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Ouvrez vos Bibles avec moi, s’il vous plait, et allons dans Matthieu, chapitre 10, Matthieu, chapitre 10. En progressant dans l’évangile de Matthieu où Matthieu nous révèle la majesté du Roi, le Seigneur Jésus-Christ, nous nous trouvons au chapitre 10 pour faire la connaissance des disciples. Au moment où nous atteignons le dixième chapitre de Matthieu, notre Seigneur est en train de nommer et d’envoyer les douze pour L’assister dans le ministère de la prédication du Royaume de Dieu. Vous vous souvenez qu’au moment de la conclusion du chapitre 9, le Seigneur contemplait la foule ; Il l’a vue dans sa perdition spirituelle, sa peine, sa frustration sa tristesse. Il était conscient qu’il y avait tant de monde à atteindre, et si peu d’ouvriers. À ce moment-là, en fait, il n’y avait que Lui, et Lui seul Alors Il a demandé aux disciples de prier, à la fin du chapitre 9. Puis, au premier verset du chapitre 10, Il les appela pour être la réponse à leur propre prière. Et Il les envoya pour être ses envoyés, puisque c’est ce que signifie le mot apôtre, au verset 2. Ils ont commencé comme disciples ; ce qui veut dire : apprenti. Ils furent envoyés comme apôtres. Ils devinrent les ambassadeurs du Roi, ses représentants dans le monde, ses ouvriers pour atteindre et avertir la moisson du jugement à venir, et leur dire comment ils pourraient y échapper en entrant dans son Royaume glorieux.

Or, nous nous sommes concentrés, en commençant à examiner le chapitre 10, sur la formation des douze. Les méthodes, techniques, et principes du Seigneur lorsqu’Il appelle, forme, développe, et envoie ses apôtres. Ici, au chapitre 10, c’est en réalité leur premier envoi. Leur envoi final et officiel viendra après la résurrection et l’ascension. Celui-ci est un envoi préliminaire, qui est pour eux, à la base, un internat. Ils sortent, mais pas bien loin, et pas seuls mais plutôt deux par deux. Il veille sur eux comme une maman aigle le ferait sur des aiglons apprenant à voler. Ils partent quelque temps, puis ils reviennent à lui, et ils s’instruisent, au cours de l’expérience sur le terrain, pour être plus tard envoyés individuellement après son départ. Et ils posent les bonnes questions lorsqu’ils reviennent, et leur formation devient plus intense au cours des mois qui suivent cet internat.

Maintenant, en étudiant l’envoi qui a lieu au chapitre 10, et en voyant si nous ne pouvons pas développer les principes de discipulat que notre Seigneur nous donne, on nous présente tout d’abord les individus concernés. Et si vous regardez aux versets 2 à 4, vous trouvez les noms des douze apôtres : Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe, Barthélémy, Thomas, Matthieu, Jacques, fils d’Alphée et Lebbée, qui est aussi connu sous le nom de Thaddée, Simon le Zélote [le Canaanite dans Segond 21, NdTrad.], et Judas Iscariote. Le verset 5 dit : « Ce sont les douze que Jésus envoya … » Le verset 6 dit qu’Il leur dit d’aller vers les brebis perdues de la maison d’Israël.  Le verset 7 dit : En chemin, prêchez le Royaume. Donc ils étaient les ouvriers, les associés, les ambassadeurs du Roi en personne.

Or, comme nous l’avons remarqué la dernière fois, leur chef était Pierre. C’est pourquoi il est dit au verset 2 : « Le premier, Simon, appelé Pierre. » Il n’est pas celui qui a été appelé le premier. Le premier appelé fut Jean, et associé à lui, André, dans cette rencontre initiale de Jean 1. Pierre ne fut pas le premier appelé. Il est premier dans le sens du même mot utilisé par Paul dans sa déclaration : « Je suis le premier des pécheurs. » Cela signifie le plus important, le premier dans l’ordre, le principal. Pierre était le chef. Il était devant, l’homme de premier plan. Ainsi, la dernière fois, nous avons étudié Pierre et sa capacité à diriger, et comment le Seigneur a perfectionné et développé Pierre pour en faire un leader utile.

Mais pour notre étude d’aujourd’hui, nous voulons passer aux trois qui restent dans le premier groupe. Souvenez-vous, je vous ai dit qu’il y avait toujours trois groupes dans chaque liste d’apôtres. Il y a quatre listes, dans Matthieu, Marc, Luc et Actes, et dans les quatre listes, il y a les trois mêmes groupes avec les quatre mêmes noms dans chaque groupe. Ainsi nous examinons le groupe numéro un. Et c’est le groupe le plus intime, le groupe deux est le suivant en intimité, et le groupe trois rassemble les moins intimes des douze disciples. Le Seigneur lui-même ne pouvait pas être proche même de douze hommes, mais Il pouvait être proche de quatre, et parmi les quatre, particulièrement de trois. Ainsi, nous examinons ce groupe le plus intime, tous venaient du même village, ils avaient tous la même profession, et tous se trouvaient dans le premier groupe appelé à Christ.

Nous nous posons alors cette question, et je voudrais que vous vous la posiez tout le temps, alors que nous examinons ces trois noms ce matin : quelle est la sorte de personne que Dieu utilise ? C’est la question ! Quelle sorte de personne Dieu peut-Il utiliser dans son ministère ? Quelle sorte de personne peut changer le monde ? Quelle sorte de personne peut prêcher l’évangile du Royaume pour que des âmes soient sauvées ? Quelle sorte de personne Dieu choisit-Il pour ses desseins ? Habituellement, lorsque nous pensons à Pierre, André, Jacques et Jean, nous avons cette vue de saints de vitraux, des gens qui sont sur un plan totalement différent du nôtre. Et pour rendre les choses encore pires, nous les appelons Saint-Paul, et nous donnons leur nom à des villes : Saint-Pierre, ou Saint-Pétersbourg, ou Saint-Andrews, qui est une ville d’Ecosse, ou Saint-Jacques, qui est un nom assez courant pour des villes, ou Jamestown, ou toute autre ville. Et savez-vous que dans bien des pays, Jean est le nom le plus fréquent à être donné à des individus ? C’est un nom magnifique. Et Pierre, Jacques et André, nous donnons ce nom à nos enfants d’après ces individus parce qu’ils sont respectés. On nomme des cathédrales d’après ces individus. Et nous pensons à ces quatre particuliers comme à des gens différents de nous, avec une dimension différente de temps et d’espace, d’un autre monde. Il y a une sorte d’aura autour d’eux.

Honnêtement, cela réellement ne devrait pas être. Ce sont des personnes très ordinaires, avec un appel très peu ordinaire. Mais ils sont très semblables à nous, et manifestent devant nous la sorte de personnes que Dieu utilise. Cherchez si vous vous retrouvez vous-même parmi eux.

La dernière fois, nous avons appris que Dieu utilise des gens comme Simon : impulsifs, dynamiques, impétueux, forts, initiateurs, audacieux, qui très souvent parlent mieux qu’ils n’agissent, le genre dynamique. Oh, Il utilise ceux-là. Mais rencontrons le deuxième de la liste : André, le frère de Pierre. À propos, son nom signifie viril. Lui aussi était né à Bethsaïda, ce petit village de Galilée. Et comme son frère, il était pêcheur. En fait, dans Matthieu 4, il était près de la mer lorsque Jésus est arrivé, il avait déjà rencontré Jésus, il croyait déjà en Jésus, il l’avait déjà déclaré Messie, mais après être retourné pêcher, le Seigneur lui apparaît à nouveau sur la rive, et l’appelle pour le suivre en permanence, et Il veut en faire un pêcheur d’hommes.

Avant de venir suivre Jésus, il avait été un Juif pieux, il avait été un Juif saint, il avait été un Juif qui craignait Dieu. Il avait aussi été un disciple de Jean-Baptiste. En fait, ce fut un jour où il entendit le message de Jean-Baptiste que sa vie changea. Parce que Jean-Baptiste, en Jean 1, vit Jésus et dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Et André se trouvait là ce jour-là, avec Jean, qui était aussi pêcheur, et certainement aussi une connaissance, comme Jacques. Et lui et Jean entendirent Jean-Baptiste dire cela, et ils se mirent immédiatement à suivre Jésus. Et Jésus s’est retourné en leur disant : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Où habites-tu ? » Puis ils allèrent où Jésus habitait, et passèrent toute la journée avec lui, et ces heures furent la crise de leur histoire spirituelle. Et quand ils sortirent de cette journée passée avec l’Agneau de Dieu, immédiatement il est dit qu’André ouvrit la bouche pour dire ces premières paroles : « Nous avons trouvé le Messie ! »

Pierre et André vivaient ensemble, est-il dit en Marc 1 :29, et il ne fait aucun doute qu’ils partageaient tout. Et André voulait spécialement partager le Messie avec lui. Ainsi, dès le début, il fait partie de ces quatre intimes. En fait, si vous étudiez tout le Nouveau Testament, il y a Jacques, Pierre, et Jean ; et Pierre, Jacques et Jean ; et Jean, Pierre et Jacques. Ils forment toujours ce premier cercle, et personne n’est jamais introduit dans ce premier cercle central, sauf lorsqu’André y entre, et c’est alors Pierre, Jacques, Jean et André. Il était parmi les quatre les plus intimes, mais il n’a jamais tout à fait percé l’intimité de ces trois centraux. Cependant, il était immensément respecté. En fait, Philippe, qui était dans le deuxième groupe, un petit peu moins intime avec le Seigneur, a vu quelques Grecs l’approcher un jour en disant : « Nous voudrions voir Jésus. » Et savez-vous où Philippe les a amenés ? Il les a amenés à André. Pourquoi ? Je suppose que c’est parce que Philippe pensait que si on voulait s’approcher de Jésus, tout ce qu’il suffisait de faire c’était de venir à André. André était un intime de Jésus, et André était respecté.

Et même là, ce n’est pas dans le cercle interne des trois. Mais tout à coup dans le quatrième évangile, l’évangile de Jean, André commence à émerger de l’arrière-plan. Et nous voyons André trois fois dans l’évangile de Jean, et les trois fois, André fait la même chose. C’est facile de décrire son caractère. La première fois, c’est en Jean, chapitre 1, verset 40, que je viens de vous rapporter. Il est dit en Jean 1 :40 : « André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean » - qui étaient Jean et André – « et qui avaient suivi Jésus. » Et soit dit en passant, André est toujours appelé « le frère de Simon Pierre » sauf, je pense, à une ou deux exceptions, peut-être une seule. C’est toujours ainsi qu’il est identifié. « Il rencontra d’abord son frère Simon et lui dit : ‘Nous avons trouvé le Messie,’ ce qui correspond à Christ » - étant interprété, c’est celui qui est Oint. « Il le conduisit vers Jésus. » Or, si vous voulez savoir comment définir la vie d’André, c’est très simple : il est celui qui était toujours en train d’amener des gens à Jésus.

La deuxième fois que nous le voyons, c’est au 6ème chapitre de Jean aux versets 8 et 9. Une immense foule de gens est réunie, Jésus enseigne, il est tard dans la journée, la foule a faim. Il n’y a pas assez de nourriture, et André amène à Jésus, cette fois-ci, un petit garçon. Et ce petit garçon a cinq miches de pain et deux poissons. Cela ne veut pas dire cinq grosses miches de pain, cela signifie cinq petites galettes plates d’orge, et deux poissons. Et on prenait ces poissons, et on les marinait, pour ensuite les manger avec les galettes. Donc, il a amené un petit gars avec cinq galettes d’orge et deux poissons marinés. Il les a apportés à Jésus. Je suppose qu’André a dû penser que le Seigneur pourrait faire beaucoup à partir de très peu.

La troisième fois que nous le rencontrons, c’est en Jean 12. Et j’ai déjà fait allusion à cet incident. Dans Jean, chapitre 12 et au verset 20, les Grecs, ou les non-Juifs, s’approchent de Philippe, et ils veulent voir Jésus. Philippe le dit à André, et ils vont ensemble vers Jésus. On suppose qu’ils emmènent ces gens avec eux jusque-là.

Ainsi, chaque fois que vous voyez André, il est occupé à trouver Jésus de sorte que Jésus puisse rencontrer quelqu’un, il amène des gens à Jésus. Je suppose que probablement il ne pensait pas qu’il puisse y avoir des gens que Jésus ne voudrait pas voir, ou quelque chose à quoi Jésus ne pourrait pas répondre, ou un problème que Jésus ne pourrait pas résoudre. Car il se caractérisait comme la personne qui amenait des gens à Christ.

Maintenant, dans ces trois incidents, si je ne peux que tirer quelques images pour vous, dans ces trois incidents plusieurs choses sont claires. Premièrement, nous voyons l’ouverture d’André. Il savait qu’il fallait aller vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Il savait qu’en priorité, c’était pour les Juifs premièrement, puis pour les Non-Juifs. Et pourtant il avait aussi l’Esprit de notre Seigneur, parce que le Seigneur à l’origine avait révélé Sa messianité à une métisse samaritaine, donc André ne fut jamais étouffé par un hyper-judaïsme. Je veux dire, il n’avait aucun problème à amener quelques Non-Juifs à Jésus. Par cela nous pouvons sentir un peu de l’ouverture de son cœur. Il n’y avait simplement personne dehors ; il n’y avait personne de qui il aurait pensé que Jésus ne voudrait pas le voir.

Nous voyons aussi sa foi. Il avait une foi simple. Je ne sais pas à quoi il pensait quand il a apporté ces trois galettes et deux poissons, avec une telle foule. Mais je sais ce qu’il essayait de faire, à courir ici et là en cherchant qui aurait un repas. Mais il devait avoir eu une foi certaine pour croire que le Seigneur pouvait faire quelque chose avec cela. Après tout, il avait vu Jésus faire du vin ! Pourquoi ne pourrait-Il pas faire de la nourriture ?

Une troisième chose que nous voyons, après son ouverture et sa foi, nous voyons aussi son humilité. Il a passé toute sa vie à être connu comme le frère de Simon Pierre. Vous pouvez le croire. Et maintenant, comme il a trouvé le Messie, il pourrait être tenté de dire : « Eh bien, maintenant je ne vais rien dire à Pierre. C’est ma chance d’être quelqu’un ! » Mais non. Non, il court chercher Pierre, sachant très bien que dès que Pierre entrera dans le groupe, il le dirigera, parce que c’est Pierre. Et André retournera là où il a toujours été en tant que frère de Pierre. Mais il pensait au travail à accomplir plus fort que qui était à la tête. Il pensait plus à la cause de la vertu éternelle du Royaume, qu’à ses petits problèmes personnels. C’est triste à dire, mais il existe certaines personnes qui refusent de jouer dans l’orchestre si elles ne jouent pas de la grosse caisse. Jacques et Jean avaient ce problème, n’est-ce pas ? Mais pas André. Je ne trouve pas André se battant pour savoir qui aura la gloire dans le Royaume.

Vous voyez, André est le modèle de tous ceux qui travaillent discrètement aux humbles postes. Non seulement sous les yeux des maîtres comme pour plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, comme serviteurs de Christ faisant la volonté de Dieu avec sincérité de cœur. André n’est pas un pilier comme Pierre, Jacques et Jean, il est une pierre plus humble. Il aurait pu anticiper le sentiment du poète Christina Rossetti qui écrivit : « Donne-moi la place la plus humble, non que j’ose demander cette place-là plus basse, mais Tu es mort pour que je puisse vivre et avoir part à Ta gloire à côté de Toi. Donne-moi la place la plus basse de sorte que si la place la plus basse est trop haute, tu m’en fasses une plus basse encore où je puisse m’asseoir et voir mon Dieu et L’aimer beaucoup. » André, c’est cela. Je veux dire, après tout, il fut l’un des deux appelés en premier, pourtant il n’était pas parmi les trois les plus intimes, mais cela ne semblait pas le gêner. Il était toujours le frère de Pierre.

Il est l’un de ces rares qui est prêt à avoir la deuxième place, un de ces rares qui veut être en soutien. Ou l’une de ces rares personnes que cela ne gêne pas d’être cachée pourvu que le travail soit fait. Il est cette sorte d’homme dont tous les dirigeants dépendent. Il est la sorte de personne dont tout le monde sait qu’elle est la colonne vertébrale de tout ministère. La cause de Christ dépend, mes amis, d’âmes qui s’oublient, qui se contentent d’occuper un petit espace et une place obscure, libres de toute ambition personnelle, et pourtant elles seront assises sur le trône pour juger les tribus d’Israël.

Daniel MacLean, un Écossais, qui avait une affection particulière pour André, qui est devenu le saint patron de l’Écosse, écrit ces mots à propos de son apôtre bien aimé : « En rassemblant les traits de caractère trouvés dans l’Écriture concernant André, nous ne trouvons ni l’écrivain d’une épître, ni le fondateur d’une Église, ni un personnage de tête à l’époque apostolique, mais simplement un disciple intime de Jésus-Christ, toujours soucieux que les autres connaissent la source de la joie spirituelle, et partager la bénédiction qu’il valorisait tant. Un homme très modestement pourvu, qui tint à peine sa promesse du début, d’esprit simple et compatissant, sans aucune puissance dramatique ni esprit héroïque. Néanmoins, il avait cette confiance ferme en Christ qui l’a amené dans ce cercle interne des douze. Un homme au sentiment religieux profond, avec peu de puissance d’expression. Il était plus magnétique qu’électrique. Mieux adapté aux cadres calmes qu’aux environnements remuants. Oui, André était l’apôtre de la vie privée. »

Dieu utilise des personnes de ce genre. Et Dieu seul peut estimer leur valeur car parfois il faut un André pour atteindre un Pierre. Il y a un ancien prédicateur méthodiste, j’ai trouvé sa biographie dans un livre très obscur, et je sais que personne n’a jamais entendu parler de lui, son nom était Thomas Mitchell. Vous n’avez jamais entendu parler de lui. Je n’avais jamais entendu parler de lui auparavant. Mais c’était un André. Il est mort, et la confrérie des pasteurs qui travaillaient avec lui ont écrit son épitaphe, et voici ce qu’il disait : « Thomas Mitchell, un vieux soldat de Jésus-Christ, homme aux faibles capacités comme prédicateur, et qui ne jouit que d’une éducation déficiente. » Quelle espèce d’épitaphe est-ce là ? Faibles capacités et une éducation déficiente. Et pourtant un ami écrivit ceci : « Son travail sérieux et aimant a fait qu’il a conduit de nombreuses personnes à Christ. » Un homme aux faibles capacités et à l’éducation déficiente, néanmoins il fut le moyen, dans la main de Dieu, par lequel un des plus grands des premiers prédicateurs fut amené à Christ, du nom de Thomas Olivers, qui est l’auteur du célèbre cantique « The God of Abraham Praise » [Louez le Dieu d’Abraham, NdTrad] Un homme aux faibles capacités ? C’est le rapport officiel, et pourtant il fut l’un des êtres les plus forts et les plus fidèles à avoir jamais vécu.

Ce fut lui qui alla dans le petit village de Wrangle dans le Lincolnshire, et qui se levait à 5 heures du matin pour prêcher l’évangile en plein air. Et sa prédication était si enflammée qu’il fut arrêté. Et en plein pendant son arrestation, une foule l’attaqua. On l’emmena au pub, et on consulta le vicaire du village pour savoir ce qu’il fallait faire de lui. Il dit de ne pas le laisser partir, alors on décida de le jeter dans l’étang. On l’a emmené jusqu’à un étang plein de boue, et on l’y a jeté. Il essaya de ressortir, et sept fois on l’a repoussé dedans. Ensuite il fut ramené au pub, ayant été, entre temps, peint de la tête aux pieds de peinture blanche.

Après, ils ne savaient pas que faire de lui, alors ils décidèrent de le noyer. Ils le traînèrent vers un petit lac entouré d’une clôture hors du village. Il avait au moins 3 mètres de profondeur, et ils le prirent à bout de bras et le jetèrent dans l’eau. Il partit au fond, et quand il revint à la surface, un homme de la foule, paré d’une longue perche avec un crochet au bout, s’amusa avec lui comme s’il était un poisson. Ils le retirèrent de l’eau plus mort que vif, et le portèrent dans une petite maison du village où il fut soigné par une femme pieuse. Mais quand la foule découvrit qu’il se remettait, ils le cherchèrent, et vinrent à la maison et vers son lit, et dirent qu’ils allaient lui arracher les membres s’il ne promettait pas de ne plus jamais prêcher. À quoi il répondit : Je ne peux promettre une telle chose.

Et d’une manière ou d’une autre il put s’en aller de ce lieu et il a fait ce récit de tout l’incident. Il écrivit : « Tout le temps, Dieu me gardait en parfaite paix et je pouvais prier pour mes ennemis. » Pour ma part, cela ne ressemble pas à un homme aux faibles capacités. Personne ne le connaît. Dieu a besoin d’hommes comme Thomas Mitchell. Dieu a besoin d’André, de gens qui travaillent tranquillement dans l’ombre en amènent d’autres à Jésus.

Il y a un troisième nom dans le premier groupe : Jacques, fils de Zébédée. Dans deux listes sur les quatre listes des douze, il suit le nom de Pierre. Pourtant nous en savons très peu sur lui. En fait, notez ceci : il n’apparaît jamais vivant dans les évangiles séparément de son frère Jean, dans aucun incident. Ils sont inséparables dans les évangiles. Or, je crois qu’il est important de noter qu’il est toujours mentionné avant Jean. Et cela non seulement indique probablement qu’il était l’aîné, mais qu’il était le leader de ce duo plutôt dynamique. Il est la force. Il est le zèle. Il est la passion. Aussi, ces frères, Jacques et Jean, étaient pêcheurs, et leur père était Zébédée, et Zébédée était un homme assez riche car il avait des serviteurs salariés dans son entreprise. Ainsi, ils avaient une entreprise de pêche qui marchait assez bien, sur la rive nord de la Mer de Galilée. Et Jacques entre bien dans ce premier groupe parce qu’il était parmi les premiers appelés. Jean et André furent les deux premiers, et certainement que Jacques était si proche de Jean qu’il a pu trouver son chemin dans cette intimité.

Maintenant, si vous abordez la Bible par l’angle des incidents, Jacques apparaît davantage comme une silhouette que comme une vraie photographie, alors vous n’avez qu’une image sans toute la plénitude de ce qui pourrait être arrivé. Mais je pense que la meilleure façon de regarder à Jacques, c’est de considérer comment le Seigneur les a nommés, lui et son frère Jean. Dans Marc 3 : 17, Jésus leur a donné un nom, Il les a appelés Boanergès, fils du tonnerre. Si Jacques est le leader, et c’est indiqué par le fait qu’il apparaît en premier, alors il était un fils du tonnerre. Or, il devait être un homme passionné, zélé, fervent, aux yeux ardents, ambitieux, agressif. Pour vous donner une raison classique à cela, en Actes, Hérode décida de contrarier l’Église, et le premier homme qu’il a pourchassé fut Jacques, et il lui coupa la tête, puis ils ont pris Pierre et l’ont mis en prison. Ce qui indique que Pierre n’était pas un aussi gros problème que Jacques. Je veux dire, si vous capturez Jacques et Pierre, que vous tuez Jacques et laissez vivre Pierre, cela dit quelque chose quant au genre d’homme que Jacques doit avoir été. Un homme fort, zélé ; il était peut-être l’équivalent néotestamentaire de Jéhu qui a dit ‘venez voir mon zèle pour le Seigneur’, et qui arracha ensuite la maison d’Achab et expulsa d’un coup de balai les adorateurs de Baal du pays. Cet homme se faisait vite des ennemis. Quatorze ans, puis il est mort. Je veux dire, il fut le premier disciple à être martyr. Ils se sont rapidement débarrassés de lui. Il était un vrai problème, un individu orageux. Et son zèle devait être quotidiennement nourri par celui qui a dit ‘le zèle de ta maison me dévore.’ Je peux juste l’imaginer lorsque le Seigneur sort un fouet, vous savez, allez, Seigneur, fais-le, vous voyez ça. Donne-le-moi ! Que zélé, vous savez.

Le zèle est une grande vertu. On aime quelqu’un qui est agressif et qui est remonté, qui veut que le travail soit fait, mais très souvent, avec le zèle vient un manque de sagesse. Et parfois, vous ouvrez la bouche et vous tirez à fond avant d’avoir vraiment réfléchi à la question. Vous direz : Dieu peut-Il utiliser quelqu’un comme ça ? Eh bien, oui, le fait est qu’Il l’a fait.

Plusieurs incidents ressortent, et je vais vous montrer où Jacques est mentionné, et comment il agit. Luc 9, verset 51 : « Lorsqu’approchèrent les jours où il devait être enlevé du monde, » il est temps d’avancer vers la semaine de la passion, « Jésus prit la décision de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers qui se mirent en route… » Les messagers vont maintenant en Samarie pour préparer le chemin, « et entrèrent dans un village samaritain pour lui préparer un logement. » Ils voulaient que les Samaritains entendent le message, Christ arrivait ; le Messie arrivait. « Mais on refusa de L’accueillir parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. » Écoutez, les Samaritains tout simplement haïssaient les Juifs et Jérusalem. Ils avaient leur propre lieu de culte, le Mont Garizim. Ils ont probablement chassé ces messagers avec des malédictions et des pierres. Ils leur ont probablement jeté des pierres. Alors les messagers reviennent en disant qu’on ne va le recevoir dans un tel village. Ensuite, au verset 54, on rencontre les fils du tonnerre : « Voyant cela, ses disciples Jacques et Jean dirent : ‘ Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu de descendre du ciel et de les consumer [comme l’a fait Elie] ?’ » Seigneur, brûlons-les, brûlons-les. Grand cœur de missionnaire ! Ramassez simplement tous les perdus et Seigneur, consume-les, tout comme l’a fait Elie.

Vous voyez, vous pouvez vous identifier avec ceux qui étaient les héros de Jacques. « Jésus se tourna vers eux et leur adressa des reproches [en disant :’Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés. »] Ce n’est pas l’esprit pour maintenant. L’esprit d’Elie ne s’applique pas actuellement. Ce n’est pas le moment du jugement sur une nation impie et hérétique. C’est le moment de la proclamation d’une nouvelle alliance. Vous n’êtes pas synchrones, les amis. Je veux dire, votre caractère brut suinte, les brûler ! Le but n’est pas là. « En effet, le Fils de l’homme n’est pas venu pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Et ils allèrent dans un autre village. » Jésus leur fit de solides reproches. Ils étaient haïssables. Ils étaient intolérants. Jacques avait tant de zèle, mais si peu de sensibilité. Je veux dire, quel genre d’évangéliste serait-il ? Et pourtant, je dois admettre qu’il y a une touche de noblesse là-dedans. Je suis heureux qu’il se soit fâché là où le Seigneur a été déshonoré. Je n’aurais pas aimé le voir passer là-dessus sans aucune réaction. Il était zélé. Il était explosif. Il était fervent. Il était passionné. Je veux dire, il ne restait pas assis à regarder les choses se passer.

Regardez un autre incident dans Matthieu 20. Très souvent, les gens zélés sont aussi ambitieux. Ils sont axés vers un but, vers une tâche. Alors, c’est l’incident que nous avons vu concernant les disciples en général il y a quelques semaines, mais ici, juste un petit rappel. « Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils, » et ils la suivent de près, et elle dit au Seigneur : « ‘Ordonne,’ lui dit-elle, ‘que dans ton royaume mes deux fils que voici soient assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche. » Voudrais-tu mettre mes fils sur les deux trônes à côté de toi ? Je veux dire, l’implication est : Cela te saute aux yeux qu’ils sont le dessus du panier, n’est-ce pas ? C’est une mère, pas vrai ? Mes enfants sont doués. Cela ne se voit-il pas ? Je veux dire, nous pouvons le voir, Zébédée et moi, que ce sont ceux qui ont du zèle. Vous direz : Et Pierre alors ? Écoutez, Pierre avait un grand zèle, mais il avait aussi quelques problèmes. Je veux dire, il allait renier et abandonner. Jacques ne semblait pas avoir ce problème-là. Pierre flanchait ici et là, mais il semble que Jacques n’était que résolu, seulement, je veux dire, il était mort 14 ans plus tard. C’est vrai, on s’est rapidement débarrassé de lui. Il n’était jamais ambigu, il ne faisait jamais de compromis. Et, ho, il pouvait viser haut ! Je vais jusqu’au bout pour le Royaume, et non seulement pour le Royaume, mais jusqu’au côté droit !

Et Jésus dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Oh, pour sûr, nous le pouvons ! Très bien, vous le ferez. Et au verset 24, la température atteignit son sommet avec la discussion pour savoir qui allait avoir quoi dans le Royaume. Ils se mirent tous à discuter. Et Jésus leur donna un petit cours sur ce que c’est de vraiment être un chef.

Mais ils étaient ambitieux. Jacques était ambitieux. C’était une chose horrible à faire, de susciter l’esprit de rivalité, de réclamer l’honneur de la part du Seigneur. Ceux qui étaient les persécuteurs des Samaritains sont maintenant ambitieux, égoïstes, chasseurs de places, traquant la faveur du Seigneur comme s’Il était quelque despote pouvant dispenser son parrainage sur une sorte de principe de favoritisme. Ils avilissaient Christ et son Royaume. Alors Jacques avait du zèle, il avait une grande ferveur, et il connaissait l’intérêt particulier que le Seigneur lui portait, il était dans le groupe interne. Il sentait qu’il devait avoir une récompense égale à ses capacités. Et le Seigneur lui rappelle : tu auras une récompense, Jacques, mais ce ne sera pas ce que tu penses. Avant d’avoir un trône, tu auras une coupe, et tu la boiras jusqu’à la lie. Et la coupe c’est la souffrance, parce que le chemin vers le trône est toujours le chemin de la croix. Et Jacques, comme je l’ai dit, reçut ce qu’il demandait 14 ans plus tard. Il voulait une couronne ; Jésus lui a donné une coupe. Il voulait le pouvoir. Jésus lui a donné le service. Il voulait régner ; Jésus lui a donné la tombe d’un martyr.

Regardez le seul incident de la Bible où il apparaît seul, Actes 12 : « À cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l’Église. » Et lorsque Hérode voulait attaquer l’Église, il allait directement au chef principal, « et il fit mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean. » C’est là qu’on commence, et il fit mettre Pierre en prison. Et apparemment il ne pensa même pas à Pierre jusqu’à ce qu’on lui dise que cela plairait aux Juifs s’il le faisait. C’était Jacques qu’il voulait : le fils du tonnerre. Il était rempli de zèle. Il était rempli d’ambition. Il était rempli de sentiments forts et intolérants. Il n’aimait pas ce qui était hors de sa propre sympathie. Et Christ a dû brider tout cela et en faire quelque chose d’utile, faire de lui un pilier de l’Église. Quels genres de gens Dieu utilise-t-Il ? Eh bien, il utilise de grands chefs comme Pierre.

Il utilise les gens tranquilles, dans les coulisses, obscurs, fidèles comme André. Et il peut aussi utiliser les gens impétueux, courageux, ambitieux, zélés, parfois sans amour, insensibles, égoïstes comme Jacques. Parce que Christ a soumis son tempérament à son contrôle. Il a bridé sa langue. Il a dirigé son zèle. Et Il lui a appris à ne pas rechercher la vengeance, à ne pas désirer son propre honneur. Et le résultat final fut que Jacques fut prêt à mourir pour Jésus. Ainsi, les deux frères ont bu la coupe. Pour Jean, la coupe fut une longue vie de rejet et la mort en exil. Pour Jacques, ce fut une courte flamme et le martyre.

Les romains avaient une pièce de monnaie, il y a des années, et sur la pièce il y avait un bœuf. Et le bœuf faisait face à un autel et une charrue. Et sous le bœuf était écrit : « Prêt pour l’un ou l’autre. » Et c’est ainsi dans le service pour Christ, et ce fut ainsi pour les fils du tonnerre. Il y a le dramatique sacrifice instantané sur l’autel ; ce fut Jacques. Et il y a le long sillon de la charrue ; ce fut Jean. Mais tous les deux burent la coupe. Jacques a dû apprendre la sensibilité. Il a dû apprendre à calmer son ambition, mais il l’a fait, et Dieu l’a utilisé.

Vous savez, un manque de sensibilité peut tout simplement détruire un ministère. Bien des gens essaient de servir Christ, mais sont totalement insensibles à leurs membres d’assemblée, à leurs familles, à ceux qui les entourent. Un pasteur norvégien était un tel homme. Son histoire est très intéressante. Il avait un mot d’ordre ; son mot d’ordre était : « Tout ou rien ! » Tout ou rien ! Et il allait prêcher partout, lançant des éclairs, tonitruant contre tout le monde. Il était sévère, fort, puissant, sans compromis, et insensible. Je veux dire, on disait que les gens de l’Église ne faisaient de lui aucun cas, parce qu’il n’en faisait aucun d’eux. Il était si ambitieux. Il voulait faire avancer le Royaume. Il voulait faire respecter les normes de Dieu. Et il était simplement aveugle à tous les autres. C’était aussi le cas pour sa propre famille. Il avait une petite fille, une simple toute petite fille qui était malade. Et le docteur disait qu’il fallait l’éloigner du froid norvégien pour aller là où elle pourrait être dans un climat plus chaud afin de retrouver des forces, sinon elle mourrait. A quoi il répondit : « Tout ou rien. » Et resta là. Et elle mourut. Et lorsqu’elle mourut, la maman fut si désespérée, et si secouée, elle ne trouva plus d’amour en son mari, mais elle avait voué tout son amour à cette petite vie, au point qu’elle se tenait assise pendant des heures dans une chaise tenant les vêtements du petit bébé en les caressant, nourrissant son cœur affamé avec ces habits vides.

Cela ne dura que quelques jours jusqu’à ce que son mari les lui prenne des mains et les donne à une pauvre femme dans la rue. Mais sa femme avait caché sous elle un petit bonnet qu’elle gardait comme le dernier vestige d’un souvenir. Il le trouva et le donna également, et lui servit un discours sur « tout ou rien. » Et en quelques mois elle mourut de chagrin.

Quelle insensibilité stupide. Cette sorte de manque de douceur est purement tragique. Vous pouvez être tragiquement insensible aux personnes qui vous entourent. Je pense à Billy Sunday, le grand évangéliste, tous ses enfants sont morts dans l’incrédulité, tous ! Complètement insensible aux siens alors qu’il gagnait le monde. Il y a beaucoup de pasteurs et d’évangélistes, beaucoup de chrétiens qui n’écoutent même pas ce qui se passe dans leur propre foyer et parmi les gens autour d’eux, qui sont si axés sur leur travail qu’ils passent à côté des gens. Le zèle avec l’insensibilité est si cruel. Et Jacques avait besoin d’être affiné. Je veux dire, il dut passer de là où il disait : « Brûle-les, Seigneur, s’ils ne coopèrent pas, brûle-les, » à là où il prenait soin des autres.

Mais si vous me demandez, si vous me poussez dans un coin pour me demander de choisir, je prendrais un homme à l’enthousiasme enflammé, brûlant, intolérant, passionné, avec un potentiel d’échec, plus volontiers qu’une froide chiffe-molle pleine de compromis, dont le frère Jean disait que Dieu le vomirait de sa bouche. Donnez-moi un cœur brûlant, donnez-moi un cœur enflammé parce que ce sont ceux-là qui enflamment le monde, mais donnez-moi quelqu’un qui soit également sensible.

Quels sont les hommes que Dieu utilise ? Quelles sortes de femmes Dieu utilise-t-Il ? Quelles sortes de gens correspondent au plan ? Des gens dynamiques comme Pierre, des chefs qui peuvent pousser tout le monde à agir. Des gens humbles comme André, qui travaillent tranquillement dans les coulisses. Et des Jacques, qui n’ont pas vraiment besoin de l’aide des autres, ils y vont avec zèle et passion. Vous dites, vous voulez dire que le Seigneur peut utiliser toutes ces sortes de gens ? qu’on n’a pas besoin d’être né avec une auréole ? Vous n’avez pas besoin d’être sur un vitrail ? Vous pouvez simplement être une vraie personne en chair et en os ? Oui, ce sont des personnes très ordinaires, parce qu’Il peut transformer toutes ces choses.

Finalement, le dernier individu, et nous n’allons pas y consacrer beaucoup de temps, mais nous allons le voir. Il traverse l’histoire de tout le Nouveau Testament, par le fait qu’il a écrit l’évangile de Jean, 1, 2, et 3 Jean, et l’Apocalypse. Mais je voudrais que vous rencontriez au moins brièvement Jean, le frère de Jacques.

Or, puis-je me hâter d’ajouter, quand nous pensons à Jean, nous pensons à un type doux, débonnaire, à la peau claire, efféminé, couché avec la tête reposant sur l’épaule de Jésus, comme regardant vers le haut dans un regard hagard de colombe, avec de petits bras minces, vous savez. Et vous êtes à côté, les amis, si c’est ce que vous pensez. Il était présent lors de tous ces incidents avec Jacques que je viens de vous lire. Et il était l’un des fils du tonnerre. Il était intolérant, brûle-les, Seigneur, il était ambitieux. Je veux m’asseoir à ta droite et à ta gauche. Il était zélé, il était explosif, mais je ne pense pas autant que Jacques. Jacques semble avoir été celui qui dominait, et Jean devait le ressembler jusqu’à un certain point. De toutes manières, au moins Jean a tenu dans la durée. Il a vécu jusqu’à l’âge de presque 100 ans. Il a survécu à tous les autres. Il était également explosif.

Or, c’est intéressant de noter que la seule fois où il apparaît seul et appelé par son nom, savez-vous ce qu’il fait ? Il se met en colère contre quelqu’un. C’est vrai, c’est Jean. Contre qui se fâche-t-il ? Contre un type qui chassait des démons dans Marc 9. Pourquoi s’est-il fâché ? Il a dit à Jésus : « Il y a un homme qui chasse des démons, et il n’est pas dans notre groupe. » Il n’est pas dans notre groupe. « Je lui ai défendu de le faire. » Je lui ai dit : écoute l’ami, du calme. Tu n’es pas dans notre groupe. Il était donc sectaire. Je veux dire, il était étroit d’esprit.

Il y a quelques semaines, une série de rencontres ont eu lieu dans une école de notre pays. Et le titre de cette série était « L’hérésie du MacArthurisme. » Alors j’ai fait des recherches là-dessus et j’ai demandé à quelqu’un, « quelle est cette hérésie ? » Et on m’a dit : « Eh bien, ils ont demandé de quelle source il s’agissait et ils ont répondu que c’était le fait que vous n’êtes pas un membre de leur groupe, donc vous devez avoir tort. » Et c’était ça, la source. Eh bien, voilà une opinion étrange. Ils devraient lire Marc 9, 9 :39 et 40, où Jean dit : « Seigneur je lui ai dit de rester tranquille parce qu’il n’était pas de notre groupe. » Mais attendez, c’est inflexible, c’est étroit ; c’est de l’intolérance ridicule. Eh bien, c’était Jean.

Mais vous savez quoi ? C’est devenu une force dans son caractère. Parce qu’il avait également un immense pouvoir d’amour. Et si vous me montrez un homme qui a une profonde capacité d’aimer, mais aucun sens de vérité, aucune limite, aucune ligne de conduite, aucune conviction solide, je vous montrerai un désastre de tolérance et de sentimentalisme. Donc Dieu savait que la plus grande source de vérité du Nouveau Testament, en ce qui concerne un auteur humain, à propos d’amour devrait être un homme qui soit également fort et sans compromis, sinon son amour le conduirait sur le chemin du sentimentalisme. Et s’il devait dire la vérité dans l’amour, il devait être tout autant consacré à la vérité qu’à l’amour. Ainsi vous trouvez deux choses qui ressortent dans la vie de Jean : le mot amour, et le mot témoignage. 80 fois il utilise le mot amour et environ 70 fois le mot témoin sous une forme ou une autre. Il fut toujours le témoin de la vérité, et toujours l’enseignant de l’amour. Ainsi il personnifie ce qu’est dire la vérité dans l’amour. C’est si bien que son amour soit contrôlé par son témoignage, par sa vérité. Il recherchait la vérité. Il voulait connaître la vérité. Il était un découvreur. Il était un visionnaire. Il fut le premier à reconnaître le Seigneur au bord du Lac de Galilée. Ce fut à lui que Dieu révéla l’avenir dans l’Apocalypse. Il était le voyant, le visionnaire, le chercheur de vérité. La raison pour laquelle il était près de la poitrine de Christ n’était pas une sorte de sentimentalisme avachi ou écœurant; ce que c’était, c’est que son cœur était littéralement affamé de vérité, de même qu’il était rempli d’une profonde affection pour Christ. Il voulait recueillir chaque parole qui sortait de la bouche de son Seigneur, comme il voulait baigner dans la lumière de son amour.

Ainsi il est devenu un homme plein d’amour, un passionné dont l’amour était contrôlé par la vérité. Et ce contrôle est né du zèle immense qu’il avait dans sa personnalité, cette passion, cette force, ce caractère fougueux. Et au cas où vous ne penseriez pas qu’il l’était, essayez de lire 1, 2 et 3 Jean pour voir comment il dénonce ceux qui sont des anti-christs, et ceux qui veulent se dresser à l’église pour tordre et pervertir. Il est ferme, il est fort. Lisez l’évangile de Jean, et voyez comment il dresse le peuple de Dieu contre le peuple de Satan, les rachetés contre les perdus. Comment il parle du jugement des justes et des injustes. L’homme savait où mettre les limites et son amour n’était jamais du sentimentalisme.

Mais il se caractérise par l’amour. Vous ne le trouvez pas beaucoup dans les autres évangiles sauf avec Jacques, comme je vous l’ai montré, ou dans la liste du groupe. Mais là où il ressort c’est dans son propre évangile, et il apparaît plusieurs fois dans son évangile, toujours de la même manière. Comment ? Écoutez Jean 13 :23 : « Un des disciples, celui que Jésus aimait, était à table à côté de Jésus. » Celui que Jésus aimait, le disciple que Jésus aimait, c’est Jean. Il n’utilise jamais son nom. Il s’appelle lui-même le disciple que Jésus aimait. Or, écoutez, l’homme avait un cœur d’amour, et celui qui a un cœur d’amour comprend l’amour, et a une grande capacité à donner et à recevoir l’amour. Les personnes qui peuvent beaucoup aimer peuvent beaucoup être aimés parce qu’ils comprennent. Et Jean ingurgitait littéralement l’amour de Christ, et redonnait l’amour de Christ, alors il s’appelait le disciple que Jésus aimait. C’est la seule manière qu’il avait de s’appeler.

Au 19ème chapitre et au verset 26, il réapparaît. « Jésus vit sa mère et, près d’elle, le disciple qu’il aimait. » Le même disciple que Jésus aimait. Chapitre 20, verset 2 : « Elle courut trouver Simon-Pierre, » elle, c’est Marie de Magdala, « et l’autre disciple que Jésus aimait. » Chapitre 21, verset 7, la même chose : « Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre. » Verset 20 : « Pierre se retourna et vit venir derrière eux le disciple que Jésus aimait. » Verset 24 : « C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses. » C’est le disciple que Jésus aimait qui écrivit l’évangile de Jean, c’est ce qu’il dit là. Il était littéralement en admiration du fait que Jésus l’aimait. Et ce n’était pas du sentimentalisme écœurant. Ce n’était pas pour dire : « Oh ! Je suis si merveilleux, le Seigneur m’aime tant, je veux seulement savoir que je suis le disciple qu’Il aimait. » Non, non, non ! Tout au contraire : Moi, celui qui voulait brûler tous les Samaritains ; moi, celui qui voulait que Jésus me donne la place que je ne méritais même pas ; je suis l’un de ceux qu’Il aime. C’est une célébration de la grâce.

Jésus n’a jamais dû demander à Jean s’il L’aimait, mais Il a dû le demander à Pierre. Jésus n’a jamais eu à demander à Jean de Le suivre, mais Il a dû le demander à Pierre. Et quand il s’est agi de transmettre le travail, Il dit à Pierre : « Nourris mes brebis. » Il dit à Jean, « Prends soin de ma mère. » Il y avait quelque chose de spécial en Jean. La tradition nous dit que Jean ne quitta jamais la ville de Jérusalem jusqu’à la mort de la mère de Jésus, parce qu’il tint la promesse qu’il fit au Seigneur.

Ainsi, Jean était un fils du tonnerre, mais il était un homme tendre, aimant, qui n’aurait jamais fait de compromis quant à ses convictions. Il enseignait l’amour. On peut résumer la théologie de Jean sur l’amour en dix phrases. Il enseignait que Dieu est un Dieu d’amour. Il enseignait que Dieu aimait son Fils, que Dieu aimait les disciples, que Dieu aimait tous les hommes, que Dieu est aimé par Christ, que Christ aimait les disciples en général, que Christ aimait les individus, que Christ attendait de tous les hommes qu’ils l’aiment, que Christ enseignait que nous devrions nous aimer les uns les autres et que Christ insistait sur le fait que l’amour est l’accomplissement de toute la loi. Et ces thèmes parcourent tous ses écrits.

Et vous pouvez également y voir la vérité. On entend le mot témoignage encore et encore, répétitivement, quand il affirme le témoignage, le témoin, le témoignage à la vérité. Il parle du témoignage de Jean-Baptiste, du témoignage de l’Écriture, du témoignage du Père, du témoignage de Christ, du témoignage des miracles, du témoignage du Saint-Esprit et du témoignage des apôtres. Il est toujours en train de dire la vérité, de dire la vérité dans l’amour. Ainsi, le Seigneur peut utiliser ce genre d’homme, l’homme au grand amour. Il y a les Jacques qui ne vivent leur vie que par passion, zèle, ferveur, avec feu, avec des étincelles volant partout. Et il y a les Jean qui peuvent maîtriser la vérité dans l’amour. Et ils vont tenir dans la durée et attirer des gens à Christ. Dieu utilise toutes sortes de gens, un amoureux fougueux dont l’amour était un dévouement passionné à la vérité. Il a vécu jusqu’à un âge avancé, mais il était toujours le fils du tonnerre.

Laissez-moi conclure par ceci. Alors, quelle sorte de gens utilise-Il ? Quelle sorte de gens attire-t-Il dans son intimité ? Qui sont ces saints de vitraux ? Que devez-vous avoir pour être réellement proches de Jésus ? Pensez à cela maintenant : lorsque Dieu vint dans le monde et marcha dans ce monde, Dieu, le Dieu de l’univers, le Dieu vivant, éternel, tout-puissant, saint, lorsqu’Il marcha dans ce monde, Il choisit quatre personnes pour être proches de lui, quatre hommes pour être proches de lui, quatre hommes pour être ses intimes. L’un était dynamique, fort, audacieux, un chef, comme Pierre, qui dirigeait, qui initiait, qui planifiait, qui faisait de la stratégie, qui confrontait, qui ordonnait aux gens de venir à Christ. Et très souvent il faisait tout sauter. Un autre était humble, doux, passant inaperçu : André, qui ne voyait pas les foules mais voyait les individus au sein des foules. Et sans jamais attirer une foule, il amenait constamment des gens à Jésus. Ensuite, Il choisit un homme qui était zélé, passionné, sans compromis, tout d’abord insensible, ambitieux, qui pouvait voir un but et y foncer de toute sa force, et mourir dans le processus, Jacques. Et puis il y avait Jean, le sensible, aimant, croyant, intime, en tous points un chercheur de vérité, qui disait la vérité dans l’amour de sorte qu’il attirait des gens à lui.

Jésus en a fait des pêcheurs d’hommes, malgré tout ce qu’ils étaient. Pierre fut finalement crucifié la tête en bas à sa propre demande, sans chanceler dans sa foi au Christ. André, nous dit la tradition, eu le privilège de prêcher dans une province et la femme du gouverneur reçut Jésus-Christ comme son Sauveur, et le gouverneur fut si bouleversé qu’il exigea de sa femme de rejeter Christ, et lorsqu’elle refusa, il fit crucifier André. La tradition dit qu’il le crucifia en X, c’est pourquoi X est le symbole d’André. Une croix en forme de X, et l’histoire traditionnelle nous dit qu’il fut sur cette croix pendant deux jours. Et, pendu vivant ces deux jours entiers, il prêcha sans arrêt l’évangile de Christ pendant son agonie, essayant encore d’amener des gens à Jésus. La tradition nous dit que Jacques, sur le chemin de sa décapitation par l’épée romaine, avait un garde à son côté, et ce garde fut si impressionné par son courage, sa constance et son zèle, qu’il se repentit de son péché et qu’il tomba aux pieds de l’apôtre, et demanda si l’apôtre voulait bien lui pardonner pour la part qu’il avait prise au traitement que Jacques avait subi. À ce moment-là, Jacques releva l’homme, l’embrassa, le baisa en disant : « La Paix soit sur toi, mon fils, et le pardon de tes fautes. » Et la tradition dit qu’immédiatement, l’officier confessa publiquement sa soumission à Christ, et qu’en conséquence il fut immédiatement décapité en même temps que Jacques. Jean, banni sur l’île de Patmos à la fin d’une longue vie, mourut aux environs de l’an 98 de notre ère, pendant le règne de Trajan. Et ceux qui l’ont le mieux connu disaient que leur souvenir de Jean tenait dans l’écho d’une phrase constante de lui. Et cette phrase était : « Mes petits-enfants, aimez-vous les uns les autres. » Quel groupe ! C’était un groupe ordinaire, avec toutes les luttes, toutes les forces et faiblesses d’hommes comme nous. Cependant, dans la puissance de Christ, ils furent transformés.

Quelle sorte de gens Dieu utilise-t-Il ? Toutes sortes ! Écoutez ceci maintenant : Ce n’est pas ce que vous êtes, c’est ce que vous êtes prêts à devenir qui compte. Vous voyez ? Les pêcheurs de Galilée sont devenus pêcheurs d’hommes à une très grande échelle, et avec l’aide de Dieu ils ont amené de nombreuses âmes dans l’Église. Dans un sens ils jettent encore leurs filets dans la mer du monde. Et par le témoignage qu’ils ont rendu à Jésus dans l’évangile et les épîtres, ils font que des foules deviennent les disciples de Celui dont ils eurent l’heureux privilège d’être les premiers. Écoutez, Christ peut prendre une personne très ordinaire et en faire un apôtre exceptionnel. Êtes-vous disponible pour cela ? Prions :

Merci, Père, pour cet aperçu de ces chers hommes: Pierre, André, Jacques et Jean. Combien spéciaux, non par ce qu’ils étaient, mais par ce qu’ils étaient prêts à devenir. Nous nous voyons en eux, et cela nous donne d’espérer que tu pourras faire ce que tu voudras que nous soyons et que tu nous utiliseras. Nous prions, Seigneur, que nous soyons disponibles pour devenir des disciples. Au nom du Christ et pour sa gloire.

FIN

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