
(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention)
Nous examinons aujourd’hui Matthieu 10, et particulièrement les versets 2 à 4 qui nous donnent les noms des disciples, les 12 apôtres. Et aujourd’hui, je voudrais concentrer notre réflexion sur une question très élémentaire. En arrivant au dixième chapitre, j’ai réellement fait face à une décision : devais-je seulement lire la liste et continuer avec le riche matériel sur le discipulat qui est dans le chapitre, ou m’arrêter pour examiner chaque individu de la liste ? Et parce que je crois qu’ils étaient si spéciaux, si merveilleux et appelés d’une manière si unique par Dieu, je n’ai pas pu résister à l’occasion qui était devant moi de prendre chacun individuellement pour voir qui étaient réellement ces 12. Alors, pour poser cette question élémentaire : quelle sorte de gens Dieu utilise-t-Il pour accomplir ses plans ? Quelle espèce d’hommes Jésus a-t-Il choisis ? En pensant aux 12 apôtres, nous avons tendance à penser à des saints sur des vitraux. Des gens sans défauts, des gens qui ont été canonisés, des gens qui ne montrent aucune des failles humaines qui nous affectent. Et en faisant cela nous nous trompons. Car ce sont des gens tout comme nous, appelés spécialement, transformés spécialement, formés spécialement et spécialement envoyés par Christ, mais des gens tout comme nous.
Or, nous vivons dans une société très portée sur la qualification. Il y a des qualifications pour à peu près tout. En fait, comme je volais vers Boston l’autre jour, j’avais un exemplaire du Los Angeles Times. Et j’ai pensé qu’il serait intéressant de lire toutes les annonces d’offres de travail, pour voir si je pouvais me rafraîchir la mémoire sur des qualifications et sur ce que le monde exige. Alors j’ai lu toute la section des annonces, tous les postes qui étaient offerts, et certains étaient fascinants quant à la qualification demandée. Par exemple, l’un disait : « On cherche : Rédacteur, doit être motivé, capable de travailler sous pression, prêt à voyager, journaliste diplômé, minimum trois ans d’expérience, frappe 50 mots/minute, doit avoir son propre véhicule. » Il n’y avait rien sur sa capacité à écrire ou orthographier. Une autre annonce disait : « On cherche chef de cuisine, doit pouvoir préparer toutes les spécialités culinaires japonaises, et faire de la pâtisserie française, doit avoir au moins deux ans d’expérience dans toutes deux. » Vous risquez de trouver du sushi dans votre éclair.
Une autre que j’ai trouvée intéressante disait : « On cherche : Consultant senior en taxes et comptable pour une entreprise à croissance rapide de Century City, le candidat doit être au courant des taxations des successions et fiducies et doit pouvoir faire des recherches en taxes, minimum deux ans d’expérience en taxes, et doit être un expert-comptable agréé. Des compétences non techniques ne sont pas indispensables mais peuvent être utiles » Et cela continuait sur des pages et des pages. Toutes ces qualifications ! Notre société a établi des exigences pour tout et pour tout le monde.
La vie est faite de qualifications. Chaque fois que vous voulez acheter une maison, vous devez être à la hauteur. Et si vous voulez acheter une voiture, vous devez être qualifié. Et si vous voulez avoir une carte de crédit, vous devez être qualifié. Et si vous voulez postuler pour un travail, vous devez être qualifié. Et si vous voulez faire carrière, vous devez être qualifié. Si vous voulez vous inscrire dans une école, vous devez être qualifié. Si vous voulez vous former à quelque chose vous devez être qualifié. Si vous voulez vous joindre à une équipe, vous devez être qualifié. Il semble que pour tout ce que vous faites, vous avez besoin de qualifications. Quelqu’un établit les conditions que vous avez à remplir. La société détermine qu’elle n’emploiera que des personnes qualifiées.
Mais quelles qualifications Dieu a-t-Il ? Qu’est-ce que Dieu réclame de ceux qui le servent ? De ceux qui sont appelés à être ses disciples, ses apôtres ? Quelle sorte de personne Jésus utilise-t-Il dans son ministère ? Quelle sorte de personne faut-il pour faire progresser son Royaume éternel ? Êtes-vous prêts pour cela ? Franchement, les amis, personne n’est qualifié. Personne ! C’est pourquoi Dieu n’a qu’une alternative : utiliser les non qualifiés pour faire l’impossible. C’est principalement ainsi que Dieu agit. Il prend les non qualifiés. Vous sentez-vous mieux maintenant ? Moi si ! Dieu utilise des personnes non qualifiées, Il agit dans leur vie par sa grâce sanctifiante qui sauve, et lui-même les transforme pour les rendre utiles.
Je sais que vous êtes probablement comme moi : vous vous découragez devant vos propres échecs. Moi oui ! Cette année, je dois l’admettre, a été une année très difficile pour moi à l’Église de la Grâce, et particulièrement ces quatre ou cinq derniers mois. J’ai été découragé à de nombreuses occasions, extrêmement découragé. Et je me pose la question : comment Dieu peut-Il m’utiliser, et pourquoi Il n’utilise pas quelqu’un d’autre, et a-t-Il fini de m’utiliser, et chaque fois que j’entre dans ce genre de question, si Dieu peut m’utiliser, je retourne simplement à la Bible pour voir là ceux qu’Il utilise. Car honnêtement, ils forment une troupe plutôt pitoyable eux-mêmes.
C’est vrai, il y avait Noé, qui s’est enivré et s’est conduit de manière obscène. Il y avait Abraham qui doutait de Dieu, qui a menti à propos de sa femme, puis qui commit un adultère. Ensuite il y eut Isaac qui a appris comment tromper son père, fit la même chose avec sa femme Rébecca, et mentit à Abimelek. Après il y eu Jacob, qui extorqua littéralement le droit d’aînesse d’Ésaü, trompa son père, et qui éleva tout un paquet d’enfants immoraux. Ensuite il y eut Joseph qui fut haï par tous ses frères. Et après, il y eut Moïse. Moïse fut un meurtrier. Moïse agit par orgueil, tenta de voler la gloire de Dieu, et frappa le rocher au lieu d’obéir en parlant au rocher, comme Dieu avait dit, et il n’entra jamais dans le pays promis auquel il avait conduit le peuple. Et puis il y eut Aaron, le souverain sacrificateur qui conduisit Israël dans l’adoration du veau d’or et dans l’orgie qui l’accompagna. Et puis il y eut Josué. Dieu ordonna à Josué d’exterminer les Gabaonites, mais il fut dupé par les Gabaonites au point qu’il fit un pacte avec eux au lieu de les détruire, et ils continuèrent de perturber sans fin Israël. Ensuite, il y eut Gédéon. Gédéon qui n’avait aucune confiance en soi, et encore moins confiance dans le plan de Dieu et la puissance de Dieu. Et il y eut Samson qui était stigmatisé comme homme à l’amour sensuel pour une méchante femme. Et il y eut Ruth, dans la lignée messianique et qui était pourtant une Moabite maudite. Et il y eut Samuel, qui commença à servir Dieu comme petit garçon, et que savait-il ? Et David, le champion des hommes à femmes. Chaque fois qu’il voyait une dame il voulait l’épouser. Peu importait combien il en avait déjà. Adultère, meurtrier, mauvais père, et un homme avec tant de sang sur les mains que Dieu n’a même pas voulu le laisser bâtir un temple. Et ensuite, il y eut Salomon, le plus grand polygame au monde.
Et cela continue ainsi. Dieu a utilisé Esaïe qui avait mis sa confiance en un roi humain. Dieu a utilisé Ézéchiel qui était un prêtre effronté, brusque, fort de caractère, dur au premier contact, au parlé franc. Dieu a utilisé Daniel qui avait été éduqué dans un pays païen, à qui on avait appris la sagesse des Chaldéens amers et pressés. Dieu a utilisé Osée, qui épousa une prostituée. Dieu a utilisé Jonas qui le défia par désobéissance directe, et qui fit un petit tour dans un long poisson. Après, lorsque les non-Juifs se sont convertis, il n’a pas aimé ça du tout. Dieu a utilisé Habakuk qui remettait le plan divin en question. Dieu utilisa Élie, qui a pu régler le problème de 850 faux prêtres et prophètes, mais s’enfuit comme un fou devant une femme, Jézabel. Dieu utilisa Paul qui tuait des chrétiens. Dieu utilisa Timothée qui avait honte de Jésus-Christ et il a fallu que Paul le lui dise.
Vous voyez, il suffit de suivre le cours de l’histoire, et c’est la marche des non qualifiés, voilà ce que c’est. Ils ne sont pas qualifiés. Et si on regarde les 12, vous savez quoi ? On ne rencontre qu’un groupe de gens non qualifiés comme tous les autres. Maintenant souvenez-vous de ce que je vous ai dit, les 12 sont répartis en trois groupes de quatre. Remarquez les versets 2 à 4, vous avez 12 noms. Ils sont toujours en 3 groupes, quatre, quatre et quatre. Et il y a dans la Bible quatre listes des 12, et toujours, chaque nom apparaît dans le même groupe de quatre. Les quatre premiers étaient les plus intimes. Les suivants les plus intimes étaient les quatre d’après. Et finalement le dernier groupe était le moins intime avec Christ. Mais ils étaient tous là, et tous furent formés, et tous furent envoyés, et tous eurent un ministère efficace magnifique, à l’exception de Judas Iscariot qui fut remplacé. Tous n’avaient pas le même niveau d’intimité avec Christ. Tous n’avaient pas les mêmes dons, talents et ministères. Cependant, ils prêchaient tous, et ils annonçaient et faisaient tous avancer le Royaume. Ils apportaient tous le message, mais chacun était un individu spécial et unique.
Aujourd’hui dans les affaires, si quelqu’un venait en disant : je veux 12 personnes pour faire ceci, il y aurait une liste d’un kilomètre de long de qualifications, et on aurait su exactement la sorte de personne qu’il faudrait, et on en obtiendrait 12 exactement comme ça. Mais pas le Seigneur ! Il a choisi 12 personnes non qualifiées qui étaient incroyablement différentes les unes des autres. Et ils avaient tous des problèmes. Ils avaient tous des péchés. Même les meilleurs ! Ce n’est qu’une liste de non qualifiés.
Or, Jésus n’a jamais eu l’intention de faire seul tout le travail de l’annonce du Royaume. C’est pourquoi lorsqu’Il commença son ministère, Il le débuta non seulement en prêchant et en enseignant, mais en formant des hommes avec lui, en même temps qu’Il commençait son ministère. Il n’a jamais eu l’intention d’être seul. Il les enseignait tout le temps afin que lorsqu’Il partirait, ils pourraient prendre la relève. Et ceux-ci sont ceux qu’Il a choisis. Ils sont les ambassadeurs du Roi. Matthieu nous présente le Roi. Partout dans l’évangile de Matthieu, c’est le Roi, le Roi, le Roi qui ressort. Jésus est le Roi, le Messie, celui qui est Oint, le Christ, le Fils de Dieu, le Roi promis. Et le Roi a ses ambassadeurs, et ce sont eux que nous rencontrons ici. Plus tard dans Matthieu 19, verset 28, Jésus dit à ses ambassadeurs, « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, » - ou dans le Royaume – « sera assis sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi » - c'est-à-dire les 12 – « vous serez de même assis sur douze trônes et vous jugerez les douze tribus d’Israël. » À la fin, les 12 seront assis sur les 12 trônes pour juger les tribus d’Israël dans le Royaume de 1000 ans. Et ils hériteront bien plus que tout ce à quoi ils ont renoncé, dit-Il au verset suivant. Et ils pourront avoir été les derniers aux yeux de ce monde, mais finalement ils seront les premiers. Ainsi, Il leur fait de grandioses promesses en tant que ses ambassadeurs, des choses qu’ils hériteront dans le Royaume.
Mais, en arrivant au chapitre 10 nous avons un aperçu sur sa manière de former ces 12. Mais avant de regarder aux particularités de son instruction des 12, nous les rencontrons. Nous avons rencontré les quatre premiers et c’était très réconfortant de les rencontrer, n’est-ce pas ? Parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup. Quelle sorte de gens sont qualifiés pour l’œuvre du Seigneur ? Quelle sorte de gens Jésus utilise-t-Il ? Eh bien, nous avons appris qu’Il utilise des leaders dynamiques, forts, audacieux comme Pierre, qui prennent les choses en mains, qui initient, qui planifient, qui définissent des stratégies, qui confrontent, qui réprimandent, qui commandent aux gens d’aller à Christ, qui franchement parlent souvent mieux qu’ils n’agissent et qui souvent agissent trop précipitamment, mais qui en général recherchent rapidement à être pardonnés et restaurés. Et notre Seigneur utilise des âmes humbles, douces, discrètes, calmes comme André, qui ne recherchent pas la prééminence, qui ne prêchent jamais aux foules, mais amènent tranquillement des individus à Christ. Ensuite, Il utilise des moteurs zélés, passionnés, sans compromis, axés sur la tâche à faire, insensibles, ambitieux comme Jacques, qui finissent par se faire tuer parce que personne ne peut les gérer. Ils ne voient que le travail à faire, et ils meurent en l’accomplissant. Et Il utilise aussi des chercheurs de vérité sensibles, aimants, croyants, intimes comme Jean, qui parlent en aimant et attirent des hommes à Christ.
Mais ce n’était que le groupe un, et quelle diversité ! Maintenant, allons voir le groupe deux, et cette fois-ci nous allons en traiter deux, et les deux autres la prochaine fois.
D’abord c’est au verset 3 : « Philippe et Barthélémy ; Thomas et Matthieu le collecteur d’impôts. » Voilà le groupe deux. Dans le groupe suivant viennent Jacques, Labbée ou Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariot.
Mais voyons tout d’abord Philippe. Il ne doit pas être confondu avec Philippe, le diacre d’Actes 6, qui devint plus tard évangéliste, celui-ci est Philippe le disciple. Son nom est un nom grec. Or tous les 12 étaient juifs, donc il aurait dû avoir un nom juif, mais nous ne le connaissons pas. Pour une raison quelconque, il est toujours désigné par son nom grec. Et à propos, son nom grec signifie : qui aime les chevaux. Nous ne savons pas si c’était le cas de ses parents, et qu’ils lui ont alors donné ce nom, ou quoi. Mais il a toujours porté le nom de Philippe. Nous ne connaissons pas son nom juif, ce qui est intéressant parce que plus tard, quand les Grecs veulent voir Jésus, ils vont vers Philippe, donc il est un peu devenu le lien grec. Il était un peu celui qui permettait la jonction au niveau grec, et peut-être qu’il se sentait à l’aise puisqu’il avait un nom grec. Il est toujours dans la deuxième liste, et il est toujours le premier de la deuxième liste, ce qui veut dire qu’il semble avoir été comme le leader du deuxième groupe. C’est difficile de se l’imaginer, car il n’a pas vraiment ce genre de dons, mais il se peut qu’il dirigeait plus qu’il ne suivait, nous n’en sommes pas certains.
Or pendant quelque temps il fut concitoyen de Bethsaïda, et vous vous souvenez que Bethsaïda, en Galilée, était la ville d’où venaient Pierre et André, donc Philippe connaissait Pierre et André. Peut-être qu’il les avait connus en grandissant, peut-être qu’il était l’un de leurs amis proches. Vu qu’ils étaient tous des Juifs craignant Dieu, Pierre, André, Philippe et Nathanaël ou Barthélémy, nous ferons leur connaissance plus tard, ils se connaissaient probablement réciproquement. Ils étaient de proches amis. Et entre les 12 il y a le fait évident qu’il existait de forts liens d’amitié. Il y eut des appels un par un de ces individus, de l’un à l’autre, puis à l’autre, et à l’autre. Et ainsi Philippe s’est trouvé dans le groupe.
Il se peut qu’il ait été pêcheur de métier. Il apparaît plus tard avec André, puis avec Pierre, avec Jacques, et avec Jean, pêchant au chapitre 21 de Jean. Les trois évangiles ne disent rien de lui, que son nom, rien d’autre. Mais l’évangile de Jean le mentionne quatre fois. Et nous pouvons réellement le connaître dans ces quatre passages. Regardons ensemble à Jean 1 :43, et rencontrons Philippe. Et posons-nous la question encore une fois : « Quelle sorte de gens Dieu peut-Il utiliser ?
Philippe apparaîtra comme tout sauf un saint de vitrail. Verset 43 : « Le lendemain, » ce qui veut dire le lendemain du jour où Pierre et André eurent leur rencontre avec Christ, le lendemain du moment où Jean–Baptiste désigna Christ en disant : « Voici l’Agneau de Dieu » et où Pierre et André l’ont suivi. « Le lendemain, Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : ‘ Suis-moi.’ » Or, c’est le premier appel direct d’un disciple. Pierre et André avaient déjà rencontré Christ, mais c’étaient un peu eux qui l’avaient trouvé, ils étaient comme juste arrivés là. Mais Philippe est le premier individu à qui le Seigneur a dit spécifiquement : « Suis-moi. » Il s’est avancé, l’a trouvé et a dit : « Suis-moi. »
Mais puis-je immédiatement dire que Philippe avait également un cœur en recherche. Dieu ne trouve pas des gens contre leur volonté. Il avait un cœur qui cherchait. Et si vous regardez au verset 45, après le verset 44 où il est dit qu’il était de Bethsaïda où vivaient André et Pierre, il est dit que Philippe alla ensuite trouver Nathanaël, ou Barthélémy, même personne, et lui dit : « Nous l’avons trouvé ! » Mais du point de vue du Seigneur, c’est lui qui a trouvé Philippe ; du point de vue de Philippe, il a trouvé le Seigneur. Et n’est-ce pas ainsi que se déroule votre témoignage ? Le côté souverain, c’est que Dieu vous a trouvé ; le côté humain, c’est que vous avez trouvé Christ. Et pour que cela arrive, il fallait que tous deux cherchent. « Le Fils de l’homme est venu dans le monde pour chercher et sauver ce qui était perdu. » « Si vous me cherchez de tout votre cœur, vous » - quoi ? « me trouverez. » C’est Dieu qui cherche, c’est l’homme qui cherche. Dieu cherche ce cœur sincère qui Le cherche. Donc, Philippe cherchait la vérité. Philippe cherchait cette réalité. Au verset 45 il dit : « Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé. » Autrement dit, il a dû étudier la loi et les prophètes, il a dû s’y exposer, et maintenant il dit qu’il l’a trouvé, et que son nom est Jésus, Il vient de Nazareth, et c’est Jésus bar-Joseph, le fils de Joseph. Nous l’avons trouvé.
Mais, en réalité, ce n’était pas par une agence humaine, Jésus est venu directement en disant : « Suis-moi. » Il n’y a pas eu de voix humaine pour s’adresser à lui. Les yeux de Philippe et ses oreilles étaient ouverts, son cœur était ouvert. Et lorsqu’il entendit la voix divine dire : « Suis-moi ! », il courut dire à Nathanaël qu’il l’avait trouvé. Que le Messie était venu. Et vous pouvez imaginer l’excitation et l’enthousiasme et la joie et l’extase. En fait, il a même voulu amener Nathanaël, il dit à la fin du verset 46 : « Viens et vois ! » « Viens voir par toi-même »
Alors qu’apprenons-nous sur Philippe ? Première chose, nous apprenons qu’il cherchait le Messie. C’était un Juif craignant Dieu. Il était religieux, et authentiquement religieux. Il avait un cœur honnête. Nous apprenons aussi que sa réaction en étant trouvé fut d’aller chercher quelqu’un d’autre. Et je suis convaincu que la plus importante source d’évangélisation est l’amitié. Je pense que l’amitié donne le terrain le plus fertile pour l’évangélisation. Pas vous ? Parce qu’il y a déjà une relation d’amour. Et dans cette relation d’amour vous pouvez introduire la réalité de Christ. Immanquablement, et je dis ceci après des années d’expériences, immanquablement, lorsque quelqu’un devient chrétien, sa première réaction dans la cordialité et la joie de cette nouvelle vie trouvée, c’est de chercher un ami pour lui dire ce qui est arrivé. Et, à propos, si vous avez perdu cela, ce n’est que le triste commentaire de l’une de ces deux choses : un, vous n’avez aucun ami non chrétien, deux, vous ne vous souciez plus des autres. Les deux sont tragiques. Mais Philippe est immédiatement allé vers Nathanaël. La réponse immédiate au salut c’est l’évangélisation : trouver quelqu’un d’autre et lui dire la bonne nouvelle.
Vous savez, je l’ai remarqué, ne serait-ce que dans le baptême. Ceux qui sont sauvés et à qui on dit qu’il faut être baptisés répondent instantanément. Et le plus souvent, ils ont la joie de donner leur témoignage. Les gens qui ont été sauvés longtemps auparavant, et qui ont négligé de se faire baptiser, lorsque des années après ils font face au fait qu’ils devraient obéir et le faire, très souvent ne veulent pas, parce qu’ils hésitent à se tenir devant pour donner leur témoignage. Et cela en dit long sur ce qui arrive au cœur lorsque ce premier amour commence à se refroidir. Ce n’est pas toujours le cas, mais c’est souvent vrai.
Eh bien, Philippe est parti en flèche pour le dire à Nathanaël. Donc, nous apprenons que c’était quelqu’un qui avait un ami, qui voulait le bien de son ami, et voulait qu’il sache. Il avait le cœur d’un évangéliste autant qu’un cœur qui cherchait. Et, à propos, il est allé vers Nathanaël parce qu’apparemment Nathanaël était son copain, et il est toujours associé avec lui, aussi appelé Barthélémy. Lorsque les disciples sortaient deux à deux, il est probablement vrai qu’il était avec Barthélémy. Sur chaque liste il est nommé à côté de Barthélémy ou Nathanaël.
Maintenant allons au chapitre 6 et voyons le passage suivant où il figure. Je pense qu’il dévoile Philippe. Or il avait un bon côté, et ce bon côté c’était qu’il cherchait Dieu, il cherchait le Messie. Son bon côté était qu’il avait le cœur de quelqu’un qui était un évangéliste. Mais maintenant nous allons découvrir en lui ce qui le disqualifiait quelque peu. Jésus avait déjà fait du vin aux noces de Cana, donc Il avait démontré sa puissance surnaturelle. Cela est certainement arrivé, et il se peut qu’il avait déjà vu d’autres miracles ou prodiges de puissance. Mais nous arrivons au chapitre 6 et une foule immense s’était rassemblée du côté nord de la Mer de Galilée, et Jésus avait enseignée toute la journée, et guéri des gens de leurs maladies toute la journée. Ce fut donc une journée mémorable, mais voilà le soir venu, la foule a faim et ils étaient 5000 hommes, ce qui signifie qu’il y avait au moins 5000 femmes et 20 000 enfants. Donc c’est une immense foule. Et tous sont là, et vous allez au chapitre 6, verset 5 : « Jésus leva les yeux et vit une grande foule venir vers lui. Il dit à Philippe, » et ici nous rencontrons de nouveau Philippe. « ‘Où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger ?’ » Philippe, comment allons-nous avoir du pain ? Pourquoi a-t-Il visé Philippe ? Savez-vous ce que je crois ? Je crois que Philippe était chargé de la nourriture. Quelqu’un devait être chargé de la nourriture. Nous savons que Judas était chargé de quoi ? De l’argent. Et il fallait que quelqu’un s’occupe de la nourriture. Voir combien il en fallait, comment s’en procurer et en acheter, comment l’obtenir, parce qu’il fallait qu’ils mangent lors de leurs voyages et leurs ministères. Et il me semble que c’était le domaine de Philippe, et alors le Seigneur lui dit : « Alors, Philippe, comment aurons-nous du pain pour nourrir ces gens ? »
Humm, pourquoi lui a-t-Il demandé cela ? Verset 6, « Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car lui-même savait ce qu’il allait faire. » Il savait qu’Il allait les nourrir miraculeusement, en créant son propre pain et son poisson, mais il testait Philippe. Là, Philippe, tu m’as vu faire du vin au repas de noces, maintenant nous n’avons pas de quoi nourrir cette foule, comment allons-nous nous en procurer ? Vous savez ce qu’il a dit ? Verset 7 : « ‘Les pains qu’on aurait pour 200 pièces d’argent ne suffiraient pas pour que chacun en reçoive un peu.’ » Il lui donne une réponse immédiate ; savez-vous ce qu’elle prouve ? C’est encore une chose qui me prouve qu’il était responsable de la nourriture : il avait déjà analysé, il avait déjà fait le calcul. Il a calculé qu’on pourrait soutirer une offrande d’une valeur de 200 pièces de ce qu’on avait, ou bien c’était ce qu’ils avaient dans la bourse commune. Et soit dit en passant, un de ces deniers ou une de ces pièces était le salaire d’une journée. Donc, ils pouvaient sortir à peu près 200 jours de salaires, et supposons qu’ils achètent des galettes d’orge, on aurait pu avoir 36 galettes d’orge pour un denier, et chaque galette avait la taille de votre main, et faisait 3.5 cm d’épaisseur. C’est à peu près comme un petit pain. Et il avait tout calculé. Voyons, si nous avions 200 de ces pains fois 36, et que chacun en morde un bord, et ensuite le groupe suivant, et le suivant, écoute, j’ai tout calculé, on ne peut pas. On ne peut pas le faire.
Vous savez ce que l’on apprend de Philippe ? Il n’a jamais eu en tête l’idée que le Seigneur était surnaturel. L’idée que Christ puisse faire un miracle créatif lui échappait complètement. Les ressources surnaturelles de Jésus-Christ échappaient complètement à sa pensée. Il ne faisait que calculer l’affaire. Savez-vous ce qu’il est ? Il est analytique. Il est pragmatique. Je suis sûr qu’il pourrait être assis à un comité de nos jours, avec un de ces petits appareils, vous savez, et le tapoter. On ne peut pas. Nous n’avons pas l’argent. C’est impossible. Il était trop mathématique pour être aventureux. Il se fixait tant sur les faits et les chiffres qu’il passait totalement à côté de la foi.
Un écrivain a écrit : « L’essence suprême d’un grand leader est un sens du possible. » Philippe avait le sens de l’impossible. Il ne savait pas que Dieu avait dit « qu’avec Lui tout est » - quoi ? – « possible. » Christ essayait de l’enseigner au sujet de la foi, et il était si borné qu’il n’apprenait pas la leçon. Vous savez ce qu’il aurait dû dire ? « Seigneur, tu as fait du vin à Cana. Tu as nourri tes enfants dans le désert avec de la manne. Fais ce que tu veux. Tu as toute cette foule ici, nourris-la. » Et vous savez quoi ? Il avait guéri toute la journée. Toute la journée Philippe avait vu une démonstration de puissance surnaturelle. Le Seigneur avait dominé toutes les maladies possibles parmi cette foule, et Philippe dit que c’est impossible. Les amis, ça, c’est vraiment être bouché !
Et il a raté son occasion, puis le petit garçon qui est arrivé a eu une occasion. Philippe était matérialiste. Il était un homme de bon sens pratique. Il avait les mesures. Il était méthodique, mécanique ; il manquait énormément de compréhension du surnaturel. C’était un homme de faits et de chiffres, il suivait toujours ce qui se voyait au niveau humain.
Voyons maintenant s’il fait des progrès d’ici 6 chapitres. Allez au chapitre 12, verset 20 : « Il y avait des non-Juifs parmi ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête. » C’étaient des Grecs craignant Dieu, venus pour la Pâque, et ils étaient venus parce qu’ils observaient le judaïsme, et ils entendirent parler de Christ. « Ils s’adressèrent à Philippe, » parce qu’il était le lien grec, il avait un nom grec, c’est peut-être pour cela qu’ils sont venus vers lui. « Il lui demandèrent : ‘Seigneur, nous voudrions voir Jésus.’ » Alors, Philippe pouvait être accessible, il pouvait être chaleureux, mais il ne les a pas amenés à Jésus. Il dit en fait : « Les amis, attendez ici, je ne sais pas si c’est kacher, je ne sais pas si c’est possible. Je dois vérifier. » Donc il part le dire à André. Et ensemble ils vont vers Jésus. Vous savez ce que nous apprenons de Philippe ? Il ne prend pas de décision. Il n’était pas énergique.
Pierre aurait empoigné ces non-Juifs et les aurait traînés dans la présence de Jésus en disant : « Seigneur, regarde ces gars-là, ils veulent te voir. » Mais pas Philippe. Philippe devait d’abord vérifier, vérifier avec quelqu’un d’autre. Mais qu’est-ce qui le gênait ? Il vivait encore au temps du chapitre 10 de Matthieu, à la manière du début, où le Seigneur avait dit : « Je ne suis venu que pour les brebis perdues de la maison de » - qui ? » - « d’Israël. » Alors il dit : « Ceux-ci sont des non-Juifs. Vous savez, ce n’est pas à l’ordre du jour d’amener les non-Juifs. Je ne pense pas que la constitution le permette. Le règlement, vous savez. Le Seigneur a dit qu’Il n’était pas venu pour les perdus, mais pour les brebis perdues. » Vous voyez, il n’avait aucun sens de la vision dans son ensemble. Il n’avait pas compris le message de la grâce. Il est venu comme Messie pour Israël, mais Il avait aussi dit clairement au chapitre 6 : « Je ne mettrai pas » - où ? – « dehors, celui qui vient à moi. » C’est vrai, il n’a jamais saisi l’esprit de ces choses. Il suivait la règle, vous savez. Il analyse encore tout, il marche par le règlement. C’est un littéral. Il a une sorte de myopie. Il n’y a aucun précédent, ce n’est pas dans le livre. Les amis, il est passé à côté de toute la vision de la grâce, pas vrai ? Je veux dire, il disait nous avons trouvé le Messie, mais au-delà de ça, il n’avait aucune idée de ce qui se passait.
Eh bien, finalement, nous le trouvons au chapitre 14, et cela ne va pas mieux ; c’est pire, si vous pouvez le croire. Trois ans plus tard, au verset 8, Philippe dit à Jésus – ici ils sont à la veille de sa passion, et c’est la Pâque, c’est la communion, vous savez, c’est le moment où Il dévoile son cœur à ses disciples. Il va être arrêté, crucifié, et cela suivra tout de suite après ces moments. Tout arrive à sa fin, et Philippe lui dit : « ‘Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit.’ Jésus lui dit : ‘Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe ?’ » Les amis, ce type est vraiment empoté. C’est vrai, sa vision spirituelle est à zéro. Tout est superficiel chez lui. « Celui qui m’a vu a vu le Père. » Et comment peux-tu dire au bout de trois ans : « Montre-nous le Père ? » « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » Ne crois-tu pas cela, Philippe ? « Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; c’est le Père qui vit en moi qui fait lui-même ces œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez-moi au moins à cause de ces œuvres. » Je veux dire, mes paroles et mes œuvres, ne t’ont-elles pas dit quelque chose, Philippe ? Quelle piètre foi, quel caractère obtus. Montre-nous le Père. Il est le leader des ignorants et des cœurs lents. Trois ans, Philippe a contemplé le seul visage de Dieu que les hommes aient vu, et il ne savait toujours pas qui c’était. Il n’est en tous cas pas diplômé avec les honneurs du jury.
N’est-ce pas merveilleux que le Seigneur utilise cette sorte de gens ? Ne sautez-vous pas de joie ? Moi oui. Ce n’est pas un génie. Il n’a pas compris la leçon un : Jésus est Dieu. Après trois ans, il n’a pas compris ça. Il a besoin d’aller dans une classe de rattrapage. Les bases lui ont échappé. Il est si sceptique, si peu convaincu. Voilà un homme aux capacités limitées, voilà un homme de foi insuffisante, voilà un homme à la compréhension imparfaite, voilà un homme qui fait l’idiot avec des chiffres au lieu de méditer, voilà un homme qui est bloqué au niveau des règles et des codes, au lieu de voir Dieu. Et un jour il règnera sur les tribus d’Israël au renouvellement de toute chose, et il héritera glorieusement du Royaume, au-delà de tous ses rêves. Un homme pessimiste, réticent, peu sûr de lui, analytique, sceptique, qui voyait des faits et des chiffres et passait à côté du tableau plus large de puissance et de grâce. Sa foi était limitée à l’argent, aux circonstances et aux preuves.
Vous savez ce que la tradition nous dit de ce cher collègue ? Il s’est ressaisi, et finit par mourir comme martyr pour un Christ qu’il n’a pas voulu renier. Et il a dit n’avoir qu’un souhait, c’était que lorsqu’il serait mort, on n’enveloppe pas son corps dans du lin comme son Seigneur, parce qu’il n’en était pas digne. N’êtes-vous pas heureux que Dieu utilise ceux qui sont lents, qui manquent de foi, et les sceptiques analytiques ? Parce que certains d’entre nous en font partie, n’est-ce pas ?
Encore un collègue, pour aujourd’hui, et il nous est présenté dans un seul passage, ensuite on perd sa trace le reste du temps. Son nom est Barthélémy dans Matthieu 10, Barthélémy, mais c’était son second nom. Son premier nom était Nathanaël. Barthélémy, à propos, signifie bartholomaios, fils de Tolmai. Nathanaël, fils de Tolmai, deux noms, son premier et son dernier. Il était plein de foi, il était si contemplatif, si méditatif, et si impressionné par le surnaturel, qu’il a tout perçu aussi clairement que du cristal dès le début.
Soit dit en passant, parmi les Hébreux, il y avait une secte connue comme les Tolmaniens, qui accordaient une grande attention à l’Écriture, et il se peut bien que Nathanaël ait été d’une manière ou d’une autre en lien avec eux, bien que cela puisse n’être qu’une mince possibilité.
Il venait de Cana, en Galilée, de nouveau d’un petit village de Galilée. Il fut amené à Jésus par Philippe, donc il connaissait le reste de la troupe. Il n’y a qu’un passage dans la Bible qui nous en parle, et c’est Jean 1. Retournons-y, au verset 43. Je pense que vous trouverez cela fascinant. Il est dit au verset 43 que « Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : ‘ Suis-moi.’ » Et au verset 45, il est dit : « Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : ’Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé : Jésus de Nazareth, fils de Joseph.’ » Or, qu’est-ce que cela nous dit ? Eh bien, cela implique que Nathanaël était un explorateur de l’Écriture, un chercheur de vérité divine. Cela nous dit que Nathanaël connaissait la prophétie messianique et qu’il l’étudiait, parce que la manière de Philippe de l’approcher est : « C’est celui dont l’Écriture nous a parlé. » Cela implique que Nathanaël était un étudiant des Écritures. Une autre implication, je crois, était que Philippe et Nathanaël avaient probablement passé des heures et des heures à étudier ensemble l’Ancien Testament lorsqu’ils cherchaient le Messie ensemble. Ils l’ont trouvé, celui décrit par Moïse.
Donc, la première chose que nous apprenons de Nathanaël, c’est qu’il étudiait les Écritures, qu’il cherchait la vérité, qu’il cherchait Dieu. Et c’était son bon côté, comme celui de Philippe. Il voulait connaître la vérité de Dieu. Il avait faim de connaître la vérité de Dieu. Il cherchait le Messie. Mais le verset 46 nous dit aussi qu’il avait un péché. Il avait une faiblesse. « Nathanaël dit à Philippe :’ Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ?’ » Or, ce n’est pas qu’il vivait dans un lieu vraiment chaud, franchement, à Cana. C’est vrai, c’était un village de rien du tout. Mais on y avait de la classe, à Cana. Nazareth était plutôt méprisé. Nazareth n’était pas raffiné, manquait de distinction et de classe, était tapageur, sauvage, sans éducation. C’était juste la porte avant le monde des non-Juifs, vous savez ? C’est vrai, c’était juste à la frontière. Je veux dire, rien de bon n’était jamais venu de Nazareth, que des problèmes.
Eh bien, je ne sais pas s’il y avait de la rivalité entre les villages ou non, mais quelque chose avait pris forme dans le cœur de Nathanaël qui montrait un vilain péché, et ce péché est celui du préjugé. Il manifeste un préjugé contre un village. Vous savez ce qu’est un préjugé ? C’est une généralisation injustifiée basée sur des sentiments de supériorité. C’est une généralisation injustifiée basée sur des sentiments de supériorité. Il prenait l’ensemble du village de Nazareth en disant que rien de bon n’en viendrait jamais. Le préjugé est laid.
Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de lire La Sainte Guerre de John Bunyan. Je sais que vous connaissez probablement bien Le Voyage du Pèlerin, mais la Sainte Guerre est une allégorie également remarquable. Et dans la Sainte Guerre, Mansoul est une ville. Et Emmanuel et ses forces attaquent cette ville. Christ vient, souhaitant envahir la vie. Et comme la ville de Mansoul s’étend là, les forces d’Emmanuel approchent, et Bunyan dit : « Les forces d’Emmanuel attaquent d’abord la Porte de l’Oreille. Mais Diabolus, qui est Satan, met un garde à la Porte de l’Oreille, et ce garde est, » dit Bunyan, « le vieux Monsieur Préjugé, un type coléreux et de mauvaise composition, qui a sous son pouvoir 60 hommes sourds. » Le préjugé a empêché une foule de gens d’entendre la vérité, n’est-ce pas ? Savez-vous ce qui a empêché les scribes et les Pharisiens de répondre à Jésus-Christ ? C’était le préjugé. Il ne venait pas de Jérusalem. Il n’avait pas été formé dans leurs écoles. Et même dans les Actes, ils disaient des apôtres : « Que savent-ils ? Ce sont des Galiléens ignorants et sans éducation, des paysans du nord qui n’ont même pas été élevés correctement. » Les libéraux disent ceci de nous aujourd’hui. Il y a des gens dans le monde qui pensent que le christianisme est une religion raciste. Le préjugé est un truc souvent utilisé par Satan pour rendre les gens aveugles à la vérité. C’est lui qui a fait que la nation juive est restée sourde à l’appel de son propre Messie.
Donc Nathanaël manifeste des préjugés. Vous direz : « Oh, là-là, s’il y a une chose que l’on ne veut pas parmi les 12, c’est quelqu’un avec des préjugés ! » C’était un bon type, un homme attentionné, biblique, attendant le Messie, tranquille, méditatif, rempli de préjugés. Eh bien, Philippe lui a offert une solution ; à la fin du verset 46, il lui dit : « Viens et vois. » Maintenant nous allons voir si son préjugé est profond ou non. S’il est vraiment, réellement très rempli de préjugé, alors il dira : « Jamais de la vie, je ne m’en approcherai pas ! » Mais si sa partialité peut être vaincue, il répondra, et il a répondu. Verset 47, il y est allé, et : « Jésus vit Nathanaël s’approcher de lui et dit de lui, » le voilà, et il s’approche, prêt à voir ce soi-disant Messie de Nazareth, et voilà le Seigneur qui dit : « ’ Voilà un véritable Israélite, un homme d’une parfaite droiture. » (Bible du Semeur)
Eh bien, quelle présentation. Tu parles de moi ? Que dit le Seigneur ? Qu’est-ce qu’un véritable Israélite ? Je veux dire, soit tu es un Juif soit tu ne l’es pas. Exact ? Le mot véritable est alēthōs, un vrai Juif. Veux-tu dire qu’on peut être un Juif et pas un vrai Juif ? C’est cela ! Tu veux dire qu’on peut être un Israélite, et pas un véritable Israélite ? Oui. Un Israélite et pas un Israélite authentique ? C’est cela ! « Parce que la circoncision n’est pas celle de la chair mais du cœur. » Pas tout Israël est Israël, dit Romains 9 :6. Il y a des Juifs dans la chair qui ne sont pas juifs dans l’alliance, parce qu’ils ne croient pas. Exact ? Là se trouvait un vrai Juif, un Juif qui craignait Dieu, axé sur la recherche de Dieu et sur le Messie, un vrai Juif. Et Jésus dit : « En lui il n’y a pas de tromperie, pas de fraude. » C’est un Juif honnête, qui cherche Dieu. Quelle recommandation, quelle recommandation !
Mais même quelqu’un d’aussi bon, dont Il a dit qu’il n’y a pas de fraude en lui, - c’est ce que Jésus a dit, il n’y a pas de fraude en lui, il n’y a rien de faux en lui. - Mais même un homme aussi bon était tout de même marqué par le péché de préjugé. Alors vous voyez, le Seigneur travaille toujours avec ceux qui ne sont pas qualifiés en un point ou un autre, même les meilleurs. Son cœur était droit. Son engagement était axé sur la vérité de Dieu. Il n’y avait ni tromperie ni hypocrisie dans sa vie. Et le Seigneur le lui a dit. Quelle magnifique et belle présentation ! Ne serait-ce pas quelque chose de merveilleux si le Seigneur s’avançait vers vous en disant : « Ah, un vrai chrétien sans hypocrisie ? » Eh bien, vous diriez : « Merci, c’est merveilleux que tu dises ceci ! » Je veux dire, il a dû être un type formidable. Et pour vous montrer à quel point il était vraiment sincère, il lui a dit, verset 48 : « D’où me connais-u ? » Comment le sais-tu ? Comment connais-tu mon cœur ? Et Il savait que c’était un vrai Juif. Il savait qu’il était en quête de Dieu. Et Il savait qu’il était sincère. Comment le sais-tu ? Tu arrives seulement et tu le sais. Comment le sais-tu ? Jésus lui répond : « Oh, avant même que Philippe aille te chercher, je t’ai vu sous le figuier. » Oh, ça l’a abasourdi. Comment savais-tu que j’étais sous un figuier ? C’est bien là qu’il était.
Vous direz : « Que faisait-il sous un figuier ? Des gens allaient-ils sous des figuiers ? Que fait-on sous un figuier ? » En Palestine, les figuiers étaient principalement plantés autour des maisons, comme aussi à des endroits où ils seraient récoltés pour leurs fruits. Et un figuier croissait jusqu’à une hauteur de 4,5 mètres et étaler ses branches jusqu’à environ 8 mètres de son tronc. Cela donnait une grande surface d’ombre, car il fait très chaud là-bas, comme vous le savez. Et dans bon nombre des foyers les plus pauvres, il n’y avait qu’une pièce et il n’y avait souvent que peu de brise, alors on pouvait sortir sous le figuier, pour y trouver de l’ombre, du confort et de la fraîcheur. Mais en plus de cela, un figuier pouvait être le seul endroit où l’on pouvait s’éloigner de la maison et du brouhaha qui régnait à l’intérieur. Alors il devenait un lieu de retrait, un havre de paix. C’était un endroit pour être seul. Cela devenait un endroit de prière, une place pour méditer, et un lieu de contemplation, un lieu pour communier avec Dieu, un lieu pour sonder les Écritures, un lieu calme. Et il se peut bien que Nathanaël se trouvait sous le figuier, comme le faisaient beaucoup de Juifs, et qu’il y méditait et qu’il y priait, dans le silence et la solitude, loin de l’activité de la maison. Il cherchait Dieu en privé à l’ombre du figuier.
Et Jésus lui dit : Je t’ai vu. Je t’ai vu méditer, je t’ai vu chercher, j’ai vu ton cœur ouvert. Je t’ai vu dans le lieu secret, le lieu privé. J’ai vu ton vrai désir. J’ai vu ce qui était là et ce que tu voulais savoir, et je suis là. C’est plutôt excitant.
Eh bien, voilà Nathanaël qui priait sous le figuier, et il priait peut-être ceci : « Seigneur, montre-moi ton Messie ! » Et voilà Philippe fonçant sous les branches en disant : « Nathanaël, je l’ai trouvé, ta prière est exaucée. Il vient de Nazareth ! » Et puis Nathanaël dit : « Ah, tu veux rire. » Je veux dire, même lui savait qu’il était écrit dans le prophète Michée « Il sortira de toi, Bethlehem. » Et rien de bon ne vient jamais de Nazareth. Viens et vois, viens et vois. Très bien. Son désir était plus fort que son préjugé alors il y est allé. Eh bien cela lui a suffi. Au verset 49, « Nathanaël répondit : ‘Maître tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël’ »
Vous voulez savoir quelque chose ? Trois ans plus tard, Philippe n’était pas sûr de cela, s’Il était Dieu. Nathanaël l’a su immédiatement. Il a vu la divinité dans sa présence. Le concept de Philippe était que celui dont Moïse parlait était venu, mais il n’était pas trop sûr au sujet de qui Il était. Mais Nathanaël l’a su instantanément : c’est le Fils de Dieu. Oh, quelle consécration ! Oh, quel cœur !
Et Jésus lui dit ceci : « Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ? » Cela ne devrait pas être une question, c’est une déclaration. La raison pour laquelle tu crois est mon omniscience. Tu as été convaincu que seul Dieu peut tout savoir. Mon omniscience t’a convaincu de qui je suis. Il dit : « Écoute, tu vas voir de bien plus grandes choses que ça, mon ami. Tu as seulement commencé de voir ! » Il a été renversé par un seul petit acte d’omniscience. Jésus l’a vu sous un figuier. Et Jésus dit : « Tu n’as encore rien vu. » Et regardez au verset 51. Le temps me manque pour entrer là-dedans ; vous pouvez acquérir l’enregistrement sur Jean 1. Tout y est. Mais rapidement : « Il ajouta : ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez [désormais] le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme.’ »
Qu’est-ce que c’est ? En particulier Il dit ceci : Nathanaël, tu penses que tu as vu le ciel, tu penses que tu as vu la puissance divine dans cette omniscience ? Désormais tu verras des choses se passer constamment entre le ciel et la terre. Tu verras le ciel ouvert, et les anges monter et descendre, et le Fils de l’homme agissant en réponse à de la puissance divine. Tu seras face au ciel venu sur terre, c’est ce qu’Il dit. Et il l’a vu. Miracle après miracle, un miracle après l’autre. Et il se peut bien que Nathanaël ait compris la gloire de Christ beaucoup mieux que tous les autres. Il n’a plus jamais posé de question. Il n’a plus jamais formulé de question. Il n’apparaît d’ailleurs plus jamais dans tout le reste du récit. Il était au fait, comme un solide rocher, dès le début.
Alors, nous rencontrons Nathanaël Barthélémy, le chercheur de vérité, partial mais sans être lié par ses préjugés, honnête, ouvert, un homme de prière, un homme de méditation, un homme qui s’est totalement soumis à Christ, un homme à l’esprit empressé et au cœur plein de foi. Il a vu. Il a compris. Et Jésus lui a promis les révélations les plus extraordinaires, et tout ce qu’il a vu dès lors, il a su que c’était le ciel ouvert, le ciel ouvert. Philippe n’a jamais été sûr de ce que c’était.
Dieu se sert de sceptiques lents, tâtonnants, bornés, frustes, mécaniques, analytiques et à la foi faible comme Philippe. Et Dieu utilise des âmes de grande foi, qui comprennent clairement, méditatives comme Nathanaël. Savez-vous ce qu’Il fait ? Il prend le matériau brut et le transforme en quelque chose qu’Il peut utiliser.
J’aurais bien voulu pouvoir vous raconter l’histoire de la période entre la formation de Philippe et sa mort. Je parie qu’elle aurait été glorieuse, car le Seigneur en a fait ce qu’Il voulait qu’il soit. Le Seigneur peut utiliser n’importe quel matériau brut à disposition, et Il s’occupe de tirer le maximum à partir des non qualifiés. En terminant, puis-je vous demander ceci ? Vous définissez-vous comme sans qualification ? Car si c’est oui, le Seigneur désire vous utiliser. Prions.
Seigneur, une nouvelle fois nous te remercions pour le fait que cette parole est si encourageante pour nous, le fait que tu peux nous utiliser malgré nous. Pas tellement dans l’état où nous sommes, mais tels que tu nous feras, tels que tu nous modèleras et nous formeras. Puissions-nous être prêts à commencer par être des apprentis, mathētē, des disciples, pour devenir des apôtres, formés pour être envoyés pour ta gloire. Au nom du Christ, amen.
FIN
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