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(Citations bibliques : Version Segond 21 sauf autre mention.)

Père, nous te remercions de pouvoir venir à toi dans les moments de la vie difficiles pour nous, et nous te remercions pour ton immense grâce qui nous soutient quand c’est nécessaire. Nous prions pour Rodney et sa famille qui ont perdu leur grand-père, sois particulièrement auprès d’eux, et qu’ils puissent y discerner le sens de la vie et de l’éternité, la signification de Christ et de sa résurrection, afin qu’ils puissent connaître cette vie éternelle qui ne vient que par la foi en lui.

Nous te remercions pour Rodney, et nous prions que tu veuilles aussi le bénir même en ce moment. Et, Seigneur, nous étant réunis pour examiner ta Parole ce soir, nous prions qu’avec des cœurs et des esprits ouverts, nous puissions être enseignés par ton Esprit, et que nous puissions, non écouter une voix humaine, mais que nous puissions t’entendre parler, nous te le demandons pour ta louange et pour ta gloire, Amen.

Nous examinons ce soir le chapitre 3 de Daniel; nous passerons quelques sessions à couvrir cet immense chapitre très excitant, rempli de vérité et de plusieurs principes à traiter. Et je crois que l’Esprit de Dieu voudra vous faire connaître très spécialement ces vérités au fur et à mesure que nous avancerons. Le chapitre reprend certains des principes dont nous avons parlé au chapitre 1 en particulier, et je pense que vous les verrez en progressant.

Au chapitre 1 de Daniel, nous avons vu la situation très stressante à laquelle Daniel et ses trois amis ont pu faire face par leur grande foi en Dieu, et nous voyons la même chose au chapitre 3. Ce soir nous commencerons à voir le chapitre et nous verrons jusqu’où nous pourrons aller.

L’autre jour j’ai lu quelque chose au sujet d’un homme très religieux qui a décidé d’acheter une statue de Jésus-Christ pour sa maison. Il a donc acheté cette statue de Christ, l’a apportée à la maison, et l’a installée sur la table basse de son salon. Sa femme était plutôt ennuyée, trouvant qu’elle ne collait pas exactement avec le décor alentour ; elle l’enleva et la mit au bureau. Plus tard, le mari la reprit pour la mettre ailleurs dans la maison, ce qui a fait dire au petit de deux ans : « ’Ne pouvez-vous pas décider que faire avec Dieu ? » Question très profonde.

Un grand nombre de personnes dans le monde n’arrivent pas à décider que faire de Dieu. Que vont-ils en faire ? C’est en fait la question du chapitre 3 de Daniel. Certains ne savent pas où mettre Dieu, et d’autres le savent. Ce soir nous allons découvrir un homme qui ne savait pas où mettre Dieu et trois hommes qui savaient. C’est un thème que nous retrouvons constamment dans l’Écriture, et tout au long de l’histoire humaine, le conflit entre ceux qui donnent à Dieu sa place légitime et ceux qui refusent de le faire.

Mais permettez-moi de vous donner une introduction quelque peu étendue pour bien commencer, puis le passage s’ouvrira devant vous. L’homme est incurablement religieux. L’homme, en général, à la base, est religieux. Cela saute aux yeux partout dans le monde. Vous découvrirez que tous, dans toutes les races et groupes ethniques, ont matière à religion. L’hommes est irrémédiablement une créature religieuse. Invariablement il s’incline devant un sanctuaire ou un autre, soit pour adorer le vrai Dieu, soit autre chose de faux, mais l’homme est incurablement religieux.

C’est bien ce que nous dit le chapitre 1 des Romains puisqu’il nous dit ceci : les hommes, « tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu. » Et tournant le dos au vrai Dieu, l’homme s’est mis à adorer la créature au lieu du créateur. Il s’est fait des dieux de bois et de pierre, et il s’est mis à adorer l’homme, les animaux et les reptiles. Autrement dit, ce que nous voyons dans Romains 1 :18-23, c’est que l’homme est incurablement religieux, et s’il tourne le dos au vrai Dieu, il n’ira pas vers le vide, il créera d’autres dieux avec des serpents, des oiseaux, des animaux et des hommes. Et il adorera la créature s’il n’adore pas le créateur.

Or, chaque fois que l’homme fait cela, et chaque fois qu’il invente, ou se fabrique, ou formule ou définit son propre dieu, il le fait sous la forme du dieu qu’il veut. Cela donne un cycle intéressant. Et en général, il devient comme son dieu. Alors voilà l’homme fabriquant le dieu qu’il veut voir exister, devenant ensuite comme ce qu’il a lui-même fabriqué.

L’Ancien Testament nous en dit long sur la nature religieuse de l’homme et comment il fait ça. C’est typique d’un homme de créer un dieu comme lui, puis de lui ressembler de plus en plus. Ainsi il s’accommode de son état de péché. Vous voyez, ce qui est difficile dans l’adoration du vrai Dieu, c’est que vous devez faire face à la réalité de votre propre faiblesse et de votre péché. Donc si vous le refusez, vous inventez un dieu qui vous ressemble beaucoup, et c’est beaucoup plus facile de vivre avec un tel dieu.

Au Psaume 115, nous pouvons avoir un petit aperçu de la manière dont l’homme fait ça. Il est dit, « Non pas à nous, Éternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité. » Le psaume commence par déclarer que Dieu doit être glorifié. « Pourquoi les nations diraient-elles : ‘où donc est leur Dieu ?’ Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut. Leurs idoles, ce n’est que de l’argent et de l’or ; elles sont faites par la main des hommes. Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas, elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles ont un nez mais ne sentent pas, elles ont des mains mais ne touchent pas, des pieds mais ne marchent pas ; leur gosier ne produit aucun son. Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles. »

Vous voyez ? Ils les font et ils leur ressemblent. Les hommes inventent des dieux à leur idée. La Bible dit, « Dieu créa l’homme à son image. » Mais l’homme crée des dieux à sa propre image – rébellion ultime, l’homme s’invente ses propres dieux.

Alors il y a dans le monde un conflit permanent, et ce conflit permanent se situe entre l’adoration du vrai Dieu et l’adoration des faux dieux sortis de l’imagination et de l’esprit de l’homme. Et les divinités faites par l’homme expriment toujours le péché de l’homme. Toujours ! Mais je n’ai pas le temps d’entrer là-dedans. Un jour nous devrions avoir une étude sur l’idolâtrie et la traiter en détail. Mais juste pour vous donner un exemple, chaque fois que l’homme invente des dieux, ces dieux reflètent les défauts et les péchés des hommes.

Par exemple, en lisant l’Ancien Testament, vous rencontrez à tout moment un dieu connu comme Baal, B-A-A-L. Or Baal n’est pas vraiment un nom propre. C’est un mot qui signifie tout simplement « seigneur, » et il y avait beaucoup de baal, beaucoup de seigneurs, beaucoup de dieux païens. Et en étudiant les baal de l’histoire ancienne, vous découvrez que leur caractère est immanquablement extrait du péché des hommes.

Juste comme exemple, on croyait parmi les Cananéens et les peuples autour d’Israël, que Baal était la force derrière la puissance sexuelle entre l’homme et la femme. Baal était la puissance derrière la part sexuelle de la nature humaine. Alors, tout acte sexuel devenait un accomplissement de la puissance de Baal. Donc toutes les relations sexuelles, selon ceux qui adoraient Baal, devenaient des actes sacrés, parce qu’elles devenaient des démonstrations de cette grande force du dieu Baal.

Or, les temples de Baal étaient alors peuplés de prêtresses connues comme des « prostituées sacrées ». Dans Osée 4 :14, l’hébreu les appelle même par le mot racine « saintes femmes. » Elles étaient en fait considérées comme de saintes femmes parce qu’on croyait que Baal agissait dans l’acte sexuel lui-même, alors l’adoration devenait un acte sexuel avec une prostituée du temple. Par conséquent, avoir une relation sexuelle avec une prostituée du temple, c’était être uni à Baal par la puissance, un acte d’adoration très achevé.

Donc, c’est la manière dont l’homme s’invente les dieux, pour accommoder son propre péché si vil. Immanquablement, - attention à ça, - quand les gens inventent des dieux, ces dieux les conduiront à l’immoralité, car ce sont des dieux qui reflètent le péché des hommes qui les ont inventés. C’est exactement la raison pour laquelle, dans Romains 1, vous avez le fait que puisqu’ils ne connaissent pas Dieu, ou « connaissant Dieu ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu, » ils ont changé la gloire de Dieu en une image. Ils ont fait leurs propres idoles. Et tout de suite après, au verset 24, vous lisez ceci, « C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté par les désirs de leur cœur, de sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps. »

Autrement dit, on a le rejet du vrai Dieu au verset 21. On a l’installation des faux dieux aux versets 22 et 23. Et on a l’immoralité qui suit au verset 24. Et ça glisse jusqu’en bas au verset 32. On y parle de Dieu les livrant à des affections abjectes. On parle d’homosexualité. On parle de brûler de désirs charnels les uns pour les autres. On parle d’injustice, d’immoralité sexuelle, de méchanceté, de soif de posséder, de mal, d’envie, de meurtres, de querelles, de ruses, de fraudes et de perversité, de rapportages, de médisance, d’ennemis de Dieu, d’arrogance, d’orgueil, de vantardise, d’ingéniosité pour faire le mal, de désobéissance aux parents, de manque d’intelligence, de loyauté et d’affection, de pitié, et tout le reste. Et tout ça n’est que représentatif du culte que l’homme se fabrique. Et quand l’homme fait ça, il est dit que non seulement il le fait, mais il approuve en plus ceux qui font de même.

L’idolâtrie est toujours un départ vers une norme immorale. Dans l’Ancien Testament l’idolâtrie porte même le nom de prostitution. Il est dit qu’Israël est allée se prostituer. Il est dit qu’Israël a commis l’adultère, car cette sorte de prostitution faisait intégralement partie de l’idolâtrie.

L’idolâtrie est donc la corruption de la vraie adoration. Et dès le début, l’homme a toujours installé ses faux dieux, et le conflit dure tout au long de l’histoire humaine, le conflit entre l’adoration du vrai Dieu et l’adoration de faux dieux. En fait, que je vous dise quelque chose de fondamental dont vous devez vous souvenir. L’idolâtrie est le problème le plus fondamental qui préoccupe Dieu. Vous avez entendu ? L’idolâtrie, est le problème le plus fondamental, dans la vie de l’homme, qui préoccupe Dieu.

Vous direz : « Comment le savez-vous ? Comment savez-vous qu’Il se soucie plus de ça que d’autre chose ? » Parce que c’est dit dans Exode, chapitre 20. C’est le premier des dix commandements que l’Éternel a donné, et il concerne l’idolâtrie. Exode 20 :3-4, écoutez, - c’est le premier commandement - « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni de représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l’eau plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Je punis la faute des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent, et j’agis avec bonté jusqu’à 1000 générations envers ceux qui m’aiment et qui respectent mes commandements. »

D’accord ? Vous avez là le premier et le deuxième commandement. Le premier, ne pas avoir d’autres dieux devant moi. Le deuxième, ne pas faire de sculpture sacrée. Donc le tout premier sujet, dans les dix commandements, là où tout commence, c’est l’affirmation qu’il ne doit pas y avoir de substitut pour le vrai Dieu. C’est le souci fondamental de Dieu dans ses contacts avec l’homme.

Et Romains 1 dessine le cours des choses en ce qui nous concerne, l’épouvantable naufrage qui survient quand Dieu est jeté par-dessus bord. Quand on abandonne Dieu, qu’on lâche Dieu, qu’on le laisse partir, qu’on lui tourne le dos, alors on invente ses propres dieux puisque l’homme est irrémédiablement religieux, et qu’en inventant ses propres dieux, il en fait qui lui ressemblent, il devient comme eux, et ce faisant, il conduit son âme à la damnation.

Donc, Exode chapitre 20 dit, « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi. » Ésaïe nous répète plusieurs fois, au chapitre 43 et autour de ce chapitre, qu’il n’y en a aucun autre que le vrai Dieu. En Deutéronome, « L’Éternel, notre Dieu est un, » seul Seigneur. La Bible dit explicitement qu’il n’y a aucun autre dieu que le vrai Dieu. La Bible écrase littéralement toutes les idoles, qu’elles soient de pierre, de bois, des idoles de métal, ou des idoles de l’esprit, des idoles du cœur ou des émotions ; qu’elles soient tangibles ou immatérielles, qu’elles soient extérieures ou intérieures ; toutes les idoles sont écrasées par l’affirmation de Dieu, « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi., tu ne te feras pas de sculptures sacrées. »Et malgré ça, bien que ce soit le premier et le plus important des commandements de l’Écriture, cette réalité apparaît dans toute l’histoire humaine. L’homme poursuit immanquablement cette fuite vers l’idolâtrie.

Leslie Flynn l’exprime si bien. Il dit, « Tel le cours d’une rivière qu’on ne peut pas arrêter, mais qu’on peut dévier, l’aspiration de l’âme humaine à avoir un objet d’adoration peut facilement se détourner du vrai Dieu pour suivre un autre dieu. »

Alors, l’Écriture encore, encore et encore interdit strictement l’idolâtrie, elle l’interdit. Que je vous donne maintenant un échantillon de ce que l’֧Écriture enseigne, afin que vous compreniez un peu pourquoi Hanania, Azaria et Mishaël, les trois Hébreux que vous connaissez par leurs noms babylonies de Shadrak, Méshak et Abed-Nego, s’en sont tenus à leurs positions comme ils l’ont fait.

Ils savaient que l’idolâtrie était inacceptable devant Dieu. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas plaire à Dieu en s’inclinant devant la statue d’or dressée au chapitre 3. Et pourquoi le savaient-ils ? Parce que la Parole de Dieu est si explicite. Et même s’ils n’avaient pas toute la révélation de Dieu telle que nous l’avons, ils en avaient assez pour le savoir.

Laissez-moi vous donner à la file certaines des choses que l’Écriture dit de l’idolâtrie, ça ira assez vite, écoutez seulement. Je ne vous donnerai même pas les références bibliques. Je ne vais que les dire un peu comme à la mitrailleuse. L’idolâtrie, c’est – et voici la liste de ce que j’ai trouvé dans la Bible – l’idolâtrie c’est : se prosterner devant des statues (ou images), adorer des images, sacrifier à des images, adorer d’autres dieux, jurer par d’autres dieux, suivre d’autres dieux, parler au nom d’autres dieux, regarder à d’autres dieux, servir d’autres dieux, craindre d’autres dieux, faire des sacrifices à d’autres dieux, adorer le vrai Dieu par une image, adorer des anges, adorer les armées célestes, adorer des démons, adorer des morts, ériger des idoles dans son cœur, l’envie, la sensualité. Parce que toutes ces choses transforment la gloire de Dieu en image.

Dans la Bible, l’idolâtrie est décrite en ces termes. C’est une horreur devant Dieu, en Deutéronome 7 :25 ; Dieu la déteste, Deutéronome 16 :22 ; elle est vaine et stupide, Psaume 115 ; elle est criminelle, Ézéchiel 23 ; elle est abominable, 1 Pierre 4 ; elle n’est d’aucun profit, Juges 10 :14 ; elle est irrationnelle, Romains chapitre 1 ; elle rend impur, Ézéchiel 20 :7. Ça suffit pour voir qu’elle n’est pas bonne, n’est-ce pas ?

Autre pensée, le résultat de l’idolâtrie dans les hommes est qu’elle les pousse à ce qui suit : L’idolâtrie pousse les hommes à oublier Dieu, à s’égarer loin de Dieu, à profaner le nom de Dieu, à souiller le sanctuaire de Dieu, à s’éloigner de Dieu, à abandonner Dieu, à haïr Dieu, et à le provoquer. Et la Bible dit que l’idolâtrie sera punie par : une mort judiciaire, un horrible jugement qui finit par la mort, le bannissement, l’exclusion du ciel, le tourment éternel.

Or, tout cela est très sérieux. Dieu en a dit beaucoup sur l’idolâtrie. Et à cause de sa gravité, on peut réduire les avertissements de la Bible à trois simples déclarations. Quand il s’agit d’idolâtrie, il y a trois choses à faire. Un, il faut fuir, 1 Corinthiens 10 :14, fuyez les idoles, fuyez l’idolâtrie. Deux, éviter les idoles, 1 Corinthiens 10 :10-20, n’ayez aucune communion avec la table des démons. Fuir, éviter, et trois, rester à l’écart des idoles. 1 Jean 5 :21, « Petits enfants, gardez-vous des idoles ! » Que dit la Bible ? Fuyez, évitez, et gardez-vous-en, et tout cela dit à peu près la même chose. Les idoles n’ont aucune place. Et pour Dieu, c’est une affaire très, très sérieuse, cette affaire d’idolâtrie.

Vous direz, « Bon, vous savez, nous n’avons aucune idole. Je veux dire, on n’en a pas, - ce 20ème siècle est plus sophistiqué que ça. » Mais si, nous en avons, et je suis sûr que vous êtes conscients que nous avons des idoles. La présence de l’idolâtrie est très marquée, même dans notre société sophistiquée. Même dans une société censée être chrétienne, avec un arrière-plan biblique, et malgré la présence d’églises, et du nom de Christ, de Dieu, et tout ce que cette influence chrétienne peut apporter à notre société, nous sommes quand même une société littéralement remplie d’idoles.

Ceci parce que, comme je l’ai dit, l’idolâtrie peut être extérieure dans certaines sociétés, mais dans d’autres elle est intérieure. Des millions de gens dans notre société ne penseraient jamais à fléchir le genou devant une statue de pierre. Vous savez, cela leur semblerait ridicule, ou s’incliner devant un morceau de bois, ou devant autre chose en métal. Mais ils passent toute leur vie à s’incliner devant un dieu vide et inutile installé dans leur esprit ou dans leur propre cœur.

Et une idole, honnêtement, les amis, c’est tout ce que vous mettez avant Dieu. Ça peut être votre voiture, votre hobby, votre maison, votre épouse, ou n’importe qui d’autre, ou n’importe quoi d’autre – votre chéquier. Il y a quelques années, Christianity Today a posé cette question à un panel de théologiens chrétiens : Quels sont les dieux de notre époque les plus en vogue ? Ce qui a été mentionné comprenait beaucoup de choses : l’état providence anti-chrétien, le scientisme, le communisme, la démocratie politique, le nationalisme, le conservatisme, l’adaptation sociale, le comportementalisme, le sécularisme, l’humanisme, le naturalisme, et le culte du progrès. Des idoles plus personnelles ont été listées par le Dr Andrew Blackwood, professeur émérite de Princeton ; il a dit, « L’Amérique a ces dieux-là : Soi, l’argent, le plaisir, le sexe, le romanesque, les loisirs, le sport, l’éducation. » Et il a ajouté, « Nous avons besoin d’un retour au premier commandement à la lumière de la croix. »

Maintenant, si je devais prendre les idoles du 20e siècle et les réduire un peu, on pourrait obtenir une liste un peu comme celle-ci. En premier, nous adorons le dieu des possessions, pas vrai ? Les possessions usurpent la place de Dieu. Passez-vous plus de temps à penser à ce que vous avez, qu’à Dieu ? Dépensez-vous plus d’énergie, plus de vos revenus pour vos possessions que pour Dieu ? C’est une bonne indication que vous avez un problème dans ce domaine.

« Le dieu principal de notre époque, » dit le Dr. W. Stanford Reid, de l’université de McGill, « c’est notre niveau de vie. Nous nous faisons tant de soucis pour nos possessions matérielles que nous avons oublié qu’elles sont un don de Dieu. »

C’est un peu ce que nous disions ce matin. Donc une des idoles du 20ème siècle est ce que nous possédons. Une autre, c’est avoir beaucoup, beaucoup d’argent, l’amour de l’argent. Colossiens 3 dit que « la soif de posséder est une idolâtrie. » Ce que vous convoitez, vous l’adorez. Une autre est l’orgueil. Et à propos de la convoitise ou de l’abondance, ça me fait penser à l’homme riche et ses plus grands greniers, n’est-ce pas ?  « ‘Je vais construire de plus grands greniers, et encore plus grands, pour amasser toute ma récolte.’ Et le Seigneur lui dit : ’Insensé ! Cette nuit ton âme te sera redemandée.’ » Et on ne peut réussir en ne faisant que manger, boire et se réjouir. Donc, les possessions et l’abondance.

Ensuite, l’orgueil. Je suppose que le dieu le plus important de notre société est l’amour de soi. Et on pourrait dire que les gens sont des idoles dans notre société. Certains idolâtrent un enfant. Ils adorent littéralement leur enfant. L’attitude qu’ils ont devient perverse. Certains idolâtrent un conjoint. D’autres un amant. Certains adorent un ami.

Par contraste, n’aimez-vous pas voir Anne qui, après avoir prié si longtemps, suppliant Dieu de lui donner un fils, et quand Dieu lui a donné ce fils, elle n’a pas adoré l’enfant, mais a fait en sorte que l’enfant reste au service de Dieu. Elle a donné l’enfant au Seigneur et s’est retirée en disant, « Il faut qu’il en soit ainsi car c’est le meilleur endroit pour l’enfant. »

Et pensez à Abraham, qui a attendu, attendu, et attendu encore jusqu’à l’âge de 100 ans pour avoir un fils. Puis Dieu a dit, « Je veux ce fils, et je le veux sur un autel, et je le veux mort. » Et Abraham a dit, « Très bien, Seigneur, j’aime ce fils. Je n’adore pas ce fils plus que toi, et si tu dis ‘égorge-le’, je l’égorgerai. »

Mais nous, nous faisons des dieux avec des gens. Par orgueil nous faisons des dieux. Avec l’abondance nous faisons des dieux. Nous faisons des dieux avec nos possessions. Et je ne veux pas dire que vous ne devriez pas aimer les gens, et je ne dis pas que vous ne devriez pas vous consacrer à votre famille, à vos enfants, à votre épouse.

Voici une histoire plutôt intéressante à propos de Charles Spurgeon : peu avant son mariage – je ne peux même pas imaginer ce que ça a dû être d’être marié avec lui, - mais avant son mariage, il avait emmené sa fiancée dans un endroit où il allait prêcher. Et dans la bousculade de la foule ils ont été séparés, et se sont perdus de vue, et des milliers de personnes poussaient pour l’entendre prêcher. Lui-même devait comme fendre la foule pour atteindre l’estrade. Et à la fin de la réunion, il ne l’a trouvée nulle part, alors il est simplement parti chez elle ; et là il la trouva qui boudait. Elle a dit, « Charles, tu m’as laissée toute seule dans cette foule et tu ne t’es même pas soucié de savoir où j’étais. »

Voici ce qu’il lui a répondu : « Je suis désolé, mais peut-être bien que c’était providentiel. Je ne voulais pas être impoli, mais chaque fois que je vois une telle foule m’attendant pour prêcher, je suis submergé par un sens de responsabilité. Je t’ai oubliée. Mais mettons tout de suite les choses au clair, il faudra que ce soit une règle pour notre mariage : l’ordre de mon Maître vient en premier. Tu auras la deuxième place. Comme mon épouse, es-tu prête à prendre le second rang alors que je donne la première place à Christ ? » Eh bien, elle était magnifiquement prête à cela et devint une femme fidèle.

De cela je comprends une chose. Dans la perspective de la prédication, l’excitation de votre cœur, l’esprit se met en route et des masses de choses n’entrent plus dans votre pensée. Il aimait sa femme. Il l’a aimée jusqu’à sa mort. Il n’en a jamais fait un dieu. Son Dieu était le vrai Dieu.

On peut aussi dire que le plaisir est un dieu de notre société. Oh oui, et quel dieu ! Le divertissement, oui, quel dieu que celui du divertissement. C’est incroyable. Vous savez, chaque fois que je vais dans un de ces parcs où on chevauche quelque chose, vous savez, le Luna parc, Disneyland, ou Le Parc Astérix, ou n’importe quel autre parc d’attractions, ma théologie s’affole dans ces lieux. Je regarde alentour et beaucoup de choses me mettent mal à l’aise. Vous savez, c’est un monde imaginaire, et les gens ne vivent même pas la réalité. Ils partent dans un monde fantaisiste. Et je pense qu’ils ne font que payer des sommes énormes pour une minute et demi de « Waouh ! » et c’est comme ça qu’ils vivent. C’est vrai, vous savez qu’il n’y a rien d’autre. Tout est là. Vous allez au sommet et redescendez et c’est tout. Et vous êtes tout au fond, et vous ressortez, et voilà votre femme et vos quatre enfants, comme ils étaient avant que vous montiez. Vous allez dans la même voiture minable, rentrez dans la même maison, et vous avez les même vieux embêtements, le même travail, et vous ne pouvez pas attendre d’y retourner, d’y remonter, et refaire la même chose. En fait, je connais des gens qui voudraient bien avoir ça dans leur jardin. Vivre pour l’excitation, vivre pour l’excitation, le sensuel, les sensations. Nous sommes des amoureux du plaisir plus que des amoureux de Dieu.

J’ajouterais également que l’un des dieux de notre société sont les projets. Avez-vous remarqué ? Non seulement les possessions, l’abondance, l’orgueil, les gens, le plaisir mais les projets. La coopération internationale, les ligues, la paix mondiale, la politique, les loisirs, les programmes religieux, les clubs éducatifs, le Rotary, tout ce que vous voudrez. Des projets.

Ensuite il y a la célébrité. Certains vivent pour être dans le bottin mondain, le Who’s who ? Pour être en vue, être connus pour ce qu’ils font, pourquoi et où. Ils veulent être en tête de table au banquet. Ils veulent être dans le bottin du Gotha. Ils aiment voir leur nom dans les journaux. Ils découpent tous les clips imaginables. Ils veulent être le président. Et tous ces dieux finissent à la décharge d’une vie vide, détruite dans les flammes. L’homme est irrémédiablement religieux. Croyez-moi, il adorera toujours quelque chose.

Une parabole nous raconte la cérémonie d’un feu d’idoles dans l’arrière-cour d’une église. Chaque personne avait arraché de son cœur sa possession favorite, son ambition, sa réussite la plus chère. Et tous les ont apportées et déposées en un tas en disant, « Nous allons brûler toutes nos idoles. » Certaines y déposèrent leurs longs cheveux. Certains y mirent leur Doctorat récent. Certains y mirent leur antiquité préférée. Certains y placèrent, bien que pas encore acheté, leur manteau de vison convoité. Mais personne n’a trouvé d’allumettes, que c’est embêtant ! Et la parabole raconte que tous étaient d’accord pour dire qu’être empêchés de les brûler ne voulait pas dire qu’ils n’étaient pas prêts à y renoncer. Lentement, le groupe se retira chez lui, en jetant un ou deux coups d’œil en arrière.

Alors, une dame ne dort pas très bien cette nuit-là. Pour finir elle se convainc que ce à quoi elle a renoncé n’est pas du tout une idole. Tôt le lendemain, elle se faufile jusqu’au tas, espérant ne pas être vue, et voilà qu’en arrivant elle trouve son idole toute seule et perdue, la seule qui reste là. Oh, comme nous nous accrochons à nos idoles !

Vous savez, je vais juste faire un pas de plus. Dans l’Écriture, non seulement c’est mal d’adorer autre chose que Dieu, mais c’est mal aussi d’adorer Dieu de la mauvaise manière. Vous vous souvenez de Saül, quand Dieu lui a dit de ne rien prendre, mais de tuer le roi et toute son armée, et de ne prendre aucun butin. Il revient avec toutes ces brebis, et tous ces animaux, et quand Samuel vient lui dire, « Qu’est-ce qui se passe ? » et « J’entends le bêlement des brebis. Tu étais censé ne rien prendre. » Et il répond, « Je les ai toutes prises pour adorer Dieu. » Samuel lui dit, « Le trône est retiré de ta famille. Dieu veut que tu l’adores de la manière qu’Il dit de l’adorer, pas comme tu choisis de le faire. »

L’idolâtrie c’est adorer le mauvais dieu et adorer le vrai Dieu de la mauvaise manière. Et je pense que nous devons y veiller. Je pense que l’idolâtrie c’est aussi adorer des symboles qui prennent la place de Dieu. Or nous avons tous été conscients de ce qui est connu comme la controverse iconoclaste, du mot eikōn en grec, qui veut dire ‘image’. Au cours de son histoire, l’Église à ses débuts, dans sa manifestation d’Église Romaine, a voulu tout mettre en statues, et l’Église Romaine le fait encore. Et les statues étaient partout, et il y avait toujours une controverse, et des allers et retours. L’Église Orthodoxe orientale finit par massacrer toutes les images, parce qu’on pensait que c’était de l’idolâtrie. Et vous avez encore des crucifix, et d’autres images, des saints, et autres qui représentent une sorte d’idolâtrie. Et vous direz, « Bon, en réalité nous n’adorons pas les idoles, ce n’est qu’une représentation qui est là. » Oui, mais la transition de l’un à l’autre est si subtile, si subtile.

Que je vous montre un exemple. Regardez dans votre Bible au chapitre 21 des Nombres, Nombres chapitre 21. Je vous ai dit que ce serait une longue introduction. En fait, je garderai le sermon pour la prochaine fois. Nombres 21 :6, vous vous souvenez comment « l’Éternel envoya des serpents venimeux contre le peuple. Ils mordirent le peuple et beaucoup d’Israélites moururent ? » C’était quand ils étaient avec Moïse. Et le peuple désobéissait à Dieu. L’Éternel envoya des serpents brûlants, qui ont mordu. « Le peuple vint trouver Moïse et dit : ‘Nous avons péché contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel afin qu’il éloigne ces serpents de nous.’ »

Et Moïse a intercédé en leur faveur. Il a prié et l’Éternel a répondu, verset 8, en disant : « Fais-toi un serpent venimeux et place-le sur une perche. Toute personne mordue qui le regardera aura la vie sauve. » Maintenant voyez ce qui se passe. Les enfants d’Israël avaient péché. Dieu dit, « Il y aura un châtiment. Des serpents vont vous mordre. Si vous regardez la perche, vous serez guéris. »

Or je crois que la perche était le symbole de la puissance de Dieu. Il n’y avait aucune puissance dans la perche. La puissance était avec Dieu. Regarder la perche n’était que l’identification de leur foi. Et je voudrais que vous voyiez ce qui se passe. Allez à 2 Rois, chapitre 18. Voilà qu’arrive Ézéchias plus tard dans l’histoire d’Israël, et en Juda, nous voyons qu’Ézéchias devient roi et qu’il amène un grand réveil. Une des choses qu’il fait dans ce réveil se trouve au verset 4, et je veux vous le faire voir. « Il fit disparaître les hauts lieux, » - attention ici – « brisa les statues, abattit les idoles. » Arrêtez-vous ici. Il a balayé l’idolâtrie. Mais notez la suite. « Et mit en pièces le serpent de bronze que Moïse avait fabriqué, car les Israélites avaient jusqu’alors brûlé des parfums devant lui. ; on l’appelait Nehustan. » Ça signifie « le petit objet de bronze. » Il le traite dédaigneusement. Débarrassez ce petit bout de bronze que tous s’étaient mis à adorer.

Autrement dit, quelque chose a commencé comme un symbole, puis est devenu une idole. Et c’est toujours le danger d’une icône, que l’homme transforme le symbole en idole. Donc, qu’on parle d’adorer un faux dieu, ou d’adorer le vrai Dieu d’une mauvaise manière, ou d’adorer Dieu en une fausse image, tout est interdit dans l’Écriture.

Ayant compris que l’idolâtrie est interdite, allez avec moi dans Daniel, chapitre 3, et voyons ce qui s’y passe. Souvenez-vous maintenant que ces jeunes gens étaient très instruits en doctrine hébraïque et en théologie, et ils savaient exactement ce que Dieu pensait des idoles.

Venons-en au texte. Dans le texte d’introduction, nous trouvons cinq points principaux, et je ne vais prendre que le premier. En premier nous trouvons la cérémonie, la cérémonie, aux versets 1 à 3. Lisons-les.

« Le roi Nebucadnetsar, » - en passant, c’était le roi de l’Empire babylonien, un empire merveilleux et incroyable s’étendant sur tout le monde connu du Moyen-Orient, et nous ne savons pas même jusqu’où, en réalité, et sa puissance aurait pu s’étendre aussi loin que l’empire aurait pu aller. Nebucadnetsar était le plus grand monarque sur la face de la terre. Le roi donc, « fit une statue en or, » - attention ! - « haute de 30 mètres et large de 3 mètres. Il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone. »

Là, Nebucadnetsar fait une gigantesque statue. Ce qui est intéressant, c’est que c’est un acte idolâtre. Et, à la lumière de chapitre 2, verset 47, ça paraît très étrange. Regardez ce verset. Vous vous souvenez qu’au chapitre 2, Daniel avait dit ce rêve troublant à Nebucadnetsar ? Il avait fait ce rêve au sujet d’une statue. Elle avait une tête d’or, il y avait du bronze, puis de l’argent, et ensuite elle avait du fer et puis du fer et de l’argile mélangés. Et il lui avait expliqué ces choses, et comment tous les empires du monde se succéderaient, et comment ils seraient détruits par une pierre détachée sans aucune main dans la dernière phase de leurs dix rois confédérés. Et il donne toute cette merveilleuse interprétation du rêve.

Et Nebucadnetsar sait que Daniel lui raconte des choses qu’aucun de ses propres voyants, magiciens et Chaldéens ne savaient. Alors, comme réponse, au verset 46, « le roi Nebucadnetsar tomba le visage contre terre et se prosterna devant Daniel. » et ainsi de suite. Ensuite au verset 47, il dit, « C’est certain, c’est votre Dieu qui est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et il dévoile les secrets, puisque tu as pu dévoiler celui-ci. »

Or, c’est une déclaration plutôt importante. « Ton Dieu est le Dieu des dieux. » Ton Dieu est la divinité ultime. Deux versets plus loin, il érige une statue pour lui-même. Plutôt versatile, Nebucadnetsar !

Même la démonstration de la puissance de Dieu n’arrive pas à surpasser son invraisemblable ego. C'est incroyable ! L’homme est un psychopathe de l’ego. En fait, je crois que quand Daniel s’est mis à lui raconter ce rêve, quand il a dit, « La tête était en or, et tu es la tête d’or, » dès lors, Nebucadnetsar a décroché en pensant, « Je suis l’or. Tout le reste m’est inférieur. » Alors il a construit une statue entière d’or, il l’a simplement appliqué sur tout, jusqu’en bas.

« Le roi Nebucadnetsar fit une statue en or. » Je présume qu’elle avait une forme humaine. Elle était faite d’or, mais croyez-moi, elle était si immense, dans les versions où les mesures sont en coudées, elle en faisait 60 coudées de haut et 6 de large, ce qui fait 30 mètres de haut et 3 mètres de large. C’est vraiment très haut. Si on le compare à un pylône de téléphone, qui ferait à peu près 20 mètres, la statue serait encore la moitié plus haute. Et elle avait six coudées de large, ce qui en fait n’est pas très large. Ça fait 3 mètres de large, ce qui veut dire que c’était quelque chose de long et mince. Ce serait à peu près dans une proportion de dix sur un, alors que la plupart des humains font à peu près quatre sur un ou cinq sur un. Les personnes vraiment très maigres font six sur un et certains font trois sur un. Quoi qu’il en soit – quand j’y pense, j’en ai vu qui faisaient deux sur un. Mais normalement, cette sorte de statue a un rapport de dix sur un, ce qui veut dire que soit c’était quelque chose de très long et mince, soit il avait un très haut piédestal sur lequel se tenait un homme normal de rapport cinq sur un. Mais la statue entière faisait 30 mètres de haut.

Mais je ne crois pas qu’elle était d’or absolument pur. Économiquement parlant ça aurait été totalement hors de prix, posant en plus un problème insoluble pour la construction et la manipulation. On trouve couramment des informations disant que quand on voulait construire une telle statue, on la bâtissait en bois, puis on la couvrait d’une matière, pour enfin la recouvrir d’or lourd. Il me semble que c’est la meilleure manière de concevoir cette statue.

En fait, c’était assez courant. Si on veut faire une remarque sur Ésaïe 40 et Ésaïe 41, vous remarquerez quelques endroits dans ces deux chapitres où il est indiqué qu’une telle image de bois est recouverte d’or. Donc ça a pu être la façon la plus courante de procéder.

Mais ça devait tout de même coûter incroyablement cher. La somme impliquée là-dedans dépasse l’entendement. Exploiter les mines d’or était si difficile à cette époque que ça lui donnait une valeur inimaginable. En passant, les indications de soixante et de 6 coudées sont assez intéressantes pour nous, car les Babyloniens avaient ce qu’on connaît comme un système sexagésimal. Nous avons un système décimal basé sur dix, n’est-ce pas ? Le leur était basé sur six. Et c’est une remarque très importante car ça montre l’authenticité de Daniel comme représentant vraiment les temps babyloniens. Les tenants de la haute critique veulent repousser le livre jusqu’aux temps de Christ pour le placer après les prophéties annoncées, parce qu’ils ne veulent pas que la Bible prédise à l’avance, sinon ça en fait un livre divin. Mais puisqu’il utilise ce qui est connu comme ce système sexagésimal, plutôt que décimal, ça indique l’époque babylonienne.

Mais ce qui est aussi fascinant pour moi – et c’est encore une petite note – c’est 60 coudées sur 6, il y a là deux six. Le premier roi se fait une statue avec des six, et si vous lisez Apocalypse 13, vous verrez que le dernier dirigeant du temps des Nations – Nebucadnetsar était le premier – le dernier monarque du temps des Nations s’érigera également une image de lui-même.

C’est ce qui est dit dans Apocalypse, chapitre 13 :14-15. Il est dit « [La bête] …Elle leur disait de faire une image, » et le peuple devra adorer l’image, et « le nombre de la bête est » – quoi ? – « Six, six, six. » C’est comme si cela commence par deux 6 et se termine avec trois six. Six est le nombre de l’homme. L’homme essaie, six, six, six, six, six, mais n’atteint jamais sept, qui est le nombre de la perfection. Il est réservé à Dieu. Et Nebucadnetsar est comme une image préliminaire de l’anti-christ.

Maintenant, vous voyez au verset 1 qu’il est dit : « il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone. » Or la plaine de Dura, pour autant qu’on sache, était dans la province même de Babylone, tout près de la ville, peut-être autour de 4 km au sud-est. Soit dit en passant, c’est assez fascinant. Un archéologue français – je ne sais pas si je peux prononcer son nom, je crois que c’est Oppert, quelque chose comme ça – faisait des fouilles quelques kilomètres au sud-est de Babylone, et en fouillant il est tombé sur une fondation de brique absolument énorme qui doit avoir soutenu une statue gigantesque ou un obélisque.

Commençant à étudier un peu plus à fond la plaine de Dura, l’archéologue français, Oppert, a eu la conviction qu’en fait c’est la base de la statue de Nebucadnetsar qui est restée sous la terre qui l’ont recouverte pendant des siècles. La statue avait disparu depuis longtemps. Pourquoi ? Elle était en or, les amis. Les suivants se sont assurés qu’elle ne traîne pas par là avant d’être écrasée.

La plaine de Dura est une surface plane où elle pouvait bien se voir. Dressée dans la plaine de Dura, vous pouvez imaginer le soleil, étant si brillant dans la région de Babylone, que ça devait faire scintiller cette statue de mille feux et donner un spectacle incroyablement grandiose.

Mais que fait Nebucadnetsar ? Nous devons en parler au moins un instant avant de terminer. Et nous n’aurons couvert que ce premier point. Qu’essaie-t-il de faire ? Que veut-il prouver ? À quoi ça sert ? Eh bien je pense à quelques raisons. C’était un homme futé. C’était l’un des architectes les meilleurs du monde. Il était un des plus grands hommes d’état. Il faisait partie des plus grands soldats et stratèges. Ce n’était pas l’idiot du village. Il était très intelligent. Alors que fait-il ?

Eh bien, ce qu’il fait, c’est rassembler sa nation par un acte unificateur. C’est la première chose. Il voulait unifier sa nation. On unit sa nation autour d’un projet commun. Il les voulait tous prosternés devant lui. En passant, Les Césars ont fait exactement la même chose, n’est-ce pas ? Ils ont essayé de faire que l’Empire tout entier les adore comme facteur d’unité.

Non seulement ça, il voulait la loyauté de ses chefs. Il voulait que tous ses chefs s’inclinent devant lui. Il voulait s’assurer de leur loyauté et de leur fidélité envers lui. Il voulait une religion unique car il craignait une division religieuse, parce que la religion est si ancrée dans le cœur de l’homme, qu’une division pour cause religieuse dans l’empire le fractionnerait.

Mais il y a encore une autre chose. Je pense que politiquement, il voulait l’unité de l’empire. Je pense que déjà en termes de ses besoins personnels, il voulait l’adoration et la soumission de ses chefs. Je pense que du côté religieux, il voulait une seule religion pour tenir le peuple ensemble, mais par-dessus tout, ce type avait un incroyable ego, et il ne cherchait que sa propre gloire, et il se voyait comme la tête d’or, de là il perd le contrôle de lui-même et décide d’aller jusqu’au bout pour se faire une statue de lui-même, afin que le monde entier l’adore.

Il est à peine différent d’Hérode, dans Actes 12. Hérode fait un grand discours, met sa toge des grands jours, et se tient là, vous savez, à Césarée, dans Actes 12, et il fait un grand discours auquel le peuple répond par, « Oh, c’est la voix d’un dieu et non d’un homme. » Il aimait ça, vous savez. Il s’en délectait. Et la Bible dit qu’immédiatement après il est rongé des vers et meurt, parce qu’il n’a pas donné gloire à Dieu.

Alors, Nebucadnetsar n’a pas été rongé des vers, son dû arrive au chapitre 4. Nous le verrons plus tard. Mais il recherchait la gloire. Et tout ça alors met devant nous un conflit dans tout ce chapitre, entre l’adoration du vrai Dieu et l’adoration de cet égocentrique humaniste imbu de lui-même.

Or, je voudrais que vous puissiez avoir clairement ce choix à l’esprit, car c’est le choix que tout le monde fait. Soit vous adorez Dieu, soit des faux dieux. Même comme chrétiens, vous entendez, nous pouvons être attirés vers l’adoration de faux dieux, n’est-ce pas ? C’est vraiment possible. C’est la question que pose ce chapitre. Comme le petit de deux ans disait, « Où vas-tu mettre Dieu, Papa ? » La question nous est posée. Où allons-nous mettre Dieu ?

Bon, voyons le reste de la cérémonie, très rapidement, aux versets 2 et 3. Les deux versets disent essentiellement la même chose. [NdT]: A partir d’ici j’utilise la version dite à la Colombe, pour retrouver certains des termes utilisés dans l’anglais. Mais pour tous ces grades, les termes varient, se recoupent, s’utilisent de manière variable d’une traduction à l’autre pour un mot hébreu donné.] « Le roi Nebucadnetsar » - c’est assez drôle, je vous montrerai pourquoi – « fit convoquer les satrapes, » - ou princes, le mot signifie littéralement « les gouverneurs ». Et je pense que la liste suit la hiérarchie en descendant. Les satrapes étaient les premiers gouverneurs à la tête des provinces de l’Empire Babylonien, d’accord ? Les satrapes.

Ensuite vous avez « les intendants et les gouverneurs. » (Colombe) Pour autant qu’on sache, c’était comme des chefs secondaires dans les divisions de l’état. On pourrait dire que les intendants étaient dans les régions, puis les subdivisions étaient comme les départements, qui étaient dirigés par les intendants et les gouverneurs. Ensuite viennent « les magistrats. » Soit dit en passant, c’était les administrateurs en chef, et il y avait des juges provinciaux dans tout l’Empire babylonien. Ensuite viennent les « trésoriers, » qui sont les maîtres de la trésorerie. Après venaient les « juristes », qui étaient les hommes de loi qui constituaient les cabinets, les sénats, et autres. Ensuite on avait « les juges, » qui étaient exactement ce qu’on pense. C’étaient du personnel judiciaire subalterne qui rendait la justice.

Donc vous avez tous ces gens et pour finir il est dit, « et toutes les autorités des provinces, » il a convoqué tous ceux qui étaient des personnalités, « pour qu’ils se rendent à l’inauguration de la statue qu’avait dressée le roi Nebucadnetsar. » Donc il veut la soumission de tous. Il veut toute cette masse de gens rassemblés, et alors ils viennent tous.

Ensuite regardez ce qui est dit au verset 3. C’est vraiment intéressant. « Alors les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les magistrats, les trésoriers, les juristes, les juges et toutes les autorités de la province s’assemblèrent pour l’inauguration de la statue qu’avait dressée le roi Nebucadnetsar. » (Colombe) Mais pourquoi tout est répété ?

Vous savez, quand les Grecs sont arrivés, et qu’ils ont écrit une version grecque de la Bible appelée la Septante, ils ont omis le verset 3 en disant, « C’est ridicule de tout répéter. » C’est vrai, on vient de dire la même chose au verset 2, « il fit convoquer les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les magistrats, les trésoriers, les juristes, les juges. » Et puis au verset 3, « les satrapes, les intendants et les gouverneurs, les magistrats, les trésoriers, les juristes, les juges s’assemblèrent. » Ne peut-on pas faire plus court ? Ne peut-on pas simplement dire que tous ceux qui ont été convoqués sont venus ? 

Eh bien, je pense que c’est assez subtil, je pense que c’est très subtil. La répétition du verset 3 est un coup d’œil subtil, presque humoristique, dans le manque d’honnêteté personnelle de tous ces dirigeants de l’Empire entier. Il est répété que ce sont tous les grands pontes, mais aucun n’a eu le courage de dire « non ». Ils sont tous venus. Ils sont tous venus. Ils ont marché, suivant mollement la directive de Nebucadnetsar, tous les grands hommes. En plaisantant on voit de quoi il s’agit. Toutes les huiles, tous les grands sont venus, et ils allaient tous être humiliés, et tous « ils se placèrent » - est-il dit à la fin du verset 3 – « devant la statue qu’avait dressée Nebucadnetsar. » (Colombe)

Ils sont tous là, tous les grands, les satrapes, les intendants et les gouverneurs, comme un paquet de canards en caoutchouc, prêts à cancaner ensemble ; sans honnêteté, sans caractère, sans rien. Ils ont réagi comme on le leur a dit. Si Nebucadnetsar dit qu’on doit tous adorer l’idole, on adore tous l’idole, les copains, il faut qu’on garde notre travail.

Mais ce ne fut pas le cas pour certains autres. Nous découvrirons qui ils étaient et pourquoi ils ont agi comme ils l’ont fait, et ce qui s’est passé, la semaine prochaine. Prions ensemble.

La tête inclinée un instant, laissez-moi juste partager avec vous une pensée ou deux. C’est un chapitre captivant. Nous venons de le commencer. Mais la semaine prochaine est si excitante. Il est temps ce soir de commencer à examiner notre cœur. Qu’adorez-vous ? Si je vous dis : « Y a-t-il une idole dans votre vie, à quoi pensez-vous ? Qu’est-ce qui vous vient immédiatement à l’esprit ? C’est peut-être ça. Qu’avez-vous mis avant Dieu ? Où avez-vous mis Dieu ?

Si vous n’êtes pas chrétien, vous avez toutes espèces d’idoles, et votre vie prive Dieu de sa gloire. Ne voulez-vous pas venir à Jésus-Christ, l’avoir comme Sauveur, le confesser comme Seigneur ? Et beaucoup d’entre vous sont chrétiens, vous avez Christ comme Seigneur de votre vie, pourtant vous vous trouvez si souvent déviés comme cette rivière indomptable, vous vous trouvez emportés dans la mauvaise direction vers les idoles de ce monde. Ce serait le moment choisi pour ouvrir votre cœur pour confesser au Seigneur que vous avez quelques idoles.

Nous en avons beaucoup parlé, n’est-ce pas ? Que quelques catégories : Avez-vous examiné votre cœur ? Qu’en est-il des possessions, de l’abondance, ou de l’orgueil, des gens, des plaisirs, des projets, de la célébrité ? Est-ce l’éducation, le prestige, le sexe, l’argent ? Qu’est-ce que c’est ? Un hobby, le sport, les divertissements ? Ou autres ? Christ, et Christ seul doit être le Roi.

Père, parle à notre cœur ce soir. Puissions-nous écarter les dieux de ce monde, la vanité, les divinités qui ne peuvent répondre, et ne font que nous priver du bienfait de ton amour vrai, pur et éternel pour nous. Puissions-nous nous défaire des idoles pour t’adorer toi seul. Quels que soient les Nebucadnetsar dans notre vie, qui nous crient de les adorer par leur domination et souveraineté, puissions-nous ne jamais plier le genou devant eux. Puissions-nous ne pas nous prosterner avec le reste de l’élite, des érudits, des instruits et fiers de ce monde, mais puissions-nous, comme ces trois jeunes garçons hébreux, prendre fermement position là où il le faut devant Dieu Tout Puissant, et rester fidèle sans vaciller, et ne jamais fléchir le genou devant une idole.

Donne-nous le genre de caractère que l’on voit se manifester dans ces trois jeunes. Nous qui invoquons le nom de Christ, et qui possédons la puissance de l’Esprit habitant en nous, nous avons toutes ces mêmes ressources qu’eux, et même plus pour tenir ferme. Aide-nous à ne pas faire de compromis, non seulement en nous abstenant de la nourriture du roi et du vin du roi, mais encore en n’adorant pas les idoles du roi. Aide-nous à rester fidèles, à prendre notre place sans compromis pour t’adorer et te glorifier. Nous te remercions au nom de Christ. Amen.

FIN

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