui. Il y a de la guérison physique dans l’expiation. Mais attention: Ce n’est pas pour maintenant, c’est pour plus tard. Je l’expliquerais ainsi : Lorsque Jésus est mort sur la croix, a-t-il ôté notre péché ? Oui. Vous, en tant que Chrétien, avez-vous des problèmes avec le péché? Oui. Il a traité le péché, mais le plein accomplissement de cela est encore futur, correct ? Lorsqu’Il est mort à la croix, a-t-il ôté et détruit l’ennemi qu’est la mort ? Oui. Est-ce que les chrétiens meurent? Oui. Le plein accomplissement est encore futur. Lorsqu’Il est mort sur la croix, a-t-il traité la maladie? Oui. Tombons-nous encore malades? Oui. C’est aussi encore futur. Oui, il y a guérison dans l’expiation tout comme il y a une délivrance de la mort dans l’expiation, tout comme la pleine restauration de la glorieuse position du croyant devant Dieu dans l’éternité se trouve dans l’expiation ; mais nous attendons encore jusqu’à ce jour. Et les gens qui veulent venir dire: « Eh bien, les chrétiens ne devraient jamais être malades parce qu’il y a guérison dans l’expiation ; il ne devrait jamais rien vous arriver si vous êtes chrétiens, vous ne devriez jamais avoir ni rhume, ni cancer, vous ne devriez jamais être paralysé, vous ne devriez jamais rien avoir si vous êtes chrétien, parce qu’il y a guérison dans l’expiation, » alors logiquement, ils devraient aussi dire que les chrétiens ne devraient jamais pécher, et les chrétiens ne devraient jamais non plus mourir. Ce n’est pas un enseignement correct de dire que les chrétiens ne devraient pas être malades, pas plus que de dire que les chrétiens ne devraient jamais pécher, ou qu’ils ne devraient jamais mourir. Même ceux qui enseignent cela meurent, ce qui doit leur faire problème.
Mes amis, Christ est mort pour nos péchés, pas pour nos maladies. L’évangile est une bonne nouvelle apportant le pardon, pas la santé. Christ a été fait péché, pas maladie. Christ a ôté nos péchés, pas notre mauvaise santé. Il est mort sur la croix pour notre péché. Et nous n’interpréterions jamais Esaïe 53 autrement. Nous dirions simplement que Esaïe 53 signifie qu’Il nous a guéri du péché, si ce n’était pour cet usage ici dans Matthieu ; parce que dans 1 Pierre 2 :24, où Pierre dit : « C’est pas ses blessures que vous avez été guéris » Pierre parle de la guérison spirituelle du péché. Mais Matthieu nous dévoile le fait que l’affirmation « Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies, » (Colombe) s’élargit du problème du péché à celui de la maladie. Oui il y a guérison dans l’expiation. Oui, il y a un rétablissement, mais seulement dans la mesure où il nous vient dans la plénitude du salut, la rédemption de nos corps quand nous serons glorifiés dans Son royaume éternel. Ainsi nous voyons ici que ce que nous avons réellement n’est qu’un avant goût du royaume, une prévision du royaume. Oui, un jour Il emportera bien loin nos maladies. Un jour Il emportera toutes nos infirmités, et ceci est un avant goût de ce qui était dit par le prophète Esaïe. Vous voyez ? Quelle grande Parole !
Maintenant, il y a bien d’autres manières de regarder cette question. Comment a-t-il porté nos maladies? Je pense dans un sens qu’Il a porté nos maladies parce qu’Il sentait la douleur avec sympathie. Vous voyez, Christ était omniscient. La Bible dit qu’Il savait ce qu’il y avait dans le cœur de l’homme. Il pouvait lire les pensées. Nicodème, vous souvenez-vous, est venu vers Lui et Lui a posé une question à laquelle Il n’a pas répondu. Il a posé une question que Nicodème avait en tête mais n’a jamais posée. Il faisait cela souvent, car Il savait ce qui était dans l’homme. Et s’Il est omniscient, Il sait tout ce que vous avez toujours ressenti et pensé, et si Il est absolument omniscient Il le sait dans tous ses recoins. Par conséquent, Il peut comprendre toutes les douleurs qu’il vous arrivera d’éprouver. C’est pourquoi la Bible dit qu’Il est un souverain sacrificateur qui peut compatir, qui est touché par les sentiments de nos - quoi ? - infirmités ; c’est le même mot. Je crois qu’Il a porté nos maladies dans le sens qu’Il ressent par sympathie la douleur que nous ressentons. Vous savez, Il a vu la foule, n’est-ce pas, quand j’ai lu devant vous dans Luc, et Il était ému de – quoi ? – de compassion. Ce mot veut dire souffrir avec. Il a ressenti leur douleur, vous voyez, et Il est un souverain sacrificateur compatissant. Il n’a pas eu nos maladies, mais Il a pleinement senti nos souffrances.
Ainsi il y a un sens dans lequel Il a pris nos infirmités et pris nos maladies en sentant avec nous les douleurs qu’elles provoquent. Deuxièmement, je pense qu’il y a un sens dans lequel Il a porté nos infirmités et pris nos maladies par le fait qu’Il sentait leur racine. Je pense que lorsqu’Il voyait la maladie, Il sentait la puissance du péché. Par exemple Il se tenait vers le tombeau de Lazare, ce cher Lazare. Il était souvent venu dans sa maison, c’était le frère de Marie et de Marthe. Lazare était mort depuis plusieurs jours, et Jésus se tenait près du tombeau. La Bible dit que cela Le fit frémir dans Son esprit. Littéralement Il se tordait en agonie dans Son cœur, et le verset suivant dit qu’Il a pleuré. Pourquoi ? Pourquoi frémissait-il ? Pourquoi pleurait-il? Vous direz: « Parce que Lazare était mort. » Non ! Non, car Il allait changer cela. Il allait l’appeler hors de la tombe. Il ne pleurait pas pour cela. Il ne frémissait pas pour cela. Pourquoi alors? Parce que chaque fois qu’Il voyait la maladie, Il expérimentait l’amère réalité du Calvaire où Il souffrirait à la place d’autrui. Il savait que ce qui causait toute cette douleur, et tout ce brisement de cœur, tout ce chagrin, tout ce deuil, et cette tristesse, c’était le mal du péché. Et Il a passé Sa vie à vivre dans l’ombre de la croix, et Il n’a jamais regardé la maladie sans ressentir la douleur du péché. Il avait mal parce qu’Il savait que c’était le péché qui causait cela. C’est pour cela que dans Matthieu 9, il y a un verset très important, le verset 5 : «Qu’est-ce qui est le plus facile à dire : ‘Tes péchés te sont pardonnés’, ou : ‘Lève-toi et marche’ ? » La réponse est qu’aucun n’est plus facile que l’autre. C’est la même chose. Si on éliminait la maladie, on aurait éliminé sa cause, le péché. Si on éliminait le péché, on aurait éliminé ses résultats, la maladie. Qu’est-ce qui est plus facile ? Aucun n’est plus facile que l’autre. Ecoutez, quiconque peut traiter le problème de la maladie peut s’occuper aussi du péché, parce que la maladie et le péché sont indissociablement liés par une malédiction.
Alors Jésus est venu s’occuper et de la racine et du fruit. Mais je pense que, par-dessus et avant tout, « Il a porté nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » veut dire que lorsque le Messie vient et va à la croix, Il traitera le péché d’une manière si drastique que finalement toute maladie et toute affection seront emportées, et ces guérisons que vous voyez sont simplement des aperçus de ce jour merveilleux. Le Roi est venu et Il a offert Son royaume, et en faisait voir à l’avance le contenu. Il s’est manifesté et les preuves étaient si claires que n’importe quel passant, même un insensé, ne pouvait s’y tromper.
Or de nombreux Pharisiens haïrent, se sont détournés, et sont partis. Ils aimaient leur péché. Ils ont préféré les ténèbres à la lumière. Mais il y en avait d’autres qui étaient attirés vers Lui, vers le magnétisme de Sa personnalité, chercheurs de frissons. Ils sont venus, mais chaque fois quelque chose les empêchait d’arriver à une conversion authentique. Voyons ce que c’était. Trois cas classiques, classiques : Numéro 1 : le confort personnel, le confort personnel. Verset 18 : « Voyant une grande foule autour de lui, Jésus donna l’ordre de passer de l’autre côté du lac. » Ils se trouvaient sur la rive ouest de la Mer de Galilée. La foule devenait si nombreuse que le Seigneur était physiquement fatigué. En fait, lors de la traversée Il s’endormit au fond du bateau sur les planches de bois. Il avait besoin de temps pour la prière et pour se ressourcer. Il avait besoin de moments de repos, pour la méditation, et la foule pouvait parfois exercer sur Lui des pressions n’étant pas nécessairement dans le plan de Dieu. Donc Il a dit : « Je pense qu’il vaut mieux que nous partions vers un autre endroit. » Il leur a ordonné de partir vers l’autre rive. Et en faisant cela, Il a immédiatement poussé le sujet de l’engagement pour certaines personnes, parce qu’à ce moment-là tant de gens Le suivaient. En fait Marc nous dit que lorsqu’Il monta dans Sa barque, tout un groupe d’autres barques L’ont suivi, comme une petite flottille. Donc certains étaient juste sur le point de se décider: Je monte dans la barque, ou est-ce que je reste? Que faire ? Et nous rencontrons ces trois personnes dans notre lecture d’aujourd’hui.
Le premier homme était très intéressé, mais n’est jamais arrivé à un vrai salut parce qu’il cherchait un confort personnel plus qu’il ne voulait Christ. Verset 19 : « Un spécialiste de la loi s’approcha et lui dit : ‘Maître, je te suivrai partout où tu iras.’ » Oh, mes amis, ça a l’air bien, n’est pas ? On pourrait chanter : « Oui, je veux Te suivre, où Tu voudras que je sois. » Merveilleux. Oh, Seigneur, on a quelqu’un, et devine ! C’est un scribe ! Vous savez quoi? Les scribes étaient les autorités de la loi. Ils étaient ceux qui avaient l’appui officiel des Pharisiens. Les scribes étaient qualifiés par l’autorité juive pour enseigner. Les scribes avaient une bonne éducation. Les scribes étaient loyaux envers le système. Ils étaient les maîtres, ils n’étaient pas les disciples de maîtres, et les scribes étaient en général hostiles à Christ. Ils se joignaient généralement aux Pharisiens dans leur antagonisme et leur opposition, donc lorsque vous aviez un scribe, vous aviez tiré le bon numéro ! Un scribe ! Et il dit : « Maître, » didaskalos, enseignant, rabbi, maître. Quelle affirmation ! Je Te suivrai inconditionnellement, continuellement, partout où Tu iras. Tu peux m’avoir avec toi pour de bon. Quelle immense déclaration de dévouement, d’engagement permanent. Je suis sûr que le scribe pensait que Jésus était le plus grand maître qu’il avait jamais entendu. Tous étaient émerveillés par Lui. Je suis certain que lorsqu’il a vu Ses miracles, il a dit : « Ça vient de Dieu. C’est quelque chose de différent. C’est incroyable. C’est attirant. J’aimerais m’approcher de ce type. Oui, j’aimerais aller partout où ce type ira. Il est irrésistible. » Et si ce type se manifestait aujourd’hui, nous dirions : « Hé, c’est génial, nous t’embauchons » Nous aimerions beaucoup faire ça, mais Jésus n’était pas si pressé. Ecoutez ce qu’Il lui a dit. Quelle étrange déclaration. Je suis perplexe. Etait-ce juste sur le coup, au premier coup d’oeil? « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse reposer sa tête. » Euh… Qu’est-ce que cela ? Répète, s’il te plaît ! Qu’est-ce que les renards viennent faire ici? Et les oiseaux? Vous savez quoi ? C’est un dicton. Il signifie simplement que je n’ai pas le confort basique que les animaux sauvages ont.
Dans Jean 7 il est dit : « Chacun rentra chez soi. Jésus se rendit au Mont des Oliviers. » Il n’avait pas de maison, et Il passait la nuit couché par terre en prière avec le Père. Dans Luc chapitre 8, on nous donne la liste de chères dames qui Lui offraient l’hospitalité. Combien souvent il nous est dit qu’Il demeura dans la petite maison de Béthanie. On voit qu’Il n’avait pas de confort personnel. Il n’avait aucune possession de ce monde. Il ne pouvait rien offrir à cet homme. Bon, vous direz : « Pourquoi a-t-Il parlé ainsi ? » parce qu’Il pouvait lire dans sa pensée et Il savait ce qui retenait cet homme. Cet homme disait : « Mon ami, ma vie est remplie, et riche, et j’ai tout ce que je veux, je suis content de la vie que je mène, et je voudrais seulement t’ajouter à mon train de vie. Je voudrais seulement prendre tout ce que j’ai, l’emmener et Te suivre. » Jésus refuse de tirer profit d’un instant de popularité.
Vous souvenez-vous dans Jean chapitre 2, Il avait fait ces mêmes miracles à Jérusalem ? Et il est dit que « Beaucoup crurent en Lui. » Puis il est dit : « Jésus n’avait pas confiance en eux, parce qu’il les connaissait tous. Il n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes, car il savait lui-même ce qui est dans l’homme. » Savez-vous ce que cela veut dire ? Cela signifie qu’Il n’avait pas foi en leur foi. Il savait qu’elle était mince, superficielle, ne recherchant que l’éclat. En fait Il a classé ces foules dans la parabole de la semence répandue. Il dit « Voilà de la semence, on la répand, elle ne fait que peu de racine, elle pousse et dès que le soleil arrive elle brûle et meurt. » Il y a ces gens, vous savez, qui veulent suivre le mouvement et semblent être vivants pour Christ, mais dès que la persécution surgit, dès que ce n’est plus confortable, dès que l’on n’a plus de nid ou de tanière, dès qu’il n’y a plus le confort de base, on veut renoncer. Le soleil brûle la plante et elle meurt.
Ce scribe vit Jésus et fut hypnotisé. Mais Jésus connaissait la nature humaine. Il savait qu’elle était versatile. Il savait qu’elle était instable. Il savait qu’elle était égocentrique. Il savait que la nature humaine avait faim de sensationnel. La foule, les miracles, l’excitation ; le scribe était fasciné. Comme Lenski le dit : « Il voit les soldats du cortège. Il voit les beaux uniformes. Il voit les armes qui brillent, et il est pressé de s’engager ; mais il oublie les marches épuisantes, les combats sanglants, les tombes, peut-être anonymes. Vous voyez, pour Jésus, il est trop prêt, trop empressé, trop complet dans son offre. Il est comme une graine sur un terrain pierreux ; il pousse trop vite, manque de racine et meurt sous le soleil brûlant du prix à payer. Vous voyez, cet homme n’a jamais compris les principes fondamentaux de la vie de disciple, qui est de renoncer à soi-même, qui est un sacrifice, qui inclut la souffrance. Alors Jésus le lui assène. Il dit : « Je veux seulement que tu saches une chose : tu n’auras aucun confort dans cette affaire. » Et vous savez ce que dit le verset suivant ? Il n’est plus rien dit de cet homme. Vous savez pourquoi ? Il n’est plus là, il est parti dans l’espace blanc séparant les versets 20 et 21. Le Seigneur l’a planté juste là où il était. Il est parti. Jésus n’est-Il pas totalement différent de nous? Nous édulcorons le message. Nous voulons le rendre aussi accessible que possible à tout le monde. Lui le rend si dur – pour les éloigner – à moins qu’ils aient un engagement authentique.
J’aime cette affirmation: « Le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse reposer sa tête. » Le Fils de l’homme apparaît la première fois dans Daniel 7 :13. Daniel prophétisa que le Messie serait le Fils de l’homme, et Jésus est venu et Il a dit : « Je suis le Fils de l’homme. » Savez-vous combien de fois cette expression est utilisée dans les évangiles ? Quatre-vingt fois ! Jésus a affirmé qu’Il était le Fils de l’homme. Qu’est-ce que c’est ? C’est un terme d’humiliation. Fils de Dieu parle de divinité; Fils de l’homme de Son humiliation. Il dit, “dans Mon humiliation je n’ai même pas ce qu’ont les renards, et les renards étaient communs dans ces contrées, à cette époque, et ils creusaient de petits trous dans le sol. Et les oiseaux étaient partout, ils avaient leurs nids, et Il dit : « Je n’ai même pas cela. » Dans Mon humiliation, je n’ai pas le moindre confort de vie, et si tu veux me suivre, il te faudra être disposé à renoncer à cela.
Dans Matthieu 10 :16, Il dit : « Voici que je vous envoie. » Puis Il dit aux apôtres : « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. » Voilà qui n’est pas très engageant, n’est-ce pas ? Tu vas nous envoyer comme des brebis au milieu des loups ? « Et souvenez-vous, méfiez-vous des hommes, car ils vous livreront aux tribunaux, et vous battront de verges dans les synagogues, vous serez traîné devant les gouverneurs et les rois, et ils vous livreront. Ne vous inquiétez pas, Je vous donnerai les paroles que vous devrez dire. » Verset 22 : « Vous serez détestés de tous à cause de mon nom. » Verset 23 : « …Vous serez persécutés. » Verset 24 : « Et ne pensez pas être supérieurs à votre maître. On m’a persécuté, vous le serez aussi. » Dans Jean 15, il dit: «Ne soyez pas surpris que les hommes vous haïssent. Ils m’ont haï. » «Ne vous étonnez pas qu’ils vous tuent, et qu’ils pensent rendre un service à Dieu. » La persécution : « Vous aurez des tribulations dans ce monde. » Il leur dit: « Tous ceux qui veulent vivre avec piété… » II Timothée 3 :12 : « Tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés. » Matthieu 5 : «Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. » Hébreux 11, tous ces héros ont souffert et encore souffert, et à la fin il est dit : « eux dont le monde n’était pas digne. »
Il en coûte d’être chrétien. Ce gars n’était pas prêt à payer le prix. Il voulait juste un peu plus d’excitation dans sa vie. Il était un Judas potentiel, et personne n’a besoin d’en avoir plus d’un de cette espèce. Donc Jésus ne l’a pas pris. C’est comme un jeune homme qui demande une bourse d’études et à qui nous devons dire : « Très bien mais êtes-vous prêt à tourner le dos aux plaisirs du monde pour étudier diligemment afin d’atteindre votre but ? » Ou bien un explorateur qui voudrait rassembler une équipe pour explorer une région dont la carte n’est pas établie, et tout le monde fait la queue jusqu’au moment où il fait un petit laïus sur la neige et la glace, la chaleur incendiaire, les marais, les animaux sauvages. Et tout à coup la troupe se met à disparaître peu à peu. Mais le jeune homme qui veut être un grand athlète et le formateur lui dit, « Oui, mais êtes vous prêt à faire le sacrifice nécessaire pour être célèbre ? » Vous voyez, nous ne rendons pas du tout service à Jésus si nous faisons croire aux gens que la voie chrétienne est un chemin facile. Ce n’est pas un chemin facile. Je suis d’accord qu’il n’y a rien de plus exaltant que le chemin du Christ. Il n’y a pas de gloire plus grande que l’aboutissement de ce chemin, mais Jésus n’a jamais dit qu’il serait facile. Il a toujours dit qu’il nous faudrait porter – quoi ? – notre croix.
On voit des gens qui veulent du confort personnel. Ils veulent faire ce qui leur plaît, ils veulent avoir le beurre et l’argent du beurre. Ils veulent simplement ajouter Jésus à leur programme de vie déjà établi. Il les refuse. C’est cela, Il les refuse.
Il y a une deuxième personne dans ce chapitre. La première n’est pas entrée dans le royaume parce qu’il voulait un confort personnel. Le second voulait des richesses personnelles. Verset 21. Faites attention ici: « Un autre parmi les disciples. » Or le mot disciple n’est pas un mot officiel avec un D majuscule. Il veut simplement dire : apprenti, quelqu’un qui suit ; et à ce stade-ci Jésus a une foule de gens qui Le suivent à toutes sortes de niveaux. Et un autre de ces suiveurs Lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Vous pouvez alors dire : « Bon, cela semble être une demande raisonnable, n’est-ce pas ? On ne peut pas juste abandonner le vieil homme mort, il faut l’enterrer selon les règles. » Les Juifs n’embaumaient pas, donc lorsque quelqu’un décédait il fallait l’enterrer rapidement. Et d’autre part, les Juifs enseignaient qu’il fallait porter le deuil pour son père ou sa mère trente jours à partir du décès, donc peut-être qu’il demandait « seulement un mois pour exécuter mon devoir. » Et, à propos, dans la Genèse il nous est dit que la dernière responsabilité d’un fils, dans son dernier acte de respect à ses parents, était de s’assurer qu’il s’occuperait de leur ensevelissement. C’est une très belle chose à faire. Donc ici la requête semble tout à fait raisonnable. Je veux dire que l’homme sait que Jésus est en route. Il va prendre un bateau et partir, et il dit : « Je ne peux simplement pas venir, mais j’essaierai de te rattraper après avoir enseveli mon père. »
Mais il s’agit ici de beaucoup plus qu’il n’y paraît, car la phrase « je dois d’abord aller enterrer mon père » est une phrase vernaculaire qui apparaît au Moyen-Orient, même encore aujourd’hui. Récemment un docteur Waldmeyer conversait avec un Turc – Waldmeyer est un missionnaire au Moyen-Orient – il parlait avec un jeune Turc riche et il conseillait à ce Turc de faire un certain voyage en Europe, et de le faire avec lui, le missionnaire. Et il pensait qu’il pourrait l’enseigner et faire un certain nombre de choses avec lui, et après qu’il aurait terminé ses études, de travailler ensemble. A cela, le Turc répondit : « Je dois tout d’abord enterrer mon père. » Et le missionnaire Waldmeyer dit : « Oh, jeune homme, j’ignorais totalement qu’il était décédé ! Je suis vraiment désolé ! J’espère que je n’ai pas manqué d’égards ! » Il dit alors: « Oh, non, non! Il n’est pas mort, il n’est pas mort. C’est juste une phrase que nous utilisons. Mon père est bien vivant. Je dois simplement rester et prendre mes responsabilités jusqu’à ce qu’il meure. A ce moment-là, bien sûr, je recevrai mon héritage. » Oh, je vois. « Je dois d’abord aller enterrer mon père qui n’est même pas mort » veut dire « J’ai attendu longtemps mon héritage. Est-ce que je peux rester un peu ? L’homme est chancelant en ce moment et quand j’aurai reçu le tout, je réfléchirai comment je pourrai être utilisé dans le mouvement. » Vous voyez ? L’homme avait son argent en tête. Il jouait avec des banalités, ce qui éliminait le courage et l’engagement de sa vie de disciple. Son père n’était même pas mort.
Jésus lui dit : « Suis-moi et laisse les morts enterrer leurs morts. » Voilà de nouveau une déclaration acérée. D’abord cela semble insensé. Comment des morts peuvent-ils enterrer des morts? Il est évident que des morts ne peuvent enterrer des morts, à moins que les premiers soient spirituellement morts ; et c’est ce qu’Il dit. C’est un proverbe. Laissez les morts enterrer leurs morts. Laissez les morts spirituels enterrer leurs morts physiques, à quoi Luc ajoute dans le passage parallèle: « Va et proclame le royaume de Dieu. » Ce qu’il dit c’est … Voyez, c’est encore un proverbe tout comme celui des renards et des oiseaux. Le premier voulait dire : « Regardez, je n’ai aucun confort personnel. » Celui-ci veut dire : « laissez les morts spirituels enterrer leurs morts. Laissez le monde séculier s’occuper de ses propres problèmes. Toi, tu as été appelé vers le royaume de Dieu. Vous voyez la différence ? Ce qu’Il dit est ceci : « Tu fonctionnes sur le mauvais niveau. » En d’autres termes laisse le système s’occuper de lui-même.
Il n’interdit pas aux chrétiens d’aller aux enterrements. Il ne dit pas que si tu es chrétien tu n’es pas censé t’occuper de l’enterrement de ton père ou de ta mère. C’est un proverbe, et ce qu’Il veut dire c’est que les affaires éphémères de ce monde, les gens qui viennent et qui partent, les passages de fortunes de main en main font tous partie d’un système mort. Tu es appelé vers un royaume vivant ; va annoncer le royaume. Vous voyez, les priorités de l’homme sont complètement faussées. Les affaires séculières appartiennent aux profanes. Le système humain s’occupe de lui-même. Mais cet homme, qu’est-il dit qu’il a fait ? Il n’en est rien dit non plus. Il est parti quelque part entre les versets 22 et 23. Il a disparu. Pourquoi? Les possessions personnelles étaient ce qui lui importait le plus. Il avait longtemps attendu sa part de l’action. Il n’allait pas renoncer maintenant. Hé, il aimait l’exaltation, et le charisme et le merveilleux et les miracles, et tout était fabuleux, et il voulait suivre le mouvement, mais il n’y avait aucun engagement réel. Il voulait son argent.
Ceci me rappelle quelqu’un d’autre au chapitre 19 de Matthieu, qui est venu vers Jésus en disant : « Bon Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Vous dites : « Oh, n’est-ce pas merveilleux ? » « Oh » dit-il « que devrais-je faire pour atteindre la vie éternelle ? Et le Seigneur lui dit, verset 21 : « Si tu veux être parfait, va vendre ce que tu possèdes, donne le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi. » Il a dit va vendre tout ce que tu as et donne-le aux pauvres. Est-ce ainsi qu’on est sauvé ? Vous êtes sauvé en vendant tout et en donnant tout l’argent aux pauvres ? Non. Mais si votre argent fait obstacle et que l’argent est le dieu, il te faudra t’en débarrasser pour être sauvé. Là était le problème. On n’est pas sauvé en se débarrassant de son argent; on ne fait qu’ôter l’obstacle du chemin, de manière à pouvoir entrer dans le royaume. C’est votre argent qui est au chemin. Voici ce jeune homme qui vient en disant : « oh, j’ai observé toute la loi. Je veux la vie éternelle. » Et Jésus lui dit, sachant exactement ce qui se passe dans sa vie ; Il est omniscient, il connaît chaque détail ; Il dit : « Très bien, prend tout ce que tu as et donne-le aux pauvres. » Et Il l’a frappé exactement à son point faible. Le verset suivant dit : « Lorsqu’il entendit cette parole, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » Il regrettait, il regrettait de ne pas pouvoir entrer dans le royaume parce qu’il voulait s’accrocher à son argent. Quel insensé ! Mais tant de gens sont ainsi. Que c’est triste! Le confort personnel, les richesses personnelles empêchent Christ d’accepter des gens qui viennent à Lui. Ils sont attirés, ils sont époustouflés, ils sont bouleversés, et ils partent pour toujours parce que le prix est trop élevé.
Un troisième home est venu ce jour-là, mais Matthieu n’en parle pas; Luc le fait. Luc 9, très rapidement, Luc 9, c’est fascinant. Le troisième homme, et Luc nous donne au fond le même récit, mais il ajoute ce troisième, au verset 61 du 9ème chapitre ; c’est un long chapitre. « Un autre dit : » – c’est le troisième – « ‘Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord faire mes adieux à ceux de ma maison.’ » « Bien », dites-vous, « vas-y, dis au revoir. Embrasse ta mère et serre la main de ton père, et voilà. »
« Jésus lui dit, » et il lui donne un proverbe qui datait d’aussi loin que 800 avant notre ère. Il venait d’un homme appelé Hesed. C’était un proverbe très courant à cette époque. « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » Ce qu’Il dit essentiellement c’est qu’il est très difficile de labourer un sillon droit lorsqu’on regarde en arrière. Je suppose que c’est assez vrai, pas vous ? Je n’ai pas l’habitude de labourer des sillons, mais je peux imaginer que si vous essayez de creuser un sillon en zigzag, cela ne ferait pas l’affaire. C’est ce qu’Il dit. Maintenant, que savait Jésus de cet homme ? Oh, Il en savait beaucoup plus qu’il n’y paraît à la surface: « Je vais te suivre, mais laisse-moi d’abord aller dire adieu à ceux qui demeurent dans ma maison. » Ce n’est pas sa femme et ses enfants ; ce sont sa maman et son papa. Saisissez-vous l’allusion ? Les cordons du tablier ? Vous connaissez ? Il était sous la pression, le pouvoir, l’influence, la domination, l’intimidation de ses parents, et Jésus savait que s’il retournait à la maison, les cordons du tablier malfaisants, l’intimidation de la famille, la pression d’être proscrit, les supplications pour rester feraient leur effet et il ne reviendrait plus vers Lui. Tant de gens lui ressemblent ! Ils viennent à Christ, mais ils ont peur de ce que leur famille pourrait dire, ce que la famille pourrait faire, ce que leur père pourrait dire. Ils ont peur de devenir étrangers, et ils restent dans un système religieux faussé, ou bien ils restent éloignés de Christ par peur. Peut-être qu’ils fréquentent l’église ici et là, juste un coup d’œil de temps à autres, et ils essaient de labourer un sillon en regardant en arrière.
Ecoutez, à la fin, tout est dans ce peuple. Matthieu 10 :34 : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ! Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée, car je suis venu mettre, - écoutez ceci – la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et l’on aura pour ennemis les membres de sa famille. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. » Vous saisissez ? Si ces choses vous retiennent d’un engagement total, vous n’êtes pas qualifiés pour entrer dans le royaume de Dieu. Ici, il n’est pas question du service chrétien, mes amis ; il s’agit du salut. Vous ne pouvez être sauvé avec ce genre d’attaches. Vous n’êtes pas qualifiés pour entrer dans Mon royaume. La moitié d’un cœur n’est pas un cœur. Il ne s’agit pas de service, mais de salut. Parce que cet homme ne pouvait pas tout abandonner, Jésus ne lui a rien offert, rien, ni un demi poste de disciple, ni une moitié de quoi que ce soit, rien. Relations personnelles, richesses personnelles, confort personnel, tout est un obstacle. Bien triste ! Vous direz : « N’est-il pas dit dans Jean 6 :37, ‘Je ne – quoi ? – jetterai pas dehors celui qui vient à moi.’ ? » Oui, mais vous dites: « Ces gens sont venus à Lui et Il les a rejetés. » Ouais, mais vous voyez, si vous continuez la lecture de Jean 6, vous trouverez d’autres choses. « Je ne jetterai pas dehors celui qui vient à moi. » Et plus loin dans le chapitre, « si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez aucune part avec moi. » Que voulait-Il dire par là ? Soit vous acceptez tout soit vous ne recevez rien. Et il est dit que depuis ce moment beaucoup de Ses disciples ont cessé de Le suivre. Ils n’étaient pas disposés à prendre cet engagement total, et Il les a refusés. « Je ne jetterai pas celui qui vient à moi, Si il vient à Mes conditions, avec un engagement total, avec une attitude de béatitude, avec un esprit de mendiant, repentant de ses péchés, doux devant Dieu, ayant faim et soif de justice, pleurant pour la miséricorde, et prêt à être persécuté, haï et injurié pour mon nom. »
Le maître vint un jour vers l’esclave et lui dit: « Vous avez une joie et un bonheur que je souhaiterais avoir. » Il dit : « Qu’est-ce que c’est ? » Il dit : « C’est Jésus-Christ. » Il dit : « J’aimerais le Christ que tu as. » L’esclave dit : « Alors vas mettre ton complet blanc, puis viens et travaille dans la boue, et tu Le rencontreras. » Il dit : « Je n’ai pas envie de faire ça. C’est au-dessous de ma dignité. » Un an plus tard, il revint vers l’esclave et il se trouvait dans de plus graves difficultés, et il dit : « Je veux ce que tu as. » Il dit : « Ce que j’ai c’est Jésus-Christ. » Il dit : « Eh bien, comment puis-je connaître Christ comme toi ? » Il dit : « Tu mets ton complet blanc, tu viens travailler avec nous dans la boue et tu Le rencontreras. » Il dit : « Je ne veux pas le faire. »
En plein désespoir quelques temps plus tard, il revint une troisième fois, et dit : « Il faut que j’aie ce que tu as. » Et il dit : « Eh bien, tu sais comment, tu mets ton complet blanc, et tu viens avec nous travailler dans la boue, et tu Le rencontreras. » Et le maître dit : « Je le ferai. » L’esclave dit : « Tu n’y es pas obligé. » « Que veux-tu dire tu n’y es pas obligé ? » « Il suffit que tu le veuilles, c’est tout. »
Vous voyez, le Seigneur peut ne pas vouloir vous ôter tous vos conforts personnels. Il peut ne pas vouloir vous ôter vos possessions. Il peut ne pas vouloir vous priver de vos relations personnelles. Mais il faut que vous soyez prêt à Le laisser faire s’Il le veut, Comprenez-vous ? C’est l’affirmation de Sa seigneurie sur votre vie. Si vous venez dire : « Je viens, mais je m’accroche à ceci, je retiens cela, je me cramponne à ceci », et vous donnez la moitié de votre cœur, vous n’aurez rien. Si vous Lui offrez tout, Il peut permettre que vous gardiez une partie. Il peut vous donner plus que ce que vous avez. La question principale c’est votre bonne volonté.
Ces trois hommes partirent, et William Mac Donald dit très justement : « Ils ont quitté Jésus pour se faire une place confortable dans le monde et pour passer le reste de leur vie à étreindre les subordonnés. » Quelle déclaration. Êtes-vous un vrai disciple ? Avez-vous examiné les preuves ? Tout au long des siècles des gens ont été émerveillés par l’autorité de Jésus, Ses paroles, Ses œuvres, Sa sagesse, Sa pureté, Sa vérité, Sa puissance, Ses soins, Ses guérisons, Son amour, Sa prédominance, Ses jugements, Sa Maîtrise, Son enseignement, Son indépendance, Sa condescendance attentionnée. Ils ont été émerveillés, ils ont été bouleversés, époustouflés, mais ils sont partis, perdus parce qu’ils n’ont jamais accepté Ses conditions. Ecoutez ceci, en conclusion : L’Évêque Ryle a dit : « Le chemin le plus triste vers l’enfer est celui qui passe sous la chaire, à côté de la Bible, et traverse les avertissements et les invitations. » J’espère que vous entendez ce que l’Esprit de Dieu dit.
[Prions] : Père, merci pour ce temps d’aujourd’hui dans Ta Parole et dans l’adoration. Merci pour la musique. Sa beauté reste encore dans nos cœurs. Nous prions, Seigneur, que Tu permettes que Ta vérité puisse avoir son effet sur nos vies. Fais que nous puissions savoir comment couper le lien qui nous attache au système, et que nous abandonnions le monde profane pour ce qu’il est. Aide-nous à vivre pour ce qui est éternel. Aide-nous à aller proclamer le royaume. Aide-nous à discerner les priorités. Donne-nous la volonté de renoncer à tout ce que nous avons, sachant bien que Tu peux nous rendre tellement plus que nous avons jamais rêvé d’avoir, sachant que ce n’est pas ce que nous avons qui compte, mais notre attitude envers ce que nous avons.
Oh Dieu, qu’il n’y ait aucun disciple ici qui s’éloigne de Christ à cause du confort personnel, des possessions propres, des relations personnelles. Père, nous prions que nous puissions réfléchir à la manière dont Ton Esprit applique ceci à notre propre vie avant de penser à vouloir l’appliquer à d’autres. Nous prions au nom du Christ, amen.

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