
Ouvrons à nouveau nos Bibles ce matin au chapitre 18 de Matthieu. Nous poursuivons notre série de l'Évangile selon Matthieu, et plus particulièrement du dix-huitième chapitre, intitulé « L'enfance du croyant ». Une chose que nous avons apprise dans ce chapitre, c’est que les croyants doivent être pardonnés comme des enfants. L'un des grands éléments de l'enseignement dans ce passage est l'enseignement sur le pardon. Vous vous rappelez que nous avons vu que nous entrons dans le Royaume comme des enfants. Nous devons être soignés comme des enfants. Nous devons être protégés comme des enfants. Nous devons être disciplinés comme des enfants. Ensuite, le passage se termine par une grande leçon sur le fait que nous devons être pardonnés comme des enfants. Ainsi le Seigneur nous instruit en matière de pardon.
Maintenant il y a un verset clé que vous devriez peut-être écrire dans la marge de votre Bible, juste à côté de Matthieu 18 : 21 et suivants, et ce verset est Éphésiens 4 : 32, car ce verset résume l'intention de ce passage. Il dit : « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » C’est une grande injonction au pardon, puisque Dieu nous a tant pardonnés. C’est l’intention de l’enseignement du passage que nous allons examiner ce matin.
Mais avant de regarder le passage, je voudrais juste vous donner quelques illustrations pour orienter votre pensée en ce qui concerne le pardon. Cette semaine, j'ai reçu une lettre d'une petite fille envoyée récemment au Dr James Dobson. Voici ce que dit la lettre : « Cher Dr Dobson, j'ai dix ans. J'ai un problème. Il y a un homme qui essaie de diviser l'église. Il se trouve que c’est le père de ma meilleure amie. Maintenant, à cause de lui, ma mère ne me laisse plus parler à Faith. J'ai lui ai quand même parlé à ce sujet. Elle et moi sommes perplexes car nous ne comprenons pas pourquoi nous ne pouvons pas nous réunir. Nous sommes bouleversées. Pourquoi se disputent-ils ? Leurs réponses ne sont pas suffisantes. Le simple fait qu’ils se disputent ne signifie pas que nous devons le faire, n’est-ce pas ? Je suis totalement confuse. Tout ce que je sais, c’est que Faith et moi sommes amies et nos parents ne le sont pas. S'il vous plaît, trouvez une réponse. Avec mon affection, Karen. » Ce sont des chrétiens qui ne peuvent pas se pardonner et qui détruisent la vie de leurs enfants.
Il y a quelque temps, le Los Angeles Times a publié un article intéressant qui était intitulé : « Un couple rencontre le meurtrier de leur fille pour lui pardonner ». L'article dit: « Nous aimons cette personne spéciale du fond de notre cœur », a déclaré Mme Bristol concernant l'homme qui a assassiné sa fille. La petite femme au foyer de Dearborn, dans le Michigan, a avoué être un peu nerveuse alors qu’elle s’adressait à un groupe de détenus dans la chapelle de la prison pour hommes de Californie. Elle et son mari, Bob, avaient parcouru 2000 km pour voir cette personne spéciale, Michael Keys, qui avait été reconnue coupable du meurtre de leur fille, Diane. Le corps de Diane, alors âgé de 20 ans, avait été retrouvé dans la région de North Park à San Diego. Elle vendait des encyclopédies en faisant du porte à porte quand elle a été kidnappée et étranglée.
Les Bristol ont déclaré que Dieu les avait conduits dans une mission de pardon, ce qui a poussé leurs amis et leurs proches à secouer la tête parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre. "Nous n’avons aucune haine ni idée de vengeance", a déclaré Mme Bristol aux 60 prisonniers samedi soir. "Nous savons que Dieu peut faire quelque chose de bien avec cette douleur." Mme Bristol a déclaré que, quand elle et son mari ont appris la terrible nouvelle que leur fille avait été violée et assassinée brutalement, c'était comme un couteau dans les profondeurs de leurs âmes. Nous avons eu la réaction humaine normale de chagrin et d’angoisse.
Keys, qui avait d'abord avoué aux Bristol qu'il ne comprenait pas bien leur acte, a dit à ses confrères que des personnes comme les elles donnent un sens au mot pardon. Puis, étouffés par des larmes émotionnelles, Keys se tourna vers les Bristol et dit : '"Que Dieu vous bénisse !" et passa les bras autour d'eux. "Ce qui nous rendra le plus heureux", a déclaré Mme Bristol, "c’est quand il acceptera Jésus-Christ."
Le juge de San Diego, celui qui a condamné Keys à la réclusion à perpétuité, a déclaré : "Keys était rusé, calculateur et insensible, le tueur le plus vicieux que j'ai rencontré dans ma carrière." Mme Bristol a déclaré : "Nous considérons cet homme comme un homme de valeur. Nous nous intéressons à lui en tant qu’un individu, pas pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il peut devenir."
Une véritable histoire de pardon, n’est-ce pas ? Pourquoi existe-t-il de tels extrêmes en matière de capacité de pardon ? D'une part, une mère, pardonnant à un criminel sans Dieu d'avoir violé et assassiné sa fille. D'autre part, deux chrétiens dans une église incapables de se pardonner mutuellement de petites différences. Le pardon est parfois si difficile pour nous si nous vivons dans la chair. Maintenant, notre Seigneur, dans ce passage, va nous aider à comprendre l'importance du pardon. Cela ne devrait pas diviser les églises.
Nous devrions tous être comme Mme Bristol. Il ne devrait jamais y avoir le genre de pardon dans une église qui brise les relations, les familles et l'unité de l'église. Nous allons découvrir les instructions de notre Seigneur à cet égard lorsque nous examinerons à nouveau cet important passage.
Permettez-moi de rappeler très rapidement que l'enquête sur le pardon est apparue au verset 21 en guise d’introduction. Pierre dit : "Combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi ?" L'étendue du pardon vient au verset 22. Le Seigneur dit 490 fois, et par là il signifie un nombre illimité, sans fin, de façon continue.
Nous avons donc examiné l'interrogation sur le pardon et l'étendue du pardon, puis nous avons également parlé de l'effet du pardon. Nous avons examiné Matthieu 6, versets 12-15, où le Seigneur dit que si vous ne pardonnez pas, il ne vous pardonnera pas non plus. Nous avons donc vu la question sur le pardon, l’étendue du pardon, l’effet du pardon. Puis nous en sommes venus à l'exemple du pardon, commençant au verset 23. L'exemple du pardon est une parabole et une parabole magistrale, chargée d'une grande vérité. Elle est racontée aux disciples, et les avertit ainsi du péché si nous ne pardonnons pas. Regardez le verset 23 et laissez-moi vous rappeler comment commence la parabole.
"C'est pourquoi, le Royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs." Le Royaume des cieux, la sphère du règne de Dieu, le Royaume de la grâce. Dans le Royaume de grâce, où Dieu est le souverain, il appelle les hommes à rendre des comptes. Il appelle les hommes à lui montrer où ils se trouvent avec les privilèges qui leur ont été accordés. Nous avons vu que ce roi est Dieu et que ce serviteur est un homme à qui a été donné un privilège. Il serait, en termes du temps de notre Seigneur, un administrateur, un gouverneur de province. Il était responsable pour tout un territoire dans lequel il collectait des impôts, qui devaient ensuite être transmis au roi pour le fonctionnement du Royaume.
Périodiquement, le roi vérifie les comptes de ceux à qui il a confié cette responsabilité ; c’est l’illustration de tout homme auquel un privilège divin a été accordé, qui a reçu la vie et le souffle de Dieu, qui a de Dieu toutes ses facultés, qui a de Dieu la vérité dans son cœur et autour de lui. Dans un sens, chaque homme est donc un gardien de ce que Dieu lui a accordé. Chaque homme sera appelé à un moment devant Dieu pour rendre compte de cette intendance. Nous avons souligné qu'il s'agissait d'un moment de conviction. Ce n’est pas le moment du jugement du grand trône blanc ou quelque chose de ce genre. C’est le moment où Dieu appelle les hommes à rendre compte de leur vie.
Cela est tout à fait parallèle à Romains 7 : 7-13, alors que Paul était confronté à la réalité de la loi de Dieu, convaincu de son échec et attiré ensuite vers le Sauveur. C'est le moment de la conviction. C'est le temps de Jean 16 lorsque l'Esprit convainc de péché, de justice et de jugement.
Alors Dieu, le Roi, appelle ensuite les hommes. Il les amène devant lui par conviction, par la prédication de la Parole, la lecture de la Bible, le témoignage de chrétiens ou une combinaison de tout cela. Les hommes sont confrontés à la réalité de leur dette envers Dieu. Ils sont amenés une conviction.
Maintenant, le verset 24 nous parle d'un individu en particulier. "Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents." Le terme dix mille talents représente une somme incalculable, un montant impayable. Nous en avons parlé la dernière fois. Je ne reviendrai pas là-dessus. Je me contenterai de dire que c’est une myriade, et qu’il s’agit du terme le plus élevé en grec pour parler de numérotation.
À l’époque où nous avions étudié ce verset, j’avais suggéré que c’était comme de dire une quantité innombrable de talents. C’est un montant illimité, au-delà de l’expression, au-delà du paiement. Voici un homme amené devant Dieu, convaincu d'une dette. Au fait, la dette est un péché, elle est impayable, indénombrable. Le verset 25 dit : "Comme il n'avait pas de quoi payer..." C'est l'homme devant Dieu, faisant face à son péché et sachant qu'il n'a aucune ressource pour le payer. C'est une somme impossible à rembourser, et il n'a même pas de quoi payer.
Ainsi le roi dit qu'il devait être vendu, ainsi que sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il possédait afin d’effectuer le paiement. La somme totale ne pourrait jamais être acquittée. C'était beaucoup trop. L’homme n’avait pas les moyens de payer la totalité du montant, mais tout ce qui pouvait être payé serait remboursé. C’était là une coutume païenne, vendant en esclavage tous les membres de la famille et vendant tout ce qu’ils possédaient pour compenser la dette.
Le principe est clair. Les hommes sont amenés devant un Dieu saint. Ils doivent rendre compte de la gestion de la vie, de la vérité qui leur ont été donnés. À ce moment-là, ils seront déclarés coupables d’une dette de péché qui ne pourrait jamais être payée – trop élevée pour être payée – et ils n’ont aucune ressource pour la régler. Fran-chement, Dieu a le pouvoir de les livrer au jugement en enfer. Je vous ai fait remarquer que les hommes ne pourront pas payer la dette en enfer. C’est la raison pour laquelle l’enfer est éternel, mais ils resteront là pour toujours en payant tout ce qu’ils pourront rembourser. C'est donc une terrible peine mais juste, car la dette est réelle et l'homme a fraudé le roi.
Puis l'homme suit le seul chemin qui lui reste. Remarquez le verset 26 : "Le serviteur, se jetant à terre... " Maintenant, voici un homme prostré. Voici un homme humilié. Voici un homme brisé. Voici un homme qui sait qu’il est sur le point d’être jugé. Il vénère, et il dit : "Seigneur !" – il affirme la souveraineté du roi sur lui – "...aie patience envers moi, et je te paierai tout !". Il reconnaît la dette. Il reconnaît que c’est une dette légitimement contractée dans le sens où il la doit vraiment. Il reconnaît la justice de sa peine. Il ne plaide pas pour la justice. Il ne dit pas que c'est injuste. Il dit simplement : "S'il te plaît, sois patient et je te paierai tout !"
Je crois que c'est une déclaration de culpabilité. Juste à titre de remarque – nous l’avons souligné la dernière fois la raison pour laquelle l’homme lui dit Je paierai tout – c’est qu’il ne comprend vraiment pas l’énormité de son péché. Je pense qu'aucun homme ne le sait vraiment. Il n'est pas rare que des personnes qui sont amenées à des moments de grande conviction face à leur péché, confrontées à Dieu et au fait qu’elles sont privées de sa gloire, veuillent dire : "Seigneur, sois patient. Laisse-moi simplement surmonter cette affaire et je te promets que je ferai mieux. J’iraià l'église. Je te donnerai ma vie. Je ferai tout ce que je peux." C’est une réaction très courante.
Par exemple, la vie continue apparemment sans incident, puis un problème très grave se produit dans la famille. Peut-être qu'un des enfants présente une maladie en phase terminale ou est tué dans un accident, ou autre chose. Ou peut-être qu’un époux décède, qu'il a un cancer en phase terminale, ou une maladie cardiaque, peut-être qu’il a perdu son emploi ou peut-être qu’un terrible accident est survenu ou bien une personne est dans un lieu de grande détresse pendant une guerre ou dans une situation dan-gereuse, perdue dans les bois, ou autre chose. Et au milieu de cette circonstance extrême, ces personnes voient la faillite de leur propre vie. Elles sont confrontées avec conviction. Dieu peut faire en sorte que la personne pense au message de l’Évangile à ce moment-là. Il peut y avoir une confrontation avec la loi de Dieu ou la vérité de Dieu qui lui revient en mémoire, un souvenir du passé.
À ce moment-là, il n’est pas rare que les personnes disent : "Si tu veux bien me débarrasser de cette épreuve, si tu veux bien m'aider, je ferai tout ce que tu voudras, mon Dieu." Elles disent vraiment : "Sois patient et je paierai tout !" Elles ne comprennent vraiment pas encore l'énormité de leur péché ni leur incapacité à payer. Mais il y a une vraie contrition, une vraie douleur et une véritable rupture. Je le vois chez cet homme.
La raison pour laquelle je le vois, c'est à cause du verset 27. C'est la clé de toute la parabole. "Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette." Voilà la clé pour interpréter la parabole. L'homme a été relâché ! Qu'est-ce que cela veut dire ? Il n'avait aucune possibilité pour payer cette dette. Aucune ! Il n'aurait jamais à payer cette dette et il en a été libéré. Cela signifie que l'homme n'ira jamais en enfer pour travailler pour l'éternité. L'homme a été libéré de l'obligation.
Ensuite, il est pardonné. Il est libre, n’a pas besoin de rembourser la dette, car le roi prend tout à sa charge. Il vient de lui pardonner. Cela décrit la grâce salvatrice de Dieu. L'homme est libéré de toute obligation et il est totalement pardonné. Toutes les autres choses dans la parabole peuvent ne pas être claires, mais ici, cela me semble très clair. Je ne vois pas comment vous pouvez l’interpréter autrement que de dire que l'homme a été libéré de la dette et pardonné. C’est l’essence du salut.
Le roi lui-même absorbe la perte, et c'est exactement comme sur la croix de Christ. Parce que c'est sur la croix de Christ que Jésus, dans sa propre chair, a absorbé la dette. Lui-même a payé le prix de votre péché et du mien. Ainsi, Dieu absorbe la perte. Dieu en subit les conséquences. Dieu paie lui-même le prix qui ne pourrait jamais être payé. Donc, je vois chez cet homme une vraie repentance et une véritable contrition ; et même s'il ne comprend pas l'énormité de son péché et qu'il ne comprend vraiment pas comment tout cela est complètement accordé par grâce, Dieu voit dans sa contrition une vraie repentance et lui donne ce dont il a désespérément besoin. Il le libère de toute responsabilité de payer sa dette et lui pardonne son péché.
Comme je l’ai dit plus tôt, vous êtes peut-être confus au sujet d’autres parties de la parabole, mais vous n’avez pas besoin de vous en inquiéter. Une fois que vous avez mis cela en marche, vous avez interprété le reste de la parabole. Donc, si vous voulez prendre votre crayon ou votre stylo et entourez le mot pardonné, c'est l'essence même de ce que le Seigneur enseigne ici. Nous avons vu tout cela comme la compréhension initiale de la parabole et passons maintenant au verset 28 et au message principal. C'était juste la fondation.
Regardez le verset 28. "Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant : Paie ce que tu me dois !” C’est incroyable ! C’est absolument absurde ! Vous vous dites : "Depuis quand cet homme a-t-il oublié ce qu'il a été pardonné ? Combien de temps a-t-il mis pour oublier la compassion de son Seigneur ?" Le même serviteur et il souligne : le même serviteur qui venait d'être... Quoi ? pardonné ! Le même, celui qui a été pardonné, est sorti et a trouvé, en d'autres termes, l'idée est qu'il cherchait quelqu'un. Ce n’était pas un incident auquel il ne s’attendait pas. Il n’a pas rencontré par inadvertance l'autre homme, il était à la recherche de cet homme. Qui était-ce ? Remarquez, il est dit que c’était l’un de ses compagnons de service. Ici nous introduisons un mot qui, je pense, a une signification dans la parabole : en grec, c’est sundoulon, autrement dit compagnon de service. Je pense que cela identifie celui-ci comme un autre qui a été pardonné, un autre dans la famille.
Ainsi, le Seigneur introduit ensuite la parabole dans la famille, ceux qui sont des compagnons en Christ, qui sont dans la communion. Il décrit, je crois, dans la parabole, un frère chrétien. Il est utilisé de la même manière dans le reste de la parabole dans les quatre fois où il est mentionné. Il trouve donc un autre serviteur, pas seulement un autre serviteur quelque part dans le monde, mais un serviteur qui sert le même roi, un collègue. Je pense que cela peut être vu comme un terme pour identifier les croyants dans cette parabole.
Or, cet autre serviteur n'était pas nécessairement du même rang. Il a peut-être travaillé sous ce premier serviteur. C’était peut-être un gouverneur de province et cet homme était l’un de ses collecteurs d’impôts, mais ils servaient tous les deux le même roi. Ce qui se passe alors est vraiment absurde, c'est juste au-delà de la possibilité de croire cela. Il va, trouve l’autre homme, pose ses mains sur lui, le prend à la gorge ; le grec dit littéralement : "Il a essayé de l'étrangler", en disant: "Paie-moi ce que tu me dois ! "
Maintenant, laissez-moi vous donner une petite pensée explicative ici. Si l'homme n'est pas un vrai chrétien – comme certains voudraient nous le faire croire dans cette parabole – si l'homme n'est pas un vrai chrétien, alors toute la parabole dans son contexte s'effondre parce que l'impact de toute la parabole est qu'il y avait un homme qui avait été complètement pardonné, n'est-ce pas ? Un homme qui est sorti et qui refuse de pardonner.
Si vous supprimez le pardon initial, en disant qu'il n’était pas vraiment légitime, qu’il n’était pas vraiment pardonné, alors toute cette parabole n’a aucun sens. Elle perd entièrement sa signification. Nous n’attendons pas à ce qu’il pardonne s’il n’a pas été pardonné. Nous n’attendons pas à ce qu’il agisse comme Dieu agit s’il n’a pas Dieu dans son cœur. Nous n’attendons pas à ce qu’il fasse ce que Dieu a fait s’il ne sait pas que Dieu a fait cela ou si Dieu ne l’a pas fait.
Le jugement qui a été rendu à l’homme à la fin de la parabole aurait dû venir au verset 27, car il n'y avait plus rien à lui dire. Si son pardon n’était pas authentique, le reste de la parabole ne veut rien dire. Ce n'est pas une parabole sur le vrai salut. C'est une parabole sur le pardon et la validité du pardon, c’est celle d’un croyant qui en pardonne un autre. Ce qui rend la parabole si puissante, si dramatique, c'est que l'homme était vraiment pardonné. Il était vraiment sauvé. Mais il met la main sur son collègue... et commence à l'étouffer !
Les écrivains romains, les écrivains laïques, parlent souvent du fait que des hommes se tournent vers leurs débiteurs et leur déchirent le cou jusqu'à ce que du sang leur coule du nez et de la bouche. C’est la vieille approche des agences de recouvrement. Trouvez juste un type costaud qui les étranglera à mort s’ils ne payent pas. Il dit : "Paie-moi ce que tu me dois !"
Je vois le contexte ici comme un chrétien allant chez un autre membre de la famille et exigeant un paiement. Celui-ci a été offensé. Peut-être que la dette est réelle. Peut-être que c'était vraiment un péché contre cette personne. Peut-être qu'il a vraiment été fraudé d'une certaine manière. Il ne pardonnera pas. Vous dites : "Il ne peut pas être un chrétien." Ah ? Vous voulez dire que vous ne pensez pas que les chrétiens ont du mal à se pardonner ? Je pense que si ! J'en suis un ! J'ai vécu cela !
Les chrétiens luttent avec cela. La chair fait son chemin dans l’image dans nos vies rachetées. Avez-vous quelqu'un qui vous doit de l'argent ? Pensez-vous à lui ? Pouvez-vous penser à lui ? Combien de fois l’avez-vous étouffé dans votre esprit? Cela nous pose des problèmes, même parfois dans l'église de Jésus-Christ. Vous savez, quelqu'un dit quelque chose que vous n'aimez pas et, le reste du temps dans l'église, vous l'évitez. Chaque fois que vous voyez cette personne, la colère monte dans votre cœur. Vous gardez de l'amertume. Vous en avez la rancune. Vous voyez, encore et encore, toutes les vilaines choses de ce qui s’est passé il y a des années et des années, parce que vous ne pouvez tout simplement pas abandonner ces souvenirs. En tant que chrétien, vous n'êtes pas à l'abri de ce problème. Donc, les personnes qui sont nerveuses parce que cet homme est tellement impitoyable disent : "Comment un vrai chrétien peut-il être comme cela ?" Peut-être n’avez-vous pas vraiment pensé à ce que les chrétiens peuvent être, car ils peuvent vraiment être comme cela.
Il y a des personnes dans cette église en ce moment qui ne pardonnent pas les uns aux autres et causent toutes sortes de problèmes, de souffrance et de friction, et ce sont des chrétiens ! Mais ils ne peuvent pas pardonner, car ils ne veulent pas pardonner. La chair se lève pour chercher sa vengeance. C’est ce que vous avez ici. C’est une parfaite illustration de cela. C’est comme dans 1 Corinthiens 6, où les chrétiens se poursuivaient mutuellement. Écoutez, les chrétiens peuvent vraiment en parler quand il s'agit de se faire la guerre. Ils peuvent vraiment garder rancune, nourrir l’amertume. Je crois que c’est ce que vous avez ici.
Alors, il dit : "Paie-moi ce que tu me dois !". Nous ne devrions pas être surpris que ce soit un chrétien. C'est assez courant. Regardez la réponse au verset 29. "Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait : aie patience envers moi, et je te paierai !" Cela vous semble familier ? C’est le même discours que dans le verset 26. L’homme a eu le même discours qu’avec le roi ; il aurait dû s’en souvenir. Ces mots ne vous semblent-ils pas familiers ? N’est-ce pas la même chose que vous plaidiez lorsque vous suppliez le roi pour une somme insurmontable et impayable ? Vous demandiez au roi de vous laisser filer, et maintenant un homme vous doit 18 euros et vous l’étranglez ?
Même les mots familiers qui résonnent dans ses oreilles ne trouvent pas de réponse venant de son cœur. Et le gars mendiait, il le suppliait. Ce n’est pas un culte. Il ne dit pas qu’il est tombé par terre pour le vénérer. Ce n'est pas un souverain. C’est un serviteur avec un autre serviteur. Il dit : "Regarde, sois patient et je te paierai tout !", et il aurait pu payer, il avait eu la possibilité de le faire.
L'application est évidente. Par rapport à nos péchés contre Dieu, nos péchés les uns contre les autres – nos bagatelles – notre dette est impayable. Les autres dettes que nous contractons avec des personnes sont facilement payables. Mais le fait est que lorsque nous avons reçu un pardon si vaste, si étendu, si complet, comment pouvons-nous être si petits pour ne pas pardonner aux autres ?
Franchement, nous devrions nous habituer à pardonner. Nous allons en avoir besoin, n’est-ce pas ? Nous le voudrions peut-être de la personne même à qui nous ne voulons pas le donner. C’est inimaginable, mais les chrétiens le font ! C’est la raison pour laquelle les églises se divisent. C’est la raison pour laquelle il y a des frictions. Vous avez des personnes dans une église, vous savez, peut-être que quelqu'un fait quelque chose qu'ils n'aiment pas dans leur groupe, et au lieu de pouvoir le donner au Seigneur, de pardonner et d'embrasser cette personne avec amour, elles deviennent simplement amères et cette amertume se transforme en division et elle est projetée sur cette personne. C’est ce qui divise les églises. C’est ce qui détruit la famille de Dieu.
C’est inimaginable, mais c’est plus courant que nous ne voulons admettre. Il se peut que les disciples le faisaient eux-mêmes. Vous savez, ils se battaient pour voir qui serait le plus grand du Royaume et, pour conserver leur suprématie, ils avaient peut-être cultivé dans leur cœur certaines attitudes à l’égard des autres, et dans leur esprit, ils rabaissaient les autres, les mettant plus bas qu'ils ne l'étaient afin qu'ils pussent se sentir bien. Ils ont peut-être eu des animosités.
Regardez bien la réponse au verset 30. L'homme dit : "Aie de la patience avec moi et je te paierai tout et il alla le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait." C’est inimaginable ! Il n’avait aucune compassion. C'est une réaction impossible ! Quelqu’un a eu pitié de lui, il aurait dû avoir pitié de son prochain. Quelqu'un lui a pardonné, il aurait dû pardonner. Il a été lui-même aimé, il aurait dû aimer. Ayant lui-même reçu la miséricorde, il aurait dû la prodiguer.
Les plus grands péchés qu'un homme commette contre un homme ne sont rien. C’est de la petite monnaie comparée aux péchés commis contre Dieu. Dieu leur pardonne à tous. Qui est l'homme pour ne pas pardonner ? L’accent dans ce verset est sur ce manque de pardon. Ce qui donne une puissance à la parabole, c'est que lui, il a été pardonné. C’est la force de l’argument. Comment ceux qui ont été vraiment pardonné peuvent-ils refuser de pardonner à leur tour ? Dieu a pardonné une dette infiniment plus grande, mais nous l’oublions si facilement...
Dans Tite, je suis attiré par le troisième chapitre. Écoutez ce que dit Paul. "Ne parlez mal de personne, ne vous battez pas" – Ne vous mêlez pas de la bagarre – "mais soyez doux, montrant toute la douceur aux hommes" – à tous les hommes. En d'autres termes, vous devez pardonner. "Nous étions nous-mêmes autrefois stupides, désobéissants, trompés, au service de divers désirs et plaisirs, vivant dans la malice et l'envie, la haine, nous haïssant les uns les autres." Je veux dire, nous étions comme cela. "Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ, notre Sauveur."
En d’autres termes, il dit : "Ne traitez pas les personnes comme avant. Regardez ce que Christ a fait pour vous." C’est la même idée. Ainsi, malheureusement, l’Église a été déchirée toute sa vie par le péché tragique du manque de pardon, de l’amertume, de l’hostilité et la discorde qui en ont résulté. Je crois vraiment que cela va à l’encontre de notre nouvelle nature, car je crois que si nous sommes dans le Royaume, nous sommes une personne miséricordieuse. "Bienheureux les miséricordieux car ils obtiendront la miséricorde." Je pense que nous sommes considérés comme des personnes miséricordieuses. C’est notre nouveauté. Ce n’est que la chair qui se lève et nous rend impitoyable.
Alors considérez la source. Si vous ne pardonnez pas, ce n’est pas votre nouvelle nature ; c’est votre péché, votre chair, qui se met en avant. Quand vous faites cela, vous vous coupez de ce pardon relationnel avec Dieu qui rend la communion douce. Si vous regardez votre vie et que vous voyez un manque de pouvoir, et que vous voyez un manque de profondeur dans votre vie spirituelle, vous voyez un manque de faim de la Parole de Dieu, un manque d'amour pour le lieu privé de prière et de communion, si vous n'avez pas vu ce que vous aimeriez voir dans votre vie, une richesse dans votre relation avec Dieu, il se peut que vous n'en aurez jamais parce qu'il y a un blocage et que le Seigneur ne vous donne pas ce pardon qui apporte une relation douce avec lui parce qu'elle est bloquée quelque part avec quelqu'un d'autre.
Jusqu’à ce que vous pardonniez à l’autre, le Seigneur ne va pas ouvrir le courant de communion avec lui. Alors au verset 31, regardez ce qui se passe. "Ses compagnons..." ; il y a encore ce terme, et voici un groupe de chrétiens, de croyants, qui ont vu ce qui s’est passé. Ils ont tout vu. Maintenant, au risque de lire un peu la parabole, laissez-moi vous suggérer que si cette parabole était une histoire vraie, ces compagnons de service auraient certainement suivi la séquence de Matthieu, chapitre 18, versets 15-20.
Ils auraient vu ce serviteur impitoyable, ils seraient allés vers lui. Ensuite, ils y seraient retournés par deux ou trois. Ensuite, ils l’auraient dit à l’ensemble de l’assemblée, puis ils l’auraient expulsé s’il n’avait pas répondu positivement. Supposons que, si nous plaçons l'ensemble du chapitre dans son contexte et que ce soit une histoire réelle, ces associés auraient tout mis en œuvre pour que l'homme fît ce qui était juste en annulant la dette, que celle-ci soit remboursée ou non.
Mais apparemment, ils ont épuisé cette option et ce serviteur qui est déterminé à obtenir le dû de son débiteur est réticent à tous leurs efforts. "Alors, quand ses compagnons ont vu ce qui se passait..." ; cela veut dire ils l'ont vu de leurs propres yeux, ils en sont témoins. Ils ont été impliqués dans le processus. Ils ont fait la seule chose qui leur restait. "Ils étaient désolés." J'aime cela !
Il y a deux choses qui se démarquent et je veux juste vous les mentionner. Premièrement, il y avait un serviteur qui ne pardonnait pas et d'autres qui en étaient désolés. Puis-je vous suggérer que ces personnes agissent en accord avec la nouvelle création ? C’est l’attitude majoritaire de ceux à qui on a pardonné. Ils sont des personnes qui pardonnent. L’autre est en quelque sorte un cas isolé mais la normalité, le caractère commun des hommes pardonnés par Dieu, c’est qu'ils veulent pardonner à leur tour. Ainsi, vous avez ici les autres croyants qui sont désolés parce qu'ils savent ce qui leur a été pardonné, ils connaissent le standard que Dieu a établi, parce qu'ils savent combien Dieu aspire au pardon ; ils comprennent la sainteté de sa loi, ils comprennent l’unité de sa famille, ils comprennent la richesse de la communion, et ils sont donc désolés.
Désolés : c’est un mot fort. Le grec sphodra signifie extrêmement affligé, violemment affligé. Ces hommes sont très angoissés et c’est une belle chose que les chrétiens s’inquiètent du péché d’un autre chrétien. Ils sont violemment et extrêmement affligés à cause de cela, car il n’y a pas de réponse à la loi de Dieu, à la volonté de Dieu et à la voie de Dieu qui perturbe la fraternité. Que font-ils ? Ce groupe, dans son chagrin, "est venu dire à son seigneur tout ce qui avait été fait."
Que faites-vous lorsque vous avez suivi toutes les étapes de la discipline et que la personne n’a pas répondu ? Alors où allez-vous ? Vous allez au Seigneur, n'est-ce pas ? Je vois cela comme ces personnes qui viennent devant Dieu, le cœur brisé. C’est une belle image. Si les croyants étaient aussi préoccupés par le péché de l’autre, quelles guérisons il y aurait dans la fraternité ! Ils vont en présence du roi. Cela suppose dans mon esprit qu’ils sont déjà allés chez le serviteur et n’ont pas réussi à lui faire comprendre son état. Il est dit qu'ils "sont venus et l’ont dit à leur Seigneur". Le mot est un mot fort pour dire. Ils lui ont donné un aperçu minutieux et détaillé de tout. Ils doivent avoir suivi tout le processus. Ce n’est pas un simple mot pour raconter, mais un mot complexe.
Ils lui ont dit tout ce qui s'était passé. Ils ont sans aucun doute exposé tout le processus devant le roi et lui ont dit : "Nous avons tout essayé pour régler ce problème, et nous n’avons recours qu’à toi en dernier recours. Nous sommes tellement tristes à propos de ce serviteur impitoyable." C’est le peuple de Dieu qui prie le Seigneur en parlant d’un frère ou d’une sœur qui pèche. Je crois vraiment que nous avons la même responsabilité de porter cela au Seigneur.
Leur réponse a été un chagrin. Quelle fut la réponse du roi ? Verset 32 : "Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit : méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié." Arrêtons-nous là. Quelle est l’attitude de Dieu ? Il vient à lui et dit : "Ô méchant serviteur !"
Maintenant, certaines personnes deviennent un peu inquiètes et disent : "Oh ! On ne peut pas être chrétien. Je ne peux pas être chrétien. Dieu ne dirait jamais cela à un chrétien." Oh ! Quelle est la méchanceté ? Le péché ! Les chrétiens pèchent-ils ? Dieu pourrait-il dire à un chrétien : "Oh ! Tu es un pécheur ?" Oui, il n’y a aucun problème à entendre cela. Vous agissez de manière méchante. Un seul péché est méchant. Comme nous le verrons ce soir, dans Romains 7, Paul affirme son caractère pécheur, même en tant que croyant. Ainsi le Seigneur affirme simplement ce qui est vrai à propos de l‘homme. Vous êtes une personne pécheresse.
Toute injustice est un péché. "Toi, méchant serviteur !" Puis il réaffirme le principe de base de toute la parabole. "Je t’ai pardonné toute ta dette." Vous pouvez le souligner à nouveau. C'est la clé pour interpréter tout cela. "Je t’ai pardonné toute la dette." Il ne recule pas et disant : "Mince, cela n'a pas dû marcher !" ou "Peut-être que la transaction n'a jamais été faite ?" ou peu importe. Non ! Il réaffirme la réalité de ce plein pardon. "Parce que tu m'as supplié." Cela ajoute un autre ingrédient :
Au verset 26, "... se jetant à terre, se prosterna devant lui, il dit : Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout !", ; nous trouvons ici qu’il a même supplié. Voici une personne brisée, consciente de son péché, convaincue, plaidant pour que Dieu soit miséricordieux, et c’est de cette plaidoirie qu’il a été sauvé, pardonné et libéré de sa dette, et je pense que c’était un véritable pardon. C'est au cœur de tout.
Il dit : "Je t'ai pardonné toute cette dette parce que tu m'as supplié." Ensuite, dans le verset suivant, nous trouvons : "...ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon ?" Le problème est que si le premier pardon n'était pas légitime, le deuxième point n'a pas de sens. Il lui dit : "Si mon pardon n'a pas fonctionné pour toi, alors peut-être que le tien n'a pas besoin d’être efficace pour quelqu'un d'autre ?" Non, il doit être légitime dans le premier pardon, et c'est la substance sur laquelle le deuxième pardon est construit.
"Ne devais-tu pas pardonner à ton compagnon ou avoir de la compassion pour lui, puisque j’ai eu pitié de toi ?" Lenski appelle cela une monstruosité morale, que quiconque soit pardonné tout en étant incapable de pardonner à quelqu'un d'autre. Regardez le verset 33 pour un moment. "Ne devais-tu pas aussi avoir pitié ?". Il utilise le mot pitié. C'est une belle pensée. Ce n’est pas qu’il lui ait dit : "Maintenant, tu aurais dû donner à cet homme l’occasion de rembourser sa dette. Tu aurais dû le laisser travailler en liberté sans aller en prison. Tu aurais dû chercher la justice d’une autre manière. " Non, il n’a pas dit cela. Il a dit : "Tu devais avoir compassion et pitié comme moi.".Comment a-t-il eu de la compassion ? Il avait de la compassion, il l'a libéré de sa dette et ensuite, il a annulé la dette, il a absorbé la perte, il lui a pardonné.
C'est la chose la plus libératrice qui soit. C'est totalement libérateur. Quelqu'un vous doit quelque chose. Il a fait quelque chose pour vous faire mal. Il a fait quelque chose pour vous irriter. Il vous a offensé, a dit quelque chose à votre sujet qui n'était pas vrai, quelque chose à propos de votre femme, de votre mari, de vos enfants, etc., ou il a fait quelque chose pour vous blesser et vous froisser. Il a peut-être fait quelque chose pour vous escroquer sur le plan économique, immobilier, ou autre, et vous allez laisser la chose brûler en vous ou vous allez vous venger ? Non ! Il faut juste avoir de la compassion. Il est faible.
Galates 6 : 1. "Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté". Considérez sa faiblesse, et quand il plaidera, soyez compatissant. C’est ce que vous auriez dû faire parce que c’est ce qui a été fait pour vous lorsque vous avez plaidé pour le pardon.
Le verset 34 de Mathieu 18. Nous entrons dans les détails. "Et son maître, irrité." Ici, les commentateurs s’inquiètent à nouveau. Ils disent : "Oh ! Cela ne peut pas être un chrétien !" Le Seigneur peut-il être en colère contre un chrétien ? Bien sûr que oui ! Le Seigneur se met en colère chaque fois que vous péchez ; vous ne le pensez pas ? Qu'est-ce qui le met en colère ? Le péché le met en colère. S’il n’était pas en colère, il y aurait quelque chose qui clocherait dans sa nature divine. Il se fâche toujours contre le péché. C’est une réponse intégrée. Le Seigneur a une sainte indignation contre le mal, même dans votre vie et dans la mienne.
"Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux" - aux geôliers, aux inquisiteurs, "jusqu'à ce qu'il paye tout ce qui lui était dû." Cela ne peut pas être un chrétien ! Que faisons-nous avec ce chrétien que nous remettons aux inquisiteurs, aux bourreaux ? Vous ne pensez pas que cela pourrait être un chrétien ? Regardez le chapitre 12 d'Hébreux pendant une minute.
Hébreux, chapitre 12, verset 5. "Vous avez oublié cette parole d'encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils" Ceci est destiné aux enfants de Dieu, fils, filles, aux croyants, aux chrétiens. "Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur et ne te décourage pas lorsqu'il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu'il aime". Maintenant, comprenez le : "il châtie tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils." Chaque chrétien ressent le châtiment. Chaque chrétien ressent la fustigation. Chaque chrétien, à un moment donné va sentir les inquisiteurs mettre la pression jusqu'à ce que nous confessions et nous nous repentions.
Si vous supportez les châtiments, Dieu vous traite comme des fils. "Quel est le fils que son père ne corrige pas ? Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils." Le chrétien sera livré à l'inquisiteur. Vous dites, maintenant quel est le point ici ? Le fait est que l'inquisiteur vous met en quelque sorte sous le feu, sous le stress, sous la difficulté, sous la pression, sous le châtiment jusqu'à ce que vous confessiez votre péché, n'est-ce pas ? Jusqu'à ce que vous confessiez votre mal.
Si vous ne pardonnez pas à quelqu'un, le Seigneur vous châtiera. Il exercera une pression sur vous jusqu'à ce que votre réponse soit correcte. Je pense que c’est ce qu’il veut dire à la fin du verset 34, où il est dit "...jusqu’à ce qu’il paye tout ce qui était dû". Il ne pourrait jamais payer la totalité de la dette. Donc, à ce stade, la parabole physique ne peut pas donner la pleine compréhension de la vérité spirituelle. Je pense que l’intention de la parabole est simplement de dire que vous soumettez le pécheur à une pression sévère jusqu’à ce qu’il paye ce qu’il devrait payer, à la lumière de ce qu’il a fait. Je crois que tout ce qui est dit, c’est que le Seigneur nous livre au châtiment.
Nous l'avons tous expérimenté. Dans 1 Corinthiens, il a été dit parmi les Corinthiens que certains d'entre eux étaient faibles. Ils avaient littéralement perdu leur force physique à cause de la maladie. Certains d'entre eux étaient malades, ce qui semble peut-être encore plus grave, et d'autres étaient morts. 1 Jean 5 dit que c’est un péché jusqu’à la mort. Je crois que 1 Corinthiens 5 fait référence à un croyant qui est littéralement exclu de l'église. Satan détruit sa chair mais son esprit est sauvé.
Je crois qu'il y a de la discipline et des châtiments dans la vie de chaque fils que Dieu aime, et c'est là qu'il nous met entre les mains des inquisiteurs, des geôliers ou des bourreaux, paraboliquement parlant, qui exercent une pression sur nous jusqu'à ce que nous reconnaissions notre péché et confessions notre péché.
Si vous vous demandez pourquoi il y a des problèmes dans votre vie, pourquoi les choses ne se passent pas bien, pourquoi vous sentez les inquisiteurs ou les bourreaux dans votre vie, pourquoi vous sentez la pression et les châtiments, pourquoi vous n’avez pas la liberté, la joie que vous pensez devoir avoir en tant qu'enfant de Dieu, vous devriez peut-être regarder autour de vous et voir si vous avez un manque de pardon dans votre vie. Tant qu’il est là et que vous ne pardonnez pas comme Dieu vous a pardonné, magnanimement, avec compassion, et totalement, vous ne ressentirez aucun soulagement de la part de ces inquisiteurs.
C’est ce que dit la parabole, clairement. Le pécheur satisfera Dieu. Il paiera ce qui peut être payé. Il comblera la dette s’il est brisé, s’il se repent, s’il a le cœur contrit et s’il veut s’engager dans la sphère de l’obéissance. La communion est rétablie. Dans un sens, chuter nous oblige à payer ; c'est ce qu'il fait. Le châtiment nous oblige à payer en vue, non seulement de la punition en tant que telle, mais pour le raffinement en tant qu'objectif. Vous ne punissez pas votre enfant en pensant uniquement à la punition. Lorsque votre enfant fait quelque chose de mal, vous ne vous contentez pas de le disputer pour pouvoir lui infliger la peine. Vous faites cela dans le but de changer son comportement, n'est-ce pas ? Pour modifier son comportement afin qu’il fasse mieux la prochaine fois. Dieu fait la même chose.
Donc, en tant que chrétiens, le pardon est un mot très fort pour nous. C'est quelque chose de puissant, dont le résumé se trouve au verset 35. "C'est ainsi" – comme dans la parabole – "que mon Père céleste vous traitera" – et encore le vous est le groupe de disciples qui sont les croyants, les authentiques – "Si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur." Je vous promets une chose. Il ne dit pas cela aux non-croyants parce qu’il y a une chose que les non-croyants ne peuvent pas faire : c’est qu’ils ne peuvent pas agir comme Dieu les uns envers les autres et pardonner.
Il parle aux chrétiens et il dit simplement, comme dans cette histoire, là où un homme a été pardonné et qu’il ne voulait pas pardonner à son collègue et qu’il a été puni, si donc vous avez été pardonné, vous feriez mieux de pardonner, sinon vous allez être châtié.
Deux choses ressortent de cette parabole. La raisons positive : nous devons pardonner parce que nous avons été pardonné tant de choses. La raison négative : nous devons pardonner, parce que si nous ne le faisons pas, nous allons être châtiés. C’est un mot très fort. Et c’est pour nous !
Lord Herbert a dit : "Celui qui ne peut pas pardonner aux autres rompt le pont sur lequel il doit passer." Un vieux saint a dit ceci un jour : "La vengeance semble souvent la bonne solution pour l’homme, mais en réalité c’est un poison sucré, une bile douce, dont l’arrière-goût est comme l'enfer. Le pardon et l’amour durable sont pleins de douceur et de bénédictions. Nous jouissons de la paix et sommes conscients de la faveur de Dieu. En pardonnant, la vengeance cède et anéantit la blessure.
Il traite l’auteur de l’injustice comme s’il n’avait pas été blessé et ne ressent donc plus la plaie et la piqûre qui a été infligée. Le pardon est un bouclier à partir duquel tous les traits enflammés du méchant rebondissent sans faire de mal. Le pardon amène le ciel sur terre et la paix du ciel dans le cœur du pécheur. Le pardon est l’image de Dieu le Père qui pardonne et produit ainsi l’avancement du Royaume de Christ dans le monde. Votre devoir inaltérable est clair. Aussi certainement que nous sommes chrétiens, des hommes qui ont éprouvé une grande compassion, qui voient en chaque homme un frère en Christ et qui vont de l'avant avec le juste jugement de Dieu, nous devons pardonner à coup sûr", conclut le texte.
William Arnot est un excellent commentateur de la parabole ; il a écrit ceci : "Un voyageur en Birmanie, après avoir traversé une certaine rivière, a découvert que son corps était recouvert par un essaim de petites sangsues en train de sucer son sang. Son premier mouvement fut d'arracher les bourreaux de sa chair, mais son serviteur le prévint que les retirer par la violence mécanique mettrait sa vie en danger. Elles ne doivent pas être arrachées, de peur que des morceaux restent dans les plaies et deviennent un poison ; elles doivent s’enlever spontanément et ainsi sont inoffensives.
L’indigène prépara un bain pour son maître à la concoction d’herbes et lui conseilla de s’allonger dedans. Dès qu'il eut pris un bain de baumier, les sangsues tombèrent toutes seules." Arnot ajoute : "Chaque blessure impardonnable est comme une sangsue qui suce le sang de la vie. La simple détermination humaine d'en avoir fini n'enlèvera pas le mal. Vous devez baigner tout votre être dans la miséricorde de Dieu et ces créatures venimeuses se détacheront instantanément pour vous laisser libre. Vous devez baigner tout votre être dans l’amour pardonnant de Dieu."
C’est la parabole. Vous devez vous rendre compte combien vous avez été pardonné. Nous pouvons continuer à prier pour l’unité de l’Esprit et le lien de la paix, mais nous n’en ferons l’expérience que lorsque nous apprendrons à pardonner.
Il y a trois étapes dans le pardon. La première étape, c’est la souffrance. La souffrance crée la condition qui entraîne le besoin de pardon. Quelqu'un fait quelque chose pour vous blesser et vous souffrez, vous êtes offensé, vous êtes diminué. La deuxième étape est la chirurgie. Voici la réponse intérieure où le pardonneur effectue une opération spirituelle dans sa mémoire, tout comme Dieu le fait, car il ne se souvient plus de nos péchés. Bien sûr que vous avez souffert, et maintenant vous allez subir une opération chirurgicale et vous allez oublier toutes ces choses. Vous le faites par la puissance de Dieu et la méditation sur son pardon. La troisième étape est la réconciliation. Le pardon est complet lorsque les personnes aliénées sont pleinement réconciliées.
Maintenant, quand vous pardonnez, cela ne signifie pas que vous oubliez. Nos esprits retiennent longtemps, n'est-ce pas ? Cela ne signifie pas que vous excusez le péché ou le mal. Cela signifie que vous mettez fin au cycle de douleur et que vous rétablissez la relation. C’est ce que cherche notre Seigneur. Nous sommes des enfants dans la famille, bien-aimés. Nous sommes entrés comme des enfants, nous devons être soignés comme des enfants, protégés comme des enfants, disciplinés comme des enfants, et nous devons nous pardonner les uns aux autres, car nous ne sommes que des humains. Si nous sommes une société de personnes qui pardonnont, nous serons si différents du monde.
Je termine avec ceci. En 1976, Simon Wiesenthal a écrit un livre intitulé The Sunflower, c’est à dire Le tournesol. Il était juif sous le joug des Allemands à l’époque de Hitler. Voici son histoire. Wiesenthal était un prisonnier dans le camp de concentration de Mauthausen en Pologne. Un jour, il fut chargé d’enlever les ordures d'une grange que les Allemands avaient improvisée comme hôpital pour leurs soldats blessés. Vers le soir, une infirmière prit Wiesenthal par la main et l'emmena chez un jeune soldat SS qui était dans l'un des lits. Son visage était bandé de chiffons imbibés de pus et ses yeux étaient dissimulés derrière de la gaze. Il avait peut-être 21 ans. Il attrapa la main de Wiesenthal et la serra de toutes les forces qui lui restaient. Il disait qu’il devait parler à un Juif. Il ne pouvait pas mourir avant d'avoir confessé les péchés qu'il avait commis contre des Juifs sans défense et un Juif devait lui pardonner avant de mourir. Il a donc raconté à Wiesenthal une histoire horrible sur la façon dont son bataillon avait abattu des Juifs, des parents et des enfants qui tentaient de fuir de la maison incendiée par des soldats SS. Puis il a supplié Wiesenthal, un Juif, de lui pardonner. Wiesenthal a écouté l’histoire de cet homme, d’abord celle de sa jeunesse innocente, puis celle de sa participation aux meurtres pervers. À la fin, Wiesenthal lâcha sa main et sortit en silence. Aucun mot n'a été prononcé. Aucun pardon n'a été donné. Wiesenthal ne pouvait pas pardonner. Il a terminé son récit dans le livre en posant la question suivante : "Qu'auriez-vous fait ?"
Trente-deux personnalités, principalement juives, ont apporté leurs réponses à cette question difficile. Elles ont dit que Wiesenthal avait raison. Il n'aurait pas dû pardonner au soldat SS. Cela n'aurait pas été juste. Pourquoi un homme qui a fait sa volonté pour faire un mal monumental devrait-il s'attendre à un mot de pardon rapide sur son lit de mort ? Quel droit Wiesenthal avait-il de pardonner à l'homme le mal qu'il avait causé à d'autres Juifs ?
Si Wiesenthal pardonnait au soldat, il dirait que l’Holocauste n’était pas si mauvais que ça. "Laissez le soldat SS aller en enfer" a déclaré un répondant. C’est ce qui se passe dans le monde. Mais ce n’est pas ce qui se passe dans la famille de Dieu. Nous sommes pardonnés et nous devons pardonner.
Vous pouvez examiner votre propre cœur pendant un moment à la fin de notre culte. Demandez à Dieu si le pardon est dans votre cœur. Vous avez souffert. Avez-vous effectué cette chirurgie par son pouvoir ? Puis avez-vous recommencé la relation avec Dieu ? Peut-être avez-vous besoin de retourner en arrière encore plus loin que cela. Êtes-vous venu à Jésus-Christ et avez-vous reconnu votre dette impayable en tombant à genoux, pour adorer, pour admettre votre dette, pour demander pardon ? Il vous pardonnera aujourd'hui et il vous transformera en quelqu’un qui pardonne en retour si vous le lui demandez.
Ceux d'entre nous qui sommes chrétiens, qui pardonnons, qui sommes les miséricordieux du monde, nous savons qu’il est laid quand la chair se lève pour vaincre le bien qui est en nous en nous rendant impitoyables ! Tout ce qui vous irrite ou vous dérange, tout ce qui reste dans votre esprit, tout ce qui vous empêche de jouir de la liberté d'aimer une personne, peu importe ce qu'elle a fait, est impitoyable et constitue une barrière entre vous et votre communion avec le Seigneur, et pourrait être la cause de l'absence de joie dans votre vie. C'est une vérité très pratique.
FIN

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