
Romains chapitre 6, ouvrons nos Bibles une fois encore sur ce chapitre et voyons si nous ne pouvons pas finir notre étude de ce grand chapitre, au moins pour cette série. J’espère que nous poursuivrons une étude personnelle pendant plusieurs années à venir. Maintenant, nous étudions Romains 6 :15-23. Laissez-moi vous le lire.
« Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? Certes non ! Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? Mais grâce à Dieu, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été transmise. Libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour aboutir à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour aboutir à la sanctification. »
« Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous avez honte maintenant, car leur fin, c’est la mort. Mais maintenant, libérés du péché et esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. »
Dans les trois premiers chapitres de l’épître de Paul aux Romains, Paul présente toute la nature du péché. Il présente une image terrifiante, et c’est un euphémisme. Les hommes doivent comprendre leur péché. Ils doivent comprendre la nature du péché, autrement, ils ne pourront jamais comprendre la grâce indulgente de Dieu.
Maintenant, quand on devient chrétien, la puissance du péché est brisée. La tyrannie du péché prend fin. Et nous l’avons déjà vu dans ce sixième chapitre de Romains. Quand Paul présente la grande doctrine de la justification par la foi aux chapitres 3 et 4, il se lance ensuite dans une explication de ses résultats aux chapitres 5, 6, 7 et 8.
Un de ces résultats est la fin du pouvoir du péché, l’anéantissement de la tyrannie du péché, l’abolition de l’esclavage au péché. Quand vous devenez chrétien, la servitude du péché est brisée. C’est la raison pour laquelle nous voyons deux fois dans ce passage la déclaration « libérés du péché ». Libérés du péché ! La bonne nouvelle aux versets 18 et 22 est que nous avons été libérés du péché.
Maintenant, le seul moyen pour que cela ait un sens pour nous c’est de savoir ce que veut dire être esclave du péché, ce dont il parle au verset 17 et au verset 20. Permettez que je vous le rappelle. Le péché est, bien sûr, la puissance la plus dévastatrice, la plus débilitante, la plus dégénérescente qui soit jamais entrée dans la vie humaine. Il tue tout le monde et en définitive, sauf intervention de la grâce de Dieu, envoie tout le monde dans l’enfer éternel.
La Bible l’appelle « l’interdit » dans Josué 7 :13. Il est comparé dans la Bible au venin des serpents et à la puanteur de la mort. Il nous est défini dans 1 Jean 3 :4 comme la « transgression de la loi de Dieu. » La Bible caractérise le péché de diverses façons. Je ne veux pas retourner à certaines choses que nous avons déjà vues, mais à titre de rappel, je vais citer certaines des façons du péché telles que décrites par la Bible.
Premièrement, la Bible dit que le péché souille. C’est une pollution de l’âme. Vous pouvez le voir ainsi : il est pour l’âme ce qu’est la rouille pour l’or. Il est pour l’âme ce que sont les cicatrices pour un joli visage. Il est pour l’âme ce qu’est une tâche pour la soie, ce qu’est le brouillard de pollution pour un ciel azur. C’est une pollution. Il noircit l’âme de culpabilité. C’est un vêtement trempé de sang, dans Esaïe 30. Ce sont les blessures d’un fléau mortel, dans 1 Rois chapitre 8. Paul l’appelle dans 2 Corinthiens 7 :1 « la souillure de la chair et de l’esprit ». En conclusion, le péché souille.
Deuxièmement, la Bible nous enseigne que le péché est la rébellion. Il foule aux pieds la Parole de Dieu. Il se rebelle contre la loi de Dieu. Le péché, comme le disait quelqu’un est « le potentiel meurtrier de Dieu ». Si le péché le pouvait, il éliminerait Dieu. Dieu cesserait d’être si le pécheur avait le choix.
Troisièmement, le péché c’est l’ingratitude. Romains 1 dit : « ils ne furent pas non plus reconnaissants. » Comme Absalon qui, étant fils de David, son père, le roi l’avait embrassé et aimé, mais il s’en alla et complota une trahison contre son propre père. Ayant bénéficié de tous les trésors de son père, il s’est retourné et est devenu un traitre. Alors, le pécheur se satisfait de la bonté de Dieu, des trésors de Dieu, des bénédictions de Dieu dans le monde qui l’environne et ensuite trahit Dieu en servant Satan, l’ennemi juré de Dieu. Le pécheur vit donc dans l’abus de tous les dons de Dieu..
Quatrièmement, la Bible dit que le péché est incurable. Jérémie 13 :23 dit « Un Éthiopien peut-il changer sa peau et un léopard ses taches ? De même, pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes exercés à faire le mal ? » En d’autres termes, vous n’avez pas plus de chance de changer votre nature qu’un léopard de changer ses tâches ou qu’un éthiopien de changer sa peau.
Paul écrit à Tite au chapitre 1:15 et dit : « leur conscience », c’est-à-dire leur homme intérieur, même ce qui incite leur bon comportement est « souillée » John Flaver a dit il y a des années que « Toutes les larmes d’un pécheur pénitent devraient être versées aussi nombreuses que les gouttes de pluie tombées puisque la création ne peut pas laver le péché. Le feu éternel de l’enfer ne peut pas purifier la conscience ardente du moindre péché. » Le péché est si dévastateur, si destructeur, si incurable que même l’éternité en enfer ne peut l’ôter.
La Bible dit aussi que le péché est haï de Dieu. Dieu dit dans Jérémie 44, « Oh ne faites donc pas cette chose abominable que j’ai en haine. » Le péché est aussi dominateur. Il s’accroche telle l’obscurité à la nuit. Il domine la pensée, comme le dit Romains 1 :21. Il domine la volonté, Jérémie 44 :15-17. Il domine les affections, Jean 3:19-21.
Ensuite, le péché entraine le contrôle satanique. Ephésiens 2 dit que le pécheur marche « selon le prince de la puissance des airs. » Il est enfant de la désobéissance. Jésus dit dans Jean 8 :44, un enfant du diable lui-même.
Le péché apporte une vie de misère. Job 5 :7 dit : « L’homme est né pour la peine, Comme les étincelles s’élèvent pour voler. » Dans Romains 8 il est dit que la création est soumise à la vanité, au vide. Il ôte l’honneur de l’homme, enlève sa paix, lui enlève le sens de la vie.
Enfin, le péché condamne l’âme à l’enfer. Apocalypse 20 parle de tous ceux qui ne connaissent pas Dieu et Christ qui seront jetés dans l’étang de feu.
Maintenant, tout cela c’était pour vous rappeler ce que signifie être esclave du péché, une horrible existence. Cela est pourtant vrai pour toute créature qui vient dans le monde à cause de la malédiction, comme nous l’avons vu au quatrième chapitre, ou plutôt au troisième chapitre, en Adam. Maintenant, quand vous comprenez le péché et sa nature, vous pouvez apprécier ce que signifie d’être libéré du péché. Et quelle glorieuse délivrance !
Et c’est le message de Paul dans les versets 15 à 23. Je ne veux pas retourner pour une révision de tout ce que nous avons vu au chapitre 6, mais vous devez connaître tout le chapitre. Alors, si vous n’avez pas été ici, obtenez ces enregistrements et étudiez ce merveilleux chapitre de la Parole de Dieu.
Souvenez-vous tout simplement de ceci : l’enseignement de Paul est déclenché à la suite d’une question antagoniste au verset 15 et nous avons dit que c’est la question de l’antagoniste. Paul a déjà entendu cette question. Il prêche la grâce alors, une personne vient certainement et dit : « Oh, la grâce. En d’autres termes, nous devons alors pécher parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce. Est-ce juste ? Nous sommes maintenant libres. Nous sommes sous la grâce. Dieu pardonne nos péchés pour que nous puissions sortir et pécher à volonté. »
Et c’est toujours ceci la critique antagoniste du message de la grâce, que le péché conduit au dérèglement, la grâce conduit à l’antinomie, la grâce conduit à la liberté illimitée, la grâce conduit à l’abus. Les gens disent donc : « vous ne pouvez pas seulement prêcher la grâce. Vous ne pouvez pas lâcher les gens. Vous devez prêcher la loi et les règles, » et ainsi de suite. Et donc, la question surgit : pécherions-nous parce que nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce ? Les gens qui sont sous la grâce deviennent-ils sans frein dans leur péché ? La réponse est : « A Dieu ne plaise. Non, non, non ! » Et c’est le deuxième point, la réponse. La réponse de Paul est non, absolument non ! La grâce n’est pas une excuse pour pécher. La grâce ne transforme jamais personne en pécheur désinvolte. C’est tout le contraire.
Ceci nous conduit à l’axiome du verset 16. On a ici un principe évident. C’est un principe très basique. « Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? » Et vous pouvez marquer une pause là pendant un moment. Tout ce qu’il dit c’est : écoutez, si vous vous êtes livrés comme serviteur de Dieu en Christ alors par définition de cet acte, vous êtes venu à Lui pour Lui obéir, pas pour Lui désobéir. Vous ne vous êtes pas volontairement abandonné à Christ pour la désobéissance, vous vous êtes délibérément abandonné à Lui pour l’obéissance.
Alors, nous avons un nouveau maître et c’est très évident dans cet axiome, dans ce principe évident et quand vous vous êtes abandonné à Christ, vous êtes devenu obéissant à la justice, verset 16. Maintenant, que vous vous soyez livré pour le péché comme dans votre ancienne vie qui conduisait à la mort ou que vous vous soyez livré à l’obéissance qui conduit à la justice, c’est un fait évident que lorsque vous vous livrez comme esclave à quelqu’un, vous vous engagez à obéir. Alors quand vous devenez chrétien, vous ne vous engagez pas à une vie de désobéissance, vous vous engagez à une vie d’obéissance. C’est une définition basique tu terme.
Par conséquent donc, selon le verset 16, le péché n’est plus notre maître. L’obéissance est notre nouveau maître. Et nous sommes soumis au Seigneur qui produit en nous l’obéissance pour la justice.
Maintenant, écoutez autre chose que j’ai dit la semaine dernière et je voudrais insister dessus. Non seulement ceci est un lien éthique, mais c’est aussi un miracle créatif. En d’autres termes, quand vous devenez chrétien, vous n’êtes pas seulement lié à l’obéissance du point de vue éthique, mais vous êtes créé pour être une personne obéissante. Alors, ce n’est pas seulement un devoir qui est impératif, c’est un fait. Le chrétien se caractérise par l’obéissance. Jésus l’a dit : « Si vous m’aimez, vous … » ferez quoi ? « … garderez Mes commandements. » Et la question se pose dans le Nouveau Testament, si vous ne le faites pas, alors peu importe ce que vous dites, vous ne Le connaissez pas parce que quand on vient à Christ, on affirme son identification avec le nouveau maître et par un miracle de création on est transformé en une personne obéissante. Alors, ce n’est pas seulement un lien éthique, c’est aussi un miracle de la création. Vous n’êtes pas seulement sensé obéir, vous allez obéir. C’est un état.
Maintenant, si nous étions sous la servitude du péché avant de venir à Christ, nous sommes maintenant sous la servitude de l’obéissance. La grâce nous donne donc un nouveau maître. Maintenant, pour nous aider à le comprendre, passons à l’axiome du verset 16 à l’argument des versets 17 -22. Nous l’avons effleuré la dernière fois, essayons de le parcourir.
Voici son argument. Voici comment il explique le point du verset 16. C’est un contraste étendu entre les deux types d’esclavages. On est soit esclave du péché, soit esclave de Dieu. On est soit obéissant, soit désobéissant à Dieu. Vous faites soit ce que le péché vous dit, soit ce que Dieu vous dit. Et nous allons le développer au fur et à mesure.
Mais commençons par voir la position. Le contraste va de la position à la pratique et à la promesse. Regardez la position des deux personnes, c’est-à-dire, leur état. Verset 17, « Mais grâce à Dieu, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été transmise. Libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. »
Maintenant, ce qu’il dit ici, c’est qu’il y a deux positions. Vous pouvez être soit esclave du péché, soit esclave de la justice. Voilà la position. Il n’y a que deux familles. Chaque personne appartient à une de ces deux familles. Soit votre vie est marquée pour que vous obéissiez au péché, soit elle est marquée pour que vous obéissiez à la justice. C’est l’identité.
Maintenant, remarquez encore au verset 17, ce que nous avons vu la dernière fois. Vous avez été versé dans un moule, cette forme d’enseignement, la forme étant l’idée d’un moule. Quand vous êtes devenu chrétien, votre ancien moi a été fondu et vous avez été encore versé dans un nouveau moule, le moule qui est constitué par les doctrines de l’évangile. Vous avez donc été versé dans un moule de l’évangile et vous en êtes sortis comme une nouvelle créature. Votre vie manifestera ensuite ce miracle créé et vous réagirez non plus comme celui qui est soumis à la seigneurie de Satan, mais plutôt comme étant sous la seigneurie de Dieu. C’est ce que cela signifie dans Ephésiens 2 :10 quand il est dit que vous avez été créé pour de bonnes œuvres. Vous avez été versé dans un nouveau moule. L’ancien a été fondu. Il n’est plus et vous avez été refait.
Maintenant, cela ne signifie pas que nous admirons la justice. Cela ne veut pas dire que nous désirons la justice. Cela ne veut pas dire que nous essayons d’être justes. Cela ne veut pas dire que nous essayons de pratiquer la justice chaque jour de notre vie. Cela veut dire que nous sommes venus sous le pouvoir, le contrôle et l’influence de la justice. Nous avons été transformés. Et vous devez le comprendre. Les gens deviennent confus face à ce passage si non. Une fois, vous étiez tyrannisé, dominé, gouverné par le péché. Maintenant, vous êtes tyrannisé, dominé et gouverné par la justice. Dieu plante en nous la semence incorruptible de la justice. Elle devient notre maître. Et 1 Jean 3 :9-10 dit que nous ne pouvons pas continuer à pécher comme avant et donc la question est ridicule.
Continuerons-nous à pécher parce que nous sommes sous la grâce ? Certes non ! Le fait que nous soyons sous la grâce exclut cette possibilité. Il va devoir avoir une rupture avec notre péché. Je béni Dieu pour notre famille, parce que lorsque nous avons intégré la famille de l’obéissance et de la justice, la famille du Seigneur, nous avons été affranchi de la tyrannie du péché. C’est très important parce que cela signifie concrètement que vous n’avez pas besoin de pécher. Voilà ce que cela signifie. Le péché n’est plus votre maître. L’avez-vous compris ? Vous n’avez plus besoin de pécher. Et voilà pourquoi c’est stupide lorsque nous péchons. Nous n’avons pas à le faire.
Maintenant, avant de devenir chrétien, vous deviez pécher parce que le péché était votre maître et vous n’aviez pas d’autre option. Ainsi donc, tout ce que vous faisiez, même le meilleur de vous était des vêtements souillés. Vous ne faisiez que pécher, pécher, pécher, pécher. Même quand vous posiez un bon acte, vous aviez une mauvaise motivation parce que ce n’était pas pour glorifier Dieu, c’était probablement pour vous sentir mieux ou pour vous conformer à un standard éthique. Et tout ce qui ne glorifie pas Dieu est péché. Alors, ce n’était que péché, péché, péché, péché. Quand vous êtes devenu chrétien, le péché a cessé d’exercer la tyrannie sur vous, comme nous l’avons déjà vu. Belle pensée !
Nous sommes maintenant esclaves de Dieu. Nous sommes maintenant serviteurs de la justice. Nous sommes maintenant appelés à obéir. Allons-nous continuer dans le péché et l’illégalité ? Ridicule ! Ecoutez ceci : avant de devenir chrétien, vous n’étiez pas libre. Les gens disent : « Oh, je ne veux pas abandonner ma liberté. Non, je ne vais pas devenir chrétien pour être limité et tout ça. » Vous n’étiez pas libre. Vous savez quoi ? Vous étiez sous la servitude absolue du péché. C’est tout ! Les gens pensent qu’ils sont libres. Ils ne le sont pas. Ce n’est pas cela la liberté.
Quand vous êtes devenu chrétien, vous êtes devenu libre. Vous étiez libre pour la première fois de votre vie. Pas libre de faire le mal. Mais libre de faire quoi ? De faire pour la première fois le bien. Le comprenez-vous ? Ecrivez cela quelque part. C’est très important, très basique. Quand vous devenez chrétien, vous dites : « Oh, j’ai la liberté en Christ. Maintenant, je peux faire tout ce que je veux. » Non, non, non, vous n’êtes pas libre de pécher, vous êtes libre de faire pour la première fois de votre vie ce qui est juste. Et c’est une bonne liberté.
Ce que cela signifie c’est qu’avant d’être sauvé, vous n’aviez pas de choix mais maintenant vous avez le choix. Et parce que le péché n’est pas votre maître, vous pouvez choisir ce qui est juste. N’est-ce pas merveilleux ? Alors, les Chrétiens ne sont pas des gens qui sont libérés pour faire le mal, ce sont des personnes qui sont libérées pour faire pour la première fois le bien. Cela vous donne-t-il maintenant une perspective différente de la liberté Chrétienne ?
Les gens disent : « Mon amis vous savez, vous êtes chrétien, vous êtes sous la grâce. Nous n’avons pas à nous inquiéter de ceci, et nous n’avons pas à nous inquiéter de cela, nous pouvons faire … ? » Ce n’est pas là le point. En fait, si vous vivez de la sorte, je me demande si vous êtes même sous la grâce. La grande liberté qu’il y a à être chrétien c’est la liberté de faire le bien pour la première fois.
Alors, il existe deux types d’esclavages. Et nous avons vu leur position. L’un commence à la naissance et l’autre à la nouvelle naissance et vous êtes soit assujetti au péché soit assujetti à la justice. Et si vous êtes chrétien, vous avez été libéré du péché. Vous n’appartenez plus à cet ancien maître ; la justice est votre maître, l’obéissance est votre maître, le Seigneur est votre maître et de par la création vous avez été fait pour obéir et vous êtes sur le plan éthique lié à obéir. Vous pouvez et devez obéir.
Maintenant, allons de la position à la pratique, verset 19. Et c’est un début intéressant. Il dit : « Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. » C’est une affirmation très intéressante. Il dit, je veux que vous réalisiez que j’utilise une analogie ici au sujet des maîtres et des esclaves pour ménager votre humanité. En d’autres termes, les amis, c’est difficile de transmettre des données surnaturelles, éternelles, incompréhensibles et miraculeuses dans ces petites têtes. Et Paul dit : « j’essaie de vous ménager au mieux. Voilà pourquoi je parle à la manière des hommes. » En d’autres termes, « Je le réduis à une analogie humaine d’un maître et d’un esclave pour ménager la faiblesse de votre chair. »
Et je pense que c’est important que Paul le dise parce que dans toute analogie, il y a toujours une simplification dans une analogie humaine, n’est-ce pas vrai ? Certaines personnes vont écouter cette histoire de maître/esclaves et vont essayer de la suivre jusqu’au bout et vont finir par être confuses. Il dit donc : « Ecoutez, c’est une simplification rendue nécessaire à cause de votre chair. Nous essayons juste de le comprendre au mieux. »
Juste une note, il dit : « Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre ‘chair’. » C’est un mot très important. Nous allons le revoir en parcourant Romains, un mot clé. Il signifie « notre mortalité ». C’est un terme parallèle à celui que nous avons vu au verset 12 « vos corps mortels », vos corps mortels. Et c’est là que le péché trouve son encrage. Il dit donc que c’est à cause de votre mortalité, votre corps du péché, votre humanité, là où le péché réside. Pas votre nouveau moi, le vous sanctifié dont nous avons parlé, pas le nouveau vous, ressuscité et marchant en nouveauté de vie, pas la nouvelle créature faite pour l’éternité, mais le péché qui est dans votre corps mortel, qui est dans votre humanité, qui est dans votre chair. La chair est la faculté de l’homme influencé par le péché.
Bien que nous soyons chrétiens, tant que nous possédons la chair, tant que nous sommes enveloppés dans ces corps déchus, nous aurons un combat avec le péché. Pas le péché dans la nouvelle créature, mais le péché dans la chair, qui enferme la nouvelle créature jusqu’à notre glorification. Nous l’avons vu plus tôt dans notre étude. Et nous sommes faibles dans notre compréhension. Nous sommes faibles à cause de notre déchéance. Paul nous ménage donc en utilisant une analogie humaine.
Maintenant, il va au verset 19: « De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour aboutir à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour aboutir à la sanctification. » Ceci est une grande vérité. Maintenant, il ne parle plus de notre position, il parle de notre pratique. Il a déjà dit que nous avons un nouveau maître, verset 18, nous avons été libérés du péché et sommes devenus serviteurs de la justice. C’est notre position. Nous sommes serviteurs de la justice, nous répondons à la justice, nous répondons à l’obéissance, nous répondons à Dieu, et maintenant, plus intéressant, il dit au verset 19 « De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour aboutir à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice. »
En d’autres termes, il dit : « voici qui vous êtes, » au verset 18 et maintenant au verset 19 il dit : « maintenant, agissez en conséquence ». Agissez maintenant en conséquence. Que votre pratique s’aligne à votre position. Il ne parle pas de la nature, de la nature d’un individu au verset 19. Il en parlait aux versets 17 et 18. Vous êtes de nature soit serviteur du péché, soit par nouvelle nature serviteur de Dieu. Mais maintenant, il parle de votre style de vie et il dit que votre style de vie doit correspondre à votre nature. Maintenant que vous n’avez pas à être esclave du péché, maintenant que vous êtes esclave de la justice, agissez en conséquence. Et bien sûr, la chair veut s’interposer et nous allons voir quand on va arriver au chapitre 8 comment traiter la chair. Paul dit simplement : « tuez-la. » Et nous allons voir comment tuer la chair quand nous arriverons au chapitre 8.
Mais il dit ici que puisque vous n’avez pas besoin de pécher, ne péchez pas. Et l’image est très claire. Tout d’abord, « De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, ». Dans le passé, c’est une description de l’ancienne famille, la famille de ceux qui sont dans le péché du point de vue de la position. Leur pratique consiste à livrer continuellement leurs membres – encore une fois il s’agit des facultés physiques, de votre humanité – au péché. C’était ça leur style de vie. C’est tout ce qu’ils pouvaient faire. Ils livrent leurs membres comme esclaves à l’impureté. C’est basique. C’est ça la vie pour eux.
Le mot « membres » une fois encore, rappelez-vous, désigne « des parties du corps, la chair, le corps mortel. » Vous voyez, celui qui se trouve dans un état de péché n’a pas de choix. Il doit se livrer, et ce mot signifie « présenter » ou « offrir ». Il donne son corps au péché. Il utilise même le mot « impureté ». C’est le terme pour la pollution intérieure. Ensuite il utilise le mot « iniquité ». C’est le mot pour le dérèglement extérieur.
Alors, il dit qu’avant de devenir chrétien, quand vous apparteniez à la famille du péché, vous étiez pollué à l’intérieur et mauvais à l’extérieur. Vous vous y livriez continuellement, intérieurement et extérieurement. Il n’y a pas de possibilité de choix, pas du tout. Le corps du péché en une personne non régénérée – écoutez maintenant – est en parfaite harmonie avec la nature de l’homme. La nature de l’homme c’est le péché et le corps de l’homme est pécheur. Alors, sa nature et son corps sont en parfaite harmonie. Son corps et son âme sont en accord sur le péché, comme étant son maître, alors il pèche naturellement, fait continuellement le mal – continuellement.
Maintenant, remarquez la progression. Vous livrez les parties de votre corps au service du péché, à l’impureté, à l’iniquité. Puis il dit : “à l’iniquité”, plus intéressant. Devinez où mène le péché. Où ? Au péché, à plus de péché. Le péché engendre le péché. C’est un cancer, les amis. C’est un cancer. Il se reproduit. C’est un maître cruel.
Oscar Wilde, un grand écrivain, un esprit brillant, un homme très estimé était secrètement impliqué dans des relations homosexuelles et d’autres comportements déviants et cela fut découvert. Il écrivit : « j’avais oublié que ce qu’un homme est en secret, il le criera du haut des toits de maisons un jour. » Le péché engendre le péché. Il est découvert. Il n’y a pas moyen de l’arrêter.
Je pense toujours à Sinclair Lewis, considéré longtemps comme la crème du monde littéraire, voulant se moquer des chrétiens, il écrivit donc Elmer Gantry. Et Elmer Gantry était une foudre contre les prédicateurs chrétiens et l’évangélisation dans lequel le personnage principal est une personne qui martèle la Bible, prêche Jésus, un alcoolique, fornicateur, voleur, tout ce qu’il y a de mal. Le monde littéraire a loué Sinclair Lewis mais seules quelques personnes savent qu’il est mort alcoolique dans une clinique de troisième degré quelque part hors de la ville de Rome, totalement dévasté.
On ne se débarrasse pas du péché, il se multiplie. Et c’est ce qu’il dit. Vous étiez avant sous le péché et alors que votre position était sous la servitude du péché, votre pratique y était aussi et le péché engendrait le péché, engendrait le péché, engendrait le péché, engendrait le péché, engendrait le péché, engendrait le péché et comme nous allons le voir dans un moment, il y a une fin inévitable de tout cela.
Mais il dit : « Maintenant, vous avez un nouveau maître. » Comme vous le faisiez avant, verset 19, ainsi maintenant présentez, offrez, livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour aboutir à quoi ? A la sanctification. De même que vos membres étaient à 100% livrés au péché avant Christ, ainsi doivent-ils être à 100% livrés à la justice avec Christ. Maintenant, souvenez-vous que l’âme nouvellement créée est sans péché, ce n’est plus moi, c’est le péché qui est en moi, dans mon humanité. Les membres du corps, votre mortalité, notre chute et notre humanité corruptible doivent être livrés. Et comme je l’ai dit plus tôt, nous avons, pour la première fois le choix. Voilà notre liberté.
Nous arrivons donc au chapitre 12 de Romains comme aperçu et nous entendons ces paroles familières : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir … » quoi ? « … vos corps. » Où se trouve le problème ? Dans le corps, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi il ne dit pas « offrez vos âmes ». Votre âme est une nouvelle créature. Il ne dit pas « présentez votre homme intérieur ». Il a été transformé. Présentez quoi ? Votre corps. Parce que c’est là que se situe le terrain de combat, dans votre déchéance, dans votre humanité. Et voilà pourquoi Paul dit aussi aux Corinthiens, « je traite mon corps durement afin de l’assujettir. » Vous devez vraiment le contrôler. Lisez 1 Thessaloniciens chapitre 4 et voyez-y comment le corps a tendance à nous entrainer dans le mal.
Alors, il dit que vous vous livriez de la sorte « Maintenant, livrez les membres de votre corps comme esclaves de la justice. » Vous le ferez parce que vous êtes nouveau, mais faites-le toujours parce que vous le pouvez. Le comprenez-vous ? Vous le ferez, mais faites-le tout le temps. Vous le ferez quelques fois. Vous le ferez parce que vous êtes nouveau mais faites-le tout le temps. En d’autres termes, maintenant écoutez attentivement, quand vous avez été sauvé en Jésus Christ, la grâce de Dieu ne vous a pas été donnée afin de vous permettre de pratiquer le péché et vous en sortir, mais elle vous a été donnée afin que vous n’ayez plus jamais à pécher. Le comprenez-vous ? Une grande différence. Je ne pense pas que beaucoup de personnes le comprennent.
Alors, l’idée d’être chrétien n’est pas une impunité au péché, l’idée d’être chrétien est que vous ne péchiez pas. Vous dites : « Maintenant, attendez une minute. Pouvons-nous le faire ? » Techniquement, oui. Pratiquement, non. Parce que notre déchéance nous en empêche. Mais nous voulons le faire encore et encore. Voyez la progression ici. « Livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour aboutir à … » quoi ? « … la sanctification. » « Justice » signifie « faire ce qui est juste. » La justice consiste à faire ce qui est juste. La sanctification est un état de perfection. De même que l’iniquité conduit à l’iniquité, de même faire ce qui est juste conduit à la perfection spirituelle, à l’épanouissement spirituel, à la séparation d’avec le péché. Voilà ce que signifie la sanctification.
Martyn Lloyd Jones, qui sait si souvent capturer des pensées de façon graphique dit ceci : « Pendant que vous poursuivez votre vie juste, que vous la pratiquez de toutes vos forces et toute votre énergie, tout votre temps et tout autre chose, vous réaliserez que le processus qui avait cours avant et dans lequel vous alliez de mal en pis et vous deveniez de plus en plus ignoble se renverse. Vous deviendrez de plus en plus propre, de plus en plus pur, de plus en plus saint et de plus en plus conforme à l’image du Fils de Dieu. »
Maintenant, voyez, c’est la différence, n’est-ce pas ? C’est la différence de l’œuvre de cette nouvelle nature comme l’œuvre de l’ancienne nature. C’est la différence dans la deuxième moitié de Romains 6 dans la soumission au Maître, au Seigneur, au maître, au péché. Nous progressons donc d’une grande pureté à une autre, d’une grande sanctification à une autre pendant que les pécheurs descendent, descendent, descendent.
Permettez que j’ajoute une remarque. Personne n’est inébranlable. Et les pécheurs qui se laissent pécher à cause d’une mauvaise compréhension de la grâce ou parce qu’ils cèdent à la chair, verront en opération dans leur vie le même principe qui opère chez les non croyants, le péché conduira au péché, au péché, au péché, au péché. Alors, chaque esclave est un esclavage en expansion. Aucun n’est inébranlable.
Quand Israël était en Egypte, pour emprunter une analogie si je le puis – Dieu donna un commandement à Pharaon. La majorité des personnes connaissent ce commandement : « Laisse aller Mon peuple. » Savez-vous le reste du commandement ? Ce n’était pas tout. Ecoutez ce que Dieu a dit. Ecoutez ce que Dieu avait dit. « Laisse aller Mon peuple afin qu’il Me serve. » Vous ne pouvez pas comprendre le commandement si vous ne comprenez pas cette partie. « Laisser aller mon peuple afin qu’il me serve. » Personne n’avait été délivré de la servitude pour faire ensuite ce qu’il voulait. Quand nous avons été délivrés de la servitude, nous devions faire ce que Dieu veut.
Il n’a pas dit : « Laisse aller mon peuple afin qu’il soit vagabond pour le restant de sa vie. » Ce n’était pas pour qu’ils aillent errer selon leurs caprices et faire à leur guise. Le plan de Dieu pour eux étaient qu’ils soient délivrés de la servitude de leurs maîtres cruels en Egypte pour devenir engagés à un nouveau Maître et pour Le servir. » En passant, il a fallu toute une génération pour l’apprendre. Alors, nous n’avons pas été libérés du péché pour faire ce qui nous plaît, nous avons été libérés du péché pour faire ce qu’Il veut. La question qui est posée au verset 15 est donc ridicule.
Maintenant, finalement, le contraste de Paul va plus loin et il parle de la promesse. Où débouchent ces deux esclavages ? Puisqu’ils finissent certainement à divers endroits. Regardez le verset 20. Tout d’abord, où aboutit le péché? « Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous avez honte maintenant, car leur fin, c’est … » quoi ? « … la mort. »
Remarquez ces deux versets. Ils sont très simples, et pourtant très profonds. Il dit : « Lorsque vous étiez esclaves du péché … » dans votre ancienne vie, dans cette position, livré à cette vie, « … vous étiez libres à l’égard de la justice. » Vous étiez totalement coupé de la justice. Vous n’aviez pas de raison de répondre à la justice. Vous n’aviez aucun besoin. La justice n’attendait rien de vous parce que vous n’aviez aucune capacité. Affirmation incroyable ! La justice n’attendait rien de vous parce que vous n’aviez aucune capacité. Elles ne sont pas collées sur vous. Nous ne sommes pas appelés à dévaler les rues disant : « Maintenant, vous tous, les amis, vous devez vivre selon la loi de Dieu. » Ils ne le peuvent pas. Ils n’en ont pas besoin. Vous voulez savoir autre chose ? Cela ne leur fera aucun bien. Ils sont libres de la justice. Ils n’ont aucune responsabilité vis-à-vis de la justice. Ils sont contrôlés, dominés par le péché et tout ce qu’ils peuvent faire c’est pécher.
C’est une énorme affirmation. Parce qu’ils ne connaissent pas Christ et pensent être de bonnes personnes. La vérité est qu’ils sont esclaves du péché et totalement libres à l’égard de la justice. La justice n’a aucune cause à laquelle ils peuvent adhérer. Quelle affirmation ! Le monde est plein de personnes qui pensent être de bonnes personnes. Ils pensent qu’ils font ce qui est juste, bien et honorable. Et sur un plan purement humain, c’est vrai. Mais lorsque Dieu commence à parler de Ses standards, ils sont totalement libres à l’égard de la justice. Ils ne sont pas condamnés à obéir à la justice, ils ne sont pas liés à respecter la loi de la justice, il n’y a aucun besoin de cela parce qu’ils n’en sont pas du tout capables.
En fait même, vous savez, Paul dispose d’un bon mot pour la justice de soi, pour désigner un homme qui fait de son mieux sans Dieu. Savez-vous comment il le désigne ? Une perte. Intéressant, n’est-ce pas ? Si vous vous demandez où cela se trouve, c’est dans Philippiens 3:7-8. Alors pour moi, le verset 20 est tout simplement choquant, choquant. Ceux qui n’ont pas Jésus n’ont absolument aucune obligation à l’égard de la justice parce qu’ils ne peuvent pas l’accomplir. Alors, quand je dis que l’on est soit esclave du péché, soit esclave de la justice, les amis, c’est exactement ce que Paul dit ici. Et personne n’est au milieu.
Voyez ce qu’il dit au verset 21 : « Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruits dont vous avez honte maintenant. » Quels fruits portiez-vous ? Bien, la réponse est aucun. Le seul fruit que vous portiez quand vous n’étiez pas régénéré et dont vous avez quoi ? Honte maintenant. Vous savez, quand vous voyez un gars qui n’a pas Christ et, mon ami, il tient de grands discours : « Cher ami, vous devriez avoir entendu ce que j’ai fait, j’ai clos un super deal. » Il parle de tout son péché et se vante de tout. « Mon cher, j’ai arnaqué un tel ou un tel. J’ai fait ce petit deal ici et j’ai fait ceci à telle personne. » Il se vante de son péché et quand il vient à Jésus Christ, tout le résultat et le produit de son péché est source de quoi ? De honte !
Alors, Paul dit : Ecoutez, ne posez pas de question aussi stupide comme ‘maintenant que nous sommes sous la grâce, continuerons-nous à pécher ?’ Nous retournons à cette période de notre vie et voyons tous les fruits de notre péché et la seule chose que cela nous apporte est la honte. »
J’apprécie toujours lorsque quelqu’un donne son témoignage ; il est venu à Jésus Christ d’un arrière-plan de péché, horrible, sordide et quand il vient réellement à Jésus Christ, ça devient la dernière chose au monde dont il veut parler. Il veut bien vous dire comment le Seigneur l’a délivré de la drogue, du crime ou d’un atroce péché et j’en passe mais il n’est plus fier de ce péché. Il en a honte. Et c’est vrai, pourquoi aimerions-nous venir à Christ et ensuite aller pécher alors que le seul fruit que cela produit c’est quelque chose dont nous avons très honte.
John Calvin a dit : « Dès que ceux qui sont pieux commencent à être illuminés par l’Esprit de Christ et la prédication de l’évangile, ils reconnaissent librement que toute leur vie passée, vécue sans Christ mérite la condamnation. S’ils essayent jusque-là de s’excuser, c’est parce qu’ils ont honte d’eux-mêmes. Ils vont même plus loin et portent continuellement le déshonneur en pensée afin que la honte générée les rende vraiment et volontairement humbles devant Dieu. »
Bien, c’est une merveilleuse affirmation. Le fruit du péché ne fait rien d’autre que de les remplir de honte. Vous avez déjà eu cette réaction dans votre vie. Vous pouvez revoir votre vie avant Jésus Christ et voir plusieurs raisons d’avoir honte. Vous ne voudriez pas en parler. Vous n’en tirez aucune gloire. Mais ceux qui ne connaissent pas Christ, voyez-vous, se glorifient des choses dont vous avez honte. Et où tout cela conduit-il ? Verset 21, la fin de ces choses, c’est la mort.
Pour quelles raisons un chrétien justifié par la grâce au moyen de la foi, amené à Jésus Christ avec le choix de faire ce qui est juste peut-il choisir de pécher alors que le péché n’engendre que le péché, la mort et la honte dont il a été délivré ? Vous savez, Paul défendait vraiment une thèse ici, les amis. Si nous péchons, alors nous sommes vraiment stupides. Alors, le diable essaie de nous amener à pécher en nous poussant à ne pas réfléchir. Il conduit à la mort.
Quelle mort est-ce là ? La seconde mort, la mort spirituelle et l’enfer, la mort de l’âme. Voilà où le péché mène. Voilà son fruit. Maintenant, si tout ce que vous pouvez produire avec le péché c’est le fruit qui apporte la honte, la mort spirituelle et éternelle, si le péché est un tueur de l’âme, quelle est donc la raison de lui offrir vos corps ? Aucune, aucune !
Qu’en est-il du deuxième maître ? Regardez-le au verset 22. « Mais maintenant, libérés du péché … » Je ne saurais vous dire comment je suis parvenu à aimer cette affirmation. Je l’ai lue plusieurs fois. J’ai enseigné Romains – certains d’entre vous peuvent se le rappeler – en 1969 ici. Nous l’avons survolé un chapitre à la fois. C’était ces jours où j’étais jeune et insensé. J’ai épuisé toute la connaissance à cette vitesse. Mais alors que je le revoie encore et encore, « Mais maintenant, libérés du péché, » oh, quelle joie cela procure à mon cœur ! Et je pensais, regardez avec moi 4 :6. Paul dit : « De même, David proclame le bonheur de l’homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres : Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts ! Heureux l’homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché ! » C’est la première partie.
Oh, quel bonheur de savoir que Dieu ne nous compte pas notre péché. C’est une chose. Mais ici au chapitre 6, nous sommes doublement bénis parce que non seulement Dieu ne nous compte pas notre péché, mais aussi Il nous libère de sa tyrannie. Le simple fait de savoir que je n’ai pas à pécher, que je ne suis plus un sujet du péché est immense.
Alors, le verset 22 « Mais maintenant, libérés du péché … » ne signifie pas que vous êtes libéré pour ne plus jamais pécher. Cela signifie juste que vous êtes libéré de sa tyrannie. Vous n’y êtes pas obligé. Et vous êtes devenus « esclaves de Dieu. » Il y a encore ce terme esclave. « Vous avez pour fruit … » un tout autre fruit. « Fruit » signifie « produit » ; « fruit » signifie « résultat ». Et quel est notre fruit ? Quel est-il ? La sanctification.
Encore une fois, ce n’est pas seulement un devoir, c’est-à-dire, voici ce que vous devez faire, c’est un fait. Je crois que si vous êtes réellement sauvé et que la vie divine est en vous et vous êtes une nouvelle créature, la sanctification est manifeste. Bien, vous pourriez regarder longtemps et voir un raisin flétri çà et là mais il y en aura. Il y en aura. Votre fruit pour la sanctification.
Je ne sais pas ce que vous ressentez au sujet du mot « sanctification ». C’est un mot magnifique. Je suppose que je l’aime parce que c’est l’attribut le plus glorieux de Dieu. Dans Esaïe 6, il est dit que Dieu est saint, saint, saint et l’idée de savoir que l’on pourrait être comme Dieu - merveilleux. Nous ne pouvons pas être Dieu, mais nous pouvons être comme Lui quand nous marchons dans la sanctification.
Alors, nous avons été libérés du péché. Il n’a pas d’emprise sur nous. Nous sommes devenus esclaves de Dieu et nous avons un nouveau produit, une nouvelle fin, à savoir la sanctification. Et où mène-t-elle ? Sa fin, c’est la vie éternelle. La fin au verset 21, quoi ? La fin de toutes ces choses c’est quoi? C’est la mort, verset 21. La fin au verset 22 c’est la vie.
C’est ce que j’appelle les promesses. On commence avec la position ; soit on est esclave du péché, soit on est esclave de Dieu. Pour ce qui est de la pratique, soit votre vie progresse de mal en pis, soit vous êtes de plus en plus saint, saint, saint. Puis la promesse, la fin d’une part c’est la mort, la fin d’autre part c’est la vie éternelle.
Maintenant, puis-je relever ici que la vie éternelle ne consiste pas tant à la quantité qu’en la qualité de vie ? Il ne s’agit pas tant de savoir que vous allez vivre éternellement, parce que cela ne signifierait pas grand-chose si la qualité de vie ne vaut pas la peine d’être vécue éternellement, n’est-ce pas ? Alors, c’est une qualité de vie. Nous entrons dans une vie en quelque sorte éternelle. Cela signifie une vie surnaturelle, une vie éternelle qui appartient à Dieu. La vie de Dieu en nous, la vie abondante. C’est ainsi que Paul établit le contraste.
Alors, il passe de l’antagoniste à la réponse, puis dresse l’axiome au verset 16, enfin vient l’argument aux versets 17-22. Finalement, l’absolu, l’absolu. Et vous connaissez ce verset, peut-être depuis que vous êtes enfant, le verset 23. Ecoutez maintenant : c’est pour dire qu’il y a une raison pour laquelle le péché en tant que principe joue le rôle de maître dans la vie d’une personne ; il la pousse à être de plus en plus vile, vile, vile et finalement la mène à la mort.
Et il y a une raison pour laquelle la justice pousse une personne à se sanctifier de plus en plus et à entrer dans la plénitude de la vie éternelle. La raison est qu’il y a une loi absolue, une loi qui fonctionne inexorablement. Voici ladite loi : « Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle … » et le coup de grâce de tout le chapitre « … en Christ-Jésus notre Seigneur. » Voici l’absolu divin inexorable.
Maintenant qu’est-ce que cela veut dire ? Le mot « salaire » est très intéressant. Il est exactement ce qu’il apparait. Il signifie « quelque chose que vous méritez. » En fait, ce mot est d’ordinaire utilisé pour parler des rations qui étaient données aux soldats pour leur service militaire en échange de leur devoir. Ce n’était qu’une compensation pour le service rendu. Le salaire, tout comme lorsque vous recevez votre chèque. C’est cela l’idée. Vous gagnez la mort. C’est juste, vous la gagnez. Lorsque Dieu applique à une vie la mort éternelle, c’est parce que la personne la mérite. C’est juste, c’est juste, c’est la compensation adéquate pour le péché parce qu’il y a une loi inexorable dans l’univers qui dit que le salaire du péché, c’est la mort.
C’est comme une toute autre loi : la loi de la gravité. La loi de la gravité dit que si vous sautez en l’air, vous redescendez. C’est une loi. C’est ainsi que l’univers est constitué. Et si Dieu a fait des lois dans la dimension physique, il peut aussi avoir des lois dans le spirituel et voici l’une d’elles. Le salaire du péché, c’est la mort. Le paiement du péché, c’est la mort, la mort éternelle, la mort spirituelle, ce que vous méritez.
En fait, laissez-moi vous le dire d’une autre façon. La justice est obligée de le payer, autrement elle priverait l’ouvrier de son salaire. Quand Dieu donne la mort éternelle à une âme, Il lui donne ce pourquoi elle a travaillé, ce qu’elle a gagné, ce qu’elle a mérité, la compensation divine pour sa vie.
Je vais le redire différemment. Si Dieu ne lui donnait pas l’enfer éternel, ce serait injuste. Et Dieu ne peut pas être injuste. Si vous méritez la mort par votre péché, vous l’aurez. Et ceux qui espèrent le pardon, ceux qui espèrent la délivrance sans Christ espèrent que Dieu sera injuste. Et Dieu ne saurait être injuste.
Il y a une autre facette de l’absolu, que Dieu soit béni ! Il dit : « Mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle. » La vie éternelle n’est pas un salaire. Avez-vous remarqué le changement ? Qu’est-ce que c’est ? Un don gratuit ! Pouvez-vous mériter la vie éternelle ? Non, c’est un don. En fait même, littéralement, c’est un don gratuit. Vous pouvez le noter. Il dit : « le don gratuit de Dieu. » Afin que personne ne soit confus ! C’est un don gratuit. Vous ne pouvez pas le mériter par vos œuvres. Vous ne pouvez pas le mériter par votre religiosité. Vous ne pouvez pas le mériter, un point c’est tout. Et cela nous ramène à Éphésiens 2 :8-9. « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est … » quoi ? « … le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Aucun mérite, aucun gain, aucune dignité. C’est un don.
Alors, si vous voulez ce que vous méritez, Dieu vous le donnera. Mais si vous voulez ce que vous ne méritez pas, Dieu vous le donnera aussi. Vous dites : « Comment le recevoir ? » Quel chapitre, les amis ! Je ne veux pas être esclave du péché. Je ne veux pas ne pas être libre de faire toujours ce qui est juste. Je ne veux pas aller de péché, en péché, en péché, d’un état vil à un autre encore plus vil et finir dans la mort éternelle. Je ne veux pas le faire. Je veux le don de la vie éternelle. Comment l’avoir ?
Bien, comment le chapitre finit-il ? Que dit-il ? « … En Jésus Christ, notre Seigneur. » Quelque autre lieu ? Aucun autre lieu ! Actes 4 :12 « Le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Aucun autre nom ! Aucun autre nom ! Jésus dit : « Je suis la porte, ce n’est que par Moi que l’on peut entrer. » Jésus dit : « Nul ne vient au père que par moi. » L’affirmation la plus bornée jamais énoncée ! Elle s’avère aussi être vraie. Vous pouvez être borné si vous avez raison. Jésus dit : « Je suis le chemin. Je suis le seul chemin. » En Jésus Christ notre Seigneur !
Je ne peux pas, je ne saurais que dire d’autre au monde pour leur offrir le don du salut si ce n’est de leur dire ce que renferme ce chapitre. Je le trouve époustouflant, d’être libéré du péché, d’hériter de la vie éternelle, d’être délivré de la servitude du péché, de la culpabilité et toutes ces choses, d’être libre de faire ce qui est juste et de glorifier Dieu. Au lieu de regarder une vie truffée de choses dont on a honte, vous voyez une vie pleine de choses dont on doit être reconnaissant. Au lieu d’anticiper la mort, la mort éternelle, vous anticipez la vie, la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur.
Alors, le sixième chapitre nous a enseigné dans les 14 premiers versets que nous sommes un avec Christ parce que nous sommes morts en Lui, ressuscités avec Lui et, en tant que nouvelles créature avec la résurrection, nous marchons en nouveauté de vie. Nous devons par conséquent nous livrer au principe de cette nouvelle vie, livrant notre déchéance, notre humanité, nos corps mortels à la puissance de cette nouvelle vie. Et ensuite, dans la deuxième moitié, il utilise une analogie différente pour dire la même chose. Nous étions esclaves au péché, mais maintenant nous sommes devenus esclaves à la justice. Alors, dans un sens, nous sommes morts pour marcher en nouveauté de vie. Dans un autre sens, nous avons un nouveau maître. Les deux disent la même chose. Le salut ne vous libère pas pour que vous péchiez, il vous libère du péché pour que vous fassiez pour la première fois ce qui est juste. Le salut prend les hommes impies et les sanctifie. Le salut est un appel à passer du péché à la sanctification.
Et aucune évangélisation ne peut tenir sans ce type d’affirmation. Toute autre chose que cette présentation de l’évangélisation, je crois, est une grâce bon marché. Je crois que nous devons dire aux gens : « Ecoutez, évaluez le coût. Quand vous venez à Jésus, Il vous appelle à passer du péché à la sanctification. Et si vous n’êtes pas disposé à venir selon ces termes, il n’y a pas d’autres termes disponibles. »
Jésus ne cherche pas des gens qui veulent L’ajouter à leur liste de péchés. Il ne cherche pas des gens qui veulent L’ajouter à leur style de vie. Il appelle des hommes qui veulent mourir et ressusciter. Il appelle ces hommes et femmes qui veulent dire non à leur maître actuel et oui à un nouveau maître. La grâce couvre le péché. C’est juste. Mais jamais elle ne le tolère. Et plus loin, elle transforme le pécheur.
Je vais clôturer avec ceci. Dietrich Bonhoeffer, un théologien allemand, un penseur qui était quelques fois très loin, parfois exacte, a écrit ceci : « la grâce bon marché signifie la justification du péché sans la justification du pécheur qui se sépare du péché et dont le péché se sépare. La grâce bon marché n’est pas la sorte de pardon du péché qui nous libère de la souffrance du péché. La grâce bon marché c’est la grâce sans formation de disciple, la grâce sans la croix, la grâce sans Jésus Christ. La grâce qui coûte chère est par Christ Lui-même, prévalant sur le disciple afin que ce dernier laisse tout et Le suive. »
Quand il parlait de grâce, Luther insinuait toujours que cela lui coûtait la vie comme corolaire, la vie qui était pour la première fois soumise à l’obéissance de Christ. Heureux ceux qui connaissent cette grâce ; ils peuvent vivre dans le monde sans en faire partie, ceux qui, en suivant Jésus Christ sont si assurés de leur citoyenneté céleste qu’ils sont vraiment libres de mener leur vie dans ce monde.
C’est le type de grâce auquel Dieu nous appelle en Christ. Que veut dire être chrétien ? Le Chapitre 5 a dit que cela signifiait être en sécurité. Le chapitre 6 dit que cela signifie être libéré du péché. Le chapitre 7 nous dira qu’il y a encore un combat. Et le chapitre 8 nous dira comment le remporter. Prions ensemble.
Seigneur, nous Te sommes si reconnaissants pour Ta Parole ce soir. Qu’est-ce qu’elle est riche ! Nous sommes reconnaissants d’avoir été libérés du péché. Et si nous sommes indifférents à cela ce soir, pardonne-nous. Oh quel don glorieux ! Et comment banalement traitons-nous un trésor si inestimable ? Combien facilement donnons-nous libre cours à la chair et nous moquons-nous de notre liberté ?
Merci de nous rappeler, Seigneur, que nous sommes esclaves de l’obéissance, comme Paul dit dans un verset, esclaves de la justice et comme il dit dans un autre verset, esclaves de Dieu. Une seule et même chose ! Libérés de la tyrannie du péché ! Nous Te bénissons pour cela. Puissions-nous vivre pour mettre en pratique ce que nous sommes de par notre position, ne jamais retourner aux choses qui produisent la honte et la mort mais rechercher toujours ces choses qui produisent la justice, la sanctification et la vie.
Gardez vos têtes baissées pendant un instant, si vous n’êtes jamais venu à Jésus Christ, si vous ne L’avez jamais reçu comme Sauveur et Seigneur, car vous n’êtes pas libéré du péché et il vous tuera. Mais Jésus vous offre Sa liberté si vous Lui donnez votre vie, si vous croyez que Lui, Dieu fait chair, est mort et ressuscité pour vous. Ouvrez-Lui votre cœur maintenant. Dites : « je veux être libéré du péché et je veux être esclave de la justice, posséder la vie éternelle. »
Chrétien, réaffirmez votre reconnaissance à Dieu pour la liberté qu’Il t’a donnée. Dites-Lui que vous êtes reconnaissant de ce que vous n’avez pas à pécher, que vous avez été délivré de la servitude et de la tyrannie de cet ancien maître. Ensuite, implorez Son pardon pour les fois où vous avez obéi à un maître qui n’a pas d’emprise sur vous et dans votre humanité, vous avez péché. Demandez-Lui ensuite de vous conduire sur la voie de la sanctification afin que vous accomplissiez dans votre vie tout ce qu’Il désire en pureté et en obéissance.
Père, nous Te prions de faire Ton œuvre dans chaque cœur, que nous parvenions à réellement comprendre ce que signifie être libre, se réjouir dans cette liberté, notre prière est que certains soient même libérés ce soir pour la cause de Christ. Amen.
FIN

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