
Eh bien, nous voilà au cœur du message de Jésus, dans Luc, chapitre 9. Nous examinons un paragraphe qui débute au verset 23 et qui va réellement jusqu’au verset 26. Nous verrons plus tard comment le verset 27 y est lié.
Voici les mots de Jésus qui sont au centre même de Son évangile. Laissez-moi vous lire le texte, Luc 9 :23. Luc écrit : « Puis il dit à tous : ‘Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? En effet, celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges.’ »
L’évangile selon Jésus Christ donné dans le Nouveau Testament est radicalement différent du message moderne général si souvent prêché. En notre époque contemporaine, les évangélistes peignent un portrait de Jésus comme un semblant de Rédempteur quelque peu frustré, qui se tiendrait à l’extérieur à attendre anxieusement que quelqu’un l’invite à entrer dans sa vie. Ceci, je pense, à cause d’une fausse représentation d’un texte du livre de l’Apocalypse où le Seigneur dit qu’Il se tient à la porte et qu’il frappe. Ce n’est pas vraiment une bonne interprétation que de faire de cette porte celle d’un cœur humain. C’est la porte de l’Eglise. Dans ce contexte, c’est Christ qui veut entrer dans Son Eglise. Mais sur la base de ce verset, nous avons comme fait un portrait de Jésus attendant une invitation de notre part, attendant une occasion de notre part, se tenant comme qui dirait tranquillement là jusqu’à ce que nous prenions la décision de L’inviter à entrer.
Mais en réalité, le Nouveau Testament présente Christ comme celui qui invite, le Sauveur qui vient dans le monde, Dieu incarné humainement qui envahit le domaine de l’humanité, qui confronte les pécheurs, les défie, les appelle, leur ordonne de venir à Lui, de croire en Lui, de se détourner du péché, de Le recevoir comme Sauveur et Seigneur. Plutôt que d’attendre une invitation des pécheurs, Il envoie Sa propre invitation aux pécheurs sous forme d’un ordre de se repentir, de croire et de se soumettre. Et c’est principalement cela qu’Il dit dans notre texte. C’est au cœur-même du message de Jésus, du message de l’évangile. Si vous voulez la vie éternelle, si vous désirez que tous vos péchés soient pardonnés pour toujours, si vous voulez entrer dans le royaume éternel de Dieu et recevoir la bénédiction, la paix et la joie pour toujours et à jamais, Jésus dit que c’est ce que vous devez faire.
Regardez au verset 23 : « Si quelqu’un veut être mon disciple » - vous voulez me suivre, être mon disciple, entrer dans mon royaume, recevoir mon pardon, voici ce que vous devez faire. « Qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. »
Or, comme nous l’avons dit au cours de ces dernières semaines en examinant ce passage, c’est une invitation de l’évangile. Jésus prend l’initiative d’inviter des pécheurs, et il précise les conditions : Renoncement à soi, porter la croix chaque jour, et suivre dans une obéissance loyale. Mais nous avons appelé ceci le principe qui est au cœur du message de Jésus. Et nous avons appris ces dernières semaines que venir après Christ, devenir un disciple de Christ, recevoir le salut, le pardon et la vie éternelle, entrer dans le royaume de Dieu réclame et exige un suicide personnel, la mort de soi, une volonté de recevoir la souffrance, la persécution et peut-être l’exécution, qui est illustrée par la croix des tortures, et qui exige la soumission, ce qui veut dire que devenir chrétien n’est pas facile. Être sauvé n’est pas facile. Vous ne tombez pas juste du lit pour vous trouver dans le royaume de Dieu.
Il est dit de Matthieu, dans son évangile, où sa propre histoire est rapportée par lui-même comme auteur, que Jésus est passé un jour et l’a vu. Il était collecteur d’impôts, le plus méprisable des hommes dans la société juive, un Juif qui avait vendu son âme à Rome pour de l’argent. Jésus arriva et dit étonnamment à Matthieu : « Suis-moi ! » Matthieu raconte sa réaction. Il l’a fait. Il a quitté sa profession, à laquelle il n’aurait jamais pu retourner, puisqu’un bureau de taxes était très convoité par des traîtres juifs, et une fois que Matthieu avait abandonné son poste, quelqu’un aurait immédiatement pris sa place. Il n’aurait jamais pu y retourner. Alors il a abandonné sa carrière et tout ce qui allait avec.
En fait, quand Luc raconte l’histoire de la conversion de Matthieu, Luc ajoute, en 5 :28, qu’il laissa tout. C’est exactement ce que Jésus dit. Si vous allez me suivre, si vous voulez être un des miens, m’appartenir, être sauvé du péché, être dans mon royaume, cela va vous coûter absolument tout. Vous laissez tout derrière vous.
Et que voulons-nous dire par « tout »? Nous parlons de ces choses qui font partie du ‘soi’. En fait, une bonne manière de comprendre ce que cela signifie est d’aller voir au verset 25. « Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se perd ou se détruit lui-même ? » C’est hyperbolique. Il est évidemment impossible qu’une seule personne possède littéralement le monde entier. Mais si on le pouvait ? Que se passerait-il si vous pouviez avoir tout ce que le monde a ? Qu’auriez-vous? Eh bien voilà, selon 1 Jean 2 :16 ce serait ceci : « Tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses. » Et tout cela passe, et tout périt. Et si c’est ce que vous voulez, vous ne pouvez pas avoir Dieu. « Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. »
Donc de quoi parlons-nous lorsque nous parlons du monde ? De tout ce dont vos passions ont faim, de tout ce que vos yeux convoitent, et de tout ce que votre orgueil réclame. Et si vous aviez tout cela ? Si toutes vos convoitises étaient satisfaites ? Si vous acquériez tout ce dont vous rêvez ? Si vous étiez l’objet de toute la glorification personnelle possible? Si vous receviez tous les honneurs ? A quoi cela servirait-il? Si vous aviez tout cela en ce temps-ci et perdiez votre âme éternellement, combien vaut votre âme ?
Ainsi, quand Jésus dit : « Qu’il renonce à lui-même » il dit fondamentalement qu’il faut renoncer à tout ce que vous aspirez à avoir dans ce monde. Parce que si vous pouviez gagner le monde entier, vous feriez une très mauvaise affaire, car cela vous coûterait votre âme. C’est ainsi. Vous avez vécu – comme tous les hommes – motivés par les passions de désirs d’accomplir leurs désirs charnels, motivés par les passions de leur vue, convoitant ce qu’ils peuvent voir, motivés par l’immense désir d’être honorés, récompensés, estimés, d’être puissants, tout ce que l’orgueil englobe. C’est ainsi que nous nous conduisons dans la vie.
Et c’est exactement à cela qu’il vous faut renoncer. Vous devez dire: Tout ce dont ma convoitise a envie m’est indifférent. Ce que mes yeux voient ne m’importe plus. Tout ce que mon cœur orgueilleux veut m’est égal. En fait, en regardant tout cela, je le vois comme péché alors je me renie moi-même ». Me renier moi-même c’est dire « non » à toutes ces envies qui font partie de la nature dépravée.
Donc Jésus dit – c’est le principe – « Si vous voulez Me suivre, vous vous reniez vous-même. » Vous dites : « Je ne vis plus pour mes propres désirs charnels. Je ne veux plus vivre pour ce que je peux voir. Je ne vivrai plus pour ma propre glorification. Et je suis prêt à renoncer à moi-même, et s’il le faut, je donnerai même ma vie en mourant sur une croix, et je m’engage à suivre en obéissant. » Voilà l’évangile de Jésus. C’est à cela qu’Il appelle.
C’est une attitude de pénitence, de repentance, de brisement, de contrition, de pauvreté d’esprit, une notion de votre propre faillite, d’être en deuil, doux et triste à cause de votre péché. C’est un stade de désespoir qui fait se frapper la poitrine et dire : « O Dieu, aie pitié de moi, pécheur. » Qui fait dire : « En ma chair il n’y a rien de bon. » C’est le centre du message de Jésus, et si un pécheur entre après Jésus dans le royaume, ce sera dans un abandon absolu et total de lui-même. Et c’est ce que nous avons vu ces dernières semaines.
Or ceci est paradoxal, comme le verset 24 le dit. Nous sommes passés du principe au paradoxe. Le verset 24 dit : « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. » Voilà le paradoxe. Pour pouvoir gagner votre vie éternellement, vous devez renoncer à votre vie. Si vous vous y accrochez, c'est-à-dire si vous vous attachez à votre vie dans le monde et que vous ne voulez pas renoncer à vos convoitises, à vos aspirations, à vos désirs et à votre orgueil, vous allez perdre votre âme éternelle. Le seul qui entre dans mon royaume c’est celui qui se donne tout entier.
Cet enseignement de Jésus, soit dit en passant, ne se trouve assurément pas seulement dans ce passage de Luc. Il est disséminé partout dans tous les évangiles, dans les quatre évangiles. Mattieu, Marc, Luc et Jean rapportent que Jésus enseignait cela. Les paroles sont les mêmes dans certains des autres endroits, et elles varient dans quelques autres. Jésus donne ce message répétitivement en différents lieux et occasions. C’est au centre de Son évangile. Et la question est celle-ci : si vous voulez le salut, êtes-vous prêt à renoncer à ce qui est terrestre pour le céleste ? Êtes-vous prêt à renoncer au royaume des hommes pour le royaume de Dieu ? Êtes-vous prêt à renoncer au temporel pour l’éternel ? Êtes-vous prêt à renoncer au péché pour ce qui est saint ?
Je sais que ce n’est pas facile. Et l’évangile doit être présenté sur ce fondement. Aujourd’hui nous voulons le rendre aussi facile que possible, alors nous avons ce pauvre Jésus triste qui attend là qu’un pécheur soit assez sensé pour L’inviter à entrer. Cela ne va simplement pas se passer. C’est honnêtement impossible qu’un pécheur le fasse, qu’il s’éveille lui-même des morts, qu’il donne la vue à ses yeux aveugles, qu’il fasse que ses oreilles sourdes entendent, et que son cœur dur devienne tendre. Ce n’est pas facile de devenir chrétien. En fait c’est impossible. C’est en fait une expérience violente.
Laissez-moi vous montrer un autre passage de l’Ecriture qui s’accorde parfaitement à cela, et qui illustrera ce que notre Seigneur dit ici. Allez au chapitre 7 de Matthieu qui, évidemment, nous amène dans le Sermon sur la Montagne, le plus grand de tous les sermons d’évangélisation. Et dans le Sermon sur la Montagne, alors que Jésus présente Son message, Son évangile, Il lance une invitation à la fin, au verset 13, sous la forme d’un ordre. Matthieu 7 :13 : « Entrez » - Il leur dit d’entrer dans le royaume. « Entrez » - c’est un ordre – « par la porte étroite ! En effet, large est la porte, spacieux le chemin menant à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là, mais étroite est la porte, resserré le chemin menant à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. »
Aucun passage de l’Ecriture n’attaque aussi clairement et directement le genre de croyance facile moderne que ce passage, ni aussi puissamment. Ce n’est pas un passage très encourageant pour ceux qui pensent qu’ils sont pardonnés et sauvés de l’enfer par une foi légère dans des faits concernant Jésus Christ. Ces paroles qui concluent le Sermon sur la Montagne sont de l’évangile pur, elles constituent une invitation au moins aussi pointue que toute invitation jamais lancée, et l’auditeur se trouve face à un choix. Et ce choix n’est pas une décision temporaire pour être pardonné et aller au ciel. Le choix est un choix qui a des conséquences éternelles, et qui durent également la vie entière.
Le choix est assez simple. Deux portes. Une large, une étroite. Deux chemins. Un large et l’autre étroit. Deux destinations. L’un est la vie, l’autre est la destruction. Deux foules. L’une est nombreuse, l’autre est petite. Plus loin dans ce texte, Jésus parle de deux arbres, l’un avec du fruit et l’autre sans; deux bâtisseurs, l’un dont le bâtiment s’écroule, l’autre dont le bâtiment tient ferme ; et deux fondations, l’une de sable et l’autre de roc. Tout dans ce passage place l’auditeur à un croisement. Vous prenez l’un des deux chemins, et il n’y a que deux chemins où aller. Et Jésus vous dit lequel emprunter: « Entrez par la porte étroite. » C’est un ordre. C’est un impératif. C’est urgent. Passez par cette porte.
Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui sont là à admirer la porte. « Bon, » direz-vous, « qu’est-ce que la porte ? » Eh bien, ce n’est pas: qu’est la porte, mais qui est la porte? Si vous voulez aller sur le chemin qui mène à la vie éternelle, il n’y a qu’une seule porte, et cette porte est qui ? Jésus Christ ! C’est pourquoi en Jean 10 :9, Il a dit : « C’est moi qui suis la porte. Si quelqu’un entre par moi il sera sauvé. » Jean 14 :6 : « C’est moi qui suis le chemin, … on ne vient au Père qu’en passant par moi. » « ... il y a aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Jésus Christ. » 1 Timothée 2 :5. « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom … par lequel nous devions être sauvés. » Actes 4 :12. Voilà la porte, c’est Christ, et c’est la seule porte qui mène à la vie.
Vous direz : « Alors, John, n’y a-t-il aucune autre porte ? N’y a-t-il pas autant de portes que de religions ? » Non, il n’y a qu’une seule autre porte. Il y a une porte qui conduit au ciel, et il y a une porte qui conduit à l’enfer. La porte qui conduit à l’enfer dit : « ciel ». Elle n’y conduit pas. C’est un mensonge et une tromperie. Il n’y a que deux portes. Soit vous prenez le chemin de Christ, soit vous prenez l’autre chemin. Soit vous prenez le chemin de Christ, qui est par grâce au moyen de la foi en Christ seul, soit vous prenez un autre chemin. On ne parle pas de comparer le christianisme, ni de comparer une religion au paganisme. On parle de comparer le christianisme avec toute autre religion. Il n’y a que deux religions au monde, seulement deux. Il y a la religion de la grâce seule qui sauve, et la religion des œuvres qui condamne. Que deux chemins !
Ce n’est que par Christ que l’on va à la vie. Que par Christ. Il n’y a de salut en aucun autre que Christ. Dieu sauve ceux qui mettent leur confiance en Christ par la grâce seule, à cause de l’œuvre de Christ sur la croix et la résurrection. Toute autre religion est un large chemin qui conduit à la destruction. Peu m’importe le nom de la religion, tout comme ses caractéristiques, toutes sont les mêmes. Toutes sont une sorte de système d’œuvres, une sorte d’accomplissement humain qui s’oppose à l’accomplissement divin, ce qui est vrai dans la foi chrétienne. Que ces accomplissements humains soient des actes cérémoniels, un système d’œuvres sacramentelles lié au christianisme, ou que ce soit une religion païenne comme l’Hindouisme ou quoi que ce soit d’autre, tout ce qui impose des actes, des cérémonies, des devoirs religieux, des accomplissements moraux comme nécessaires au salut fait partie du chemin spacieux.
Il a de nombreux noms et tous disent qu’il conduit au ciel, mais ils mentent, il conduit à l’enfer. Tout sauf le christianisme vous amène en enfer. Et vous ne pouvez arriver à la route du ciel sans passer par la porte, et la porte est qui ? Jésus Christ. Il n’y a pas d’autre chemin. Si vous voulez aller au ciel, il n’y a qu’une seule porte.
Or, il nous est aussi dit que beaucoup prennent le large chemin en passant par la large porte, et qu’ils finissent dans la destruction. C’est un mot qui décrit l’enfer, le châtiment éternel. Alors le Seigneur dit d’entrer par la porte étroite. Et le mot ici décrit une porte dont les commentateurs disent qu’elle est extrêmement petite. C’est une de ces portes qu’il est très difficile de traverser. Vous ne pouvez rien prendre avec vous. Vous passez un à la fois. Les gens ne viennent pas au Seigneur en entrant dans le royaume de Dieu en masses, seulement un à la fois. Et il n’est pas facile de passer. Vous ne pouvez rien transporter.
Luc 13 rapporte que lorsque Jésus enseignait dans les villages, quelqu’un Lui a demandé : « Seigneur n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Pourquoi posait-on cette question au Seigneur ? Parce que c’était le message qu’Il prêchait. Il n’y en a que peu. La porte est difficile à trouver, et elle est très étroite et difficile à traverser. Et l’on ne peut pas du tout la traverser si l’on ne lâche pas tout ce qui est du monde. Sa réponse à la question « n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » fut celle-ci : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. En effet je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. » N’est-ce pas une déclaration étonnante ?
Des gens vont vouloir trouver la porte étroite, le passage étroit. Ils voudront entrer, mais ne le pourront pas. Il dit : Efforcez-vous. Le grec dit : agōnizomai, agonisez. Il implique une agonie, une lutte personnelle intense. Le même mot est utilisé en 1 Corinthiens 9 :25 pour décrire un athlète qui se bat, qui lutte pour gagner une victoire. Il est utilisé en Colossiens 4 :12 pour un homme appelé Epaphras qui travaillait avec ferveur, même au point de mourir. Il est utilisé en 1 Timothée 6 :12 pour décrire un soldat qui combat le bon combat de la foi. C’est un mot de combat et de lutte. C’est un mot qui comprend de la violence.
En fait Jésus dit : « Il est nécessaire que vous entriez dans mon royaume. Vous avez besoin d’être sur la route vers le ciel. Mais c’est une expérience violente, et de renoncement que de passer par cette porte. » Et Jésus l’a même dit dans Matthieu 11 :12. Il a dit : « Le royaume des cieux est assailli avec force, et des violents s’en emparent. » Comme je l’ai dit, vous ne roulez pas simplement hors du lit et atterrissez dans le royaume de Dieu. C’est une expérience violente que de passer par la porte étroite. En fait, dans Luc 16 :16 Jésus dit « la bonne nouvelle du royaume de Dieu est annoncée et chacun cherche avec force à y entrer. » Pierre dit, en 1 Pierre 4 :18, que : « … le juste est sauvé avec peine, … »
Alors, on pourrait penser que ce qu’il y a de plus facile au monde est d’être sauvé. Tout ce que l’on a à faire est de tendre la main et prendre le cadeau, ou prier cette prière, ou s’avancer dans le couloir, ‘répéter après moi’… Ce n’est pas ce que la Bible dit. Pierre avait raison. Il savait ce que Jésus avait prêché, et il a dit que « c’est avec peine que le juste est sauvé. » La personne qui est vraiment sauvée est sauvée avec difficulté. Le salut n’est pas facile. La porte est étroite. Elle est difficile à trouver. Et y passer engage une certaine force.
Jérémie pensait à cela dans Jérémie 29 :13, lorsqu’il a dit : « Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur. » Il pensait vraiment ce qu’il disait. Pas d’une partie de votre cœur, pas de la moitié de votre cœur, pas du quart de votre cœur, mais lorsque c’est plus important que tout au point de te consumer. Le royaume n’est pas pour ceux qui veulent que Jésus arrange un peu leur vie. Le royaume n’est pas pour ceux qui veulent que Jésus les fasse grimper l’échelle sociale. Le royaume n’est pas pour ceux qui veulent échapper à l’enfer.
Le royaume est pour des gens qui veulent que leur vie change, qui veulent éviter l’enfer, mais qui sont arrivés au point qu’ils sont prêts à passer par un moment violent de conviction, et de haine de soi – comme nous l’avons vu la dernière fois – par la pénitence et le brisement à un tel degré qu’ils abandonnent littéralement tout pour Christ. C’est cela, chercher de tout son cœur.
Pourquoi est-ce si difficile de devenir chrétien ? Revenons à notre texte. C’est dur parce qu’il faut se renier soi-même. C’est cela qui le rend difficile. Le renoncement à soi au point de porter la croix, au point d’obéir dans la soumission à Christ comme Seigneur, c’est difficile. Cela va contre tout ce qui est humain. Comme je l’ai dit plus tôt, tout ce qui est dans le monde – la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie – voilà ce qui nous domine.
Regardez le monde autour de vous. Qu’est-ce qui fait que les gens font ce qu’ils font ? Tout vient de l’intérieur d’eux. C’est le désir de voir toutes leurs passions comblées. C’est le désir de voir se réaliser tous leurs rêves. Ils trouvent ceci plus beau, et cela plus beau, ou ceci plus original, ou cela plus original, et ils le veulent. Ils sont mus par ces passions, et bien entendu la troisième chose, et qui domine, et l’envie d’être honoré, d’être accepté, le prestige, la prééminence, le pouvoir, l’influence, l’affection le respect, la fierté. Voilà la vie des gens. C’est ainsi qu’ils vivent. C’est leur monde.
Et c’est pourquoi Jésus dit que si vous pouviez avoir tout le monde livré sur un plateau à ces conditions, tout ce que vous convoitez, tout ce dont vous avez envie, tout ce que vous voyez, et tout ce que vous désirez pour votre gloire personnelle, si vous aviez tout cela, vous feriez une mauvaise affaire si vous perdiez votre âme. C’est pourquoi au verset 24 Il dit : « Si vous voulez sauver votre vie, vous devez la perdre. Si vous perdez votre vie, vous la retrouverez, vous la sauverez. Donc vous devez renoncer à tout ce que vous êtes. » Littéralement, à contre courant de tout ce que vous êtes. C’est ce que cela a de violent.
Or le jeune homme riche est arrivé à la porte, a vu la porte, a parlé à la porte : « Que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle ? » Jésus le lui a dit. Il a répondu : « C’est trop étroit pour moi », a pris ses sacs d’argent et il est parti. Il voulait ce que son argent pouvait acheter. Il voulait combler les désirs de son cœur. Il voulait par son argent satisfaire les désirs qu’il pouvait voir. Il n’était pas disposé à admettre qu’il était pécheur, afin de garder la fierté de sa propre justice intacte. Alors avec tout cela en main, il tourna le dos et partit vers la destruction.
Il était sur une route religieuse, mais c’était la route large. Elle indiquait « ciel ». Elle conduisait vers l’enfer. Mais il pouvait y aller facilement avec tous ses bagages. Il pouvait y porter le monde entier. Beaucoup plus attrayant ! Le chemin large est si facile, facile d’y marcher, entrer dans la religion, grande latitude, pas de limites, pas de barrières, on tolère tout le monde.
Mais ce n’est pas l’évangile que Jésus a prêché. Jésus a dit des choses qui étaient si sévères et étroites. Il a dit, dans Jean, chapitre 6 : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang » - Il ne parlait pas de cannibalisme. Ce qu’Il disait c’est que vous devez me prendre totalement. Vous devez tout intégrer de moi, et si vous n’êtes pas prêts à le faire, si vous n’êtes pas prêts à faire de moi la seule nourriture de votre âme, vous n’entrerez pas dans mon royaume. Et Jean 6 dit : « Beaucoup de ses disciples se retirèrent et arrêtèrent de marcher avec Lui. » Ils étaient à la porte, ils ont vu la porte. « Trop étroite. Nous restons dehors. » Ils sont retournés sur le chemin spacieux qui conduisait à l’enfer, la route du Judaïsme, en ce qui les concernait. Ensuite Jésus s’est tourné vers ceux qui sont restés en disant : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » Et Pierre en leur nom a dit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Et ce qu’ils disaient, c’était « Nous savons que Tu es le seul chemin, et nous sommes passés par la porte étroite. »
Allez à Luc 14 un instant. Dans Luc 14 :25, voici un incident de la vie de Jésus qui vous donne une bonne notion de Sa technique d’évangélisation. De grandes foules marchent avec Lui. Il a cette immense masse humaine qui Le suit partout. « Il se retourna et leur dit : » - or c’est une occasion importante. Que va-t-Il leur dire ? Il va se retourner, et, on pourrait dire familièrement qu’Il va leur ouvrir son cœur. Que va-t-Il dire ? Ecoutez ce qu’Il leur dit. Ils suivent tous. Ils suivent en tous cas physiquement. Spirituellement Il dit : « Si quelqu’un vient à moi » - si vous venez spirituellement, - « et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix » - s’il n’est pas prêt à mourir – « et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. » (Colombe)
Quel message étrange ! Quelle façon de renvoyer une foule à la maison. Si vous ne voulez pas venir à moi dans un tel abandon complet, un engagement si total au point que cela vous coûte votre père, votre mère, votre femme, vos enfants, vos frères, vos sœurs et votre vie, vous ne venez pas à mes conditions. Bien sûr, ce qu’Il veut dire par là c’est que si vous abandonnez leur religion, cela vous coûtera cette relation. De nombreuses personnes connaissent cela, bien entendu. Vous devenez chrétien, tous les autres dans votre famille qui ne sont pas chrétiens s’éloignent de vous. Ce sera particulièrement marqué s’il se trouve que vous venez d’une famille du genre de celle de ces gens, qui étaient plongés dans le Judaïsme historique, le prix à payer était lourd.
Ainsi, c’est là une autre manière, pour Jésus, de dire que cela vous coûtera tout. Et si vous n’étiez pas prêt à payer ce prix – bien qu’Il puisse ne pas le demander – si vous n’êtes pas disposé à le payer, vous n’êtes pas assez désespéré. Vous ne comprenez pas combien le chemin est resserré. Vous traversez avec la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’orgueil de la vie, le bagage que vous avez toujours porté. Vous devez traverser sans vous attacher à toutes les relations. Vous ne pouvez pas traîner tout le monde avec vous pour passer par la porte étroite. Vous venez seul. Vous ne pouvez même pas considérer que votre vie soit quelque chose à quoi s’attacher, parce que le Seigneur pourrait la demander. C’est une vraie invitation, et c’est ce qui est dit dans notre texte – revenez au chapitre 9 – dans les mots : « Qu’il renonce à lui-même. »
Je suis vraiment convaincu qu’en majorité, l’évangile populaire de notre temps séduit les gens en les trompant. Il promet un plan merveilleux et confortable pour la vie de chacun. Il ne dit rien d’une porte étroite ou d’un chemin resserré. Son sujet est l’amour de Dieu. Il n’y a aucune mention de la colère de Dieu. Il a tendance à considérer les gens comme vivant dans la privation plus que dans la dépravation. Il est plein de compassion et de compréhension sans aucune mention de péché, de colère et de jugement. Aucune exhortation à la repentance, aucun avertissement de jugement, aucun appel au brisement, aucune attente d’un cœur contrit, aucun souhait de tristesse à cause du péché. Il n’appelle qu’à un instant de décision hâtive, quelques mots, puis quelques promesses de bonne santé, de bonheur et de bénédiction.
Ce n’est pas ce que Jésus disait. C’est un carrefour, et devenir chrétien est violent parce que l’on désire s’accrocher à soi, et c’est pourquoi l’Esprit de Dieu doit intervenir, comme Jean nous le dit dans son évangile, avec une forte conviction. L’Esprit vient pour vous convaincre de péché, de justice et de jugement. Alors une bataille violente s’engage. C’est dans cette violence que certains viennent à la contrition et la repentance, la désespérance, abandonnant tout ce qu’ils ont chéri dans le passé, et ils embrassent Christ quoi qu’il leur en coûte.
Or Jésus donne du mordant à Son message dans le verset suivant, et nous nous arrêterons à ce prochain verset. C’est là la force qu’Il utilise pour s’efforcer de pousser ces gens à faire le bon choix. « En effet celui qui aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. »
Jésus identifie ceux qui ne veulent pas se repentir, et ceux qui ne veulent pas croire comme ceux qui ont honte. Ceux qui ont honte ! Quiconque a honte de moi et de mes paroles, quiconque ne m’aime pas, moi et mon évangile, et on ne peut pas séparer les deux. De nombreuses personnes se contentent d’admirer Jésus, mais haïssent l’évangile. Beaucoup de ces gens admirent Jésus, et ont entendu un évangile qui ne sauve pas, et qui n’est pas biblique. Mais Jésus dit : « Si vous avez honte » - c'est-à-dire, si vous rejetez, si vous méprisez, si vous me trouvez inacceptable – « moi et de mes paroles, alors je vous trouverai inacceptables. Je vous trouverai honteux. Je vous trouverai méprisés. Si vous trouvez que l’évangile est stupide, je vous trouverai stupides. »
Dans Matthieu 10 :32-33, Jésus dit de même : « …toute personne qui se déclarera publiquement pour moi, je me déclarerai moi aussi pour elle devant mon Père céleste ; mais celui qui me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père céleste. » Cela se réduit à ça. Êtes-vous prêt à confesser le Christ du Nouveau testament, qui est le vrai Christ, et l’évangile qu’Il a annoncé, qui est le vrai évangile ? N’en avez-vous pas honte, de sorte que vous voulez ouvertement et publiquement le confesser ? Ou bien avez-vous honte de Lui et de Ses paroles, et reniez par conséquent que c’est Lui qui dit qui Il est, ou que Son évangile est le vrai message ? Si vous êtes un renégat, si vous avez honte de Lui, si la prédication de la croix est une folie pour vous, alors vous êtes parmi ceux qui périssent.
Vous pouvez admirer Jésus. Vous pouvez dire : « Seigneur, Seigneur, nous avons fait beaucoup de miracles en Ton nom, nous avons prêché en Ton nom, nous avons chassé des démons en Ton nom. » Mais vous entendrez : « Eloignez-vous de moi, je ne vous ai jamais connus, vous qui commettez le mal ! » L’admiration ne suffit pas. Dire que vous appréciez Christ et que vous servez Christ ne suffit pas. Il y en a beaucoup, beaucoup de ce genre. Matthieu 7 dit : « Beaucoup me diront » - Nombreux, sur le chemin spacieux, seront ceux qui auront admiré Jésus, mais qui ne seront pas passés par la porte étroite. Ils ne sont pas venus avec un cœur brisé et contrit. Ils ne sont pas venus écrasés sous le poids de la loi de Dieu dans une attitude repentante, admettant leur état réel comme désespéré et condamnable, en criant pour recevoir le salut de sa seule source, le Seigneur Jésus Christ.
Au 13ème chapitre de Luc, puisque je veux que vous voyiez que c’est souvent le sujet dont parle Jésus, au verset 22, Il passe d’une ville et d’un village à l’autre, et Il progresse sur Sa route. « Quelqu’un lui dit : » - ce que nous avons déjà remarqué - « ‘Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?’ Il leur répondit : ‘Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, vous qui êtes dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant : ‘Seigneur, [Seigneur], ouvre-nous !’ Il vous répondra :’ Je ne sais pas d’où vous êtes.’ Alors vous vous mettrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu devant toi’ » - « Peut-être faisions-nous partie des 5000 ? » - « Tu as enseigné dans nos rues.’ » - Peut-être qu’ils étaient à Capernaüm ou dans un autre village. « Et il répondra : ‘Je vous le dis, je ne sais pas d’où vous êtes ; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.’ » Admirateurs de Jésus, suiveurs de Jésus, oui, - oui, ils ont été en Sa compagnie. Ils étaient là. Ils L’ont écouté enseigner dans les rues. Mais Il dit : « Eloignez-vous de moi, vous qui commettez l’injustice! » Verset 28 : « C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous, vous serez jetés dehors. » Ça va être un dur moment pour vous.
Ainsi, le Seigneur dit : « Si vous ne me connaissez pas selon mes conditions, je ne vous connais pas du tout. Si vous n’êtes pas passés par la porte étroite de la repentance, par la conviction de votre péché, par l’abandon de soi, sans une telle désespérance que vous criez pour le salut, pour la justice, et le ciel, quoi qu’il vous en coûte, alors vous n’êtes pas passés par la porte étroite, et vous avez virtuellement eu honte de Jésus et de Sa parole, et vous découvrirez qu’Il a honte de vous. » Et quand ceci sera-t-il finalement démontré ? Ce moment de honte ? Il le dit dans ce verset, et c’est très précis. Il dit: « Quand Il viendra. » Quand Il viendra.
Lorsqu’un pécheur meurt aujourd’hui, il se trouve en enfer immédiatement, immédiatement, dans un châtiment conscient. Point n’est besoin d’attendre le retour de Jésus Christ pour cela. Mais c’est presque comme être en prison avant votre sentence, jusqu’à votre procès. Quelqu’un commet un crime, il est pris commettant un crime, on le met en prison ; il attend le verdict final et la condamnation. Quand cela arrivera-t-il ? Ce sera quand Jésus viendra dans Sa gloire. Il viendra pour Son Eglise, mais Sa gloire ne sera pas manifestée sur la terre. L’Eglise va simplement disparaître dans l’enlèvement. Ensuite viendra un terrible temps de tribulation et de grande tribulation, et ensuite Jésus reviendra dans une brillante gloire. Il va revenir.
Et la description de Sa venue est donnée en langage très descriptif en 2 Thessaloniciens 1 :7. Lorsqu’Il viendra à Son retour, Il viendra dans Sa gloire, et aussi accompagné de la gloire du Père, et la gloire des saints anges. C’est exprimé en 1 :7 : « … lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d’une flamme de feu. » Jésus vient dans Sa gloire. Les anges viennent dans leur gloire, et peut-être que la flamme de feu parle aussi du Père, qui s’est souvent manifesté dans l’Ancien Testament dans la flamme de feu qui conduisait Israël de nuit, qui demeurait dans le Lieu Saint, qui brillait au dessus du Lieu Saint, le feu que Moïse a vu et que les enfants d’Israël ont vu représentant Dieu sur le Sinaï : Un feu brillant, magnifique, étincelant de la présence de Dieu.
Christ vient, les anges viennent, la gloire de Dieu se manifeste. Matthieu le décrit. Matthieu, chapitre 24, Jésus venant dans la gloire. Matthieu chapitre 25, Jésus venant dans la gloire ! Et lorsqu’Il viendra, le verset 8 dit « pour punir » - pour punir. C’est pourquoi nous avons nommé ce troisième point châtiment – « pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu. » Ils ne connaissent pas Dieu. Pourquoi ne connaissent-ils pas Dieu ? « … et ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ. »
Si vous n’obéissez pas à l’évangile, vous ne pouvez pas connaître Dieu, n’est-ce pas ? Il n’y a pas d’autre moyen d’être sauvé. Et ce qui va arriver, c’est qu’Il va punir. Quel est la punition? Verset 9: « Ils auront pour peine une ruine éternelle, » - cela signifie qu’ils subiront éternellement une ruine sans fin – « loin de la présence du Seigneur et de la gloire de sa force. » Ils seront envoyés loin de la présence de Dieu, là où il y a des pleurs, des gémissements et des grincements de dents éternels.
Donc lorsque Jésus viendra dans Sa gloire sur terre à Son Retour, à la fin de l’histoire humaine telle que nous la connaissons, à la fin du temps de l’homme, il y aura la ruine des impies. Et ils seront envoyés à la ruine éternelle. Le Seigneur ensuite établit Son royaume millénial, et à la fin des 1000 ans du royaume vient le tribunal final proprement dit. Allez à Apocalypse, chapitre 20, et je ne vais vous faire qu’y jeter un coup d’œil. Apocalypse, chapitre 20, [depuis le verset 11, NdTrad].
Jean regarde cet avenir de la fin du royaume, c’est le dernier évènement de l’univers tel que nous le connaissons. « Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. » Au moment où Jean voit ceci, il est dit que « La terre et le ciel s’enfuirent loin de lui » C’est une dé-création de l’univers. Simplement il disparaît. « … et l’on ne trouva plus de place pour eux. » L’univers entier sort de l’existence. Dieu va le dé-créer plus vite qu’Il ne l’a créé. Ensuite, « Je vis les morts, les grands et les petits, » - cela signifie les importants et les insignifiants. Ils sont tous « debout devant le trône. Des livres furent ouverts. » - Ceci indique simplement le fait que Dieu a un rapport complet de tous les faits de notre vie. – « Un autre livre fut aussi ouvert : le livre de vie. » - C’est le livre dans lequel les noms de ceux qui sont sauvés sont inscrits. – « Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » - C’est tragique, parce que les œuvres de tous les hommes sont mauvaises. – « La mer rendit les morts qu’elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, » - Les morts viennent littéralement avec un corps ressuscité préparé pour la souffrance éternelle, et ils sont amenés devant ce grand trône – « et chacun fut jugé conformément à sa manière d’agir. » - parce que ce n’est que par cela qu’ils peuvent être jugés, et jugés par vos actions vous êtes condamnés. « Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. L’étang de feu, c’est la seconde mort. Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l’étang de feu. »
La seule manière d’échapper à l’étang de feu est d’avoir votre nom dans le livre de vie. Avoir notre nom dans le livre de vie ne veut pas dire que l’on n’a commis aucun péché, cela signifie que nos actions ont été couvertes et acquittées par le sacrifice de Christ. Donc lorsque Christ viendra dans Sa gloire, quand Il viendra dans la gloire du Père et des saints anges – vous pouvez le lire également dans Apocalypse 19, qui Le présente chevauchant du ciel, comme qui dirait sur un grand cheval blanc, arrivant pour conquérir et détruire – lorsqu’Il viendra s’occuper des impies pour les détruire, pour les punir d’un châtiment éternel, pour les amener devant le tribunal final de leur sentence finale, c’est à ce moment-là que le Seigneur montrera qu’Il a honte de tous ceux qui ont eu honte de Lui et de Son évangile.
C’est une réalité effroyablement sérieuse. Et si on comprend ce qui est en jeu, quel avantage, quel profit aurait-on à gagner le monde entier, à combler toutes les convoitises de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, si on gagnait tout cela, quelle importance cela aurait si on perdait son âme éternelle ? Passer par la porte étroite vaut de loin beaucoup mieux. Et c’est pourquoi Jésus dit : « Si tu veux être au ciel, si tu veux me suivre dans le royaume, renonce à toi-même, charge-toi de ta croix et suis-moi. »
Père, voici la vérité telle que Tu l’as présentée sur les pages des Saintes Ecritures. Elle nous appelle chacun à examiner notre destination. Vers quoi allons-nous ? Sommes-nous égoïstement en train de nous cramponner à la vie ? Nous cramponnons-nous aux envies et aux désirs de nos propres cœurs déchus ? Nous accrochons-nous à notre confort personnel, à nos richesses, opinions, succès, morale ? Si c’est le cas, nous nous destinons à la destruction.
Aide-nous Seigneur, pour être éveillés par Ton Saint Esprit, afin que nous puissions nous voir comme rien d’autre que les pires des pécheurs, des mendiants, démunis, prêts même à mourir, sachant que si nous nous voyons ainsi et que nous embrassons Christ, nous serons des princes avec Dieu pour toujours. Et rappelle-nous que seul un insensé hésite devant un tel choix. Nous ne voudrions pas être comme ceux qui, au temps de Jérémie, abandonnèrent la source d’eaux vives pour se creuser des citernes crevées qui ne retenaient pas l’eau.
Donne-nous le cœur brisé de l’authentique repentance, puis remplis-nous de Ta grâce. Nous Te remercions pour la clarté avec laquelle Ta Parole parle, et parce qu’il n’est pas nécessaire de mal comprendre l’évangile. Puissions-nous être fidèles également dans son annonce. Nous Te remercions au nom de Christ. Amen.

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