
Nous revenons à notre magnifique étude de l’évangile de Luc. Ouvrez s’il vous plait votre Bible à Luc, chapitre 9. Voilà comment nous contribuons à notre culte, de manière à pouvoir adorer en Esprit et en vérité. Il porte la marque de la vérité de la Parole de Dieu. Chaque passage vient de Dieu, il est riche et instructif. Mais celui que nous examinons aujourd’hui l’est particulièrement.
Je vais lire les versets 23 à 26, pour que vous l’ayez à l’esprit, et nous commencerons à le commenter. Luc 9 :23 : « Puis il dit à tous : ’Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge [chaque jour] de sa croix et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges.’ »
C’est court, sans de nombreux versets, même pas beaucoup de mots, mais c’est au cœur de l’enseignement de Jésus. C’est de l’or pur, de l’or biblique. Mieux encore, c’est un diamant de vérité, limpide et scintillant. Il s’agit de suivre Jésus, verset 23 : « Si quelqu’un veut me suivre. » C’est un texte au sujet de comment suivre Jésus, comment marcher à Sa suite, comment devenir chrétien, comment être sauvé, comment être racheté et naître de nouveau. Voilà de quoi il s’agit. C’est un enseignement crucial.
Et une chose frappe dès le début, c’est que suivre Jésus implique de renoncer à soi. C’est clairement la première chose qui est dite. « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même. » L’évangile est un appel au renoncement à soi. Ce n’est pas un appel à l’accomplissement personnel.
Et ceci place l’évangile à l’opposé de l’évangile évangélique contemporain, qui est un évangile où l’on s’accomplit personnellement, où l’on s’aide soi-même. Jésus est considéré comme un magicien utile. Vous frottez la lampe, Il surgit en disant : « Vous pouvez avoir tout ce que vous voulez. » Et vous Lui donnez votre liste, et Il livre la commande. Certains, dans le cadre de la section charismatique du monde évangélique, vous disent que Jésus veut que vous alliez bien, et si vous n’allez pas bien c’est que vous n’avez pas réclamé votre guérison. Jésus vous veut prospères et riches, et si vous ne l’êtes pas c’est que vous ne l’avez pas réclamé. Jésus vous veut libre de toute dette, et si vous envoyez assez d’argent au télé-évangéliste, vous allez, grâce à votre foi, vous libérer de votre dette, ou du démon de la dette, comme on l’appelle souvent, parce que Jésus veut que vous n’ayez ni difficultés ni problèmes. Votre salut est une garantie de santé, de richesse, de prospérité et de bonheur.
Les évangéliques psychologiques centrés sur l’homme vous disent que Jésus vous donne la paix, que Jésus vous donne la joie, et que Jésus fait de vous un meilleur vendeur, que Jésus vous aide à courir plus vite pour atteindre le but. Jésus veut en fait que vous ayez une meilleure opinion de vous-même, Il veut améliorer votre propre image et veut mettre fin à votre manière négative de réfléchir.
C’est intéressant de voir comment cette tendance pénètre dans l’Église. Etant là depuis longtemps, j’ai pu l’observer au cours des années et la voir arriver. Je pense qu’elle est réellement venue le plus ostensiblement au travers du ministère de Robert Schuller. Il y a quelques années, il a écrit un livre appelé l’Estime de Soi : La nouvelle Réformation. J’ai recensé ce livre. Ma recension fut publiée dans un magazine national. Je l’ai fait parce que je pensais que c’était un tournant, que c’était une tentative d’une nouvelle réforme. C’était une tentative de remplacer l’Evangile – l’évangile biblique – par un nouvel évangile. Et ça a marché.
Dans ce livre L’Estime de Soi : la Nouvelle Réformation, Robert Schuller écrit : « C’est précisément sur ce point que la théologie classique s’est trompée en tenant à dire que la théologie est centrée sur Dieu et non sur l’homme. » Voilà un début iconoclaste. La première chose à faire c’est de mettre fin à la théologie classique. Nous devons mettre fin à la théologie centrée sur Dieu pour la remplacer par une théologie centrée sur l’homme. C’est plutôt flagrant, mais c’était exactement ce qui se passait.
Plus loin il écrit : « Le plan directeur de Dieu tourne autour des besoins les plus profonds des êtres humains. » Et quels sont ces besoins ? « La dignité personnelle, le respect de soi, la valeur de soi, l’estime de soi. La perle de grand prix est un respect et une estime de soi authentiques. »
Il ajoute : « Si nous suivons le plan de Dieu aussi fidèlement que possible, nous serons contents de nous. » C’est l’évangile des milieux évangéliques. C’est l’évangile du sentez-vous bien. Soyez contents de vous. Ensuite il continue en disant: « Dieu a besoin de vous et moi pour contribuer à créer une société de gens qui s’estiment. » Pardonnez-moi si je n’adhère pas. Je ne peux pas penser à un groupe avec lequel j’aurais le moins envie de m’associer que celui-là.
Donc, dans cet effort de faire une nouvelle réformation, la première chose à faire est d’évacuer la théologie historique classique centrée sur Dieu, puis la remplacer par une théologie psychologique d’estime de soi, centrée sur l’homme, et faire que tout, dans la Bible et dans l’évangile, contribue à ce que les gens se sentent mieux pour pouvoir accomplir leurs rêves, et accomplir leurs visions. Il dit encore : « Le but ultime de Dieu est de nous transformer, vous et moi, en des gens qui ont confiance en eux. » Ensuite – et cela suffira – une citation finale - : « Du moment où quelqu’un croit qu’il est un pécheur indigne, il est douteux qu’il puisse réellement honnêtement recevoir la grâce du salut que Dieu offre en Christ. »
Ainsi, dans le nouvel évangile, si vous voulez être sauvé, vous ne pouvez croire que vous êtes un pécheur indigne. Comment peut-on tordre ceci à ce point ? Jusqu’où c’est contraire à la vérité ? Mais c’est cet évangile centré sur l’homme, sur l’estime de soi qui a été repris par le disciple numéro un de Robert Schuller, Bill Hybels, et qui a été transmis au Mouvement Convivial pour les Chercheurs qui a détourné les milieux évangéliques. C’est une sorte de narcissisme simili-chrétien, un amour de soi qui caractérise les faux enseignants, selon 2 Timothée 3, où il est dit « Il y aura des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes. »
Et le christianisme est devenu un mouvement du « prenez ce que vous voulez, » davantage qu’un mouvement pour « donner ». L’intention divine de l’évangile a été prostituée. La gloire de Dieu a été remplacée par la satisfaction de l’homme. Au lieu de renoncer à votre propre vie pour Christ, c’est Christ qui doit vous honorer. Tout est tordu et le vrai évangile n’a plus cours.
Il y avait un saint, vivant il y a bien des siècles, qui l’avait bien compris. Voici une prière qu’il avait écrite. « Seigneur, très haut et saint, doux et humble, apprends-moi par paradoxe que descendre c’est faire monter, qu’être abaissé, c’est être élevé, que le cœur brisé est le cœur guéri, que l’esprit contrit est l’esprit joyeux, que l’âme repentante est l’âme victorieuse, que n’avoir rien c’est tout posséder, que porter la croix c’est porter la couronne, que donner c’est recevoir. Fais-moi trouver Ta lumière dans mes ténèbres, Ta joie dans ma tristesse, Ta grâce dans mon péché, Tes richesses dans ma pauvreté, Ta gloire dans ma vallée, Ta vie dans ma mort. »
Ta vie dans ma mort ? Voilà l’évangile véritable. Ce n’est pas m’élever, c’est me faire mourir. Jésus a dit : « Si vous voulez Me suivre, vous renoncez à vous-mêmes, vous prenez votre croix chaque jour et vous me suivez. » C’est la mort à soi-même. Vous gagnez en perdant. Vous vivez en mourant. Et c’est le centre, le cœur du message de l’évangile. C’est ce qui est au centre de la vie de disciple.
Ce n’est pas un passage obscur. Ce n’est pas quelque chose qui serait différent de l’enseignement habituel de Jésus. Ce sont des principes qu’Il a souvent enseignés tout au long de Son ministère, encore et encore, dans des contextes différents.
Laissez-moi vous le montrer. Revenez un instant au 10ème chapitre de Matthieu. Matthieu 10 :34. Jésus parlait, dans les versets précédents, de Le confesser, évidemment de le confesser comme Seigneur et Sauveur. Verset 32 : « Toute personne qui se déclarera publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour elle devant mon Père céleste. » Donc Il parle de déclarer que Christ est Seigneur. Ensuite au verset 34, Il dit ceci : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ! Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée, car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et l’on aura pour ennemis les membres de sa famille. »
La première chose, venir à Christ peut rendre votre famille pire, pas meilleure. Cela peut creuser un fossé dans votre famille comme vous n’en avez jamais connu jusqu’ici. Mais c’est ainsi, parce que si vous donnez votre vie à Jésus Christ, il y aura un abyme infranchissable entre vous et ceux de votre famille qui ne le font pas. Le verset 37 le dit : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. » Si vous n’êtes pas prêt à payer le prix d’une coupure permanente dans votre famille, à moins que d’autres viennent à Christ, si vous n’êtes pas prêt à payer le prix d’un plus grand traumatisme dans votre famille, d’un conflit accentué dans votre famille, de plus de souffrances dans votre famille, alors vous n’êtes même pas dignes d’être Mon disciple.
Au verset 38 Il dit : « Celui qui ne prend pas sa croix » - la croix était associée avec une chose, une seule chose. Une croix était un instrument de mort. C’était un instrument d’exécution. Jésus va même plus loin que cela. Si tu n’es pas prêt à avoir des conflits dans ta famille, - « tu n’es pas digne d’être mon disciple. » Si tu n’es pas prêt à être en conflit avec le monde au point que cela pourrait te coûter la vie, alors tu n’es pas digne de Moi.
Verset 39 : « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » Il s’agit de perdre sa vie. Ce n’est pas une théologie centrée sur l’homme, c’est une théologie Christocentrique qui dit : « Je donne tout à Christ, peu importe ce que cela me coûte. » C’est bien ce que dit Matthieu 10.
Marc 10 est une autre illustration de cet enseignement de Jésus. C’est absolument au cœur de l’enseignement de Jésus, c’est pourquoi ces quelques versets nous prendront quelques instants, car cela doit être bien compris. Marc 10 :21. Jésus parle ici à ce jeune homme riche qui voulait la vie éternelle. Il s’enquiert, au verset 17 au sujet de la vie éternelle. Et Jésus, vous vous souvenez, lui parle, et si vous regardez l’ensemble du récit, Jésus le met face à son péché. Il ne veut pas l’admettre, et ne veut pas renoncer à sa propre justice, qui est le pire des péchés. Ensuite Jésus lui parle de son argent, et il n’est pas prêt à renoncer à son argent. Il veut Jésus, oui, Il veut la vie éternelle, mais Jésus lui lance à la figure « tu dois renoncer à ta propre justice, c'est-à-dire que tu dois te reconnaître comme un indigne et misérable pécheur, et tu dois être prêt à renoncer à toutes tes possessions terrestres si je te le demande. »
Et vous vous souvenez de l’histoire. Il n’a pas voulu. Verset 21 : « L’ayant regardé, Jésus l’aima, et il lui dit : ‘Il te manque une chose. Va vendre tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.’ » Jésus dit : « Le prix c’est être prêt à renoncer à tout. Je pourrais ne pas le demander, mais je pourrais le faire. Le prix, c’est d’y être disposé. »
« Mais l’homme s’assombrit à cette parole, et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » Je préfère avoir mon argent. Je préfère avoir mes biens plutôt que Jésus. Alors tu n’es pas digne d’être Son disciple. Si tu n’es pas prêt à être séparé de ta famille, si tu n’es pas prêt à être séparé du monde, si tu n’es pas prêt à être séparé des biens matériels que tu possèdes, alors Jésus n’a pas de valeur pour toi. C’est une proposition de tout ou rien.
Maintenant poursuivez dans Luc, chapitre 9 à nouveau, et allez à la fin du chapitre, au verset 57. Il est si crucial pour nous de comprendre, et c’est si concret, comme je vous le montrerai. Ils continuaient leur chemin, Jésus et quelques-uns de ceux qui Le suivaient, certains des disciples, des disciples potentiels. Et un homme lui dit : « ‘Je te suivrai partout où tu iras.’ » Vraiment ? « Jésus lui répondit » - ‘Nous n’allons pas au Ritz Carlton, j’espère que cela ne t’affecte pas négativement. – « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse reposer sa tête. » Si tu Me suis, tu perdras tout. C’est ce que cela coûte. Sache-le. Jésus n’a pas dit : « Oh, génial, suis-Moi, Tu seras heureux. Tu seras en bonne santé, riche, prospère, tu réussiras. » Il a dit : « Sache, simplement ceci : Je n’ai aucun lieu où reposer ma tête. Cela te coûtera tout. »
« Il dit à un autre : ‘Suis-moi.’ Il répondit :’Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père.’ » Cela supposait que son père n’était pas encore mort. Qu’est-ce que cela signifie « aller enterrer mon père, » aller à l’enterrement ? Non, c’est attendre jusqu’à ce qu’il obtienne l’héritage. Il venait d’entendre Jésus dire qu’il n’aurait rien en suivant Jésus. Jésus n’avait rien à lui donner, donc il voulait attendre jusqu’au moment où il pourrait avoir une fortune dans son sac, ensuite il viendrait avec Jésus. Lui aussi a disparu.
Mais Jésus indique la norme comme étant le renoncement absolu à soi. Si vous allez au chapitre 14 de Luc, seulement pour présenter ces endroits et moments où Jésus parlait de cela, vous trouverez que le message est toujours le même. Il y a une grande foule dans 14 :25, et elle arrive avec Jésus, Il se retourne et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi » - vous voulez tous Me suivre, vous voulez être de ceux qui Me suivent. « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Il ne s’agit pas de vous. Il ne s’agit pas de votre estime de soi. Il s’agit de votre péché, de votre état désespéré, de voir Christ comme si précieux, de tant de valeur en tant que votre Sauveur du péché, de la mort et de l’enfer, que vous seriez prêt à tout abandonner. Que cela vous coûte votre famille, que cela vous coûte votre mariage, et – au verset 27 – de porter votre propre croix. Et si vous ne portez pas votre propre croix – c'est-à-dire que vous n’êtes pas prêt à mourir, à donner votre vie pour venir après Moi – alors vous ne pouvez pas être Mon disciple. On ne saurait être plus clair.
Au 17ème chapitre de Luc, Jésus parle encore à une autre occasion, et dit ceci au verset 33 : « Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la conservera. » C’est le même principe. Vous essayez de vous accrocher à vous-même, à vos projets, à votre programme, à vos succès, à votre estime de soi, alors vous perdez. Vous perdez.
Au 12ème chapitre de l’évangile de Jean, pour que vous sachiez que Jean n’a pas mis de côté cet enseignement central de Jésus, Jean 12 : 24 dit : « En vérité, en vérité je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » « Si vous voulez porter du fruit en me suivant, » dit Jésus, « cela va vous coûter la vie. Vous allez devoir mourir. » « Celui qui aime sa vie » - verset 25, - « la perdra, et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive. » Et le chemin qu’Il prenait était un chemin vers la persécution et la mort.
Alors, vous voulez venir à la suite de Jésus, n’est-ce pas ? Ainsi vous voulez suivre Jésus, n’est-ce pas ? Cela va vous coûter absolument tout. Oh, il se peut que le Seigneur ne vous ôte pas la vie. Il peut ne pas prendre tout votre argent. Il peut ne pas prendre votre famille ou votre conjoint. Il peut ne pas vous ôter votre travail, mais il faut que vous soyez prêt, si c’est ce qu’Il veut. Vous devez être assez désespéré pour saisir Christ quel qu’en soit le prix.
Revenons maintenant à Matthieu 16 un instant, car nous ne pouvons pas comprendre l’ensemble du passage de Luc sans le comparer avec Matthieu 16, car ils sont parallèles, mais Matthieu ajoute plus d’informations. Or la scène est un moment d’examen pour les disciples, comme vous vous rappelez de notre précédent message. Ils passent leur examen. Il n’y a qu’une question à cet examen. La seule question de cet examen est Matthieu 16:15: « ‘Et d’après vous, qui suis-je ?’ leur dit-Il. » Après quelques années de formation et de révélation, de miracles, de signes, et d’actes merveilleux que Jésus avait faits, tout Son enseignement, il était temps de leur donner l’examen final de l’école de disciples. Ainsi il n’y a qu’une question à cet examen, « Qui dites-vous que je suis ? » Et ils répondent correctement. « Simon Pierre répondit » - au nom de tous – : « ‘Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.’ » Et Jésus répond : « Oui, c’est juste. « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas une pensée humaine qui t’a révélé cela, mais c’est mon Père céleste. » Tu as accepté la révélation de Dieu. Tu as vu ce que Dieu a révélé par Moi. Tu comprends que c’est la bonne réponse. C’est le point culminant de toute formation de disciple. Ils ont trouvé la bonne conclusion au sujet de Jésus Christ. C’est absolument nécessaire au salut. Il est le Christ de Dieu, le Messie de Dieu, le Fils de Dieu, le Sauveur venu de Dieu, tout ce que l’Ancien Testament avait promis, et tout ce que Jésus a déclaré est, en fait, vrai. C’est la grande confession, la confession suprême.
Vous vous souvenez que les évangiles « ont été écrits afin que vous puissiez croire que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, et qu’en croyant, vous puissiez avoir la vie en Son nom. » Eh bien, ils ont cru, et ils ont la vie en Son nom, et c’est leur grand moment de confession. Ils avaient vu juste.
En réponse à cette affirmation vient : « Vous avez reçu le message de Dieu. Vous avez vu ce que Dieu disait par Moi, et vous avez vu juste. C’est magnifique. Et j’ai quelque chose d’autre à te dire, Pierre. » Verset 18 : « Moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce rocher je construirai mon Eglise. » Il y a comme un contraste ici. « Tu es Pierre » - tu es un petit caillou, - « mais sur ce rocher » - terme différent – « je construirai mon Église. » Un petit contraste. Quel est le rocher ? C’est la confession de qui Il est, la réalité de qui Il est.
« Je construirai mon Église » dit-Il, « et les portes du séjour des morts ne l’emporteront pas sur elle. » C’est magnifique. Tu as donné la bonne réponse, et je te dis ceci : Je vais construire mon Église et les portes du séjour des morts – qu’est-ce que c’est ? C’est là où se trouvent les morts, la porte est comment l’on meurt, et c’est en trépassant. Donc « les portes du séjour des morts », c’est simplement la mort. Satan a le pouvoir sur la mort. Hébreux 2 dit qu’il exerce le pouvoir de la mort dans le monde. C’est son plus grand pouvoir. Mais même la puissance de mort de Satan n’empêchera pas le Seigneur de bâtir Son Église.
C’est une note de triomphe. Tu as répondu correctement à la question. Tu as réussi l’examen, note maximum. Et je vous le dis, les amis, c’est sur cette profonde et glorieuse réalité que je bâtirai Mon Église, et la grande puissance de mort de Satan ne prévaudra pas contre elle. Même plus, je ne vais pas seulement bâtir Mon Église, mais Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux. Tu pourras ouvrir la porte du Royaume et y laisser entrer des gens.
Comment ? Parce qu’ils vont proclamer l’évangile. Comment entre-t-on dans le Royaume des Cieux ? Quelle est la clé qui déverrouille la porte ? C’est l’évangile, n’est-ce pas ? Alors vous serez Mes messagers de l’évangile, et tout « ce que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux, tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux. » Lier et délier était un ancien concept rabbinique. Le rabbin disait à une personne qui ne se repentait pas : « Tu es lié dans le péché. » Il disait à une personne qui se repentait : « Tu es détaché du péché, parce que Dieu pardonne à ceux qui se repentent. » Ainsi Jésus dit aux apôtres : « Vous allez faire de même. Vous délierez le Royaume par l’évangile et vous direz aux pécheurs qui se repentent qu’ils sont libérés de leur péché, et aux pécheurs qui ne se repentent pas qu’ils sont liés dans leur péché. Vous serez Mes représentants. Vous serez Mes agents avec Mon autorité dans le monde, et vous amènerez des gens dans le Royaume. »
Vous pouvez sentir l’enthousiasme monter. Ça y est, les amis. C’est ce qui nous faisait bondir intérieurement, ces deux dernières années, dans l’espérance que cela allait arriver. Il est le Messie. Il va bâtir l’Église. Rien ne l’arrêtera. Nous aurons l’autorité pour ouvrir et fermer le Royaume, ce n’est ni la religion instituée du Judaïsme, ni les scribes ou les chefs des prêtres ou les anciens. C’est nous qui le ferons. Nous allons établir les premiers, ceux qui ont la prééminence dans le Royaume. C’est ce que nous attendions. Et puis, dans une déclaration des plus choquantes, au verset 20 : « Alors il ordonna de ne dire à personne qu’il était le Messie. »
Cela n’a pas de sens, parce qu’ils sont emportés dans l’excitation du moment, de l’autorité donnée, de l’invincibilité de l’Église, par l’identité de Jésus, et maintenant Il dit : « Ne dites rien à personne. » Ce n’est pas le moment. Au verset 21: « Dès ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’Il devait aller à Jérusalem, beaucoup souffrir de la part des anciens, des chefs des prêtres et des spécialistes de la loi, être mis à mort et ressusciter le troisième jour. »
Quel rabat-joie ! Jésus dit : « Ne le dites à personne parce que le plan n’est pas que je prenne mon Royaume maintenant. Le plan ne prévoit pas que j’entre maintenant dans ma gloire. Le plan prévoit que je sois tué par les autorités juives. » Je veux dire, voilà qui est franchement renversant. Après avoir été tout à fait exaltés par les réalités qu’Il est le Messie, qu’Il va bâtir l’Église, que même le pouvoir de la mort de prévaudra pas contre elle, qu’ils ont reçu Son autorité par délégation, ils ont pu goûter au Royaume. Ils ont pu sentir la gloire arriver. On pourrait dire qu’ils ont senti la chaleur de la Chekhina. La santé, la richesse et la prospérité étaient juste au prochain tournant. Et Jésus allait assurément détruire les chefs apostats du Judaïsme, et ils seraient les nouveaux chefs d’Israël, et Il anéantirait certainement les oppresseurs romains, les occupants, et les païens, et Il guérirait sûrement toutes les maladies, Il fournirait de la nourriture, comme Il l’avait fait quand Il avait nourri les multitudes. Voilà l’immense moment glorieux qu’ils avaient tous attendu depuis si longtemps. Et là Jésus dit : « Ne dites rien. Je dois d’abord mourir. »
Verset 22 : « Alors Pierre le prit à part. » Pierre dit : « Seigneur nous devons parler en privé, viens un peu par là. » « Et il se mit à le reprendre. » Quelle belle personnalité de type A ! Quoi ! Il se permet de reprendre le Fils de Dieu, celui qui s’est présenté comme Fils de Dieu. Il venait juste de le déclarer Fils du Dieu vivant, et puis il dit : « Viens un peu par là, il faut que je Te corrige ! »
Et il dit : « Que Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas ! » Cela n’arrivera pas. Tu ne mourras pas. Ce n’est pas prévu ainsi. « Mais Jésus se retourna et dit à Pierre : ‘Arrière, Satan.’ Je ne pense pas qu’il aimait être appelé Simon, sans parler de Satan. Puis Jésus dit ceci : « Tu es un piège pour moi. » Et voici pourquoi : « car tes pensées ne sont pas centrées sur les intérêts de Dieu, mais sur ceux des hommes.’ » Ton idée est centrée sur l’homme.
Vous savez, ceci pourrait presque être le mot d’ordre du monde évangélique contemporain. On ne centre pas sa pensée sur l’intérêt de Dieu mais sur celui de l’homme. Tout tourne autour de soi, n’est-ce pas ? Tout est pour ce qu’on veut, et pour le pouvoir et la gloire, et tout est pour la couronne, tout est pour la récompense et l’autorité. Vous ne l’aurez pas. La voie vers le haut est celle qui descend. Vous n’aurez pas de couronne sans croix.
Ensuite au verset 24, Jésus présente le principe : « Alors Jésus dit à ses disciples. » - Les disciples et le reste de la foule, comme Marc 8 :34 l’indique, la foule écoutait aussi. – « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix » - Luc ajoute : « chaque jour » - « et qu’il me suive ! » Et avec cela, revenons à Luc 9. Revenons à Luc 9 pour reprendre ici. Matthieu nous a si bien permis de compléter de choses utiles.
C’est une expérience perturbante pour les apôtres, d’être arrivé à cette si glorieuse confession, et maintenant de se voir ordonner de ne rien dire, d’entendre que Jésus va mourir. Et non seulement Jésus va mourir, mais Il leur dit à tous – dans Luc 9 :23 : « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive. » Et par cette déclaration, Jésus introduit le paradoxe de la vie de disciple. Le paradoxe de la vie de disciple ! Nous étudierons ceci, bien entendu, non seulement aujourd’hui, mais dimanche prochain également.
Or cette section, je vais en quelque sorte la découper en quatre catégories : Le principe, le paradoxe, la Parousie, et l’aperçu, que nous verrons au fur et à mesure que nous avancerons. Mais pour aujourd’hui, dans le temps qui nous reste, je voudrais voir le principe, au verset 23. Le principe !
Il n’est pas bien difficile de trouver le principe. C’est simplement que si vous voulez suivre le Christ, vous voulez être chrétien, le voulez-vous ? Voici le message. Renoncez à vous-même, chargez-vous de votre croix et suivez-Le.
Entendez-vous cela dans l’évangile contemporain ? L’entendez-vous ? Vous arrive-t-il de l’entendre dans un message donné par un prédicateur de la télévision ou un évangéliste ? N’entendez-vous jamais quelqu’un le dire ? N’entendez-vous jamais quelqu’un se lever dans une foule en disant « si vous voulez devenir chrétien, mourez à vous-mêmes, renoncez à tout ce que vous souhaitez, voulez, et espérez pour vous-mêmes, soyez prêts à mourir, et à vous soumettre comme un esclave, dans l’obéissance à Jésus Christ ? » Cela ne fait pas vendre. Ce n’est pas du marketing intelligent. Il se trouve tout simplement que c’est la vérité.
Alors que voulez-vous faire ? Obtenir que quelqu’un soit converti artificiellement ? C’est la manière populaire. Donner aux gens l’illusion d’être sauvés alors qu’ils ne le sont pas, de sorte que le jour où ils seront face à Christ ils Lui diront : « Seigneur, Seigneur », et Il dira : « Eloignez-vous de moi, je ne vous ai jamais connus ! » L’évangile doit être l’évangile. Alors vous voulez me suivre ? Le principe, c’est la fin de vous, si vous voulez me suivre. C’est la fin de vous. Vous n’existez plus. Paul le disait ainsi : « Pour moi vivre c’est » - quoi ? – « Christ, et mourir c’est un gain. - J’ai appris à vivre dans la pauvreté et dans l’abondance. J’ai appris comment posséder et ne rien avoir. C’est sans importance. Si je vis c’est pour le Seigneur. Si je meurs, c’est pour le Seigneur. Quelle différence ? J’appartiens au Seigneur. » C’est cette attitude-là.
Les hommes veulent la gloire. Ils veulent la santé. Ils veulent être riches. Ils veulent le bonheur. Ils veulent que tous leurs besoins ressentis soient comblés, ils veulent qu’on les gratte partout où ça démange. Ils veulent une vie sans douleur. Ils veulent la couronne sans la croix. Ils veulent le gain sans effort. Voilà ce que les gens pensent. Ce n’est pas ce qui intéresse Dieu. L’auteur de notre salut, selon Hébreux 2:10, a atteint la perfection par ce qu’Il a souffert, donc nous aussi nous passons par le creuset de la souffrance. Et nous souffrons en tout premier dans la mort de toutes les espérances, de toutes les ambitions, de tous les désirs, de toutes les attentes, de tous les besoins qui sont humains. C’est ce qui compte.
Donc vouloir être chrétien, ce n’est pas facile. On pourrait penser que c’est facile. Aujourd’hui, si vous voulez être chrétien, priez ces quelques mots. Priez cette courte prière, et vous serez chrétien. Non, ce n’est pas facile d’être chrétien. Laissez-moi vous montrer quelques points.
Mattieu 7 :13. C’est encore l’enseignement de notre Seigneur. Mattieu 7 :13, le Sermon sur la Montagne, des paroles bien connues, au verset 13 : « Entrez par la porte étroite. » Tout d’abord, pour devenir chrétien, vous entrez par une porte étroite. L’idée de l’étroitesse ici veut dire « resserré ». Je veux dire que c’est une des choses que vous devez traverser. C’est très, très serré. Vous ne pouvez porter quoi que ce soit au travers. Vous traversez sans rien. « Il y a une large porte, mais elle conduit à la perdition. »
Il y a une large porte religieuse, et les gens y passent avec tous leurs bagages, tous leurs besoins personnels, et toute leur estime de soi, et tout leur désir d’être épanouis et satisfaits, et toutes ces choses. Ils entrent par là, mais ça ne conduit pas au ciel, ça indique « ciel » mais aboutit à l’enfer. Et il y en a beaucoup qui prennent ce chemin.
Mais il y a aussi, au verset 14, cette très petite porte étroite, et elle mène à la vie éternelle, mais remarquez ceci, « il y en a peu qui la trouvent. » Et l’idée est qu’elle est difficile à trouver. Et je suis d’accord qu’elle est difficile à trouver. Elle est particulièrement difficile à trouver de nos jours. Vous pouvez aller à l’église, passer d’une église à l’autre, plusieurs fois, sans jamais la trouver. C’est une porte très étroite.
Si vous allez au 13ème chapitre de Luc, vous trouverez d’autres éléments de ce même enseignement. Luc 13:23. C’est très, très important. Alors qu’Il traversait les villes et les villages, sur Sa route vers Jérusalem, « quelqu’un lui dit : ‘Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?’ » C’est ce qu’impliquait l’enseignement de Jésus, que c’est une porte étroite, qu’elle est difficile à trouver. Ainsi la question surgit, « On dirait que Tu dis qu’il n’y en a qu’un petit nombre qui sont sauvés. » Et Il leur dit : « Agonisez, agōnizomai, efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. »
Elle est difficile à trouver et c’est difficile d’y passer. Pourquoi ? Pourquoi est-elle si difficile à trouver, et si difficile à passer ? Réponse, parce qu’il est difficile de renoncer à soi. Si difficile. La réalité qui domine dans l’homme déchu c’est que l’homme est le maître de sa propre âme, le capitaine de sa foi personnelle, l’homme est le monarque de son propre monde, l’homme est le roi, et dire qu’il doit mourir à soi-même, qu’il doit renoncer à soi-même, c’est plus qu’il ne peut avaler. Prêchez un évangile qui n’inclut pas ce point, et les gens vont affluer pour sortir de l’enfer et entrer au ciel. Vous vous mettez à prêcher le vrai évangile qui appelle à renoncement de soi total et absolu, l’admission que vous n’avez rien qui soit digne de vous, rien qui pourrait vous recommander, que vous n’avez rien qui ne doive être sauvé. Mais que vous êtes davantage prêt à faire mourir tout ce que vous êtes, toutes vos espérances, rêves, ambitions, pour obtenir la perle, pour l’amour de Christ, alors vous venez aux conditions de Dieu. Ce n’est pas facile. C’est difficile, tout d’abord, de trouver cette vérité, et c’est même plus difficile, une fois que vous l’avez entendue, de vous y soumettre parce que l’homme s’adore lui-même. Il est son propre dieu.
Ce qu’il nous faut dire aux gens n’est pas : « venez à Christ et vous vous sentirez mieux, » ce n’est pas « Jésus veut pourvoir à n’importe lequel de vos besoins. » Jésus ne veut pas pourvoir à vos besoins, ceux qui sont profanes, terrestres, humains. Il veut que vous soyez prêts à dire : « J’abandonne tout ce dont je pense avoir besoin, pour l’amour de Christ. »
Ainsi, un peu plus loin dans le 14ème chapitre de l’évangile de Luc, allez au verset 28 : « En effet, » - dit Jésus – « si l’un de vous veut construire une tour, il s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer. Autrement, si après avoir posé les fondations il ne peut pas la terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui en disant : ‘Cet homme a commencé à construire et il n’a pas pu finir.’ »
Or, si vous allez venir à Christ, il vous faudra compter le coût. Vous devrez compter le coût avant de prétendre venir à Christ, prétendre que vous allez suivre Jésus. Avez-vous compté le prix ? Comprenez-vous qu’il y a un prix à payer ? Nous savons quel est le prix. Le prix nous est précisément donné aux versets 26 et 27, que j’ai lus plus tôt, que haïr son père et sa mère est nécessaire, haïr sa propre vie, porter sa croix, venir après moi, c’est le prix. Il n’y a rien dans le monde, dans le royaume humain, à quoi vous tiendriez trop pour perdre le Christ. Verset 31 : « De même, si un roi part en guerre contre un autre roi, il s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec 10 000 hommes, affronter celui qui vient l’attaquer avec 20 000. Si ce n’est pas le cas, alors que l’autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. » Soit vous faites la paix avec l’ennemi si vous ne pouvez le battre, soit vous vous assurez d’avoir l’armée suffisante qu’il faudra pour gagner la bataille. Autrement dit, Jésus dit : « Ne venez pas à moi sans avoir évalué le prix à payer. » Et le prix est le reniement de soi, la crucifixion de soi et se soumettre.
Au verset 33, Il donne l’essentiel. Ne pensez pas qu’il s’agit de moins que cela. « Aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple. » Jésus a dit : « Vous devez être prêt à renoncer à tout. Vous ne serez pas sauvés en jetant tous vos biens terrestres, mais vous devez être prêts à renoncer à tout. C’est jusque là que vous devez vous consacrer à la cause de Christ. Vous renoncerez à toutes vos envies profanes. Vous renoncerez à vos propres droits à vivre, donnerez votre vie s’il le faut, pour la cause de Jésus Christ, et vous vous soumettrez à Sa volonté, en Le suivant partout où Il le demandera, qu’Il vous dise de perdre ces choses, ou qu’Il vous permette de les garder, cela dépendra de Lui.
Ensuite Jésus raconta ces deux paraboles de Matthieu 13 :44 à 46. Il dit qu’il y avait un homme qui avait trouvé un trésor caché dans un champ. Il a vu la valeur du trésor, et il a vendu tous ses biens pour avoir le trésor. Ensuite Il dit qu’il y avait une perle de grand prix, que l’homme a trouvé la perle de grand prix, qu’il a tout vendu pour avoir la perle. C’est de tout vendre qui est l’essence du salut. C’est renoncer à tout, renoncer à moi-même, j’offre ma vie, à la fois sous l’angle de la mort, s’il le faut, et sous l’angle de l’obéissance dans la vie. C’est le message du salut. Donc lorsque vous allez prêcher l’évangile, c’est ce que vous devez dire.
Maintenant, on dira : « Mais les gens n’achèteront pas ça ! » Eh bien, attendez, les gens n’achèteront pas ça, bien entendu, à moins que l’Esprit de Dieu n’agisse dans leur cœur, pas vrai ? Ce n’est que si l’Esprit de Dieu fait l’œuvre de la conviction de péché, et que l’Esprit de Dieu éveille le cœur mort et que l’Esprit de Dieu y génère la foi, ce n’est qu’ensuite que le seul vrai message lié à l’œuvre de l’Esprit, ce n’est que là que se produit le vrai salut. Ne réinventez pas l’évangile pour qu’il vous convienne. C’est ce qui est fait actuellement.
Si quelqu’un, n’importe qui, désire venir après moi, invitation ouverte, quelqu’un veut venir ? Quelqu’un ici veut venir ? Eh bien, il vous faut croire en Jésus. Vous devez Le confesser comme le Christ, le Fils du Dieu vivant, et comme Seigneur et Sauveur. Ensuite vous devez être prêt à avoir un fossé dans votre famille, un fossé dans votre mariage, un fossé avec le monde qui pourrait vous coûter la vie, et un fossé entre vous et vos propres ambitions personnelles, et soumettre votre vie entière pour Le suivre, et faire tout ce qu’Il demandera. Ce n’est pas celui qui dit « Seigneur, Seigneur », dit Jésus, « c’est celui qui fait la volonté de Mon Père. Et voici la volonté de Mon Père, c’est que vous vous soumettiez au Fils. »
Voilà l’évangile. C’est un évangile de renoncement. C’est un évangile de sacrifice de soi et de soumission personnelle. Renoncez à vous-même, charges-vous de votre croix chaque jour, consacrez votre vie à la cause de Christ, et suivez, dans le sens que vous ferez tout ce qu’Il demandera.
Si vous donnez quoi que ce soit de moins que cela dans les conditions de l’évangile, alors certains pourraient être trompés, n’est-ce pas ? Vous direz : « Mais qu’en est-il s’ils ne répondent pas ? » Le problème n’est pas là. La puissance de Dieu le déterminera. Ce dont vous êtes responsables, c’est la pureté de l’évangile.
Bien, la prochaine fois nous entrerons dans ces éléments du principe du verset 23 : Le renoncement à soi, se charger de sa croix, et Le suivre. J’aurais bien voulu donner tout ceci en un seul message, mais je ne le peux pas, et je ne peux éviter ce contenu car il est trop crucial, et trop pertinent par rapport à l’essence de l’évangile. Mais je pense que vous savez maintenant que c’est d’une importance cruciale, et que cela remplit abondamment l’enseignement de Jésus, et lorsque nous entrerons dans ces éléments la prochaine fois et que nous passerons du principe au paradoxe, vous verrez clairement quelle est votre responsabilité liée à votre marche avec Jésus et la proclamation de ce message à d’autres. Inclinons-nous pour la prière.
Notre Seigneur, à nouveau il nous est rappelé que ce n’est pas une œuvre humaine, et que nous ne pourrions pas l’accomplir par nos propres forces. Mais c’est Ton œuvre puissante que de nous briser, c’est Ton œuvre qui nous fait avoir un cœur brisé et contrit, qui nous rend capables de renoncer à tout, de tout lâcher, de délaisser tout désir personnel, notre volonté propre, de mettre de côté tous nos rêves ou ambitions, buts, plans, espérances, supposés besoins. Et dans le désespoir, en considérant notre état de péché, nous embrassons le salut que Jésus donne, et les merveilleuses richesses spirituelles qui y sont attachées dans le temps et dans l’éternité, comme la perle de grand prix pour laquelle nous serions heureux de tout vendre.
Puissions-nous être fidèles, O Dieu, par Ta force, et par Ta vérité, et par Ton Saint Esprit, pour proclamer ce message aux pécheurs, non de manière minimaliste, superficielle ou frivole, mais de manière à appeler à une vie de disciples telle qu’il le réclame, et qui consiste à mourir à moi-même pour pouvoir vivre en Christ. Que ce glorieux évangile fasse partie de nous, dans ce que nous croyons comme dans notre témoignage. Nous prions dans le Nom du Sauveur. Amen.

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