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(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention.)

Nous sommes dans notre étude de l’évangile de Luc au 9ème chapitre, et nous étudions les versets 23 à 27. Ce passage est au cœur de l’enseignement de Jésus, donc nous n’avons pas essayé de nous presser dans ce qui est une section plutôt simple et explicite. Et il serait tentant pour moi d’y rester des mois durant, en développant ce qui est soit explicite soit implicite dans ce passage, mais j’y résiste et j’essaie d’avancer.

Mais si on se pose des questions à propos de ce que Jésus enseignait, et ce qui, dans Son enseignement, était le plus central et significatif, vous le trouvez précisément ici. Car au verset 23, Jésus dit : « Si quelqu’un veut être mon disciple » - Et là, à ce stade, nous pourrions nous arrêter et dire : « Voilà ce qui est essentiel à Sa mission. Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Il est venu appeler des gens à Lui. » Il dit : « Si quelqu’un veut être mon disciple, voilà ce qu’il doit faire. » 

Puis, ici viennent des conditions établies pour le message le plus important jamais donné sur cette planète et c’est le message pour suivre Jésus. Que signifie suivre Jésus ? Que signifie être un disciple de Jésus ? Que signifie marcher derrière Lui ? Que signifie devenir chrétien ? Que signifie être sauvé ? Voilà ce qui est au cœur du message.

Et ce que Jésus dit ici traite directement cette question. Alors, vous voulez vraiment suivre le Christ, c’est cela ? Vous voulez venir après Christ ? Vous voulez être Son disciple ? Vous voulez être un « petit Christ », ce qui est le sens de « chrétien » ? Vous voulez Le suivre dans Son royaume, le royaume de Dieu ? Vous voulez Son pardon, le pardon qu’Il donne ? Vous voulez la vie éternelle qu’Il promet ?

Eh bien, si vous voulez cela, dit-Il, « Vous devez renoncer à vous-même, vous charger de votre croix chaque jour, et me suivre. » Cette déclaration de Jésus est répétée un certain nombre de fois dans le Nouveau Testament, dans le récit de l’évangile. Je suis sûr qu’Il l’a prononcée très, très souvent dans Son ministère de prédication parce que cela se trouve au cœur du sujet de la vie de disciple et du salut.

Or nous avons déjà examiné les trois éléments : Renoncer à vous-même, vous charger de votre croix et Le suivre. Mais je voudrais revenir les revisiter, non séparément mais dans leur ensemble, et essayer de vous donner peut-être une compréhension résumée de ce qu’Il dit réellement ici. Il est important de le faire parce que ce que Jésus dit est fondamentalement opposé à ce que les prédicateurs prêchent de nos jours.

En fait, l’appel essentiel au salut, les paroles de notre Seigneur, sont totalement contraires à la manière de penser de notre culture. Nous vivons dans une culture d’amour propre, pour être simple, une culture qui est rongée par l’amour de soi, par l’édification de l’ego, par l’estime de soi, qui cherche à se sentir bien, qui pense que l’on est important, qu’on a de la valeur, qu’on est un héro, qu’on a accompli quelque chose, qu’on est digne d’honneur. Nous sommes inondés de récompenses pour tout ce qui est imaginable ou inimaginable. Des parents se rongent pour renforcer l’ego de leurs enfants par tous les moyens imaginables, comme pour renforcer le sens personnel de leur propre valeur. C’est la génération de ceux qui s’aiment eux-mêmes.

Et, ne serait-ce que pour un petit rappel, dans 2 Timothée, chapitre 3, l’apôtre Paul classait « l’amour de soi » dans les péchés – en fait un péché dominant. Dans l’une de ses listes bien connues d’iniquités – il y en a plusieurs dans ses lettres – il débute la liste des iniquités de 2 Timothée chapitre 3 par « égoïstes », puis « amis de l’argent », et ensuite il continue la suite de sa liste, qui décrit les « blasphémateurs, les ingrats, les impies, » ceux qui sont hors du royaume de Dieu, ceux qui ne connaissent pas la vérité. L’égoïsme est au sommet de la liste en tant qu’attitude humaine normale. Les pécheurs sont rongés par l’orgueil. Ils sont imbus d’eux-mêmes. Nous en avons fait la vertu de pointe, la vertu dominante de notre société.

Ainsi nous voilà avec l’évangile, allant vers une génération qui n’est pas seulement orgueilleuse, mais qui a tourné l’orgueil en vertu des vertus, qui est amoureuse d’elle-même, et qui cherche à combler tous les caprices, tous les désirs, et toutes les ambitions, tous les rêves et toutes les espérances ; qui cherche à être tout ce qu’elle peut, qui cherche à mettre de la valeur à tout ce qu’elle est, à tout ce qu’elle dit et à tout ce qu’elle fait. Et nous confrontons cette culture avec l’évangile, et au cœur de l’évangile vient cette ouverture. « Alors vous voulez suivre Jésus, n’est-ce pas ? Vous voulez entrer dans le Royaume de Dieu ? Vous voulez que vos péchés soient pardonnés ? Vous voulez le ciel éternel ? Alors renoncez à vous-même, chargez-vous de votre croix et soumettez-vous totalement à Lui. » Vous ne pouvez même pas atteindre la partie soumission sans passer par la partie croix, et vous ne pouvez arriver là si vous n’avez pas franchi la partie concernant le renoncement à vous-même.

Pour vous donner un terme que vous n’êtes pas près d’oublier, je l’emprunte à Martin Luther. Martin Luther, comme vous le savez, a lancé la Réforme Protestante. C’était un prêtre Catholique Romain qui a compris la vérité du salut par grâce au moyen de la foi seule en Christ seul, sans les œuvres ni cérémonies, ni tout le reste ; alors il a décidé de confronter le système Catholique Romain, l’imposant système monolithique d’erreur et de tromperie, et il a choisi 95 déclarations différentes, 95 protestations distinctes – c’est pour cela que nous sommes appelés « Protestants » - 95 affirmations qui s’opposaient au Catholicisme. Il les a écrites puis affichées sur l’Eglise du Château de Wittenberg.

La quatrième de ses protestations, la quatrième de ses 95 affirmations était qu’un cœur pénitent, un cœur qui vient à Dieu et qui reçoit le salut se caractérise – c’est son propre terme – par « la haine de soi. » La haine de soi ! Citant la quatrième affirmation : « Ainsi la pénitence subsiste tandis que la haine de soi reste. » Il disait que la haine de soi était la vraie pénitence intérieure. « Ceci », disait Luther, « est essentiel à l’évangile. »

Alors que le système Romain, comme tout système de propre justice, et de gain du salut par des cérémonies et de bonnes œuvres, est inondé d’amour de soi ; Luther lui a fait face en disant : « Jusqu’à ce que le pécheur arrive à la haine de soi, il n’entre pas dans le Royaume de Dieu. » Vous avez, à la naissance même du Protestantisme, à la naissance même de l’évangile, comme qui dirait de dessous du rocher où il a été caché pendant 1000 ans dans le Catholicisme, dès le lancement de l’évangile, il est défini comme étant basé sur la haine du pécheur pour soi-même.

La haine de soi parce qu’on en vient à voir qu’il n’y a rien de bon dans la chair, qu’il n’y a rien de valeur, rien qui compte. Que nous sommes, comme Jérémie le dit : « … tortueux plus que tout, et incurable. » « La tête entière est malade » comme Ésaïe le dit, « et tout le corps est souffrant. »Il n’y a rien de bon nulle part. Il n’y a rien en nous qui vaille quelque chose. Il n’y a rien en nous qui ait de la valeur. Il n’y a rien en nous qui mérite honneur ou marque d’approbation. C’est revenir à l’attitude des Béatitudes, pour comprendre la pauvreté spirituelle, pour comprendre la faillite, comprendre votre néant total, regarder à tout ce qui est fait dans votre vie, que ce soit religieux, ou dans l’éducation, ou moral, ou tout le reste, et dire, comme l’apôtre Paul : « Ce ne sont que des ordures, ce n’est que du fumier. » Mais tout cela n’a pas de succès dans le culte de l’amour de soi.

Mais honnêtement, il est complètement absurde de suggérer que quelqu’un puisse rencontrer le Dieu saint, le Dieu juste, et entrer dans Son royaume sans désirer être délivré du péché, et sans désirer être délivré du péché, en le comprenant réellement comme il doit être compris, c'est-à-dire qu’il imprègne tout et qu’il domine. Ceux qui rencontrent Dieu aux conditions de Dieu, ceux qui viennent à Dieu et entrent dans Son royaume ont toujours un sens écrasant de leur propre état de péché.

Job, qui était le meilleur des hommes, selon le premier chapitre, dit ceci au 42ème chapitre : « Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t’a vu. » Et il dit ceci : « Je me condamne, » dans l’hébreu : « Je me hais moi-même. Je me méprise moi-même, tout ce que je suis. Tout ce que je suis, excepté par Dieu, tout ce que je suis dans mon humanité, absolument tout de moi est si taché et affecté par le fait que je suis déchu, par la corruption et le péché, je hais tout de moi. »

L’apôtre Paul, en écrivant à Timothée, dit dans 1 Timothée 1 :15 : « Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux. » Il n’y avait rien à propos de Paul qui recommandait Paul à Paul. Par conséquent, il n’y avait rien de Paul qui le recommande à n’importe qui d’autre.

Aujourd’hui, les gens se vantent sans rougir de leur grandeur, de leur bonté, de combien de choses ils ont accomplies, combien ils sont désirables, combien ils sont accomplis et à quel point ils ont de la valeur. C’est Esaïe qui a dit, quand Il a vu Dieu : « Malheur à moi ! Je suis perdu ! Je me désintègre littéralement devant mes propres yeux. Mon image de moi-même se désintègre, je tombe en pièces ! » Parce que dans la présence de Dieu, il ne se voyait que comme un misérable pécheur, il a prononcé sa propre condamnation parce qu’il dit qu’il était un homme aux lèvres impures. C’est de cela que nous parlons. C’est ce qu’est le renoncement à soi.

Ce n’est pas dire : « Je vais vendre ma maison et donner obligatoirement mon argent aux pauvres. » Ce n’est pas dire : « Je vais vivre dans la pauvreté et en haillons. » Ce n’est pas cela. Ce n’est pas dire : « Je vais renoncer à ce qui est mien en tant que propriété physique, ou ce qui est à moi en termes d’un travail, ou autre. » C’est dire : « Je nie qu’il y ait en moi quoique ce soit de valeur, quoi que ce soit qui compte, quoi que ce soit de bon, quoi que ce soit qui devrait recevoir une récompense, quoi que ce soit qui devrait être montré comme un exemple, quoi que ce soit qui devrait être élevé. » C’est cette notion accablante de se noyer dans votre propre état de péché.

Pierre, encore une fois dans la présence de Dieu en Christ dit : « Eloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » Lorsqu’il a pris conscience du fait que Jésus était Dieu parce qu’Il contrôlait le poisson ce jour-là, en Luc 5, il n’avait que de la haine pour lui-même. Il a dit : « Va-t-en. Tu ne devrais même pas être en ma compagnie. Tu ne devrais même pas être près de moi. » Même attitude dans Luc 18, pour le publicain qui baisse la tête et ne veut pas lever les yeux vers le ciel parce qu’il ne pense même pas avoir le droit de lever les yeux, de peur que Dieu regarde le visage d’un tel misérable, et qui dit : « Dieu, aie pitié de moi, pécheur ! » Et il se frappe la poitrine, mais il ne veut même pas lever les yeux. Il ne veut même pas avoir un contact visuel, en quelque sorte, avec Dieu. Il en est si indigne.

Quand vous devenez chrétien, ce n’est pas que soudain vous vous éveillez à ce que vous pouvez offrir à Dieu. Et il y a bien d’autres exemples dans les Ecritures de ces hommes et ces femmes qui, lorsqu’ils ont réellement vu Dieu, furent absolument écrasés sous le poids de leur propre néant, leur propre état de péché. Et franchement, c’est totalement étranger à la culture dans laquelle nous vivons. C’est étranger à la culture basée sur l’amour de soi et sur la considération que tous les désirs capricieux sont légitimes. Vous devez avoir tout et n’importe quoi selon ce que vous voulez. Vous pouvez être tout ce qui est possible. Vous pouvez rêver ce que vous voulez et le vivre. Le seul but de votre vie est de désirer tout ce que vous voulez et le voir s’accomplir, en insistant sur les droits, insistant sur les privilèges, en insistant sur le respect, en insistant sur la récompense et l’honneur et l’affirmation.

Les gens qui entrent dans le royaume de Dieu n’insistent sur aucune de ces choses. Ils se sentent indignes de toutes tant qu’elles sont. Ceux qui entrent dans le royaume de Dieu sont totalement submergés par la haine de ce qu’ils sont. Je hais ce que je suis. Je hais ce que je suis. Je hais ce que je suis parce que tout ce que je suis est péché.

Or ceci produit la repentance. Ceci produit un tournant, une envie d’être délivré et sauvé de ce que vous êtes, et d’être transformé en ce que vous n’êtes pas, mais ce que vous désirez être, quelque chose qui soit bon, et qui vaille la peine, et qui ait de la valeur, qui soit juste et utile. On le voit en revenant à Luc 5 :32, où Jésus dit : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. » (Colombe) Je ne peux rien faire pour des gens qui pensent qu’ils sont déjà justes. Je ne peux rien faire avec ceux qui sont impressionnés par eux-mêmes, ou impressionnés par leur religion, impressionnés par leur morale, impressionnés par leur argent, impressionnés par leur éducation, leurs accomplissements. Je ne peux rien pour eux. Je ne suis pas venu pour eux. Ils n’entendent pas mon message.

En Luc 13 :3, Jésus nous dit à quel point cette repentance est importante : Verset 3 : « Non, vous dis-je. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même. » (Colombe) Et il parle de mort et d’enfer. Au verset 5 il le répète. « Non, vous dis-je. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement. » (Colombe) Deux fois Il dit que vous allez mourir et aller en enfer si vous ne vous repentez pas. Et les seuls à ce repentir sont ceux qui sont pécheurs, qui ont bien conscience eux-mêmes qu’ils sont mauvais. C’est pourquoi l’œuvre du Saint Esprit est de convaincre de péché.

Ainsi, ce que Jésus dit ici c’est que si vous voulez entrer dans mon Royaume, si vous voulez me suivre, si vous voulez que votre péché soit pardonné, si vous voulez la vie éternelle, vous devez commencer par haïr tout ce que vous êtes en dehors de moi, reconnaître que tout ce qu’il y a de bon en vous n’est que chiffons souillés, mépriser tout ce qui vous concerne. Et maintenant, puisque tout ce que vous pouvez avoir gagné, ou tout ce que vous pouvez avoir acquis, ou toutes vos soi-disant œuvres ont été redéfinies comme totalement dérisoires, et que vous vous êtes vu comme absolument indigne, vous êtes précisément dans l’état parfait pour appeler, pour crier et demander pitié et grâce. Donc le vrai message de l’évangile est le message qui commence par dire que vous devez en premier haïr tout ce que vous êtes. Ceci n’a simplement pas beaucoup de succès dans notre société.

Et quand entendez-vous un prédicateur parler ainsi ? Ce n’est pas attrayant pour les chercheurs. Cela ne va pas à la rencontre de la culture populaire sur son propre terrain, qui est la nouvelle espèce de pragmatisme. Essayez-le dans les églises où on veut que les incroyants se sentent confortables. Quand, pour la dernière fois avez-vous entendu quelqu’un prêcher sur la haine de soi, la répugnance de soi, d’avoir horreur de soi, de se mépriser, de ne rien voir de valable en soi ? Rien en vous, en votre esprit, dans vos émotions, ou dans votre volonté, rien dans vos accomplissements n’est véritablement bon. Il n’y a rien qui soit digne d’honneur, rien qui soit digne d’être montré en exemple, rien. Au mieux, c’est du bien humain qui, exempt de la puissance de Dieu et de la gloire de Dieu, est une sorte de bien mauvais.

Jésus a toujours appelé les pécheurs à se haïr eux-mêmes. Aujourd’hui le message de l’Eglise est – et je l’ai encore entendu récemment, alors que j’écoutais un évangéliste à la télévision : « Êtes-vous insatisfait ? Avez-vous l’impression que vos rêves ne se réalisent pas ? Sentez-vous un vide dans votre cœur ? Venez à Jésus et il comblera votre cœur et Il accomplira vos rêves, » et bla bla bla. Il ne s’agissait que d’obtenir ce que vous vouliez de la part de Jésus. Ce n’est pas l’évangile.

Dans Luc 24 :47, Jésus a dit : « Quand vous irez prêcher, voici quel sera le sujet : ‘la repentance et le pardon des péchés seront prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem.» Or savez-vous ce qu’Il a dit ? Ne commencez pas quand vous sortirez de la ville. Commencez ici. Vous n’avez pas un message pour Jérusalem et un autre message pour ailleurs. Vous commencez ici, et vous commencez maintenant, ici à Jérusalem où ce n’est pas populaire. C’est ici que vous commencez, et depuis ici, vous parcourez la terre entière, vous allez vers chaque nation de la planète, et vous faites la même chose, vous prêchez qu’au nom de Jésus les gens seront pardonnés de leurs péchés s’ils se repentent. S’ils se repentent.

Et la repentance est le produit de la haine de soi. C’est le fruit de cette attitude des Béatitudes. Les gens se repentent lorsqu’ils se regardent et qu’ils ont honte de ce qu’ils voient. Lorsqu’ils se regardent et qu’ils ont le cœur brisé devant ce qu’ils voient. C’est un changement de direction de l’évaluation qu’ils font d’eux-mêmes, qui dit : « Je ne suis rien. Je suis moins que rien. Je suis pécheur. Je suis mauvais, je suis méchant jusqu’au centre de mon être. »

Et, soit dit en passant, ce n’est pas une œuvre humaine, comme je l’ai dit la dernière fois. Ce n’est pas un travail humain. Ce n’est pas quelque chose qu’un pécheur mort, aveugle, sourd, et au cœur dur pourra faire de lui-même. La seule manière pour un pécheur d’en arriver à réaliser ceci, est lorsque le pécheur est face à la Parole de Dieu et l’Esprit de Dieu, quand l’Esprit de Dieu prend la Parole de Dieu et éveille le pécheur à son état réel. Mais comment le Saint Esprit peut-il éveiller le pécheur à son état réel sans que la vérité soit prêchée ? C’est ce que Romains dit : « Comment entendront-ils parler de lui si personne ne l’annonce? » Il faut que quelqu’un le dise. Et l’appel à la repentance n’est pas un commandement pour en quelque sorte redresser votre vie avant de venir à Christ. C’est une inversion complète de la manière dont vous vous considérez, et ceci englobe toutes les parties de votre être.

Trois mots grecs sont utilisés dans le Nouveau testament pour faire référence à la repentance, et ils illustrent les trois sortes d’éléments de la repentance. Il y a le mot metanoeō, qui est utilisé à plusieurs endroits. Il est utilisé dans Luc 11 :32 ; Luc 15 :7, 10. Et ce terme metanoeō exprime essentiellement une inversion de votre pensée, de votre attitude mentale. Vous changez de pensée. De sorte que la repentance touche la pensée. Vous devez changer votre manière de vous voir, pour vous voir comme vous êtes vraiment, pour vous voir comme l’Ecriture dit qu’elle vous voit, vous voir comme Dieu dit que vous êtes, vous voir comme déchu, dépravé et corrompu, du sommet de la tête jusqu’aux pieds.

Le deuxième mot qui est utilisé est metamelomai, et c’est un autre mot grec qui signifie « repentance ». Il est utilisé dans Matthieu 21 :29-32, mais il met l’accent sur le regret et la tristesse. Quand l’esprit a saisi la nouvelle définition de qui je suis, il y a un mouvement qui suit qui va de l’esprit aux sentiments, l’émotion intervient, il y a de la tristesse, et il y a de la honte, et c’est metamelomai.

Puis il y a un troisième mot, epistrephomai, qui est aussi un mot pour « repentance ». Il est utilisé dans Luc 17 :4, Luc 22 :32. Et il signifie en fait que vous changez de direction dans la vie. Et cela fait référence à votre volonté. Donc cela commence dans votre esprit, passe à vos émotions et active votre volonté.

Ce sont là les trois éléments qui sont impliqués dans la repentance. Vous changez de point de vue à propos de vous-même, vous sentez du remords et de la tristesse à ce sujet, alors vous faites demi-tour et vous avancez dans la direction du changement. Et cela vous mettra en direction de Dieu. Et vous serez comme le publicain de Luc 18. Vous allez dire : « O Dieu, Dieu, mon esprit comprend ma méchanceté. Mes émotions la sentent de sorte que je ne peux même pas lever les yeux, et je me frappe la poitrine. Puis ma volonté intervient et crie à Toi en disant : ‘Je voudrais que Tu sois miséricordieux envers moi, pécheur.’ »

Donc, intellectuellement, la repentance commence par la reconnaissance du péché, une compréhension de la profondeur et de l’étendue de cet état de péché. Puis elle passe à l’émotion, qui est un sentiment accablant de tristesse et de brisement, de remords. C’est la tristesse dont Paul parlait, qui conduit à la repentance. Ensuite avec la volonté elle implique un changement de direction pour s’éloigner du péché, avancer vers Dieu, vers Christ, en implorant la miséricorde. Ce n’est pas qu’un changement de pensée, c’est un changement dans la pensée, l’émotion et la volonté.

David Martyn Lloyd-Jones a écrit : « La repentance signifie que vous réalisez que vous êtes un pécheur coupable et vil dans la présence de Dieu, que vous méritez la colère et le châtiment de Dieu, que vous êtes en route vers l’enfer. Elle signifie que vous commencez à réaliser que cette chose appelée « péché » est en vous, que vous désirez vous en débarrasser, que vous lui tournez le dos sous toutes ses formes et espèces. Vous renoncez au monde quoi qu’il en coûte, le monde avec son esprit et ses vues, comme ses pratiques. Vous renoncez à vous-même. Vous vous chargez de la croix. Vous suivez le Christ. Vos proches, ceux qui vous sont chers, le monde peut vous traiter de fou, ou dire que vous êtes un fanatique religieux. Vous pourriez avoir à souffrir financièrement. Cela ne fait aucune différence. Voilà la repentance. »

Et c’est pourquoi Jésus a dit : « Tu dois haïr ta mère, tu dois haïr ton père, ton frère, ta sœur. Suis-moi. » C’est la marque de tout vrai croyant.

Or pourquoi est-ce que je dis ceci à propos de la repentance aujourd’hui ? Pourquoi est-ce que je parle en longueur sur ce verset ? Parce qu’il s’y trouve tant de choses dont je veux que vous compreniez la réalité. Revenant au verset 23, c’est exactement de cela que le verset 23 parle. Il parle de ce genre d’évaluation de soi qui produit la repentance. Vous voulez suivre Christ. Vous voulez vous détourner du chemin que vous suiviez pour Le suivre. C’est un tournant. C’est une repentance. C’est la volition. C’est la volonté.

Eh bien, elle commencera par une évaluation personnelle qui est crucialement différente de la manière de vous voir habituellement. Vous devez vous haïr vous-même. Vous devez vous haïr vous-même au point d’être prêt à mourir littéralement, si nécessaire. Et c’est la conséquence. Si je me vois tel que je suis réellement, alors pourquoi voudrais-je faire de ma vie quelque chose de sacré ? Si je me vois tel que je suis réellement, et que je veux réellement être quelque chose de totalement différent de ce que je suis, alors la mort serait en fait pour moi assez attrayante.

Je ne serai jamais l’homme que je devrais être dans ce monde. Je ne serai pas l’homme que je devrais être avant ma mort, d’accord ? Aucun de nous ne le sera. Je veux être pardonné de mon péché. Je veux de la droiture dans ma vie. Je veux la plénitude de la bénédiction de Dieu. Quand je viens à Christ, je veux que le péché sorte du tableau. J’en ai assez de mon péché. J’en ai assez de moi-même. J’en ai assez et suis fatigué de ce que je suis. Je veux abandonner tout cela. Je veux venir à Christ. Je veux suivre un autre chemin. Je veux être une personne différente. Et l’accomplissement final de toutes ces envies et désirs ne vient qu’après la mort.

Donc, comme pour Paul, ma vie n’est pas précieuse pour moi. Il y a en moi ce désir d’être ce que je veux être en Christ, ce que je souhaite être en Christ, ce que je désire être en Christ. Il y a cette faim et soif de justice qui est caractéristique. Je veux m’éloigner du péché. Je veux être dans une situation où le péché n’est plus présent. Alors, la mort est une amie bienvenue. C’est ce que Paul a dit : « Pour moi mourir est un gain. » C’est un gain. Je ne serai pas ce que je veux être, ce que Dieu veut que je sois, jusqu’à ce que je quitte cette vie.

Donc ce n’est pas un saut bien grand si je renonce à moi-même pour être ensuite prêt à mourir. « Charge-toi de la croix » veut simplement dire être prêt à mourir. Les croix étaient des instruments sur lesquels les gens étaient exécutés. Jésus dit ici que le renoncement à soi signifie que tu en as assez de toi-même au point d’être même prêt à mourir. Or, si tu veux me suivre, si tu veux venir après moi, tu devras ressentir cela. Tu devras comprendre ton état réel. Tu devras être accablé émotionnellement par cet état, la tristesse, la honte au point de t’empresser à renoncer à toi-même, de vouloir partir quel que soit le prix. Tu vas suivre Christ, même si c’est à la mort. Voilà la repentance. C’est cela. C’est la haine de soi, le renoncement à soi.

Et vous savez, même maintenant il y a une sorte de résidu – ou il devrait y en avoir un – une sorte de méfiance de ce que je suis, et même une certaine haine de moi-même. Quelqu’un m’a dit – je parlais aux étudiants. J’avais passablement parlé à l’université ces dernières semaines, et quelqu’un me parlait en disait : « Vous savez, je voudrais simplement être utilisé par le Seigneur. Je ne veux qu’être utile au Seigneur, je veux qu’Il se serve de moi. » Et ma réponse fut : « Eh bien, vous savez, je ne pense pas vraiment ainsi parce que je n’ai rien à offrir au Seigneur. Donc ma prière n’est pas : ’Seigneur, je veux T’être utile.’ Ma prière est : ‘Seigneur, j’espère que d’une certaine façon je puisse être utilisé par Toi.’ – J’espère, – je ne veux pas faire quelque chose pour le Seigneur. - J’espère seulement que le Seigneur peut faire quelque chose par moi. »

Vous voyez la différence ? Je ne m’offre pas, « Seigneur, je vais consacrer ma vie à faire quelque chose pour Toi. » Oubliez cela. Vous savez, je ne suis pas une machine qui s’est propulsée, je ne suis qu’un instrument. Et quelqu’un d’autre doit me prendre, et ce quelqu’un qui doit me prendre, c’est Dieu. Mais si je suis un instrument que Tu peux utiliser, cela me suffit que Tu puisses utiliser ce récipient indigne, ce pot de terre, comme l’appelle Paul, vous savez, ce seau à ordures, comme Paul nous décrit dans 2 Corinthiens, alors quel ravissement ! C’est une bénédiction.

En moi il n’y a rien de valeur. Il n’y a rien en moi qui soit d’utilité. Donc lorsque j’arrive au point où je souhaite être délivré de ce que je suis, et que j’arrive à ce point de haine de moi-même, et que je crie à Dieu, je ne fixerai aucune limite. Je ne dirai pas : « Eh bien, Seigneur, Tu ne peux aller que jusque là. Tu ne peux avoir que ceci et pas cela. » C’est un abandon total parce qu’il n’y a rien à quoi se raccrocher. Il n’y a rien qui vaille quelque chose.

C’est lié à la foi qui sauve. Actes 20:21. La repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ de sorte que le salut vient à ceux qui veulent suivre le Christ. Et la raison pour laquelle ils veulent suivre le Christ est qu’ils croient en Lui. Mais la foi qui sauve est la foi qui est repentante.

Or, Jésus, dans Sa prédication, cherchait à amener les pécheurs à ce stade. Et ceux qui résistaient le plus au message étaient ceux qui avaient la plus haute opinion d’eux-mêmes, d’accord ? N’est-ce pas vrai ? Et qui étaient ceux qui se sentaient être les meilleurs ? Les Juifs religieux, les Pharisiens, les scribes, les chefs des prêtres, l’élite religieuse, l’institution religieuse.  Dans leur esprit, ils étaient des gens très, très doués. Ils étaient libres. Ils n’avaient jamais été esclaves de personne, disaient-ils. Ils voyaient clair, en quelque sorte. Ils pouvaient voir les choses vraies et spirituelles. Ils étaient en bonne santé. Ils étaient justes. Ils étaient bons.

Et bien entendu, Jésus faisait table rase de tout cela. Il leur disait qu’ils étaient aveugles. Il leur disait qu’ils étaient corrompus. Il leur disait qu’ils étaient peints de blanc à l’extérieur, mais qu’à l’intérieur, ils étaient pleins d’os morts puants, des corps morts. Il attaquait leur propre justice. Et il fallait le faire parce que c’est le péché dominant qui condamne. Et Jésus cherchait constamment à amener les pécheurs à se haïr eux-mêmes, au point où ils diraient ce que Job a dit : « Je me condamne. » Et Job, un homme droit, a dit cela. A combien plus forte raison un homme injuste devrait-il le dire ? Mais eux, parce qu’ils étaient si plongés dans leur amour propre et leur propre justice, méprisaient le message de Jésus, et ils L’ont tué pour cela. Ce n’est pas qu’ils ne voulaient pas de Messie. Ce n’était même pas parce qu’ils ne pensaient pas nécessairement qu’Il pourrait être le Messie.

Ils voulaient désespérément un Messie. Ils voulaient, comme nous l’avons déjà vu, de la nourriture gratuite. Ils voulaient le plan médical le plus incroyable qu’on n’ait jamais imaginé, la guérison pour tout le monde tout le temps, et la résurrection si vous mourriez, gratuitement, sans primes à payer, et sans procédure. Vous alliez simplement à Jésus, et Il s’en occupait, sans paperasses. Bien sûr qu’ils le voulaient. Et ils l’auraient accepté. Mais Jésus s’imposait dans leur pensée avec ce message qu’ils allaient devoir se haïr eux-mêmes au lieu de s’aimer. Ils allaient devoir se voir comme les pauvres prisonniers, les aveugles et les opprimés. Ils allaient devoir venir à une attitude des Béatitudes, dans la pauvreté d’esprit, dans les larmes, dans la douceur, reconnaître qu’ils étaient dépourvus de justice, et démontrer qu’ils en avaient faim et soif. Ils allaient devoir être prêts à être persécutés et non acclamés.

Ils haïssaient ce message parce qu’ils s’aimaient eux-mêmes. Et c’est ainsi. Si vous vous aimez vous-même jusqu’à la fin, vous vous condamnez. Si vous vous aimez, vous haïssez ce message. C’est pour cela que Jésus a dit ceci, dans Matthieu 21:31.Les personnes les plus nauséabondes, les plus méprisées et détestées en Israël étaient les percepteurs d’impôts qui achetaient une franchise romaine, une franchise sur les taxes, et qui ensuite extorquaient de l’argent de leur peuple, et ils le faisaient avec une bande de gangsters et de voleurs, et des gens bien armés qui faisaient tout ce qu’il fallait pour avoir l’argent. « Les collecteurs d’impôts et les prostituées vous précéderont dans le royaume de Dieu. »

Pouvez-vous vous imaginer être un chef religieux d’Israël et entendre Jésus vous dire cela ? Que les collecteurs d‘impôts - on pouvait cracher sur un collecteur d’impôts – et les prostituées entreraient dans le Royaume avant vous ? Pourquoi ? Parce qu’il est plus probable qu’ils se détestent que vous. Devenir plus vertueux pourrait bien vous éloigner du Royaume de Dieu. Un bienfait de se vautrer dans les conséquences d’une vie d’iniquité flagrante, c’est que cela vous éveille à la réalité de qui vous êtes en réalité.

Je l’ai vu au cours des années. Des gens deviennent chrétiens quand ils sont assez désespérés, quand ils sont dans une panique totale pour désirer être délivrés, quand ils savent qu’ils sont en train de tomber littéralement pour la troisième fois dans la mer de leur propre péché. La méchante racaille d’Israël avait plus de chance d’admettre son péché que les propres justes. Et jamais il n’y a de salut pour quiconque en dehors de la repentance

Les amis, vous ne pouvez pas être sauvés sans l’évangile de Jésus Christ, qui est croire en Celui qui est mort et ressuscité pour vous, le Seigneur Jésus Christ, et toutes les vérités qui Le concernent. Et vous ne pouvez être sauvés en croyant au Seigneur Jésus Christ sans que la repentance accompagne cette foi. Et cependant ici – et j’ai fait des commentaires là-dessus, mais c’est dans mon esprit parce que nous dialoguons encore à ce sujet – nous avons des gens qui écrivent des livres chrétiens en disant que quelque part dans le monde, des gens qui n’ont jamais entendu parler de Dieu, jamais entendu parler de Jésus, jamais entendu la Bible ou l’évangile, peuvent être sauvés en levant les yeux et en disant : « Parce que je crois que Tu es un Créateur là-haut, et que je crois en Toi comme Créateur » et qu’ils iront au ciel. Autrement dit, Dieu, dit un auteur, serait injuste s’Il ne les prenait pas au ciel. Non seulement ils n’ont pas besoin de croire en Jésus comme Seigneur, ils n’ont même pas besoin de croire en Jésus. Ils n’ont même pas besoin de savoir qu’il y a un Jésus. Mais qu’en est-il de la repentance ? Où est-elle ? Que faisons-nous, simplement l’éliminer? C’est bien pratique !

Jésus a dit : « Vous voulez entrer dans le Royaume ? Il faudra davantage que croire qu’il y a quelqu’un là-haut. Où est la honte ? Ou est le remords ? Où est l’écrasante conviction de ses péchés? »

Ainsi, le principe est simplement fondamental. C’est de la vérité évangélique fondamentale. Vous voulez suivre Jésus, n’est-ce pas ? Alors haïssez-vous vous-même. Le renoncement absolu à soi en tant que quelqu’un ayant de la valeur en l’état non racheté, et même en l’état racheté, notre seule valeur est comme un instrument saisi par le Seigneur souverain. Donc il y a un reniement de soi, puis le port de la croix, puis suivre, c’est-à-dire une obéissance dans la justice alors que nous suivons Christ. Ceci juste pour vous rappeler ce qui est impliqué dans ce principe.

Maintenant laissez-moi parler du paradoxe pendant quelques minutes. En étendant ce principe en un paradoxe, Jésus dit ceci aux versets 24 et 25 : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? » C’est là le paradoxe. Le principe est clair. Voici le paradoxe. Vous voulez sauver votre vie ? Vous allez la perdre. Vous voulez perdre votre vie ? Alors accrochez-vous-y.

Ici Jésus explique ce qu’Il était en train de dire. Ce qu’Il disait était que vous deviez renoncer à vous-même, qu’il fallait renoncer à votre vie. Vous vendez tout. Vous abandonnez tout pour le Christ. Vous n’ajoutez pas Christ à votre vie seulement. Vous abandonnez tout. Vous vendez tout. Et pratiquement par ce suicide personnel, comme qui dirait, par le renoncement à soi, vous gagnez tout.

En revanche, si vous voulez sauver votre vie, verset 24, « celui qui voudra sauver sa vie, » cela ne signifie pas, vous savez, porter une ceinture de sécurité et avoir un airbag. Il ne parle pas de ça. Ni de subir une opération pour vous aider lors d’une maladie. Nous ne parlons pas de vie physique. Nous parlons de votre âme éternelle ici, votre âme éternelle. Alors, vous voulez sauver votre âme, n’est-ce pas ? Vous voulez sauver votre vie ? Vous voulez vous sauver vous-même ? Alors perdez-vous. C’est la seule manière. Vous voulez vous perdre ? Vous voulez être perdu dans l’enfer éternel, souffrir le châtiment pour toujours ? Alors accrochez-vous à votre propre vie. C’est le paradoxe tout simple.

Matthieu 10 :39 est un autre endroit où Jésus le dit. C’est une prédication assez courante pour Jésus. Matthieu 10 :39 : « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. »

Un autre passage que je pense être en fait une explication de ce que cela signifie est en Jean 12 :25, où Jésus répète aussi ce même paradoxe. Jean 12:25. Ecoutez ces paroles : « Celui qui aime sa vie la perdra. » Vous voyez, vous voulez sauver votre vie parce que vous l’aimez, vous aimez ce que vous êtes, vous vous aimez vous-même, vous aimez vos propres désirs, vos propres ambitions, vous propres rêves et buts. Vous aimez vos honneurs, vos accomplissements, votre manière de faire, votre propre volonté. Si vous faites cela, vous allez la perdre. Ensuite Jésus dit : « et celui qui déteste sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. » Et là Jésus dit que vous devez haïr votre vie. Je suis sûr que c’est là que Luther a pris le terme « haine de soi. »

Si vous vous aimez vous-même, si vous êtes dans l’amour de soi, dans l’estime de soi, et que vous vous assurez de toujours voir vos moindres besoins comblés, de pouvoir toujours vos offrir vos moindre fantaisies, et rêves, plans et espérances et vos ambitions, vous allez perdre votre vie. Vous allez perdre votre vie dans l’enfer éternel. Si vous vous aimez tant vous-même au point de vous cramponner comme le jeune homme riche, vous partirez sans la vie éternelle. Mais si vous vous haïssez vous-même, alors vous recevrez la vie éternelle. Quelle option extraordinaire, extraordinaire ! C’est vrai, s’est simplement le summum, c’est tout. Soit vous sauvez votre vie maintenant ou vous la perdez pour toujours. Perdez votre vie maintenant, et vous la sauvez pour toujours. C’est tout simple.

Et il y a une petite phrase au verset 24 [de Luc 9] qui doit être remarquée : « À cause de moi. » À cause de moi. Il ne parle pas d’une sorte de ce qu’on pourrait appeler, je suppose, un renoncement philanthropique. Il ne dit pas de perdre sa vie dans des causes de justice, ni de perdre sa vie pour des causes de religion, de vous consacrer pour devenir un prêtre ou une nonne, ni de vous immoler vous-même, vous allumer une torche comme un prêtre Bouddhiste pour montrer votre dévotion à Dieu, ni de vous attacher des bombes sur le corps en tant que Musulman consacré, en pensant que vous vous faites exploser dans une expérience céleste avec 72 vierges aux yeux noirs qui vous attendent sur des coussins verts, à un certain niveau de dévotion à Allah.

Nous ne parlons pas du tout de cela. Il n’y a qu’une espèce de perte personnelle ici. Il n’y a qu’une sorte de dépréciation personnelle, qu’une sorte de renoncement à soi, et c’est « à cause de moi. » Il n’y a aucune valeur ni vertu en ce que ces gens font. Lorsqu’un Bouddhiste se fait brûler, lorsqu’un Musulman se fait sauter, ils se brûlent et se font exploser pour aller directement à l’enfer éternel. Aucun crédit n’augmente à leur compte, peu importe à quel degré ils ont été religieusement dévots, peu importe l’extrémité qu’a atteint leur dévotion. Ce dont Jésus parle ici c’est d’un homme qui abandonne sa vie en se reniant lui-même, en se haïssant lui-même dans le désespoir de son état de péché, et qui donne sa vie à Jésus Christ à cause de Lui. « A cause de moi, » c’est bien cela, « à cause de moi. »

La seule manière de sauver votre vie éternellement, la seule manière de passer l’éternité au ciel dans la présence de Dieu, dans la plénitude de la joie, est quand vous avez abandonné votre vie entière à Jésus Christ.

Au verset 24, Jésus fait une déclaration vraiment intéressante : « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? » C’est une hyperbole. En fait, dans la catégorie de l’illustration, c’est l’hyperbole ultime. Jésus dit : « Je sais ce que tu penses. Je sais ce que tu penses. Tu penses : ‘Bon, je suis certainement un homme bon, et j’ai accompli ceci, et cela, et j’ai cet honneur, et celui-là, et cette ambition, ce désir, je voudrais faire ceci et cela, et j’ai fait quelques plans personnels, et j’ai quelques-uns de mes amis que je voudrais protéger. Et tu sais, j’ai beaucoup à quoi renoncer. Tu me demandes beaucoup.’ » Le jeune homme riche a dit : « Tu sais, je suis riche, je possède beaucoup. Tu demandes beaucoup. »

Alors Jésus dit : « Très bien, voici une illustration hypothétique. Qu’en serait-il si tu possédais le monde entier ? Qu’en dis-tu ? » C’est le sommet de l’hyperbole. On ne peut aller plus loin. « Très bien, disons que tu possèdes le monde entier. Tu as toutes ses propriétés, tu as toutes ses maisons, ses voitures, ses vêtements, ses terres et tous ses honneurs et son prestige, et toutes ses autorités, toutes ses possibilités de t’apporter tout ce qu’il a en tant que bénéfices matériels, en tant qu’approbation, en tant que prestige, de prééminence, de pouvoir, tout ce que tu veux. Tu as tout cela. A quoi cela sert-il ? » Alors quoi ? Quel avantage en tires-tu ?

Le mot signifie simplement : « Quel bienfait en tirer ? » A quoi cela sert-il ? Quelle utilité cela a-t-il ? En quoi cela aide-t-il ? « Si tu te perds ou te détruis toi-même? » Toi, le toi éternel, ou bien, selon le récit de Matthieu : « Que donnera un homme en échange de son âme ? » Combien vaut ton âme ? Combien vaut ton âme éternelle ? Elle vaut davantage que le monde entier en temps. Tu seras mort en quelques respirations. Tu vivras pour toujours. Tu ne veux pas dire que la croyance courante de l’humanité est vraie, celle qui dit que quiconque possède le plus de choses terrestres est le plus heureux. Simplement parce que l’on a plus, ou de meilleures relations, ou des relations différentes, ou plus de puissance, ou plus d’influence, ou plus d’honneur ou plus de n’importe quoi ?

Mais Jésus dit tout simplement que si vous possédiez littéralement toutes les richesses terrestres et que vous perdiez votre âme éternelle, vous feriez une mauvaise affaire. C’est une mauvaise affaire. A quoi bon gagner le monde entier et perdre votre propre âme ? Alors Jésus dit : « Voilà, mieux vaut renoncer à ta vie maintenant en admettant qu’elle n’est rien de toute façon, et il y aura ensuite quelque chose de glorieux, et quelque chose de merveilleux, et quelque chose de béni, de joyeux et quelque chose de puissant, de paisible, et quelque chose d’honorable, pour toujours et toujours, et pour toute l’éternité. » Voilà le message de l’évangile. C’est le choix que vous faites.

La prochaine fois, nous examinerons les versets 26 et 27 où Jésus dit : « Chacun se tiendra devant le trône du jugement, au tribunal final, et sera jugé éternellement selon la manière dont ils auront répondu à ce message. » Laissez-moi simplement résumer. L’amour de soi vous enverra en enfer. La haine de soi vous enverra au ciel. Croire au Seigneur Jésus Christ est essentiel. La foi au Seigneur Jésus Christ liée à une repentance authentique est exigée. Les deux sont une œuvre puissante de l’Esprit de Dieu dans un cœur disposé, par la vérité qui a été comprise. C’est pourquoi nous prêchons cette vérité.

Père, nous venons maintenant à la fin de notre merveilleux culte aujourd’hui, en Te remerciant pour les cantiques, la musique et les chants, et en Te remerciant pour l’occasion de venir devant Toi dans la prière, et de donner, et maintenant en Te remerciant pour la Parole. Encore une fois, nous l’avons entendue des lèvres mêmes du Sauveur. De nouveau, nous avons étés amenés, en quelque sorte, devant Ta présence même, et Tu as parlé. C’est Ta vérité. C’est la vérité qui nous est donnée avec grâce, avec amour, une vérité qui n’avait pas besoin d’être révélée, mais qui était révélée parce que Tu es par nature un Dieu qui sauve, un Dieu qui cherche à sauver des pécheurs.

Nous prions, O Dieu, que la prédication de cette vérité, le message de la croix, qui est folie pour le monde, soit la puissance du salut pour beaucoup de ceux qui entendent et qui croient. Nous prions, O Dieu, que Tu veuilles faire une œuvre de haine de soi et de renoncement à soi dans les cœurs de beaucoup, et même ceux de nous qui sont croyants, que Tu veuilles continuer de cultiver cela en nous, afin que nous ne tombions jamais dans le vilain péché de l’orgueil et de la confiance en soi, mais que nous sachions que c’est une merveille, et presque une surprise, chaque fois que Tu choisis gracieusement de nous utiliser comme instruments pour Ta gloire.

Nous Te remercions, Père, de ce que l’Esprit de Dieu accomplit ces choses dans les cœurs, par la vérité. Nous prions pour cela aujourd’hui au nom du Sauveur, Amen.

FIN

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