
Je voudrais que vous ouvriez votre Bible au treizième chapitre de Jean, Jean chapitre 13, chapitre 13. Juste un peu de contexte pour vous aider à pouvoir vraiment examiner ce verset. En ce qui concerne le récit qui commence au chapitre 13, tout débute le jeudi soir de la dernière semaine de la vie de notre Seigneur, qui est appelée la Semaine de la Passion.
Vous vous souviendrez que le lundi Il est arrivé dans la ville. Des centaines de milliers de personnes l’ont salué comme le Messie. Le mardi, Il arriva brutalement dans le temple et l’attaqua, en expulsa les changeurs, les marchands et les acheteurs, et l’investit ce mardi. Les mardi, mercredi et jeudi, il a eu des audiences dans la cour de ce temple, enseignant, racontant des paraboles, communiquant avec les gens et avec les chefs, les bouleversant dès lors et les dominant dans leurs joutes verbales. Cela a duré le mardi, le mercredi et le jeudi, mais le jeudi soir est le moment où les Galiléens doivent célébrer la Pâque.
Les Galiléens célébraient le jeudi soir, les Judéens le vendredi, donc les célébrations débutèrent le jeudi soir. Nous nous trouvons en Jean 13 ce jeudi soir-là. Vous pouvez voir, à la manière dont le premier verset débute, que nous sommes tout près de la fête de la Pâque. Elle aurait lieu ce jeudi soir. Nous ne savons pas à quelle date Jésus est né. Nous ne savons pas à quelle date Il fut baptisé. Nous savons la date exacte à laquelle Il fut crucifié, le 15 Nissan de l’année 30 de l’ère chrétienne, lors de la Pâque, au moment exact où les agneaux étaient égorgés pour être offerts en sacrifice par le peuple. Nous connaissons cette date. Donc, lorsque nous célébrons le Vendredi Saint et le dimanche de Pâques, nous sommes au moment qui correspond au calendrier juif de la mort de notre Seigneur.
Nous sommes le jeudi soir, et Il va se joindre à ses disciples dans cette chambre haute. Il partira, sillonnera les rues sombres de Jérusalem avec eux à sa suite. Judas ayant été congédié, ils s’arrêteront le long du chemin pour un évènement incroyable. Ensuite il se rendront au Jardin de Gethsémané. Il priera en agonie après minuit le jeudi jusque tôt le vendredi matin. Il sera arrêté. Il sera jugé en pleine nuit dans des procès fictifs. Il finira par être crucifié le vendredi à l’heure précise où les agneaux étaient offerts. Nous sommes le jeudi soir de cette semaine-là.
Dans les récits de Matthieu, de Marc et de Luc, toutes ces scènes se suivent à un rythme constant, mais dans Jean, nous avons un arrêt à ce moment du jeudi soir. Les cinq chapitres suivants montrent ce qui arrive à Jésus et aux disciples durant cette nuit. Cinq chapitres complets. Nous allons entrer dans ces cinq chapitres au verset 1. Sous certains angles, c’est le point culminant de tous les quatre évangiles pour ce qui concerne le croyant, parce qu’elle présente une vérité si stupéfiante et saisissante qu’elle dépasse notre compréhension. S’il y a un moment où il faut s’arrêter et faire une longue pause dans le récit de la Passion qui se précipite, c’est ici, en ce jeudi soir. C’est exactement ce que Jean nous oblige à faire.
Ici, il y a autre chose à considérer. Le centre du Judaïsme était le temple qui, à l’origine, avait été prévu par Dieu, révélé à l’homme et qui avait été bâti en suivant les instructions données par Dieu dans le livre de l’Exode. Dans le temple, il y avait un lieu saint. Le peuple se tenait à l’extérieur dans les cours, seuls les prêtres étaient autorisés à entrer dans le lieu saint. Ils entraient dans le lieu saint pour communier avec Dieu au moyen de leurs offrandes. Dans le lieu saint se trouvait le Saint des Saints, ou le lieu très saint. Là, une seule personne pouvait entrer, c’était le souverain sacrificateur. Ce n’était que lui, et lui seul, qui y faisait un passage bref, une fois par an.
C’était le centre de l’adoration d’Israël, selon le dessein de Dieu, mais au moment où nous arrivons ici dans l’histoire des Juifs, le temple n’est plus à Dieu. Il est devenu un antre de voleurs du point de vue humain, et même plus, il a été investi par Satan. Il est rempli d’une prêtrise fausse et impie, par des chefs corrompus, dont Jésus a dit que leur père est le diable. Donc maintenant c’est l’édifice du diable. Il y a encore un lieu appelé le lieu saint, mais il n’est pas saint. Il y a encore un lieu appelé le Saint des Saints, mais lui non plus n’est pas saint. Mais gardez ceci à l’esprit. Jésus a attaqué ce temple pour sa corruption. Il a encore une prêtrise, la prêtrise ironique est encore en place, mais c’est une prêtrise impie, non qualifiée, qui n’est pas sainte.
Néanmoins, en entrant dans Jean 13, nous allons entrer dans le vrai lieu saint ; non dans le temple de Jérusalem, puisqu’il n’est plus saint, mais dans un lieu saint authentique. Nous allons entrer dans l’authentique lieu saint où les vrais prêtres communient avec le Seigneur vivant. Ici, dans ce lieu saint, nous arrivons dans la communion la plus spirituelle, la plus personnelle, la plus intime, la plus glorieuse entre le Seigneur et son authentique prêtrise.
Dans ce lieu saint, nous avons accès au lieu secret du Dieu trois fois saint, qui n’est accordé qu’aux vrais sacrificateurs. Il est accessible uniquement à ceux que Pierre appelle les prêtres royaux, la nation sainte, le peuple qui lui appartient, qui est appelé à proclamer les louanges de ce Dieu glorieux qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Les prêtres faux et impies du Judaïsme sont totalement exclus. Ce lieu saint leur est totalement fermé. Ils sont exclus de toutes ses promesses surprenantes, de ses serments. Ce que notre Seigneur fait dans ce lieu saint, c’est communiquer à ses vrais prêtres tout ce qu’Il a préparé pour ceux qui l’aiment.
Ce lieu saint est un lieu où ils communient avec le Seigneur vivant, et Il leur dévoile la provision de puissance, de protection, de paix, toutes les promesses du triomphe éternel. Cette communication de promesse divine au vrai prêtre ne pouvait avoir lieu dans le temple physique de Jérusalem. Il avait été investi par le diable. Celui-ci est un vrai lieu saint. Ce n’est pas un bâtiment. Ce n’est pas un bâtiment, mais c’est le lieu où se trouve Celui qui est saint. Il le sanctifie. Celui qui est le Saint de Dieu, le Seigneur Jésus, crée autour de lui son propre lieu saint. Qui sont les vrais prêtres ? Ce sont ses apôtres. Ce sont ses apôtres. Voilà les vrais prêtres. Ils sont les prêtres royaux, le peuple saint, le peuple qui lui appartient.
Or, la présence de celui qui est saint rend le lieu saint. En passant, il est mobile. Le lieu saint commence dans une chambre haute où Jésus rencontre ses disciples, fait la Pâque et parle avec eux, où il dévoile les promesses, serments et engagements qui dépassent ce qu’on peut comprendre, mais il ne reste pas dans la chambre haute. Ce lieu saint bouge. À la fin du chapitre 14 nous lisons ceci : « Levez-vous, partons d’ici. » Jésus se lève de la table à laquelle il était étendu dans la chambre haute, avec les 11 disciples qui étaient encore avec lui, Judas ayant été congédié, Il emmène ces prêtres royaux hors de la porte de la chambre haute, et ils marchent dans les rues sombres de Jérusalem, tard, tard dans la nuit du jeudi. Le lieu saint avance ensuite dans l’obscurité de Jérusalem.
Le long du chemin, le lieu saint s’arrête, et un évènement des plus stupéfiants se passe, décrit au chapitre 17, et les disciples y participent également. Pour finir, le lieu saint arrive au Jardin de Gethsémané, où notre Seigneur va prier. C’est le lieu saint. Au cours de tous les déplacements de ce lieu saint, depuis la chambre haute jusqu’au jardin, le Seigneur parle en dispensant des promesses, des promesses étonnantes pour ses vrais prêtres royaux. Comme Pierre nous le dit, ce ne sont pas que les apôtres. Pierre parle aux croyants en disant : « Vous êtes des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple qui lui appartient. » Jean nous permet à tous d’être là dans cette chambre haute.
Toutes les promesses que notre saint Seigneur donne à ses prêtres royaux, les apôtres, s’étendent à tous les croyants, à tous les authentiques chrétiens. En fait, alors que tout se termine au chapitre 17, verset 20, Jésus dit, « Je ne prie pas pour eux seulement, » voulant parler des 11, « mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole. » Et Il étend toutes ces promesses à tous les croyants, jusqu’à nous et jusqu’à la fin du monde.
Les promesses glorieuses du Seigneur pour ses prêtres royaux, son peuple saint, le peuple qui lui appartient, sont entièrement rapportées par Jean, par l’inspiration du Saint-Esprit, dans les chapitres 13 à 16. C’est en réalité un terrain monumental. On va vous faire entrer dans un lieu où seuls les vrais prêtres royaux peuvent pénétrer.
Juste une remarque, certains se demandent pourquoi Jean omet tant des détails de la semaine de la Passion, cette semaine finale de notre Seigneur, que Matthieu, Marc et Luc rapportent, certains des détails plus historiques. Pourquoi Jean les omet-il ? Je pense que la raison est assez simple. Puisque Matthieu les donne, Marc les donne, et Luc les donne, et ceci accomplit Deutéronome, qui dit que la vérité doit être établie par la bouche de deux ou de trois témoins. Nous n’avons pas besoin d’une autre répétition du témoignage des deux ou trois témoins. Cela ne me gêne pas que Jean laisse des choses de côté. Je suis seulement reconnaissant qu’il ait inclus ce qu’il a dit, puisque les autres n’en ont pas parlé.
J’aime l’aspect de la narration historique, mais c’est sans comparaison avec ceci. Je suis si profondément reconnaissant, et vous le serez aussi en avançant dans ce que Jean, par l’inspiration du Saint-Esprit, a inclus dans ce passage. Nous avons l’histoire dans trois rapports. Nous n’avons ceci qu’ici, et c’est un trésor sans égal. Nous sommes autorisés à entrer dans le saint lieu. Ensuite toutes les promesses n’appartenant qu’aux vrais prêtres royaux de Dieu nous sont données. Ensuite, ensuite nous sommes emmenés dans le Saint des Saints. Seul le grand prêtre pouvait y entrer. Dans ce cas, le grand prêtre entre dans le Saint des Saints pour communier avec le Père, mais Il nous emmène avec lui. Il nous mène dans le sanctuaire intérieur où personne ne pouvait aller, où seul le souverain sacrificateur pouvait entrer. Et c’est au chapitre 17.
Chapitres 13 à 16, le lieu saint. Chapitre 17, le Saint des Saints, où personne ne parle sauf le Souverain Sacrificateur, et Il prie son Père, et nous sommes tous là. Nous sommes réellement des prêtres royaux. Nous sommes des prêtres privilégiés introduits dans le lieu saint, introduits dans le Saint des Saints, qui avons accès à tout cela, même à la communion personnelle intime entre notre souverain sacrificateur et son Père. Encore une fois, ce n’est pas le temple de Jérusalem. Il est le temple du diable. C’est dans le sanctuaire de la prière. Je ne sais pas quand c’était dans la nuit. Je ne sais pas si c’était durant la marche avant d’arriver à Gethsémané, mais quelque part le long du chemin, Jésus s’est arrêté et a créé un Saint des Saints qui était réellement saint, un sanctuaire où Il était le Souverain sacrificateur en communion avec son Père, priant en notre faveur.
Nous sommes là, parce que ce qu’Il a dit est rapporté au chapitre 17. Nul doute que les disciples l’ont entendu, et ils ne pouvaient pas faire de différence entre ce qui était au chapitre 13 et aux chapitres 16 et 17. Je vais vous dire pourquoi. Parce que la prière du chapitre 17 c’est que Dieu fera, qu’Il va accomplir, tout ce que Jésus a promis dans les chapitres 13 à 16. Il fait toutes les promesses, puis Il prie que le Père accomplisse ces promesses. Vous comprenez ? Il intercède pour nous auprès du Père, plaidant avec le Père de nous accorder tout ce qu’Il nous a promis. Si vous aviez le moindre doute quant à l’importance de la prière, ceci devrait le dissiper. Même dans la communication au sein de la Trinité, la prière joue un rôle dans l’accomplissement de la volonté de Dieu.
Or, au monde qu’est-ce qui pourrait motiver le Seigneur à faire cela ? Ce qu’Il promet aux chapitres 13 à 16 et ce qu’Il prie au chapitre 17 sont des réalités qui sont l’essence de ce que signifie être un croyant et avoir la vie éternelle. Ce sont des promesses immenses, à portée infinie. Mais la question est pourquoi ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui motive ces choses ? Qu’est-ce qui pousse à le faire ? À ce stade, étant arrivés au chapitre 13, nous connaissons assez bien les disciples, n’est-ce pas ? Vous auriez pu vous attendre, à ce moment-là, que le Seigneur dise à son Père, « Pourrais-tu me donner une autre équipe ? Ces types sont ignorants, durs de cœur, faibles, égoïstes, orgueilleux, ambitieux, lâches. Ils finiront par prendre la fuite, par se rétracter. » Il n’y a rien à ce moment-là pour les recommander. Ils n’ont pas prêché de sermon. Ils n’ont eu aucun impact. Ils ont plus ou moins essayé de deviner ce qui se passait, enregistrant ce que le Seigneur disait en le faisant passer par le filtre de leur propre compréhension de la manière dont les choses devaient se passer, ce qui les avait laissés dans la confusion.
Il aurait pu être temps que le Seigneur dise, « Père, essayons le plan B, » mais non. À ces hommes égoïstes, égocentriques, discutant de qui serait le plus grand dans le royaume, à ces hommes qui doutent, et qui le renieront même et fuiront quand ce sera dur, Il fait des promesses qui dépassent toute compréhension. Tout cela touche à la grâce. Tout cela touche à la grâce envers celui qui ne mérite rien, ce qui est le propre du salut, mais pourquoi ? Pourquoi cette grâce ? Pourquoi ces promesses ?
Bien. Maintenant, vous allez au verset 1. « Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et » - et voici la motivation – « ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. » Qu’est-ce qui le motivait ? Qu’est-ce qui le motivait ? L’amour ! Pas un amour surgi sur le moment ; les ayant aimés, Il les aimait déjà. Il les a toujours aimés. Il les aimait avant qu’ils le connaissent. L’amour ! L’amour !
Soit dit en passant, ce mot devient le mot le plus fréquent dans les cinq chapitres suivants. Amour, amour, amour, encore et toujours. Cela commence par l’amour au chapitre 13, verset 1 et se termine par l’amour au chapitre 17, verset 26, « …Afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et que moi je sois en eux. » Cela commence avec l’amour. Cela finit avec l’amour. Il s’agit partout d’amour. Toute cette section parle de ce que le Seigneur fait pour ceux qu’Il aime. Ce mot devient le plus utilisé dans ces cinq chapitres, le thème le plus fréquent.
Toute la grâce, toute la miséricorde, toutes les bénédictions sans limites, tous les dons généreux déversés pour toujours sur ceux qui lui appartiennent sont le produit de cet amour divin infini. Et tout en connaissant entièrement leur ignorance, comprenant complètement leur égoïsme, leur faiblesse, leurs manquements, leur lâcheté, doutes et reniements – tout ce qu’Il connaît, non seulement ce qu’ils ont fait, mais ce qu’ils feront. Face à tout cela, toutes ces promesses sont déversées, et tout est motivé par un amour immérité. C’est cela la grâce.
Il se trouve ici davantage de références à l’amour du Sauveur pour les siens que n’importe où dans la Bible. Beaucoup de choses dans la Bible parlent de l’amour de Dieu. Vous pouvez remonter aussi loin que les écrits de Moïse, dans Deutéronome 6, et trouver des choses sur l’amour de Dieu. Vous pouvez remonter jusqu’aux prophètes, comme Jérémie 31 et lire des choses sur l’amour de Dieu. Vous pouvez trouver l’amour de Dieu dans l’Ancien Testament et certes, vous trouverez de nombreux passages dans le Nouveau Testament qui parlent de l’amour de Dieu. Il aime le monde, Jean 3. Il aime ses ennemis, Matthieu 5. Mais quand il s’agit de Celui qui aime les siens, c’est le sommet. Il y a plus ici qui reflète l’amour du Seigneur pour les siens que nulle part ailleurs dans l’Écriture. C’est ce que je voudrais que vous voyiez alors que nous avançons dans ce passage. Ceux-ci sont les dons d’amour que le Sauveur donne à des pécheurs sans mérite comme nous, par pure grâce, et c’est tout simplement stupéfiant. Ils s’étendent sur tous les cinq chapitres.
Revenons au verset 1, pour quelques détails. « Avant la fête de la Pâque. » C’est crucial. C’est crucial ! On avance vers la fête de la Pâque, qui avait lieu le jeudi soir. Comme je l’ai dit, les Galiléens célèbrent la Pâque le jeudi soir ; les Juifs judéens le vendredi. Donc c’est juste avant le soir où on doit célébrer la Pâque. Le moment est crucial. Pourquoi est-il crucial ? Parce que tout, dans la vie de Jésus, conduisait à la Pâque finale, et celle-ci, soit dit en passant, fut la dernière Pâque légitime de l’histoire d’Israël. Mais laissez-moi vous donner la suite, d’accord ?
J’ai regardé dans le livre One Perfect Life (Une vie parfaite), où j’harmonise en quelque sorte tous les récits de Matthieu, Marc, Luc et Jean, et voici le paragraphe qui nous conduirait jusqu’à ce moment. « Puis vint le premier jour de la Fête des Pains sans Levain, où on tuait l’agneau de la Pâque, et Il se mit en route avec ses disciples. » C’est le jeudi, tôt le matin. « Il envoya deux de ses disciples, Pierre et Jean en disant : ‘Allez préparer la Pâque pour nous pour que nous la mangions.’ Alors ils lui dirent : ‘Où veux-tu que nous allions préparer la Pâque pour que tu puisses manger la Pâque ?’ Et Il leur dit :’Voilà, allez dans la ville, et lorsque vous serez entrés dans la ville, un homme vous rencontrera portant une cruche d’eau. Suivez-le dans la maison où il entrera, où que ce soit.
Dites au maître de la maison, ‘Le Maître te dit, ‘Mon heure est venue. Où est la chambre d’hôte où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples dans ta maison,’ Alors il vous montrera une grande chambre haute meublée ; c’est là que vous la préparerez.’ C’est ainsi que les disciples firent, comme Jésus l’avait ordonné. Ils sortirent et allèrent dans la ville, et trouvèrent tout comme Il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. »
« Le soir, quand l’heure fut venue, Il » - Jésus – « vint et s’assit et les douze apôtres avec lui. Puis Il leur dit : ‘J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ; car je vous le dis, je ne la mangerai plus désormais jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.’ » C’est la dernière Pâque. Donc tout fut préparé au cours de la journée. Pierre et Jean sont partis. Ils ont rencontré l’homme ; la chambre fut trouvée. Plus tard, les autres sont arrivés. Chaque auteur d’un évangile : Matthieu, Marc, Luc et Jean se concentrent sur le moment précis et sur l’évènement où notre Seigneur Jésus fut crucifié. Ce fut à la Pâque. Ce fut à la Pâque. Les meilleurs calculs le situent en l’an 30 de notre ère. C’était au mois de Nissan. C’était le 14ème et le 15ème jour, et il allait mourir le vendredi.
Il mourrait lors de la Fête de la Pâque. Qu’était la Fête de la Pâque ? C’était un sacrifice sanglant. C’était un sacrifice sanglant. Tous venaient de tout le monde connu d’alors, tous les Juifs revenaient pour la fête. C’était la fête qui rassemblait les plus grandes foules, et on apportait des agneaux, ou bien on achetait des agneaux et les égorgeait pendant deux jours. Et c’était un rappel des agneaux mis à mort en Égypte et du sang aspergé sur les portes pour les délivrer de l’ange de la mort et les faire sortir d’Égypte. Dieu avait ordonné de s’en souvenir chaque année pour manifester que Dieu était celui qui délivre, de sorte qu’ils regarderaient toujours en arrière et verraient que Dieu avait délivré son peuple par la mort d’un agneau innocent.
Ce n’était pas qu’un regard en arrière ; c’était aussi un regard en avant, vers le jour où Dieu délivrerait son peuple, non de l’Égypte, non d’une entité 20,35 politique ou nationale, mais Dieu délivrerait son peuple de son péché par la mort d’un agneau sacrifié. La fête était un mémorial du salut que Dieu a donné à Israël de l’esclavage d’Égypte, un salut qui commençait par la mort d’un agneau. Les agneaux de la Pâque, tout au long de l’histoire d’Israël, devinrent le symbole le plus clair du salut, un symbole clair de sauvetage et de délivrance et, en tant que tel, étaient des images et des types de l’Agneau de Dieu dont le sacrifice ôterait les péchés du monde, comme Jean-Baptiste le disait.
Le but de chaque agneau de Pâque égorgé en tout temps était prévu pour communiquer la rédemption par Dieu de son peuple, non seulement dans le passé, de l’Égypte, mais à l’avenir, de leur péché. Ainsi, tout en regardant en arrière, il regardait aussi en avant vers le moment où l’Agneau authentique viendrait, car personne ne peut être justifié par le sang des taureaux et des boucs. En outre, la Pâque attirait le plus grand nombre de pèlerins juifs qui étaient dispersés, revenaient, ce qui signifiait que la réalité merveilleuse de la crucifixion de Jésus-Christ et sa résurrection seraient dans la bouche de la plupart des gens retournant vers le plus grand nombre d’endroits pour annoncer l’évangile.
Il fallait que cela se passe à la Pâque, car Il était l’accomplissement de la Pâque. Dans le Nouveau Testament, Il est appelé « Christ, notre Pâque », et que cela se passe à cette fête garantissait également que le plus grand nombre de gens en parleraient en retournant dans leurs foyers. Jésus le savait. Il est dit au verset 1, « Jésus, sachant que son heure était venue. » En fait, en Jean 18 :4 il est dit, « Il savait tout ce qui devait lui arriver. » Réfléchissez-y. Réfléchissez-y. Je sais que des gens sont fascinés par l’avenir. À chaque jour suffit sa peine. Je n’ai pas besoin de savoir ce qui va arriver. C’est bien assez d’essayer de gérer ce qui est là. C’est un cadeau de Dieu de ne pas connaître l’avenir. Ignorer les douleurs futures, ignorer les souffrances futures est une bénédiction. Alors vous ne souffrez qu’au moment de l’épreuve.
Voyez, c’est bien assez d’anticipation de vivre dans un monde où vous savez que quelque chose ira de travers ; seulement vous ne savez pas ce que c’est. Ou pire si vous saviez chaque détail de ce qui arrivera. C’était vrai de Christ. Il a dû mourir des millions de fois. Il doit avoir été crucifié par la pensée un million de fois. Il a dû être en agonie tout au long de sa vie consciente en sachant ce qui arriverait. Il savait exactement, spécifiquement, précisément, parfaitement tout ce qui allait lui arriver. Pas étonnant que son corps se soit brisé, que ses capillaires aient éclaté, et qu’il se soit mis à s’écouler du sang de ses pores dans l’agonie de l’anticipation accumulée. Ce n’était pas que l’anticipation de ce jeudi soir tard dans le jardin. C’était l’anticipation d’avoir su toute une vie ce qui arriverait. Et là au milieu, Il a dit : « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne, » prêt volontairement.
Pourquoi ? Pourquoi fait-Il cela ? Pourquoi viendrait-Il passer par tout cela ? Comme Hébreux 12 :2 le dit, « En vue de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte… » (version Colombe) En vue de la joie qui lui était proposée. Quelle était cette joie ? Cette joie était celle d’être assis à la droite du trône de Dieu et d’avoir, rassemblés autour de lui, tous les rachetés pour l’adorer et le louer à jamais. Ayant accompli la volonté de Dieu à la croix, Il a assuré le salut éternel de tous ceux sur lesquels son amour divin avait été posé. Il savait ce qui allait arriver. Il connaissait tous les détails. Il a même parlé des détails. Il savait tout parfaitement. Vous pourriez vous demander pourquoi il y avait une certaine tristesse sur sa vie si vous ne saviez pas cela.
Puis il est dit au verset 1, « Il savait que son heure était venue, mais Il savait qu’il allait passer de ce monde au Père. » Au chapitre 17, Il commence sa prière en disant, « Père, révèle toi-même ma gloire auprès de toi en me donnant la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. » Il savait exactement où Il allait. Il savait que c’était la mort, la résurrection, l’ascension, l’élévation. À propos, c’est le plan pour nous, pour tout croyant : la mort, la résurrection, l’ascension, l’élévation. Eh bien, vous direz, « Bon, pourquoi ferait-Il tout cela s’Il finira là où Il a commencé ? » Il est venu du trône de Dieu. Il retourne vers le trône de Dieu. Pourquoi ferait-Il ceci ? La différence est qu’Il y retourne en rassemblant autour de lui tous ceux sur qui Dieu a posé son amour éternel, durable, et qui sauve. Il a racheté l’humanité pour L’adorer et Le célébrer à jamais.
Pourquoi fait-Il cela ? Pourquoi vient-Il nous sauver ? Il nous aime. Il a posé son amour sur nous. C’est la fin du verset. « Ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. » C’est un amour inébranlable. S’Il a commencé à aimer, Il aimera jusqu’au bout. Il ne dévie pas. Jusqu’à l’extrême, c’est eis telos, ce qui veut dire entièrement, parfaitement, pleinement, totalement, au maximum, jusqu’à la fin, dans les deux sens de capacité et d’éternité. Il aime autant qu’Il peut aimer. Aussi fort que Dieu peut aimer, c’est ainsi qu’Il aime. Et pour aussi longtemps que Dieu aime, Il aime aussi longtemps, ce qui veut dire qu’Il aime infiniment, en puissance comme dans le temps.
Alors, on nous présente ici au verset 1 ce thème dominant, et le thème dominant de tous ces chapitres est cet amour stupéfiant qu’Il a pour les siens. Il est dit, « Ayant aimé ceux qui lui appartenaient, » qui implique un déjà. « Ayant déjà aimé les siens, » Il a aimé les siens même depuis avant qu’ils le connaissent. Lorsque nous étions encore ennemis, Il nous a aimés. Ayant déjà aimé les siens, rien ne peut changer cela. Il les aime au maximum, jusqu’à la fin, infiniment, totalement, complètement, parfaitement.
Comment cet amour est-il mesuré ? Eh bien, la Bible est remplie de phrases sur l’amour de Dieu. Mais vous n’avez pas besoin d’aller ailleurs que dans ces chapitres que nous avons juste devant nous. L’amour de Dieu pour les siens mentionné ici au verset 1 est ensuite expliqué dans les cinq chapitres suivants. Que je vous aide simplement avec un petit résumé. Ce n’est pas un amour romanesque. Ce n’est pas un amour sentimental. Ce n’est pas un amour émotionnel. Ce n’est pas un amour capricieux. C’est un amour solide et éternel qui apporte un salut éternel, une bénédiction éternelle, et une gloire éternelle. Ce que nous apprendrons dans ces chapitres est ceci. Je vais vous donner une liste. C’est un amour de grâce. Nous ne le méritons pas. C’est un amour souverain. Il nous a aimés le premier. « Nous l’aimons parce qu’Il nous a aimés le premier. » C’est un amour qui rachète. C’est un amour qui nous a tendu la main, qui nous a cherchés et qui a payé un prix pour nous. C’est un amour inconditionnel. Il ne tire pas son origine dans quoi que ce soit que nous aurions fait, et il est pleinement conscient de notre misère. C’est un amour fidèle jusqu’au bout. Rien ne peut nous séparer de cet amour, absolument rien, Romains 8.
C’est un amour qui intercède. Il nous aime tant qu’Il intercède pour nous tout le temps, Il est éternellement vivant pour intercéder pour nous devant le trône de Dieu, de sorte que tout ce qu’Il nous a juré et promis est donné. C’est un amour qui se sacrifie. « Il n’y a pas de plus grand amour, » Jean 15 :13 « que de donner sa vie pour ses amis. » C’est un amour qui a requis le plus grand sacrifice. C’est un amour généreux. Il nous a bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ Jésus. C’est cet amour généreux à l’extrême et incompréhensible.
Alors permettez-moi de le redire. C’est un amour miséricordieux, un amour souverain, un amour qui rachète, un amour inconditionnel, un amour fidèle, un amour intercesseur, un amour qui se sacrifie, un amour généreux. Jusqu’où nous aime-t-Il ? Voyez combien Il est généreux. Cet amour éternel, perpétuel et infini, est derrière tout ce qu’Il promet dans ce passage. Or, je n’ai pas le temps de vous montrer les versets précis, mais c’est ce que nous verrons. Jusqu’où nous aime-t-Il ? Que nous donne-t-Il ?
La première chose qu’Il nous donne dès l’entrée du chapitre 13 est un exemple d’humilité, un exemple d’humilité quand Il lave les pieds des disciples. Pourquoi ceci est-il important ? Parce que nous devons savoir ce qu’est l’humilité, parce que l’humilité est la voie de la grâce, car Dieu fait grâce aux humbles. Dieu fait grâce aux humbles. Dieu élève ceux qui s’abaissent. Donc la plus grande vertu spirituelle est l’humilité. C’est un trésor ; nous avons un exemple d’humilité, la vertu la plus pure et le chemin d’une évangélisation efficace. Oui, oui, l’humilité est le chemin de l’évangélisation, parce que l’humilité est derrière l’amour et on nous reconnaîtra par notre amour.
Il ne nous donne pas qu’un exemple d’humilité ; Il nous donne un nouveau commandement d’aimer et ensuite nous donne la capacité d’aimer. Il nous donne la capacité d’aimer d’une manière qui fait que nous ne pouvons pas aimer avant de venir à Christ, « un nouveau commandement d’aimer comme je vous ai aimés et une nouvelle capacité pour le faire. » Au chapitre 14, Il nous donne une demeure au ciel et ensuite une promesse de pourvoir à tout ce dont nous avons besoin, à tout ce qu’Il sait que nous en avons besoin, Il le donnera et ne retiendra rien. Il promet de nous donner et Il l’a fait, il nous a donné le Saint-Esprit comme aide, comme notre consolateur et notre maître dans la vérité, chapitre 14, chapitre 15.
Il promet de nous donner la paix, une paix parfaite. Il promet de nous donner de la fertilité spirituelle, de faire couler la vie par nous afin que nous portions beaucoup de fruit pour sa gloire. Il promet de faire de nous une famille intime, pas seulement des esclaves – des amis, des fils. Il promet de nous donner la joie, une joie sans fin et sans limites. Il promet aux chapitres 15 et 16 de nous faire triompher face à la persécution. Au chapitre 15, Il s’engage à nous donner la force de proclamer l’évangile et ensuite, Il promet qu’Il nous accordera la puissance du Saint-Esprit pour faire que le pécheur soit convaincu de péché, afin que le pécheur puisse répondre à l’évangile, chapitre 16.
Alors que disons-nous ici ? Il nous donne la voie de l’humilité, qui est la voie d’une évangélisation efficace, l’amour et la grâce. Il nous donne la capacité d’aimer, une demeure au ciel, une promesse de nous y amener, un engagement à pourvoir à tous nos besoins, l’aide, le Saint-Esprit, qui est aussi l’enseignant de la vérité. Il nous promet une résurrection, la paix parfaite, du fruit spirituel, de la joie, le triomphe dans la persécution, la puissance pour annoncer l’évangile et une aide divine pour convaincre le pécheur.
Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, je vais vous demander de regarder au chapitre 16, verset 15. « Tout ce que le Père possède est aussi à moi. » Tout ce que le Père possède est aussi à moi. Pensez juste à cela. « Tout ce que le Père possède est à moi ; voilà pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi et qu’il vous l’annoncera. » Il vous donne tout. Tout ce qui a pu avoir été laissé de côté jusqu’ici, tout ce qui appartient à Dieu, tout ce qui appartient à Christ, Il nous le donne. C’est simplement stupéfiant. Verset 23, Jean 16 :23, « Ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, [tout] ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. » Tout, en mon nom. Verset 24, « Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit complète. »
Tout, toutes choses, quoi que ce soit, tout ce qui appartient à Dieu, toutes bénédictions spirituelles dans les cieux, pour emprunter le langage de Paul, sont disponibles et nous sont accordés. Voilà la nature généreuse de l’amour du Seigneur pour ses prêtres royaux. Oh, à propos, à propos, tout au long, Il continue de nous donner de plus en plus et davantage d’amour. Chapitre 14, verset 21, « Celui qui a mes commandements et qui les garde, » - c’est-à-dire le croyant – « c’est celui qui m’aime ; celui qui m’aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l’aimerai et je me ferai connaître à lui. » Encore davantage d’amour !
Verset 23, « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui et nous établirons domicile chez lui. » Chapitre 15, verset 9, « Tout comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. » Verset 10, « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. » Verset 12, « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Verset 13, « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. » Verset 17, « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. » Amour, amour, amour, amour ! Plus d’amour de la part du Père ! Plus d’amour de la part du Fils ! Plus d’amour de ceux qui nous entourent et pour ceux qui nous entourent ! Amour, amour, amour !
Vraiment, la réalité dominante de l’expérience chrétienne est quoi ? L’amour ! Pourquoi tout cela ? Pourquoi tout cela ? Verset 27, chapitre 16, « En effet, le Père lui-même vous aime parce que vous m’avez aimé … » Nous sommes embarqués dans une relation d’amour folle, stupéfiante et incompréhensible. Après toutes ces promesses qui se suivent jusqu’à la fin du chapitre 16, Jésus entre dans le Saint des Saints au chapitre 17 et prie le Père d’accomplir tout ce qu’Il a promis, et c’est ce qu’Il fait.
Ce sont des choses auxquelles nous nous attendons. Ce sont des réalités que nous possédons. Ce ne sont pas des choses pour lesquelles vous avez besoin de prier. Ces choses vous les avez. Nous ne comprenons même pas la richesse de son amour envers nous, mais nous le ferons en prenant dans ce texte une section après l’autre.
Père, nous sommes reconnaissants au-delà de toute compréhension pour ton amour pour nous. Nous ne pourrions jamais te rendre assez en retour de cette sorte d’amour généreux, mais nous pouvons humblement offrir ce que nous avons de meilleur et te donner un cœur aimant et obéissant.

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