
Maintenant nous venons examiner la Parole précieuse de Dieu, privilège élevé et sacré s’il en est. Je vous invite, si vous voulez bien, à prendre votre Bible pour examiner Romains chapitre 7. Dans notre étude suivie de Romains, aujourd’hui nous nous aventurons dans ce grand 7ème chapitre. Ce chapitre est le premier passage de l’Ecriture que j’ai enseigné à L’Eglise de la Communauté de la Grâce. C’était il y a 14 ans – peut-être un peu plus, je suppose. Le Pasteur Elvey était décédé d’une crise cardiaque. On m’a demandé de venir le remplacer et de prêcher.
Et à l’époque, j’étais plongé dans Romains chapitre 7, alors je suis venu, et certains d’entre vous se souviendront que j’ai parlé pendant 1 heure 30. Ma femme a pensé que j’avais perdu la tête. J’étais le prédicateur en visite. J’ai pensé vous faire passer le test suprême. Si vous arriviez à me supporter aussi longtemps, vous pourriez me supporter quelques années. Et nous voici, 14 ans plus tard, revenant à ce même merveilleux passage.
Mes vues sur ce passage n’ont pas changé. La compréhension que j’en ai a été enrichie et approfondie, grâce à Dieu, au cours des années. Ainsi je me réjouis à l’avance de notre plaisir à étudier ce magnifique chapitre. Laissez-moi lire les six premiers versets qui seront le cadre de notre message aujourd’hui.
« Ignorez-vous, frères – je parle à des gens qui connaissent la loi – que la loi régit l’homme, aussi longtemps qu’il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère, mais si le mari meurt, elle est libérée de la loi ; elle n’est pas adultère en devenant la femme d’un autre. »
« De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts à l’égard de la loi, par le corps de Christ, pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions sous l’emprise de la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort. Mais maintenant, nous sommes dégagés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous tenait captifs, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit, et non plus sous le régime ancien de la lettre. »
Vingt-trois fois, dans Romains 7, il est fait référence à la loi. C’est le thème de ce chapitre. Or la loi est quelque chose de glorieux. Et nous devons l’affirmer, parce que ce chapitre dit tant sur le fait d’être mort à la loi que nous avons besoin de comprendre, pour équilibrer le tout, que la loi de Dieu est en fait quelque chose de glorieux, malgré le fait que nous en avons été délivrés.
Regardez un instant avec moi dans les Psaumes et j’attire votre attention sur le Psaume 19. Dans le Psaume 19, nous lisons ceci, commençant au verset 8 : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme ; le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple. Les ordres de l’Eternel sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement de l’Eternel est limpide, il éclaire les yeux. La crainte de l’Eternel est pure, elle subsiste à toujours ; les ordonnances de l’Eternel sont vraies, elles sont toutes justes. » (Colombe) Et tous ces termes : loi, témoignage, ordres, commandement et ordonnances font référence à la loi de Dieu. Ensuite le verset 11 dit : « Plus précieuses que l’or, même que beaucoup d’or fin ; plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons. » (Colombe) Donc tout cela exalte clairement la loi de Dieu.
Regardez encore avec moi cent psaumes plus loin, au Psaume 119. Je n’attirerai votre attention que sur quelques versets. Le psaume tout entier est dédié à la gloire de la loi de Dieu, tous les 176 versets. Mais laissez-moi n’attirer votre attention tout d’abord que sur le verset 12 : « Béni sois-tu Eternel, enseigne-moi tes prescriptions ! ». Verset 16 : « Je fais mes délices de tes prescriptions …! » Verset 18 : « Ouvre mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi ! » Verset 77 : « … car ta loi fait mon plaisir. » Verset 97 : « Combien j’aime ta loi, je la médite toute la journée. » Verset 136 : « Mes yeux versent des torrents de larmes parce qu’on ne respecte pas ta loi. » Verset 142 : « … ta loi est la vérité. » et le verset 165 : « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi… » Et pour finir, verset 174 : « Je soupire après ton salut, Eternel, et ta loi fait mon plaisir. »
Donc cela honore la loi de Dieu. Dans Deutéronome 27 :26, nous lisons ceci : « Maudit soit celui qui ne ratifie pas les paroles de cette loi pour les mettre en pratique ! Et tout le peuple dira : ‘Amen’ » (Segond 21) Maudite soit la personne qui ne fait pas tout ce qui est écrit dans la loi. Dans Ecclésiaste 12 :13, l’auteur dit : « Crains Dieu et respecte ses commandements, car c’est ce que doit faire tout homme ! » (Segond 21) Ainsi l’obéissance à la loi est encore élevée.
Maintenant regardez avec moi au 6ème chapitre de Deutéronome, un passage de l’Ancien Testament déterminant sur le caractère, la qualité et l’honneur de la loi, Deutéronome, chapitre 6. Au dernier des cinq livres de Moïse, et nous lisons du verset 1 : « Voici les commandements, les prescriptions et les règles que l’Eternel, votre Dieu, a ordonné de vous enseigner afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession, afin que tu craignes l’Eternel, ton Dieu, en respectant tous les jours de ta vie, toi ainsi que ton fils et ton petit-fils, toutes ses prescriptions et tous ses commandements que je te donne, et afin que tu vives longtemps. Tu les écouteras donc, Israël, et tu veilleras à les mettre en pratique afin d’être heureux et de devenir très nombreux, comme te l’a dit l’Eternel, le Dieu de tes ancêtres, et te promettant un pays où coulent le lait et le miel.
«Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel. Tu aimeras l’Eternel ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Les commandements que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les répéteras à tes enfants ; tu en parleras quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras à tes mains comme un signe et ils seront comme une marque entre tes yeux. Tu les écriras sur les montants de la porte de ta maison et sur les portes de tes villes.
« L’Eternel, ton Dieu, va te faire entrer dans le pays qu’il a juré à tes ancêtres, à Abraham, Isaac et Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n’as pas construites, des maisons pleines de toutes sortes de biens et que tu n’as pas remplies, des citernes que tu n’as pas creusées, des vignes et des oliviers que tu n’as pas plantés. Lorsque tu mangeras à satiété, fais bien attention de ne pas oublier l’Eternel, qui t’a fait sortir d’Egypte, de la maison d’esclavage. C’est l’Eternel, ton Dieu, que tu craindras, c’est lui que tu serviras, et c’est par son nom que tu prêteras serment. Vous ne suivrez pas d’autres dieux, pris parmi les dieux des peuples qui sont autour de vous, car l’Eternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l’Eternel, ton Dieu, s’enflammerait contre toi et il t’exterminerait de la surface de la terre. » (Segond 21)
Donc Dieu leur dit : « Obéissez à Mes commandements, ou vous serez exterminés. » Et ceci donne une position très élevée à la Parole révélée, la loi de Dieu. Dans Esaïe chapitre 42 – pour introduire la parole prophétique, - verset 21 : « L’Eternel a pris plaisir, à cause de sa justice, à rendre la loi grande et magnifique. » (Segond 21) Esaïe 42 :21, Dieu veut « rendre la loi grande et magnifique. » Le Psalmiste dit que Dieu a élevé Sa Parole au-dessus de Son nom.
Mais tout cela, c’est pour dire ceci : Lorsque vous étudiez l’Ancien Testament, vous ne pouvez qu’être bouleversé par la dignité et par le caractère honorable, comme par la centralité de la loi révélée de Dieu. Dans Exode 18 :16, Moïse parle à Jethro, son beau-père, de son plan en tant que guide du peuple, et il dit ceci : « Je fais connaître les prescriptions de Dieu et ses lois. » Exode 18 :16. (Segond 21) Autrement dit, Moïse dit : « Comme guide d’Israël, mon travail peut se résumer à ceci : Je fais connaître la loi de Dieu au peuple. »
Connaissez-vous le dernier commandement de l’Ancien Testament ? La dernière exhortation, en terminant la dernière page du livre de Malachie ? Ecoutez ceci : « Souvenez-vous de la loi de mon serviteur Moïse ! Je lui ai donné en Horeb, pour tout Israël, des prescriptions et des règles. » (Segond 21)
Ainsi, du Pentateuque au dernier livre de l’Ancien Testament, et partout entre deux, la loi de Dieu est exaltée. Or le résultat en fut que durant la vie de Christ, et au temps de l’Apôtre Paul, les Juifs avaient élevé la loi. En fait, ils avaient presque fait une idole de la loi elle-même, de sorte que dans bien des cas ils adoraient la loi plutôt que le Dieu qui l’avait écrite. Mais le fait est qu’ils avaient la loi de Dieu en très haute estime. Il suffit que vous regardiez au Talmud, qui est le commentaire rabbinique de la révélation de Dieu, et vous verrez, réellement, du début à la fin du Talmud, à quel point la loi de Dieu est considérée comme sacrée.
Rabbi Rabah, par exemple, a dit : « Le Saint a créé la tendance au mal de l’homme, mais il a créé la Torah pour la vaincre. » Or, c’est une théologie assez erronée, mais cela montre l’importance de la loi. Ils croyaient que la loi pouvait vaincre la nature pécheresse de l’homme. Rabbi Juda disait : « La nature de Celui qui est Saint diffère de celle des hommes mortels. Lorsqu’un homme prescrit un remède, celui-ci peut faire du bien à un individu, mais faire du tort à un autre. Mais Dieu a donné la Torah » - c'est-à-dire la loi – « à Israël, comme source de guérison pour tous. »
Or les Juifs, alors, ont développé une théologie qui disait que les hommes pouvaient se rendre juste devant Dieu en pratiquant la loi, en observant la loi. Ainsi la loi était sacrée. Non seulement elle était sacrée à cause de sa définition honorable dans les termes de l’Ancien Testament, mais parce qu’ils en avaient fait un moyen de salut. Et lorsque vous arrivez au Nouveau Testament, rien de cela ne se perd.
Il apparaît à l’époque du Nouveau Testament que les gens considéraient tout autant la loi comme sacrée. Vous vous souvenez de Jean chapitre 9, lorsque Jésus a guéri l’homme aveugle de naissance, et que les Pharisiens sont venus investiguer le miracle ? Dans Jean 9 :28, « ils l’insultèrent et dirent :’ C’est toi qui est son disciple ;’ » - c’est-à-dire, l’homme aveugle. - « ‘Nous, nous sommes disciples de Moïse. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse, mais celui-ci, nous ne savons pas d’où il est.’ » (Segond 21)
En d’autres termes, ils disaient : « Nous savons que Dieu a parlé à Moïse. » Ici ils se font l’avocat de la loi de Moïse en tant que vérité révélée même de Dieu. Et cela nous donne une idée de la manière dont ils percevaient la loi. Pour eux, elle était la Parole de Dieu.
Juste pour montrer encore cela, allez dans votre Bible à Actes chapitre 21, Actes chapitre 21. Laissez-moi vous montrer un court exemple de ceci. Verset 20. L’apôtre Paul était revenu à Jérusalem après un voyage missionnaire. Et il avait amené des non Juifs avec lui, des chrétiens non Juifs. Il avait apporté des dons des églises non juives, à donner aux Juifs pauvres de Jérusalem. Et il revient, et raconte ce que Dieu avait fait parmi les non Juifs.
Et, verset 20 : « Après l’avoir entendu, ils se sont mis à célébrer la gloire du Seigneur. Puis ils lui ont dit : ‘Tu vois, frère, » - frère Paul – « ‘combien de milliers de Juifs on compte parmi les croyants, et tous sont zélés pour la loi. » (Segond 21) Voilà qui donne une bonne idée de l’attitude des gens devant la loi. Ils étaient zélés pour la loi.
Or plus loin dans ce même chapitre, l’apôtre Paul, voulant montrer son propre égard pour la vérité révélée de Dieu, alla dans le temple – au verset 26 – pour accomplir un rite de purification. « Vers la fin des 7 jours, » - dit le verset 27, - « les Juifs d’Asie qui avaient vu Paul dans le temple soulevèrent toute la foule et s’emparèrent de lui. Ils criaient : ‘Israélites, au secours ! Voici l’homme qui donne partout et à tout le monde un enseignement dirigé contre le peuple, contre la loi et contre cet endroit !’ » (Segond 21) Et bien entendu, une émeute éclata, et ils auraient pu tuer Paul. En fait, les Romains le prirent et le mirent en prison pour le protéger. Il y resta deux ans, avant d’arriver à Rome. Et ainsi ce fut le zèle même pour la loi qui précipita l’emprisonnement de l’apôtre Paul.
Donc, je vous le dis, lorsque l’on arrive dans la période du Nouveau Testament, on ne perd rien de cet engagement du peuple d’Israël vis-à-vis de la loi. Le témoignage de Paul suit la même ligne, n’est-ce pas, dans Philippiens, chapitre 3, où il dit : « Pourtant, moi-même je pourrais mettre ma confiance dans ma condition, » puis il dit pourquoi : « J’ai été circoncis le huitième jour, je suis issu du peuple d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu né d’Hébreux ; en ce qui concerne la loi, j’étais pharisien ; du point de vue du zèle, j’étais persécuteur de l’Eglise, par rapport à la justice de la loi, j’étais irréprochable. » (Segond 21) Donc Paul, pour observer la loi de Dieu, savait de quoi il parlait !
Or, lorsque l’on avance dans le Nouveau Testament, cet engagement envers la sainteté, la dignité, la respectabilité et la nature honorable de la loi de Dieu ne diminue pas du tout. En arrivant à l’Epître aux Hébreux, par exemple, en 2 :2 il est dit que la loi était « la parole annoncée par l’intermédiaire des anges » qui étaient des êtres saints. Dans Actes 7 :53, il est dit que c’est la loi reçue « par l’intermédiaire des anges. » Dans Actes 7 :38, la loi est appelée « oracles de vie ». Dans Matthieu 5 :17-18, Jésus dit qu’Il n’est pas venu pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. (Pour toutes les références de ce paragraphe : Segond 21)
Et même l’apôtre Paul – maintenant revenons à Romains 7 – même l’apôtre Paul dans ce chapitre précisément, élève la loi. Verset 12 : « Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. » (Colombe) Verset 14 : « Nous savons, en effet que la loi est spirituelle. » (Colombe) Verset 22 : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon for intérieur. » (Colombe) Et il écrivait à Timothée : « Nous savons que la loi est bonne. » Ainsi, vous pouvez le voir tout au long, du début de l’Ancien Testament et jusqu’à la fin du Nouveau Testament, la loi de Dieu est exaltée la loi de Dieu est élevée, aux yeux des Juifs comme des non-Juifs venus à Christ dans l’Eglise.
Examinant l’inverse, comment définiriez-vous le péché ? Comment définiriez-vous le péché ? Première Lettre de Jean 3 :4 : « …le péché c’est la violation de la » - quoi ? – « la loi. » (Segond 21) Donc la loi est la réalité essentielle. Pour tout résumer, je voudrais attirer votre attention à Romains 3 :31. Dans Romains 3 :31 nous lisons ceci, qui vient juste après que Paul a parlé de la justification par la foi, il dit : « Est-ce que nous annulons ainsi la loi par la foi ? » (Colombe) Autrement dit, si on peut venir à Dieu par la foi et que l’on ne doit pas pratiquer la loi, que l’on ne doit pas observer la loi par ses propres forces humaines, si Dieu nous accepte par la foi, annulons-nous alors la loi, ou la rendons-nous inutile ? Et la réponse est : mē genoito, dans le grec, qui est le négatif emphatique. Non, non, non, non ! Certainement pas, impossible ! « Certes non! Au contraire, nous confirmons la loi. » (Colombe) Ainsi Paul veut confirmer la place de la loi.
Maintenant, ayant tout ceci à l’esprit, que la loi est sacrée, sainte, juste, bonne, honorable, respectable, et tout cela, regardez avec moi à 3 :19 – et nous nous rapprochons du chapitre 7 – « Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera » - quoi ? – « justifié devant lui par les œuvres de la loi. » (Colombe)
Maintenant écoutez : La loi est bonne. La loi est sainte. La loi est juste. La loi est honorable. La loi reflète la pensée et le cœur de Dieu. Mais personne, jamais, dans aucune circonstance ne sera jamais justifié en observant la loi.
Maintenant allez à 5 :20, de plus – si l’on n’est pas sauvé par la loi, à quoi sert la loi ? « Or, la loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée. » (Colombe) Autrement dit, au lieu que la loi crée la justice, qu’est-ce que la loi a fait de la faute? Elle l’a amplifiée.
Avançons un pas de plus, puis nous arriverons au 7ème chapitre. 6:14: « Le péché ne dominera pas sur vous. » Et voici une déclaration absolument choquante pour un Juif qui toute sa vie s’est consacré à la loi : « Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » Mais une telle déclaration doit être défendue. Elle doit simplement être défendue. En aucune façon Paul ne peut dire cette phrase de 6 :14 puis partir de là pour écrire le reste de cette épître. Elle laissera un tel blocage dans leur esprit, il doit expliquer ce qu’il vient de dire. Nous ne sommes pas sous la loi.
Or, remarquez-vous qu’il y a deux déclarations fondamentales au verset 14 ? « Le péché ne dominera pas sur vous. » (Colombe) C’est la première déclaration. Maintenant écoutez attentivement. Il a expliqué le sens de cette déclaration en 6:15-23. C’est une explication de cette déclaration. La seconde déclaration: « car vous n’êtes pas sous la loi mais sous la grâce. » (Colombe) Il explique cela au chapitre 7. Il fait ces deux déclarations, en explique une, et ensuite l’autre, parce qu’il ne peut pas les laisser sans explications. Car ceux qui ont une estime aussi haute et sacrée de la loi seront anéantis par cette déclaration, et ils jetteront par-dessus bord toute sa théologie quand il dit que « vous n’êtes pas sous la loi. » Toute leur vie, ils l’ont vécue sous la loi. C’est tout ce qu’ils ont connu. Donc il doit l’expliquer. Et je crois qu’il le fait au chapitre 7.
Ainsi maintenant vous comprenez la raison du chapitre 7. Avec l’arrière-plan d’une telle affirmation sur la loi de Dieu, il doit y avoir une explication sur ce que signifie ‘nous ne sommes pas sous la loi’. Il semble que les hommes ont été sous la loi depuis longtemps, comment et pourquoi cela a-t-il changé ?
Mais laissez-moi vous donner une vue d’ensemble avant d’entrer plus spécifiquement dans le chapitre 7. Et je le ferai aussi rapidement que possible. Souvenez-vous du contexte de tout cela. Le thème principal de Romains est la justification par la foi. En d’autres termes, vous êtes sauvés, non par l’observation de la loi mais en croyant, n’est-ce pas ? Par la grâce. Or nous avons commencé par la justification par la foi au chapitre 3. Les quelques premiers chapitres ont montré à quel point nous sommes pécheurs. Nous avons atteint 3 :21 et nous entrons dans la justification par la foi, qui continue jusqu’à la fin du chapitre 8. Les chapitres 3, 4, 5, 6, 7 et 8 sont tous sur la justification par la foi. C’est le thème de chacun d’eux. Ensuite de 9 à 11, il l’applique à Israël, puis du chapitre 12 jusqu’à la fin, il montre comment cela s’applique dans la vie. Mais le thème principal est la justification par la foi.
Ayant présenté la doctrine proprement dite aux chapitre 3 et 4, il présente ensuite le fruit de cette doctrine. Et le premier était le chapitre 5, et au chapitre 5 nous avons appris que le premier fruit de la justification est la sécurité. Nous avons la paix avec Dieu. C’est réglé. La sécurité !
Le deuxième fruit dont il parle au chapitre 6 est la sainteté. Nous avons l’union avec Christ au chapitre 6, et maintenant Sa sainteté nous est transmise. Ainsi, le fruit de la justification est : Premièrement, la sécurité, deuxièmement, la sainteté. Maintenant nous arrivons au chapitre 7 et le troisième fruit est la liberté. La liberté ! Nous sommes libérés de la loi. Merveilleux ! Et nous allons voir encore davantage de fruit de la justification. Mais ce que nous avons essayé d’accentuer depuis que nous avons abordé ce point au chapitre 3 est que le salut a un immense effet. Vous ne pouvez pas prétendre être chrétien sans un effet dans votre vie qui le démontre. Le salut transforme les gens.
C’est l’essentiel de ce que Paul passe des chapitres entiers à nous dire. Nous avons, au chapitre 5, la paix avec Dieu. Nous avons, au chapitre 6, l’union avec Christ. Nous avons, au chapitre 7, la libération de la loi. Tout cela est le fruit du salut. Et tout cela répond à la question plutôt stupide de 6 :1, n’est-ce pas ? « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? » (Colombe) Vous voyez, c’est ce que les critiques diraient. Votre justification par la foi au moyen de la grâce signifie que vous pouvez continuer dans le péché tant que vous voulez et chaque fois que vous péchez Dieu a de la grâce, alors votre doctrine conduit à une conduite impie.
Autrement dit, le légaliste dit : « L’ami, ici, nous maintenons la ligne de conduite. Nous avons toutes les règles. Quand vous venez dire : ‘Vous n’êtes pas sauvés par la loi. La loi ne peut pas vous sauver. Vous ne pouvez observer la loi. Vous êtes sauvés par la grâce, au moyen de la foi’. Vous ne faites que lâcher les gens et ils vont faire n’importe quoi !’ » Alors ils l’accusent de la doctrine qui conduit au péché. Et il dit tout à fait l’inverse. Le vrai salut conduit à la sainteté, correct? C’est ce que nous avons vu au chapitre 6. Il ne conduit pas à la licence. Il conduit tout à fait à l’opposé de la licence. Il conduit à la sainteté, chapitre 6. Au chapitre 7, il conduit à la libération de la loi.
Maintenant, prenons la première section du chapitre 7 et examinons-le. Je vais vous donner 4 points. L’axiome, l’analogie, l’application et l’affirmation. Allons-y.
L’axiome. Et Paul est bon pour affirmer des principes évidents sous forme d’axiomes. « Ignorez-vous, frères – je parle à des gens qui connaissent la loi – que la loi régit l’homme, aussi longtemps qu’il vit ? » Or ceci n’est pas une profonde déclaration théologique, ce n’est qu’un axiome. Par ‘axiome’ nous voulons dire une vérité évidente en soi qui n’a pas besoin d’être prouvée. Cela se voit. Ça saute simplement aux yeux. Il les appelle « frères. » Et il faut, à ce point, qu’il insère une salutation affectueuse, parce qu’à ce moment-là, certains des Juifs sont prêts à le lapider à cause de ses paroles disant ‘nous ne sommes pas sous la loi’. Donc il veut les atteindre affectueusement, par une tendre sensibilité exigée par un sujet si porteur de tension.
Et il leur dit : « Ignorez-vous ? » L’idée est que réellement vous n’êtes pas ignorants de ces choses. Il suppose qu’ils savent. Il fait appel à ce qu’il pense qu’ils savent déjà. Il use plutôt de tact. Il leur donne le bénéfice du doute. Il dit : « Vous savez ceci, car je parle à des gens qui connaissent la loi. » C’est une construction sans article dans le grec : Je parle à des gens qui comprennent ce qu’est une loi. Tout le monde connaît cela, que ce soit la loi grecque, la loi hébraïque, la loi romaine, la loi mosaïque, la loi biblique, la loi juive, n’importe quelle loi. Quiconque connaît la loi en général, sait que la loi ne régit que des gens vivants.
Avez-vous remarqué cela à ce propos ? Lorsque vous voyez quelqu’un d’ivre impliqué dans une collision qui se fait tuer, vous ne verrez pas un policier se pencher sur un cadavre pour lui tendre une contravention. La loi ne s’applique pas à un mort. Et vous vous souvenez tous de l’assassinat du Président, John Fitzgerald Kennedy, suivi de l’assassinat immédiat de celui qui l’avait tué, Lee Harvey Oswald, et vous vous souvenez aussi qu’il n’a jamais été jugé puisque la loi ne peut juger que des personnes vivantes. Donc c’est un axiome, ce n’est que la vérité évidente. La loi ne s’applique qu’à des personnes vivantes. Voilà pour l’axiome.
Il passe de là à l’analogie. Et c’est une analogie fascinante, aux versets 2 et 3. Il utilise une analogie du mariage. Et s’il vous plaît, faites-moi plaisir, et je voudrais bien avoir dit cela à quelques commentateurs qui ont écrit sur ce passage, ne tournez pas une analogie en allégorie, sinon vous allez tout mélanger. Si vous ne comprenez pas ce que je viens de dire, ne vous en faites pas.
Verset 2 : « Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. » Exact ? La loi du mariage ne s’applique pas si votre époux est mort. Vous n’êtes pas liée au cadavre pour le reste de votre vie. C’est une analogie toute simple. Or la pensée clé est « tant qu’il est vivant. » Une loi lie les gens seulement tant qu’ils sont vivants.
Le verset 3 en quelque sorte s’étend là-dessus : « Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère. »C’est vrai, n’est-ce pas ? On ne peut pas le faire. Vous ne seriez pas seulement adultère, on vous appellerait quoi ? Un polygame. Vous ne pouvez pas le faire. Ou un bigame. Vous ne pouvez épouser quelqu’un d’autre. Tant que vous êtes marié à votre époux et qu’il est vivant vous ne pouvez pas le faire. Mais il ne s’agit pas ici d’une situation de divorce. Il n’y a pas toutes sortes de complications. C’est simple, vous êtes marié à une personne, et il est vivant, vous ne pouvez pas aller épouser quelqu’un d’autre.
« Mais si le mari meurt, elle est libérée de la loi : elle n’est donc pas adultère en devenant la femme d’un autre. » Et l’essentiel de l’analogie ne sert qu’à dire que la loi ne s’applique, dans le mariage, que tant que les deux partenaires sont vivants. Lorsque l’un meurt, la loi du mariage ne s’applique plus.
Comment est-elle libre ? Il est dit au verset 3 : « elle est libérée de cette loi. » Comment est-elle libre ? Elle est libre d’être exactement telle qu’elle était au début, avant d’épouser l’homme. Elle est tout aussi libre que lorsqu’elle était vierge. Elle est si libre, qu’elle peut aller épouser un autre homme.
Et nous savons que ceci est indiqué dans le Nouveau Testament en 1 Timothée 5 :14. Paul dit qu’il veut que les jeunes veuves se marient, exact ? 1 Timothée 5 :14. Et dans 1 Corinthiens 7 :39, Paul dit que celles qui sont veuves peuvent se marier, mais « que ce soit dans le Seigneur. » Vous avez le droit de vous marier, mais assurez-vous que vous épousez un chrétien. Le fait est que la mort abolit complètement la loi liant deux personnes en permanence dans le mariage.
Or, lorsque vous vous êtes mariés, vous vous êtes avancés, vous avez marmonné quelque chose et vous avez probablement oublié tout ce que vous avez marmonné, et si vous n’étiez pas allé à quelques autres mariages, vous ne vous rappelleriez de rien, parce que vous deviez être plutôt émus au moment-même. Mais quelque part dans la procédure, vous avez probablement dit : « Jusqu’à ce que » - quoi ? – « la mort nous sépare. » C’est surprenant de voir le nombre de personnes qui se marient de nos jours et qui veulent supprimer ces mots de leurs promesses de mariage. C’est l’analogie, tout simplement. La loi ne lie que pour la durée de vie des gens. La mort termine l’autorité de la loi du mariage.
Mais, s’il vous plaît, ce passage ne veut pas enseigner quoi que ce soit à propos du divorce et du remariage. Le divorce n’est pas mentionné ici. Ce ne doit pas être la déclaration définitive sur le mariage. C’est ce que certains en ont fait, et ils ont pris ces mots pour dire que la seule fois où vous pouvez vous remarier, c’est si votre partenaire meurt, et ils forcent ensuite ce passage en Matthieu 5, Matthieu 19, et partout ailleurs dans l’Ecriture, et produisent une vue plutôt chaotique. Ne commencez pas ici. Ce n’est qu’une simple analogie. C’est très réduit. C’est très limité. C’est pour essayer de ne dire qu’une chose, la mort termine la règle de la loi du mariage. Et c’est pour illustrer l’axiome du verset 1.
Passons à l’application. Et en passant, puisque ce n’est pas là pour enseigner largement sur le mariage, je ne l’utiliserai pas pour le faire. Tout ce que je veux que vous fassiez, c’est d’en tirer la seule pensée. Passons à l’application, et Paul l’applique dans les versets 4 et 5. Tout cela va nous conduire à cette corrélation essentielle.
Verset 4 : « De même. » Or le ‘de même’ est une liaison. Basée sur l’axiome, la loi ne s’applique que lorsque les gens sont vivants, qui est illustré dans la loi du mariage. « De même, mes frères, » - et ici il utilise encore le terme ‘frères’ d’affection, et il ajoute le pronom possessif ‘mes’, pour gagner leur affection d’une manière encore plus douce. Il dit : « vous aussi vous êtes morts à l’égard de la loi. » Il vaut mieux le mettre dans le grec : « Vous avez été mis à mort. » C’est un mot violent pour ‘mort’ qui est utilisé. « Vous avez violemment été mis à mort. » Et le temps aoriste est utilisé pour leur rappeler une réalité historique immense qui a eu lieu à un moment précis dans le temps.
Vous direz : « Attendez une minute ! Je suis chrétien. Quand ai-je été mis à mort ? » Revenez à Romains 6:3 : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus, c’est en sa » - quoi ? – « mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est quitte du péché. »
Alors, quand s’est passée notre mort ? C’était au Calvaire, n’est-ce pas ? Et nous avons appris que lorsque vous mettez votre foi en Jésus Christ, vous êtes unis à Christ, vous mourez avec Christ une vraie mort spirituelle. C’est de cela qu’il parle.
Or la loi – écoutez attentivement – avant de venir à Christ, la loi n’avait aucune capacité à vous sauver. Avez-vous compris cela ? Elle ne pouvait absolument pas vous racheter. « Car nul de sera » - quoi ? – « justifié par les œuvres de la loi. » Avant que vous ne soyez sauvés, la loi n’avait aucune capacité à vous racheter. Tout ce qu’elle pouvait faire était quoi ? Vous condamner ! Et ça, elle pouvait le faire. Maintenant que vous avez été sauvés, la loi non seulement ne peut pas vous racheter, mais maintenant elle ne peut plus – quoi? – non plus vous condamner. Car tout ce que la loi pouvait exiger était votre mort, exact ? « Le salaire du péché, c’est » - quoi ? – « La mort. » Celui qui pèche, l’âme qui pèche, mourra. « Si tu transgresses ma loi, » dit Dieu à Adam, que tu lances ce processus, « tu mourras ! »
Et tout ce que la loi peut exiger c’est la mort. Et c’est ce qui s’est passé : nous sommes morts. Si je commets un crime, comme nous l’avons appris, et qu’on m’emmène pour m’exécuter, qu’on m’électrocute, ou me pend, ou me fusille, n’importe quel moyen, et qu’il se trouve que je ressuscite des morts, ce n’est pas de chance pour la loi, elle n’a plus aucune autorité sur moi. J’ai payé sa peine. Ainsi en Christ nous mourons et la loi ne peut nous racheter, mais elle ne peut plus non plus nous condamner. Et avant que vous veniez à Christ, la loi ne pouvait vous racheter, mais elle pouvait vous condamner. Alors vous étiez sous sa tyrannie. Vous en étiez esclave.
Il y a quelque chose d’intéressant à noter encore dans ce verset. Il est dit, « De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts » - ou vous avez été mis à mort, vous avez été mis à mort - « à l’égard de la loi. » C’est un verbe passif, ce qui veut dire que vous ne vous êtes pas mis à mort. Vous n’auriez pas pu le faire. Ce fut un acte divin. C’est Dieu qui a planifié votre salut. C’est Dieu qui l’a accompli. C’est Dieu qui vous a rachetés. C’est Dieu qui vous a placés en Christ. Tout est l’œuvre de Dieu. Et lorsque vous êtes morts, mes chers amis, la loi n’a plus eu d’autorité sur vous. Nous ne sommes pas sous la condamnation de la loi.
Comment cela s’est-il passé ? Retournez au verset 4 : « … par le corps de Christ. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Par l’offrande du corps de Christ dans la crucifixion, en étant crucifié avec Christ. Jésus, dans la mort, a satisfait la loi parce qu’Il est mort de la mort que la loi exigeait. Il a payé la peine complètement, pour nous tous, et nous a libérés de la loi. C’est pourquoi 2 Corinthiens 5 :21 dit : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Il nous a rachetés de la loi par la mort. Il est « devenu malédiction pour nous, » Galates 3 :13, pour que nous puissions êtres libérés de la malédiction de la loi.
Or toute cette idée fait parallèle à un passage très familier. Je ne vais que vous le citer. Vous le connaissez bien. Galates 2 :19-20 : « En effet, par la loi, moi-même je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. » Comment est-ce arrivé ? Comment es-tu mort à la loi pour vivre pour Dieu ? Comme es-tu mort pour venir vivant à Dieu ? « Je suis crucifié avec Christ, » Correct ? « ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »
Donc j’ai été mis à mort quant à la loi. Je suis devenu vivant en Jésus Christ. Maintenant je pense que vous comprenez cela, car nous l’avons traité en grand détail au chapitre 6. Mais voici l’élément saillant du verset 4 : « pour appartenir à un autre. » Le salut est un changement complet de relation. Vous n’avez plus le premier mari que vous aviez. Vous n’êtes plus sous l’esclavage de la loi. Vous êtes maintenant mariés à Jésus Christ.
C’est une magnifique image, n’est-ce pas ? Nous la voyons en Ephésiens 5 où l’Eglise est vue comme l’épouse, et Il est l’époux. Nous la voyons en 2 Corinthiens chapitre 11 où nous sommes l’épousé dont le mariage est consommé avec Christ dans la gloire à venir. Donc nous sommes appelés à être mariés à un autre, et on nous dit qui c’est : « à celui qui est ressuscité d’entre les morts. » Remarquez qu’il est dit : « est ressuscité », pas « fut ressuscité. » Qui est, autrement dit l’accent est mis sur Sa vie présente. Non seulement nous sommes identifiés en union avec un Sauveur mort dans le passé, mais nous sommes un avec un Sauveur vivant dans le présent. C’est une immense vérité !
Voilà une bonne pensée. Je voudrais juste vous faire revenir un instant à 6:9, et le lier à ceci. « Sachant que Christ ressuscité d’entre les morts ne » - quoi ? – « meurt plus. » Christ va-t-Il mourir encore une fois ? Mourra-t-il ? Alors allons-nous perdre un jour notre époux ? Jamais ! C’est une immense parole pour la sécurité de notre salut. C’est une immense parole pour la sécurité de notre lien de mariage avec Christ. Notre mari ne mourra jamais. Il ne mourra jamais. Ainsi nous serons pour toujours en sécurité en Lui.
Ainsi nous sommes morts en Christ par le mystérieux miracle de notre union avec Lui, par la grâce, au moyen de la foi. Et nous ressuscitons pour marcher en nouveauté de vie. Et je redis, les amis, - et c’est l’élément saillant de tout cet enseignement, - le salut est une transformation radicale. Nous recevons la sécurité, chapitre 5. En nous se produit la sainteté, chapitre 6. Et la liberté de la loi, chapitre 7. Nous sommes libérés des œuvres de justice, des tentatives de gagner notre salut. La résurrection de Jésus Christ était la clé.
Ensuite, fin du verset 4, grande vérité : « Afin que nous portions des » - quoi ? – « fruits pour Dieu. » C’est le but ! A cause de Christ, nous portons du fruit. Puis-je vous rappeler que ce n’est pas un commandement, c’est la déclaration d’un fait. On pourrait le mettre au présent et lire : « pour que nous portons du fruit. » Nous le faisons. Il n’existe pas de chrétien qui n’a pas de fruit. Le salut produit quelque chose. Grâce à une vie transformée, nous portons du fruit pour Dieu. Ramenons cela à la question du début du chapitre 6. Lorsque vous prêchez un salut par grâce, et que vous demandez aux gens de venir à Christ par la grâce au moyen de la foi, qu’ils n’ont rien à faire pour le gagner, et que vous êtes sous la grâce, et que si le péché abonde, la grâce abonde encore plus, est-ce que cela conduit au péché ? Non, ce n’est pas le cas parce que le chapitre 6 dit que si vous êtes réellement transformés vous produirez de la sainteté, et le chapitre 7 dit que si vous êtes réellement marié à Jésus Christ, vous porterez du fruit pour Dieu. C’est donc juste l’opposé qui est vrai.
Le grand théologien Hodge écrivit : « En ce qui nous concerne, la rédemption est là pour produire la sainteté. Nous sommes délivrés de la loi pour pouvoir être unis à Christ. Et nous sommes unis à Christ pour que nous puissions porter du fruit pour Dieu. » Il continue en disant : « La seule évidence de l’union avec Christ est la présence de fruit pour Dieu. Comme la délivrance de la condamnation de la loi est là pour produire la sainteté, il est vain de s’attendre à une délivrance sans avoir en vue le but pour lequel elle a été accordée. »
En d’autres termes, si vous êtes sauvés, vous produirez du fruit pour Dieu. Qu’est ce que le fruit ? Eh bien, nous avons étudié ceci dans le passé. Deux choses : Une attitude et des actes. Quel est le fruit de l’attitude ? Galates 5:22-23 : « Le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi. » (Colombe) C’est l’attitude.
Qu’en est-il du fruit par l’action ? Hébreux chapitre 13 :15 : « La louange, le fruit de lèvres qui confessent son nom. » (Colombe) Philippiens chapitre 4, le fruit d’un cœur aimant, un don envoyé à l’apôtre Paul. Philippiens parle du fruit de justice. Tout acte juste, tout acte qui glorifie Dieu est un fruit. Toute attitude juste, ou acte juste est un fruit. Et lorsque Christ transforme votre vie, et que vous êtes morts à la loi, et que vous êtes vivants pour Dieu, ce n’est pas seulement à cause d’un évènement historique passé, c’est grâce à un Christ présent et vivant, avec qui vous êtes un, et qui produit en vous du fruit pour Dieu. Il est le cep, et vous êtes – quoi ? – les sarments. Et le cep produit le fruit au travers des sarments.
Ainsi la question de 6 :1-2 trouve une nouvelle fois sa réponse. Le salut a un résultat, mais le résultat n’est pas l’abus, le résultat n’est pas la licence, et le résultat n’est pas le libertinage, et le résultat n’est pas de pécher en pensant que l’on va être pardonné pour tout ce qu’on fait parce qu’une transaction est faite. Le résultat d’un vrai salut est le chapitre 6, la sainteté ; le chapitre 7 : il donne du fruit, et du fruit pour Dieu. C’est-à-dire du fruit qui glorifie Dieu.
Et c’est quelque chose de nouveau, les amis. C’est quelque chose de tout nouveau. Avant de venir à Christ, qu’en était-il ? Verset 5 : « Car, lorsque nous étions (sous l’emprise) de la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort. » Ce verset est si chargé maintenant ! Accrochez-vous, je vais vous donner cela très rapidement. Quatre idées clés, les voici : la chair, le péché, la loi, la mort. Entourez-les dans votre Bible au verset 5 : Chair, péché, loi, mort. Ils vont ensemble. Ils sont tous de la même espèce. Ils agissent dans la même sphère.
La chair produit le péché, qui est excité par la loi, ce qui résulte en la mort. C’est un quatuor pathétique, honnêtement. Ce sont des termes qui décrivent l’état déchu de l’homme, l’état non régénéré de l’homme. C’est une triste description. Laissez-moi les prendre un à un. Et au début du verset 5, on a une très importante déclaration, très déterminante. « Car lorsque nous étions sous l’emprise » - soulignez ‘sous l’emprise’ [ou : ‘dans’ peut-être dans d’autres traductions, N.dTrad]– « lorsque nous étions sous l’emprise de la chair. » « Sous l’emprise de la chair, » que veut-il dire par là ? Eh bien, que nous y sommes vraiment enfoncés profondément. C’était la sphère de notre existence. Nous étions dans la chair. Nous étions enfoncés dans la chair, profondément dans la chair, engloutis dans la chair.
Qu’est-ce que la chair ? Dans la Bible le mot est utilisé de deux manières, qu’il faut distinguer. Premièrement, il est utilisé physiquement. Et lorsque ‘chair’ est utilisé physiquement dans la Bible, elle n’a aucune mauvaise connotation. Comprenez-vous ? Lorsqu’il est utilisé dans le sens physique il n’a aucune mauvaise connotation. Car Jésus Christ est venu dans quoi ? Dans la chair. « La Parole » - Jean 1 :14 – « a été faite chair. » Utilisé dans le sens physique, il n’y a aucune mauvaise connotation. En fait, dans 1 Jean 4 :2, il est dit que quiconque ne confesse pas que Christ est venu dans la chair n’est pas de Dieu.
Mais écoutez, lorsque le mot ‘chair’ est utilisée dans le sens éthique ou moral il a toujours une connotation mauvaise. Toujours, quand il est utilisé dans le sens éthique et moral. Vous trouvez cela par exemple, au chapitre 8, ‘chair est utilisé aux versets 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 13, chair, chair, chair, chair, tout le long. Vous le trouvez en Galates 5 au moins quatre fois. Vous le trouvez en Éphésiens, chapitre 2. Et chaque fois que vous le trouvez utilisé dans un sens éthique, moral, il a une connotation mauvaise. Et il parle de l’humanité non rachetée de l’homme. C’est très important. Ainsi « car, lorsque nous étions dans la chair, » c’est avant d’avoir été rachetés. Lorsque notre être – notre vraie personne – qui est vivante en nous était engloutie dans la chair, était captive de la chair.
Or puis-je vous suggérer que c’est une expérience du passé. Je ne suis plus dans la chair. C’est cela ! Et vous non plus si vous êtes chrétien. Vous dites : « Comment le savez-vous ? » J’ai pensé que vous poseriez la question. Regardez à 8 :4. Le verset 4 dit que nous ne devons pas marcher selon la chair. Puis au verset 5 : « En effet, ceux qui vivent selon la chair » - mais c’est une autre phrase qui veut dire la même chose que ‘dans la chair’. ‘Dans la chair’, et ‘selon la chair’, les amis, c’est la même chose. « … ont les tendances de la chair. » C’est leur monde, leur sphère. « Tandis que ceux qui vivent selon l’Esprit ont celles de l’Esprit. Avoir les tendances de la chair, c’est la mort ; avoir celles de l’Esprit, c’est la vie et la paix. Car les tendances de la chair sont ennemies de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable. »
Donc, si vous êtes dans la chair, vivez selon la chair, avec les tendances de la chair, vous ne connaissez pas Dieu. Et puis au verset 8, il y a encore cette même phrase : « Or ceux qui sont » - soulignez le mot – « sous l’emprise de la chair ne peuvent plaire à Dieu. » C’est une personne non régénérée. Maintenant attention au verset 9 : « Pour vous, vous n’êtes plus » - quoi ? – « sous l’emprise de la chair. » C’est très important. « Vous n’êtes plus sous l’emprise de la chair mais sous celle de l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. » Et l’Esprit de Dieu réside en chaque chrétien, exact ? Parce que s’Il n’y réside pas, il n’appartient pas à Christ. C’est ce qui est dit.
« Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice. » Maintenant écoutez attentivement. Revenez où nous étions en 7 :5. Les personnes non régénérées sont dans la chair. Vous n’êtes pas dans la chair. Vous dites : « Bon, alors qu’en est-il de tout ce qui se met en travers de ma sainteté ? » Puis-je vous suggérer que vous n’êtes pas dans la chair, mais que c’est la chair qui est en vous ? Elle ne vous engloutit plus. Elle ne fait plus de vous son captif. Vous n’êtes plus son esclave. Vous avez été libéré de son esclavage. Vous n’êtes plus jamais obligé de lui céder, n’est-ce pas?
Galates 5 dit que non. Marchez, non selon la chair mais selon l’Esprit. Il peut arriver que vous fassiez des choses charnelles à cause de la chair qui est en vous, mais vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair. C’est très important. La chair désigne ce qui n’est pas régénéré. Maintenant, je suis une nouvelle création. Le vrai moi est régénéré, racheté. C’est une nouvelle nature incorruptible selon la vraie nature de Dieu Lui-même. Elle est sainte, pure et sans tache.
Mais j’ai encore mon humanité non rachetée, comme nous l’avons vu dans Romains 8. Et j’attends la rédemption de ce corps, lorsqu’il sera transformé et quand je perdrai cette chair qui est encore en moi. Donc, en tant que nouvelles créatures, nous sommes dans l’Esprit. Nous ne sommes pas dans la chair, mais la chair est en nous. Mais les personnes non régénérées sont dans la chair. Et regardez ce qui arrive – encore au verset 5 : « Les passions des péchés » - un terme intéressant ici – les passions, les impulsions, la chair génère des passions de péchés, envoie des impulsions. Littéralement – si vous le lisez ainsi – « les impulsions de péchés » - puis plus loin – « agissaient dans nos membres. » Et le mot « agissaient » est energeō. Elles sont énergisées. La chair ‘énergise’ pathēma, les passions, les impulsions.
Et, très intéressant, il dit « provoquées par la loi ». Et c’est simplement incroyable, c’est une déclaration réellement incroyable. Comment une bonne loi peut-elle créer des passions mauvaises ? De deux manières. Premièrement, elle révèle le mal, pas vrai ? Donc on ne saurait pas ce qu’est une mauvaise passion, on ne connaîtrait que la passion. On ne saurait pas qu’elle est mauvaise s’il n’y avait pas une norme contre laquelle on aurait péché, n’est-ce pas ?
Ainsi la loi révèle le péché en établissant la norme, et par elle on sait que c’est un péché lorsqu’on lui désobéit. Mais deuxièmement, la loi excite le mal parce que rien ne semble attirer les gens plus que faire quelque chose qui est interdit. Avez-vous remarqué cela ? Il suffit de dire aux gens qu’il ne faut pas le faire, vous les verrez se précipiter pour le faire. Ainsi la loi excite le péché. Nous allons trouver cela plus loin dans le chapitre 7. Paul dit, au verset 10 : « Le commandement qui mène à la vie se trouva pour moi mener à la mort. Car le péché, profitant de l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. » Autrement dit, il semble que la loi de Dieu, au lieu de vivre en obéissant à la loi de Dieu, la loi de Dieu nous montre simplement le mal. Et nous voulons enfreindre là loi au lieu de désirer ne pas le faire. Il y a quelque chose en nous qui cherche à se rebeller.
Dans la chair, nous sommes ainsi. La chair produit des impulsions de péchés, qui sont augmentées et intensifiées par la loi, et le résultat, c’est du fruit pour la mort. Du fruit pour la mort ! Ces impulsions des péchés, est-il dit, provoquées par la loi, agissent dans nos membres. Et, dans la personne non régénérée, c’est le corps et l’âme. C’est tout ensemble. C’est tout ce qu’elle est dans toutes ses parties pour amener la mort. Or, comme vous le savez, ce verset est un parallèle très proche de ce que nous avons étudié au chapitre 6.
Donc, nous avons l’axiome, l’analogie et l’application. Il dit que nous étions ainsi, verset 5. Mais, verset 4 tout cela a changé. Nous sommes maintenant morts à cela, et vivants dans le Christ ressuscité, et ne produisons plus du fruit pour la mort, mais du fruit pour Dieu.
Maintenant vient une affirmation finale au verset 6 : « Mais maintenant, nous sommes dégagés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous tenait captifs, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit et non plus sous le régime ancien de la lettre. » Maintenant écoutez attentivement alors que nous concluons. C’est très important.
« Mais maintenant » - immenses paroles. Immenses paroles ! Nous ne sommes plus sous l’emprise de la chair. Nous sommes délivrés de la loi. C’est la grande affirmation. C’est le sommet, le meilleur de ce court passage. Nous avons été, est-il dit littéralement « délivrés de la loi », cela signifie libérés. Nous avons été déchargés de toute responsabilité légale. La loi disait : « Tu es coupable, tu meurs. » Jésus est mort, il a payé pour notre mort. Nous sommes morts en Lui. La loi n’a plus rien à réclamer. Nous n’avons aucune responsabilité légale. La malédiction qui était sur nous a été prise par Christ, Galates 3 :13. C’est une immense affirmation.
Ensuite il est dit : « Nous sommes morts à ce qui nous tenait captifs. » Nous étions retenus captifs de la chair, par ses impulsions de péchés, par la loi et par la mort. Elles nous retenaient captifs. Elles ne nous retiennent plus. Rappelez-vous ce que nous avons vu au chapitre 6, Vous n’avez plus besoin de pécher? Le péché n’est pas votre maître. Sa tyrannie a été brisée. Vous avez été libérés de la loi. Elle ne peut plus vous condamner. Elle ne peut plus vous faire mourir. Elle ne peut plus vous tuer. Elle ne peut plus demander la mort. Tout cela est devenu lettre morte. Quelle merveilleuse pensée ! Nous sommes rendus à la liberté.
Vous direz : « Avons-nous été libérés seulement pour faire ce que nous voulons ? Est-ce cela le Christianisme ? Nous pouvons pécher simplement à tout-va ? Ne faire que ça en sachant que la grâce s’applique à nous, et pécher en tout et partout ? Vivre notre vie selon nos envies ? » Non, certainement pas ! Attention : « de sorte que nous servons… » Oh que j’aime ça ! Douleuō, un service obéissant.
Et puis-je suggérer ici que la traduction peut être quelque peu ambiguë, mais le grec ne l’est pas ? A nouveau il montre un résultat. Ce n’est pas que nous serions censés servir, c’est que nous le ferons. Nous avons été sauvés pour porter du fruit, c’est au verset 4. Nous avons été sauvés pour servir, c’est le verset 6. Nous servons. Je pense que Wuest le traduit si bien : « Nous avons été déchargés de la loi, étant morts à ce à quoi nous étions en permanence soumis, au point que nous prenons l’habitude d’obéir à Dieu comme des esclaves. » Magnifique !
Maintenant écoutez. Voici quelque chose encore à ajouter à votre liste. Si vous avez été justifié par grâce au moyen de la foi, vous avez reçu, chapitre 5, la sécurité, chapitre 6, la sainteté, chapitre 7 la liberté, chapitre 7 du fruit, chapitre 7, le service, un service obéissant. C’est un résultat. Un chrétien continuera-il de pécher ? La grâce le fera-t-elle pécher ? Non, la grâce le transformera au point de produire la sécurité, la sainteté, la liberté, la fertilité et le service obéissant. C’est la marque de la régénération. Et quelle est la qualité de notre service ? J’aime beaucoup ceci à la fin du verset 6 : « …et non plus sous le régime ancien de la lettre. » Si vous voulez, ce n’est pas par soumission à un code externe. Ce n’est plus par la lettre qui tue.
Ce n’est pas en forçant quelque espèce de rituel extérieur. Ce n’est pas l’obéissance externe à la loi de Dieu tout en ayant un cœur sans réaction. Ce n’est pas du Pharisaïsme. Ce n’est pas du légalisme. Ce n’est pas de l’extériorisation. Ce n’est pas de la religiosité. Ce n’est pas de l’hypocrisie. Nous ne nous forçons pas à des actes externes. Mais nous servons « sous le régime nouveau de l’Esprit, » en nouveauté, kainos, une nouveauté en qualité, non en chronologie, un service d’une sorte toute différente. Pas un service extérieur mais intérieur.
De sorte que nous disons ceci, écoutez bien. Lorsque vous devenez chrétien, vous êtes libérés de la loi. Vous êtes libérés dans le sens que la loi ne peut plus vous condamner. Mais vous êtes libérés pour servir cette même loi – écoutez – pour servir cette même loi, plus d’une manière formelle, externe, mais d’un élan profond du cœur. Donc quand on soulève la question, si vous dites seulement aux gens qu’ils ne sont pas sous la loi, et qu’ils sont libres en Jésus Christ, s’ils partent transgresser la loi de Dieu, alors on n’a pas compris ce que le salut veut dire, parce qu’il plante en vous une nouvelle nature, et la tendance de cette nouvelle nature est de servir Dieu en Esprit du plus profond du cœur.
Ceci, bien entendu, est l’œuvre du Saint Esprit. Nous servons encore la loi. En fait nous la servons mieux qu’avant d’avoir été rachetés. Parce que nous servons non la lettre de la loi mais son esprit. Nous ne sommes plus esclaves d’un ensemble de valeurs légales et de règles pour gagner la faveur de Dieu, mais maintenant nous servons Dieu par amour parce qu’Il nous a accordé le salut. Nous sommes libres, libres de servir Dieu, mais pas libres de nous servir nous-mêmes. Nous faisions cela avant. Nous ne sommes pas des légalistes servant la lettre, mais, en nouveauté d’Esprit, nous servons le Christ.
Alors quelqu’un pose la question : Si nous sommes libérés de la loi en tant que chrétiens, la loi s’applique-t-elle à nous ? La réponse est non et oui. Elle ne nous lie pas dans le sens que notre acceptation auprès de Dieu en dépend. Elle nous lie dans le sens que notre nouvelle vie cherche à la servir. Vous voyez, la loi ne pouvait pas vous sauver parce que vous ne pouviez pas l’observer. Maintenant que Dieu vous a sauvé, la loi ne peut plus vous condamner, et pour la première fois de votre vie, par la puissance du Saint Esprit, vous pouvez l’observer. Donc nous ne sommes pas sous la condamnation de la loi mais nous servons la loi de Dieu du fond d’un cœur qui Lui est consacré.
La loi est-elle importante ? Oh oui ! Pouvons-nous dire avec le psalmiste : « Oh, combien j’aime Ta loi ? » Oh, oui ! Même si elle ne peut pas nous sauver ? Oui. Même si elle nous condamnait? Oui. Parce que Jésus Christ a porté cette condamnation et en plantant en nous la nature divine, Il nous a rendus capables d’observer cette même loi. Et nous ne la servons pas extérieurement, mais dans le régime nouveau de l’Esprit.
Donc nous sommes morts à l’égard de la loi dans le sens qu’elle pouvait nous sauver ou nous condamner. Mais écoutez, les amis, nous sommes davantage vivants pour la loi maintenant, en la servant pour la gloire de Dieu, que nous n’avons jamais été avant. En fait, ce n’est que le commencement. Revenez la semaine prochaine pour la prochaine partie. Prions.
Seigneur, nous avons posé quelques fondations pour ce grand chapitre ce soir. Nous parlerons davantage, la prochaine fois, à propos du fait que si nous avons été libérés pour servir la loi, pourquoi est-ce si dur ? Pourquoi est-ce si difficile ? Quelque chose en nous dit : « Je veux servir la loi de Dieu. » Quelque chose en nous dit : « Je veux servir le péché. » Si nous avons été transformés, si nous sommes faits pour produire la sainteté, pour donner du fruit, pour servir, pourquoi est-ce si difficile ? Pourquoi la lutte, Seigneur ? Aide-nous à pouvoir comprendre cela en continuant notre étude, puis ensuite dans le chapitre 8, en voyant la victoire qui nous est donnée dans le Saint Esprit. Merci, Ô Dieu, pour ce qui est nôtre dans la rédemption, de ce que nous ne manquons de rien, de ce que nous ne recherchons rien de plus, mais de ce que nous sommes comblés en Lui, en qui demeure corporellement toute la plénitude de la Divinité.
Et je voudrais prier, ce soir, Ô Dieu, pour quiconque dans ce culte qui n’aurait pas reçu le Sauveur, qui ne serait pas venu à connaître Jésus Christ, ni été libéré de la condamnation, car la loi condamne. Elle dit que l’on meurt et que l’on paie éternellement. Et puissions-nous savoir, Ô Dieu, que même l’éternité ne pourrait payer le prix, même si nous souffrions éternellement, ne pourrait payer le prix pour notre péché, ce prix que Christ a payé par Sa mort. Que chaque cœur puisse accueillir cette grande vérité.

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