
(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention.)
Nous voulons prendre du temps dans la Parole de Dieu aujourd’hui, alors je vous encourage à ouvrir votre Bible, s’il vous plaît, à Romains chapitre 13. Nous examinons les versets 8 à 10. Le titre de cette section est : La clé de l’obéissance. Ou bien je suppose qu’on pourrait aussi l’intituler: L’amour accomplit la loi. Romains 13 :8 à 10 dit ceci : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, [tu ne porteras pas de faux témoignage,] tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait pas de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »
Or, comme nous l’avons remarqué lors de notre précédente étude de ce texte-ci, par lequel nous avons commencé d’examiner ces versets, un des résultats de la justification, un des résultats du salut, un des résultats d’avoir été réconciliés avec Dieu, c’est d’être, d’une manière nouvelle et unique, en relation avec la société, et cette relation est empreinte d’amour. « Je vous donne un commandement nouveau » - disait Jésus dans Jean 13 :34, - « aimez-vous les uns les autres. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » La marque distinctive d’un chrétien, comme nous le savons, c’est l’amour. « C’est l’amour qui, non seulement marque clairement un chrétien, mais qui accomplit la loi, » dit l’apôtre Paul.
Mais dans ce bref passage, je vous ai aussi fait remarquer qu’on parle ici de trois traits de l’amour chrétien, la dette de l’amour, la distribution de l’amour, et le but de l’amour. Nous avons commencé la dernière fois en étudiant la dette de l’amour. Le verset 8 dit : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres. » Mais souvenez-vous, la phrase « ne devez rien à personne » est un passage de la section précédente. Aux versets 4 et 7, il parlait de payer ses taxes, ce qu’on doit au gouvernement. Et il faut payer nos taxes. C’est une dette. De là il fait le pont vers le point qui parle de l’amour, en disant simplement « ne devez rien à personne, sauf l’amour. » Autrement dit, payez toutes vos dettes, et la seule dette que vous paierez toujours, et que vous n’aurez vraiment jamais fini de payer, est la dette de l’amour.
Or, nous avons suggéré, la dernière fois que nous avons parlé de ce passage, que cela ne veut pas dire que les chrétiens ne peuvent pas avoir de dettes ; il veut dire que nous devons payer la dette que nous avons. Cela n’interdit pas d’emprunter. Cela oblige seulement de rendre. « Le méchant » dit le Psaume 37 :21 – « emprunte et ne rend pas. » Et la méchanceté ne consiste pas dans l’emprunt, mais dans l’absence de remboursement. Ce que Paul dit c’est de payer vos dettes si elles sont dues. Aucune dette ne devrait rester impayée. Aucune dette ne devrait dépasser son échéance. Et cela signifie que nous devons être très prudents quant à la manière dont nous nous endettons. Je vous suggèrerais que la plupart des gens qui s’endettent n’arrivent pas à s’en sortir, la plupart des gens ont des dettes qu’ils ne peuvent pas rembourser, la cause étant la négligence ; c’est-à-dire qu’ils sont dans cette situation de ne pas pouvoir rendre parce qu’ils ont été étourdis ou négligents – ils ont agi impulsivement, ou par amour d’étalage ; en fait ils voulaient avoir quelque chose à montrer à d’autres à un tel point qu’ils n’ont pas réfléchi à leur impossibilité de rembourser. Je suppose que parfois des gens s’endettent par envie, ils veulent désespérément avoir ce que les autres ont, ils veulent être au niveau de tous les autres, alors ils sentent qu’ils doivent avoir quelque chose qu’ils ne peuvent pas se payer. Et une autre raison pour laquelle certains s’endettent, c’est par amour du confort. Ils ne sont pas satisfaits de ce qu’ils ont et sentent qu’ils se sentiraient mieux s’ils avaient quelque chose d’autre.
Or, si vous vous endettez par négligence ou par amour de parader, ou par envie, ou par amour du confort, c’est un processus très risqué. Ce sont des manières peu sages de contracter des dettes, et comme résultat, vous pourriez vous trouver dans l’impossibilité de rembourser. Il existe, cependant, quelques raisons de contracter des dettes beaucoup plus légitimes que celles-là. Par exemple, l’une d’elles pourrait être un investissement sage, pour aider une entreprise qui pourra bénéficier de l’investissement. Les gens pouvaient emprunter de l’argent, dans les temps bibliques, aux temps de l’Ancien et du Nouveau Testaments, et contracter une dette d’une certaine importance basée sur un investissement. Il y avait des moments, par exemple, où un fermier qui voulait faire du maraîchage devait emprunter de l’argent pour acheter ses graines, ou un fermier qui voulait élever des animaux devait emprunter de l’argent pour son élevage, argent qu’il rendait ensuite, et il en profitait par sa diligence au travail, dans son élevage ou ses champs.
Contracter cette sorte de dette était raisonnable parce que c’était un investissement nécessaire pour faire un profit, pour être utilisé à profit, et pour soutenir sa famille. Emprunter ainsi, emprunter pour des affaires était courant, à l’époque de l’Ancien comme du Nouveau Testament. Et en même temps, il n’était pas rare de payer des intérêts. Rien dans les Écritures n’interdit de payer des intérêts pour un emprunt ou une dette en vue d’un profit, d’un investissement. En fait, dans Matthieu 25 :27, même le Seigneur suggérait au serviteur infidèle qu’il aurait eu bien fait de mettre son argent à la banque afin d’en retirer un intérêt. Si quelqu’un gagne des intérêts, quelqu’un d’autre en paie. Donc il y a eu des moments où le Seigneur a bien dit que c’est clairement légitime.
L’intérêt, qui dans la Bible est parfois appelée usure, n’était pas interdit dans les cas où l’on empruntait en vue de faire du profit. Mais il y avait une deuxième sorte d’emprunt qui était permis, du moins dans les Écritures, pour lequel l’intérêt était interdit, et c’était dans le cas d’extrême pauvreté. Il pouvait arriver dans votre vie que vous n’aviez en fait plus rien, que vous empruntiez pour vivre. Au cas où vous empruntiez pour vivre, on ne devait pas vous demander d’intérêts. Cela aurait vraiment été de l’usure dépassant les limites de l’Écriture. En fait, Lévitique, chapitre 25, verset 37 « tu ne lui prêteras pas ton argent à intérêt et tu ne lui prêteras pas ta nourriture pour en tirer un profit, » - et de qui parle-t-il ? Verset 35 : « si ton frère devient pauvre et qu’il manque de ressources. » On ne donne jamais d’argent à un pauvre en exigeant un intérêt.
On a la même chose au 23ème chapitre de Deutéronome au verset 20 : « Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt, ni pour de l’argent, ni pour des vivres, ni pour rien de ce qui se prête à intérêt. Tu pourras exiger un intérêt de l’étranger, mais pas de ton frère, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse » et ainsi de suite. Et encore une fois, cela fait référence à quelqu’un qui est dans le besoin. Donc, là où il y avait investissement, ce n’était qu’une pratique d’affaire, et l’intérêt ne semble pas, scripturairement parlant, être interdit. Mais lorsqu’il y avait un besoin, si on exigeait un intérêt on violait la loi de Dieu.
Or, puisqu’Israël n’était pas primordialement un peuple commerçant, l’argent n’était prêté principalement que pour faire face à la pauvreté. C’est pourquoi l’Ancien Testament ne dit pas grand-chose à propos d’argent prêté à intérêt commercial. Et dans le cas d’un prêt d’argent pour cause de pauvreté, tout intérêt était interdit par la loi. En fait, un homme généreux qui donnait sans arrière-pensée d’intérêt, et qui donnait sans obligatoirement penser à être remboursé, était considéré comme vraiment pieux. La vraie sainteté était démontrée par la générosité offerte à une personne démunie. Au Psaume 15 par exemple, « Éternel, qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? » Qui peut vraiment venir dans la présence de Dieu ? « Celui qui marche dans l’intégrité, pratique la justice et dit ce qu’il pense vraiment. Il ne calomnie pas avec sa langue, il ne fait pas de mal à son semblable, et il ne jette pas le déshonneur sur son prochain. Il regarde avec répulsion l’homme au comportement méprisable, mais il honore ceux qui craignent l’Éternel. Il ne se rétracte pas, s’il fait un serment à son préjudice, il n’exige pas d’intérêt de son argent, et n’accepte pas de don contre l’innocent. » Donc un homme vraiment juste est celui qui donne de l’argent sans exiger d’intérêt. C’est la marque d’un vrai saint.
Une des raisons pour lesquelles Dieu a jugé Israël par la captivité à Babylone, est qu’ils faisaient payer des intérêts à des pauvres. Ils avaient violé la loi de Dieu jusqu’à faire payer des intérêts pour faire du profit aux frais d’une personne démunie. Au 18ème chapitre d’Ézéchiel, nous en trouvons une indication au verset 5 : « L’homme qui est juste, c’est celui qui applique le droit et la justice. Il ne mange pas sur les montagnes et ne lève pas les yeux vers les idoles de la communauté d’Israël. Il ne déshonore pas la femme de son prochain et ne s’approche pas d’une femme pendant ses règles. Il n’exploite personne, il rend son gage au débiteur, il ne commet pas d’extorsion. Il donne son pain à celui qui a faim et couvre d’un habit celui qui est nu. Il ne prête pas avec intérêt et ne cherche pas à faire du profit. » Voilà l’homme que Dieu bénira. Et Ézéchiel dit en réalité : « Je vous accuse parce que ces personnes ne se trouvent pas dans votre pays. Voilà l’homme que Dieu recherche, quelqu’un qui donne sans exiger d’intérêt ».
Le peuple avait désobéi. Je me souviens avoir lu, au chapitre 5 de Néhémie, que Néhémie lui-même avait fait le serment de faire cesser cette pratique que le peuple faisait encore, même après avoir été emmené en captivité. Donc la Bible permet d’emprunter avec intérêt dans une transaction d’affaire, mais le faire est interdit envers celui qui est dans une situation de pauvreté. C’est le charger méchamment d’un fardeau et c’est une violation de la loi de Dieu. Mais là où l’intérêt est légitime, ou si on a contracté légitimement une dette, qu’il y ait intérêt ou pas, il faut la restituer. Et c’est ce qu’indique le chapitre 13, verset 8 : « Ne devez rien à personne. » Payez vos dettes. C’est ainsi que Paul débute son sujet.
Puis il passe de là à la dette réelle que nous payons toujours et n’achevons jamais de payer en disant que la dette que nous devons en permanence et néanmoins n’achevons jamais de payer, est celle de nous aimer les uns les autres. C’est la dette de l’amour. Nous avons parlé, n’est-ce pas la dernière fois, du fait qu’il est possible de payer cette dette car nous en avons la capacité. Autrement dit, Dieu a déversé dans notre cœur une capacité d’aimer. Romains 5 :5 : « L’amour de Dieu est déversé dans notre cœur. » Nous avons reçu le pouvoir d’aimer avec notre salut, et nous puisons cette nouvelle capacité. Nous plongeons comme qui dirait notre seau de foi profondément dans le puits de l’amour, et nous partageons l’amour avec les autres. C’est notre dette. Nous devons aimer autrui.
J’ai aimé ce que notre ami disait ce soir à propos de manger du riz complet et des légumes dans le foyer de quelqu’un de totalement étranger qui avait préparé tout un repas avec cela parce qu’il savait que c’était ce dont cet homme avait besoin. Voilà ce qui l’attirait vers les chrétiens, ce genre d’amour désintéressé et attentionné. Cette capacité est implantée dans le cœur de tout chrétien, et un chrétien qui ne manifeste aucun amour, qui ne paie pas la dette de l’amour envers tous, quels qu’ils soient, durs, amers envers vous, est quelqu’un qui ne puise pas dans la capacité que Dieu lui a donnée. Donc nous commençons par une dette d’amour, qui est servie par une nouvelle capacité.
Le deuxième élément que nous voulons relever est la distribution de l’amour, qui est basée sur un nouveau commandement. La distribution de l’amour est aux versets 9 et 10. Or, ici Paul illustre ce nouvel amour d’une manière magnifique. Nous l’avons vu dans notre étude de Matthieu 22. Nous le reverrons aujourd’hui. Il montre comment la nouvelle loi est la loi royale de l’amour, comme Jacques 2 l’appelle. C’est une loi qui englobe tout, et il le montre simplement d’une manière très belle. Notez le verset 9. Il dit : « En effet, les commandements :’Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » L’amour ne fait pas de tort à son prochain.
Or c’est un résumé magnifique de la loi de Dieu et l’apôtre Paul donne une loi, la loi de l’amour, et il dit que cette loi accomplit toutes les autres lois. Autrement dit, tous les dix commandements – et il en cite quatre des dix, puis il ajoute celui d’aimer ton prochain comme toi-même. Mais tous ces commandements sont accomplis dans la seule nouvelle loi royale que Jacques appelle la loi royale de la liberté, c’est-à-dire la loi de l’amour. Et je pense que c’est beau de mentionner ici que Paul nous montre que l’amour et la loi ne sont pas contradictoires. L’amour et la loi ne s’excluent pas mutuellement. L’amour est l’accomplissement de la loi. En fait, vous pouvez prendre tous les dix commandements et vous pouvez les résumer tous les dix en deux déclarations : Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, ton âme, ton esprit, et ta force, et ton prochain comme toi-même. Dans ces deux commandements, vous avez toute la loi et les prophètes réunis. Et c’est ce que Paul veut accentuer. Si nous, comme chrétiens, disons « comment puis-je accomplir la loi de Dieu ? Comment puis-je observer toute la loi de Dieu ? » La réponse est: en aimant. L’amour est l’accomplissement de la loi.
Mais Paul propose quatre des commandements, le septième, le sixième, le huitième et le dixième. Il omet le cinquième et le neuvième de la deuxième moitié des dix commandements. Et je ne pense pas qu’il y ait une raison particulière à cela. Il les choisit simplement comme exemples des dix commandements. Et c’est pour cela qu’il dit – remarquez au verset 9 – « ainsi que tous les autres. » Il n’en donne qu’un échantillon, en sélectionnant quatre.
Or ils ne sont pas dans le même ordre que dans notre texte hébreu ; c'est-à-dire qu’ils sont pris du texte hébreu, le septième, le sixième, le huitième et le dixième. Mais dans la Septante, l’Ancien Testament en grec, ils sont dans l’ordre de cette liste-ci, telle qu’elle est dans Deutéronome 5 :17-21. Donc Paul ici, du moins dans sa propre pensée, se réfère à un texte qui est la Septante. C’est une traduction grecque de l’Ancien Testament. Et il ne liste que quatre des commandements, disant que si vous ne connaissez que cela, vous avez toute la loi. La loi est résumée dans cette déclaration : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Toute la loi est rassemblée dans cette déclaration-là.
Donc la clé pour obéir à la loi est l’amour. Si nous aimons, nous obéirons à la loi. Je veux dire que c’est aussi simple que ça, les amis. « Tu ne commettras pas d’adultère » est un point discutable si vous aimez quelqu’un. D’accord ? Et vous entendez un couple dire : « Nous avons commis l’adultère parce que nous nous aimions trop. » A quoi je réponds : « Non, vous avez commis l’adultère parce que vous ne vous aimiez pas assez. » Parce que l’amour de souille rien, vous voyez ? L’amour ne vole pas la pureté. L’amour ne dérobe pas la sainteté. L’amour ne le fait pas. La luxure le fait. L’égoïsme le fait. Vous ne commettrez jamais l’adultère, et vous ne commettrez jamais de fornication parce que vous aimez trop; vous le ferez si vous n’aimez que trop peu – vous courez trop après la luxure.
C’est la même chose avec le meurtre. « Tu ne tueras point ». Or si vous aimez quelqu’un, cela exclut le commandement, n’est-ce pas ? Je veux dire, que je n’ai pas besoin que quelqu’un me rappelle de ne pas tuer des gens si je les aime. Et c’est un point discutable alors de dire : « Tu ne tueras point. » Je ne vais pas prendre ce qui appartient à quelqu’un si j’aime cette personne. Comme je ne vais pas convoiter ce qu’ils ont si je les aime. Donc l’amour de va pas remplacer la loi. Nous ne disons pas que ce qui est vieux est passé et que ce qui est nouveau est arrivé. Ce que nous disons c’est que l’amour est ce que Paul dit, c’est l’accomplissement de la loi. L’amour va nous donner une base, de sorte que nous comprendrons comment toute la loi de Dieu peut être accomplie.
Et ce que Dieu recherche n’est pas une obéissance extérieure, et c’est ce qui est dit ici. Je veux dire que les Pharisiens aimeraient dire : « Bon, nous ne commettons pas d’adultères, et nous ne tuons point, nous ne volons pas et nous n’envions pas. » mais dans leur cœur, ils en étaient remplis, n’est-ce pas ? Ils commettaient l’adultère dans leur esprit. Ils étaient meurtriers dans leurs pensées, avec la haine. Ils volaient tout ce qu’ils pouvaient, et convoitaient ce qu’ils n’avaient pas. Alors si tout ce que vous aviez était la loi extérieure, et sa définition extérieure, vous pouviez vraiment l’accomplir sans accomplir son intention. C’est pourquoi l’Écriture dit que l’intention est que vous aimiez de sorte à ne pas commettre d’adultère, pas parce que vous avez peur de vous faire attraper, ou parce que vous voulez être pieux, mais parce que vous aimez la personne. Vous ne tuez pas, non parce que vous ne voulez pas être attrapé, ni que vous voulez paraître religieux, mais vous ne tuerez pas parce que vous aimez la personne.
Pour le dire autrement, l’observation du commandement provient d’un cœur d’amour. Vous pourriez obéir à la loi par peur. Certainement ! Les hommes peuvent avoir peur du châtiment de Dieu. Ils peuvent avoir peur du jugement de Dieu, alors ils obéissent par peur. Mais vous n’obéissez pas pleinement à la loi parce que la peur n’est pas la motivation à la base de l’obéissance. La Bible ne dit pas seulement « Tu craindras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. » L’Écriture dit : « Ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est » - quoi ? – « éloigné de moi. » La crainte vous gardera de certaines mauvaises actions, et ses effets peuvent être partiellement efficaces, mais elle est insuffisante. Nous devons observer la loi, non par crainte seulement, mais par amour.
Mais il y en a d’autres qui observent la loi par intérêt personnel. Ils le font en pensant qu’ils vont en retirer quelque chose. L’autre jour, on interviewait un type qui combattait pour un championnat des poids lourds, et il a dit : « Me voici, combattant pour le championnat du monde. Ce doit être parce que j’ai fait tant de bien pour tant de gens. » C’est une philosophie de vie intéressante. Il a empoché son quart de million et s’en est allé en sentant qu’il était là parce qu’il avait fait tellement de bien pour tant de gens. Il y a des gens qui veulent vivre une vie morale parce qu’ils pensent que Dieu leur devra quelque chose, et qu’ils seront récompensés en retour, mais en soi ce n’est pas une motivation pure ; c’est la motivation de l’égoïsme. Elle n’est pas suffisante. Elle vous retient de faire du mal. Elle peut même vous aider à faire un peu de bien extérieur. Mais la vraie intention de la loi est de cultiver l’amour qui vient du cœur. C’est ainsi que la loi est réellement accomplie.
Et souvenez-vous, dans Matthieu 22, que disait le Seigneur ? « ‘Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.’ C’est le premier commandement et le plus grand. Et voici le deuxième qui lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Correct ? Je veux dire, c’est vraiment quelque chose de merveilleux à comprendre.
Maintenant, si vous reveniez à la loi pour un instant – pouvons-nous le faire très brièvement ? Revenez à Exode, chapitre 20, et je vais vous montrer comment les dix commandements sont simplement la loi de l’amour. Les quatre premiers, et le dixième se rapportent à Dieu. La seconde moitié se rapporte aux relations humaines. Et cela commence vraiment au verset 3 : « Tu n’auras pas d’autre Dieu devant moi. » Or, voilà une parfaite description de l’amour. L’amour, tout d’abord est loyal. Saisissez-vous cela ? L’amour est loyal. L’amour est loyal, il est vrai, il n’est pas inconstant, il n’a pas d’autres dieux. Le vrai amour envers Dieu signifiera qu’il n’y aura pas d’amour pour une autre divinité, exact? L’amour est loyal. Si vous aimez vraiment Dieu vous Lui serez loyal.
Deuxièmement, l’amour est fidèle. « Tu ne te feras pas de sculpture sacrée ni de représentation de ce qui est en haut dans le ciel, en bas sur la terre et dans l’eau plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. Je punis la faute des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent, et j’agis avec bonté jusqu’à 1000 générations envers ceux qui m’aiment et qui respectent mes commandements. » Ici nous apprenons que l’amour est fidèle. Il est loyal, résolu, vrai, constant et il est fidèle. C’est-à-dire qu’il accomplit sa promesse, il est consacré à son objet, et il obéit. C’est simplement un autre genre d’amour. Une autre dimension de l’amour.
Troisièmement, il est révérencieux. « Tu n’utiliseras pas le nom de l’Éternel ton Dieu à la légère, car l’Éternel ne laissera pas impuni celui qui utilisera Son nom à la légère. » Si tu aimes Dieu, vas-tu jurer avec Son nom ? Si tu aimes Dieu, seras-tu infidèle à Sa Parole ? Si tu aimes Dieu, Lui seras-tu déloyal pour suivre un autre dieu ? Bien sûr que non ! C’est pourquoi, le résumé de ces trois premiers est l’amour. Ce sont des manières simples de manifester l’amour.
Et pour finir, en se rapportant à Dieu, le verset 8 : « Souviens-toi de faire du jour du repos un jour saint. Pendant 6 jours, tu travailleras et tu feras tout ce que tu dois faire. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu. Tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton esclave, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui habite chez toi. En effet, en 6 jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le septième jour. Voilà pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et en a fait un jour saint. » Alors que dit-il ici ? L’amour se met à part pour une dévotion pure, sans souillure, sans compromis et pour l’adoration. Nous pourrions dire que l’amour est saint. L’amour reconnaît la place de Dieu. L’amour se met à part pour la dévotion et l’adoration. Si vous dites que vous aimez Dieu, vous allez adorer Dieu. Si vous dites que vous aimez Dieu, vous servirez Dieu et observerez Ses commandements. Si vous dites que vous aimez Dieu vous serez fidèle à toute Sa Parole, vous aurez du respect pour Son nom, vous Lui serez loyal comme à votre seul Dieu.
Donc on pourrait dire que les quatre premiers des dix commandements résument le premier et grand commandement de Deutéronome 6 cité par le Seigneur dans Matthieu 22, qui est : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, ton âme, ton esprit et ta force. » Mais écoutez-moi. Si j’aime le Seigneur mon Dieu de tout mon cœur, mon âme, et ma force, devrai-je me préoccuper de ces lois ? Pas réellement ! Parce que si je L’aime ainsi, je ne voudrai jamais avoir d’autre Dieu, je ne voudrai jamais faire une sculpture sacrée, je voudrai toujours Lui obéir, je ne voudrai jamais utiliser Son nom à la légère, et je me souviendrai toujours qu’il est un Dieu saint qui doit être adoré, exact ? Donc l’amour accomplit la loi. C’est aussi simple que cela.
Et les six commandements qui restent sont ceux, en fait dont parle Paul, et ils parlent de l’amour envers les humains. Par exemple verset 12 : « Honore ton père et ta mère, afin de vivre longtemps dans le pays que l’Éternel, ton Dieu te donne. » Or, n’est-ce pas là une expression de l’amour ? Si tu aimes ta mère et ton père, ne vas-tu pas les honorer ? Bien entendu ! Donc on pourrait dire que l’amour est respectueux. L’amour est respectueux ! Il s’incline devant l’autorité. Il respecte ceux qui sont dignes de respect. Au verset 13: « Tu ne commettras point de meurtre. » Bien sûr que non, puisque l’amour protège. L’amour n’assassine pas, l’amour protège. Il croit que toute vie est sacrée. Chacun qui est créé à l’image de Dieu. Et, verset 14 : « Tu ne commettras pas d’adultère » dit que l’amour est pur. L’amour ne souille pas les autres. L’amour vit pour exalter ce qui est saint et pur, bon et vertueux. « Tu ne commettras pas de vol. » L’amour est désintéressé. Il ne prend pas ce qui appartient à un autre. Il donne au lieu de prendre. L’amour est véridique – verset 16 – il ne « portera pas de faux témoignage contre son prochain. » Il ne ment pas, il ne porte pas de faux témoignage. Et l’amour est satisfait. Il ne « convoitera pas la femme de son prochain, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne. »
Voyez-vous l’idée ? L’amour accomplit toute la loi. Et la seconde moitié accomplit la seconde partie de cette grande loi « Tu aimeras ton prochain » – quoi? – « comme toi-même. » Donc cela résume la loi, et c’est exactement ce que Paul dit.
Maintenant vous pouvez revenir à Romains, chapitre 13. « En effet les commandements : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Et, soit dit en passant, c’est une citation exacte de Lévitique 19 :18.
Que dit Dieu dans les dix commandements ? Il dit deux choses. Êtes-vous prêts ? Je vais résumer toute la loi. « Aimez-moi, aimez les humains. » Voilà. « Aimez-moi, aimez les humains. » C’est toute la loi. De cela dépendent toute la loi et les prophètes. Tout tient ici, dans ces deux simples choses. Et, vous savez, je suppose que lorsque vous voyez la Bible et son épaisseur, vous y voyez tant de choses et vous vous demandez : « Comment puis-je observer tout ça ? Comment puis-je savoir quelles sont toutes les règles ? » - c’est tout simple. Aimez Dieu, aimez les humains, faites ce que vous voulez. Vous direz : « Tu rigoles ! » Non, c’est exactement ce que je veux dire. Aimez Dieu de tout votre cœur, votre âme, votre esprit et votre force, aimez votre prochain comme vous-même, et allez faire ce que vous voulez. Et croyez-moi, si vous vivez dans ces conditions, alors ce que vous voudrez sera exactement ce que Dieu veut. C’est ainsi que la loi est accomplie. Vous n’irez tuer personne, vous n’irez souiller personne, vous ne volerez personne, vous n’irez pas envier les possessions d’autrui si vous les aimez.
Au fait, je vais confesser quelque chose. Je vole chaque fois que j’en ai envie. Oui ! Chaque fois que je veux voler je vole. Vous savez quoi ? Je ne veux pas voler. Donc je suis protégé. Vous direz : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » C’est l’Esprit de Dieu entretenant dans le cœur l’amour qui exclut tout désir de le faire.
Or, que veut dire le Seigneur, « Aime ton prochain comme toi-même » ? Il ne parle pas d’une sorte d’amour de soi-même psychologique. Il ne se fait pas l’avocat de cela, il ne défend pas la cause d’une image de soi saine. Il dit simplement que s’il y a quelque chose de fondamental dans la vie, c’est bien ceci : on prend soin de soi plus que l’on prend soin d’autrui. C’est comme dans Philippiens 2, où Paul dit : « Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres. » Soyez aussi attentifs au confort, au bonheur, à la paix et à la joie des autres que vous l’êtes pour vous-mêmes, ce qui va de soi. Ce qui est présupposé.
Je veux dire, de qui lavez-vous le visage chaque matin ? Les cheveux de qui coiffez-vous ? Pour qui achetez-vous des vêtements ? De qui recherchez-vous le confort ? Eh bien, comme votre instinct cherche à vous préserver et à être confortable, vous devriez traiter les autres de cette même manière. Portez autant d’attention à autrui qu’à vous-même, de manière à toujours être aimant, aimant, aimant, aimant. « Qui est mon prochain ? » Quiconque traverse votre chemin. Quiconque ! Et si vous dites : « C’est difficile ! » Vous avez une nouvelle capacité pour le faire. L’amour de Christ est déversé dans votre cœur. Or, si vous voulez savoir comment cet amour agit, lisez 1 Corinthiens 13. Il vous dira comment cet amour fonctionne. Tout est justement là.
Donc la dette de l’amour est une dette qu’on ne peut régler. Vous la payez toute votre vie sans jamais la rembourser. Et votre dette, c’est de continuer d’aimer, continuer d’aimer. Et cette distribution se fait simplement envers votre prochain. C’est-à-dire quiconque traverse votre chemin devrait sentir votre amour. Et cet amour signifie que vous accomplirez la loi. Vous ne ferez jamais rien de mal à ce prochain si vous l’aimez.
Et ceci nous amène à la dernière pensée, à laquelle nous avons déjà fait allusion, au verset 10. « Car celui qui aime les autres a accompli la loi » - verset 8, et au verset 10 : « L’amour est donc l’accomplissement de la loi. » Le verset 8 dit littéralement : « Car celui qui aime a accompli l’autre loi. » Savez-vous ce qu’était l’autre loi ? La seconde partie de cette déclaration double de Matthieu 22 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. …. Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Voilà l’autre loi. Et celui qui aime accomplit cette autre loi, numéro deux des deux plus grandes lois. Ensuite le verset 10 indique que la loi est le plērōma. L’amour est l’accomplissement, l’accomplissement de la loi. Donc l’amour donne à la loi la pleine mesure de son accomplissement.
Maintenant écoutez. Un Pharisien, un légaliste, quelqu’un qui observe la loi par peur, ou quelqu’un qui observe la loi par intérêt ne peut jamais réellement accomplir la loi, n’accomplit jamais son intention. Le légalisme ne le fera jamais. Vous pouvez vous abstenir de commettre l’adultère, vous abstenir d’assassiner, de mentir, de convoiter et tout le reste. Vous pouvez vous en abstenir par peur ou par intérêt, ou pour vouloir passer pour religieux, à cause d’une sorte de légalisme. Mais ce n’est pas l’accomplissement de la loi. C’est superficiel. Pour l’accomplir, il faut qu’il vienne d’un amour qui est en vous, - d’un amour qui peut être une réalité à cause de l’œuvre de Jésus Christ.
Et je crois qu’il est dit dans Matthieu 5 :17 que Jésus est venu non pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Vous pouvez comprendre cette déclaration de Jésus accomplissant la loi de plusieurs manières. Il l’a accomplie en étant son accomplissement dans le sens prophétique, Il l’a accomplie en l’observant parfaitement, et il l’a accomplie en étant la parfaite expression de l’amour. Quelle que soit la manière dont la loi a pu être accomplie, Il l’a accomplie. Donc nous sommes appelés à aimer, et si nous aimons nous accomplissons toute la loi. Et c’est là notre relation unique avec la société.
Or, souvenez-vous, nous sommes de nouveau au chapitre 12, verset 1, où tout commence à se dérouler. Du chapitre 3 à la fin du chapitre 11, il a été question de salut, de rédemption. Maintenant que nous sommes rachetés, nous arrivons au chapitre 12 et nous voyons les résultats. Tout d’abord, nous présentons notre corps, puis nous ne nous conformons pas au monde, puis nous commençons à utiliser nos dons, puis nous commençons à manifester certaines vertus et grâces envers l’Église, et envers le monde autour de nous. Et ensuite, en ce qui concerne le gouvernement, nous nous soumettons et payons nos impôts. Puis, en ce qui concerne notre relation avec toute la société nous sommes caractérisés par l’amour. Ce qui nous fait revenir à Jean 13 :34-35 : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. … C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Et l’amour est l’accomplissement de toute la loi.
On pourrait l’illustrer ainsi. Vous est-il arrivé de réfléchir au fait qu’en musique, il y a sept notes à la base ? C’est vrai n’est-ce pas, sept notes ? C’est étonnant. Vous savez qu’un petit enfant peut apprendre ces sept notes en une heure ? Mais un Haendel, ou un Bach, ou un Beethoven n’ont pas pu épuiser les possibilités de ces sept notes en toute une vie ? C’est incroyable ce que ces sept notes peuvent créer à cause d’un nombre presque infini de combinaisons et d’interprétations. Ces sept notes peuvent exprimer la grande musique de l’héroïsme, la douce musique de la courtoisie, parce que l’amour peut être héroïque et l’amour peut être courtois, l’amour peut être patriotique, l’amour peut s’exprimer par le martyre, par des dons grandioses d’amour, et par l’expression de la dévotion, et pourtant parfois c’est le plus petit, et humble don d’amour, un mot doux, une caresse d’amour. L’amour, comme la musique, est si simple, un enfant peut la comprendre. Ses combinaisons sont si infinies qu’une vie entière ne pourrait même commencer à épuiser ses possibilités.
C’est une grâce globale qui inclut tout ce qu’il y a en termes de vie chrétienne, d’attitude, de parole et d’action. Il est possible d’accomplir la loi. La seule manière est par l’amour. Ainsi Paul dit que « telle devrait être votre relation envers chacun autour de vous. » Maintenant, laissez-moi voir si je ne peux pas vous aider à voir ceci plus précisément. Écoutez très attentivement. Je vais lire 1 Corinthiens 13, mais je vous demande de ne pas suivre dans votre Bible. Je vais vous lire une paraphrase. Elle a été composée par un groupe de personnes d’Afrique du Sud. Écoutez ceci. 1 Corinthiens 13.
« Si je possède parfaitement la langue, et parle comme un autochtone, et que je n’ai pas Son amour pour eux, je ne suis rien. Si j’ai des diplômes et des doctorats, et que je connais toutes les méthodes actuelles, mais que je n’ai pas Sa touche d’amour compréhensif, je ne suis rien. Si je suis capable de m’opposer avec succès aux religions des gens, en les ridiculisant, et que je n’ai pas ce que Lui donne pour les attirer, je ne suis rien. Si j’ai toute la foi et de grands idéaux, des projets splendides, sans Son amour qui transpire, saigne et pleure, qui prie et supplie, je ne suis rien. Si je leur donne mes vêtements et mon argent, et que je n’ai pas Son amour pour eux, je ne suis rien. Si je renonce à tout avenir, pars de la maison en laissant mes amis, que je fais les sacrifices nécessaires à une carrière de missionnaire, et si je deviens amer et égoïste au milieu des contrariétés et des affronts quotidiens d’une vie loin de chez moi, et que je n’ai pas l’amour qui renonce à ses droits, à ses loisirs, et ses projets favoris, je ne suis rien. La vertu a cessé de s’épancher de moi. Si je peux guérir toutes sortes de maladies et d’épidémies, mais que je blesse des cœurs et froisse les sentiments de quelqu’un à cause de l’absence de Son amour qui est attentionné, je ne suis rien. Si je peux écrire des articles ou publier des livres qui produisent des félicitations, mais que je ne traduis pas la Parole de la Croix dans le langage de Son amour, je ne suis rien. »
Nous avons une dette, et la dette que nous avons, c’est d’aimer. Nous pouvons le faire car nous en avons la nouvelle capacité. Nous avons aussi reçu un nouveau commandement, et le nouveau commandement consiste, en fait, à ne faire que ça. L’objectif est que nous puissions accomplir la loi de Dieu. Ce que la loi n’aurait jamais pu faire, peut être fait par l’amour mis en nous par le salut, l’œuvre de l’Esprit de Dieu.
Et, mes amis, en concluant ce bref moment dans la Parole ce soir, je voudrais encore vous dire que s’il n’y a qu’une chose absolument nécessaire pour marquer les croyants, c’est l’expression de l’amour. L’expression de l’amour ! Pour parler très concrètement, j’ai entendu deux choses intéressantes aujourd’hui. Une dame est venue vers moi ce matin en disant : « Je ne suis jamais venue ici auparavant. Je ne suis jamais venue à un endroit où j’ai senti tant d’amour, tant de bonté. Tout le monde s’est approché de moi et m’a aidée. Je suis allée à un groupe d’école du dimanche, et ils m’ont entourée de leurs bras, m’ont fait me sentir bienvenue. Je suis touchée par cette expression d’amour. » Et j’ai répondu : « Eh bien, je suis si heureux de l’entendre ! »
Quelqu’un d’autre est venu plus tard dans la journée en disant : « J’ai entendu sans le vouloir deux serveuses qui parlaient au restaurant au bas de la rue, et elles parlaient des « radins de l’Église de la Grâce qui ne donnent que peu de pourboires ! » Or, ceci peut vous sembler bien peu de chose, mais cela en dit long s’il se trouve que vous êtes serveuse. Cela me semble plutôt être une petite manière de montrer beaucoup concernant le caractère chrétien. Peut-être que ce n’était même pas quelqu’un de la Grâce; mais c’est tout aussi possible que oui. Le monde nous observe – tout comme le Seigneur. Et ce que tous les deux veulent voir, c’est de l’amour dans les petites choses comme dans les grandes. Inclinons-nous pour la prière.
Notre Père, nous savons que le plus grand exemple d’amour est notre Seigneur Jésus Christ Lui-même. Son amour est le modèle, et Son amour est un sacrifice total. Il S’est donné même à ceux qui ont refusé le cadeau. Il s’est donné à ceux qui L’ont dédaigné, qui s’en sont moqués, qui manquaient de gratitude. Mais Il était amour, et l’amour doit donner. Puissions-nous apprendre à donner, non parce que nous voulons recevoir, pas parce que nous voulons gagner en prestige, ou la faveur des hommes, pas parce que nous voulons passer pour religieux, mais donner parce que nous sommes remplis d’amour. Aide-nous à aimer ceux qui ne sont pas aimables, comme ceux qui le sont, et aussi ceux qui n’aiment pas. Aide-nous à aimer ceux qui semblent être nos ennemis, nos concurrents les plus proches, ceux qui sont durs, tricheurs, injustes, afin que le monde puisse savoir que nous avons une dette à payer, et que notre dette est l’amour.
Certains d’entre nous sont pointilleux pour payer leurs dettes financières, et mesquins quand il s’agit de payer la dette de l’amour. Puissions-nous être fidèles. Que le monde nous reconnaisse comme ceux qui aiment les humains. Fais Ton œuvre dans chaque cœur, afin que nous faisions l’expérience de répandre largement l’amour qui est déversé en nous. Nous prions dans le nom de Christ. Amen.
FIN

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