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(Citations bibliques: Nouvelle traduction Segond dite “A la Colombe” sauf autre mention.)

Ouvrons nos Bibles pour regarder ensemble Romains chapitre 7, comme cadre de notre message, je lirai du verset 14 au verset 25.

« Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d’accord avec la loi, qu’elle est bonne. Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est –à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi.

« Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien : le mal est présent à côté de moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! … Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. »

C’est une description poignante de quelqu’un en conflit avec lui-même, quelqu’un qui aime la loi morale de Dieu, quelqu’un qui, au plus profond de son être intérieur désire obéir à la loi morale de Dieu, mais qui est tiré et poussé loin de son accomplissement par le péché, un péché qui est en lui. C’est l’expérience personnelle d’une âme en conflit. C’est une lutte. C’est un combat qui fait rage dans le cœur. Le conflit est très réel. Il est très intense. Il est très fort. Cela ne fait aucun doute.

Son résumé se trouve au verset 24 : « Malheureux que je suis ! » Il y a quelque chose de malheureux dans cette bataille. Il y a quelque chose de malheureux dans ce conflit. Ensuite ce cri : « Qui me délivrera ? » Puis suit cette affirmation : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! » Mais même en sachant cela, la conclusion est : « Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. »

Or certains disent que c’est la description d’un chrétien, d’autres disent que la personne n’est pas chrétienne. Ces deux choses ont été dites dès que Romains 7 a été écrit. Des mouvements entiers ont fait dépendre toute leur vie sur l’interprétation de Romains 7. Certains ont dit qu’il y a trop d’esclavage du péché pour un chrétien. D’autres disent qu’il y a trop de désir de faire le bien pour un non chrétien. Vous ne pouvez pas être chrétien et être lié au péché et vous ne pouvez pas être un non chrétien et désirer observer la loi de Dieu. Et c’est là-dedans que réside le conflit d’interprétation du passage.

Parlons du point de vue d’un non chrétien un instant. Ceci devrait nous prendre deux semaines ou plus, donc nous serons patients. Pas seulement pour ne parler que des deux points de vue, mais pour traiter tout le passage. La vue du non chrétien : Ceux qui veulent que nous croyions qu’il s’agit d’un non chrétien disent que le verset 14 est la clé : « Je suis charnel, vendu au péché. » Ainsi ils diront qu’il faut qu’il s’agisse d’un non croyant.

Ensuite au verset 18 : « Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. » Et ils disent que ce doit être un non chrétien parce qu’une personne chrétienne sait comment faire ce qui est bien. Où est l’évidence de la puissance du Saint Esprit ici ? Ainsi ils mettent en question l’ignorance évidente de la personne, au verset 18, qui n’est pas capable de trouver comment obtenir le résultat qu’elle veut. Quelqu’un qui est en Christ est-il aussi impuissant ?

Et encore au verset 24 : « Malheureux que je suis ! » semble plutôt éloigné de la promesse de 5 :1 : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. ; c’est à lui que nous devons d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. » Ensuite il continue de parler du fait que non seulement nous avons l’espérance et la joie, mais encore tous les bienfaits. Comment cet homme peut-il être si malheureux avec tant de bienfaits ? Comment peut-il être charnel, vendu au péché, quand 6:14 dit : « Le péché ne dominera pas sur vous » ?

Ensuite ils ne manqueront pas d’examiner en détail le chapitre 6. Par exemple 6 :2 : « Nous qui sommes morts » - ou avons été mis à mort – « au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » Verset 6 : « Nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché. » Verset 7 : « Car celui qui est mort est quitte du péché. » Verset 11 : « Considérez-vous comme morts au péché. » Verset 12 : « Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel. » Verset 17 : « Mais grâce à Dieu, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine qui vous a été transmise. » Verset 18 : « Libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » Verset 22 : « Mais maintenant, libérés du péché et esclaves de Dieu … »

Maintenant, avec tout cela au chapitre 6, comment peut-on dire, dans 7 :14 : « Je suis charnel, vendu au péché, » s’il s’agit d’un chrétien ? Vous comprenez le problème ? Mais nous allons traiter chacune de ces questions en avançant dans le passage. Mais ici, laissez-moi vous dire seulement, en référence générale au chapitre 6 que l’accent du chapitre 6 est mis sur la nouvelle création, la nouvelle nature, la nouvelle identité, la nouvelle personne en Christ, le ‘moi’ racheté. L’accent, par conséquent, est sur la sainteté du croyant. Et dans sa nouvelle création, et dans son ‘moi’ racheté, il a brisé la domination du péché.

L’accent, dans le chapitre 7 n’a pas absolument besoin d’être le même qu’au chapitre 6. Et chaque chrétien sait que, même s’il est restauré en Christ, si la domination du péché est brisée, que le péché n’a plus de pouvoir sur lui, le péché est encore un problème. Ainsi, que vous vouliez ou non voir un chrétien au chapitre 7, vous devez encore voir qu’un chrétien a un conflit avec le péché, même si sa nouvelle création, son nouveau ‘moi’ est saint.

C’est pour cela qu’il est si important de comprendre ce que nous avons enseigné au chapitre 6, que ce qui est créé à nouveau est le nouveau ‘moi’ et que ce nouveau ‘moi’ est saint. Mais il y aura encore un conflit et que vous voyiez ce conflit au chapitre 7 ou non, c’est toujours un conflit, et puis ajouter qu’il est même relevé au chapitre 6. Notez 6 :12 : « Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. »

Mais attends ! Tu viens de dire que nous sommes morts au péché, tu viens de dire que le péché – ce corps de péché, verset 6 – était détruit, et que dorénavant nous ne servirions plus le péché. Alors pourquoi au verset 12 tu nous ordonnes de ne plus laisser régner le péché ? Vous voyez, vous avez le même problème au chapitre 6. Vous devez encore vous occuper du problème du croyant et du péché. Dans tout ce que Paul a dit au chapitre 6 à propos de notre nouvelle nature, de notre nouvelle création et de notre nouvelle essence, il n’a jamais dit que dès lors nous n’aurions plus de combat contre le péché. Le verset 12 sous-entend que le péché pourrait encore avoir une place pour régner. Il pourrait encore crier des ordres auxquels nous devrions nous soumettre. Nous pourrions encore obéir au péché. Au verset 13 : « Ne livrez pas vos membres au péché, comme armes pour l’injustice », ce qui veut dire que vous pourriez le faire. Alors il faut qu’on vous ordonne de ne pas le faire.

Donc, d’une part, le problème du chapitre 7 est le problème du chapitre 6, parce que vous avez toutes ces déclarations concernant le fait que vous êtes morts au péché, vous êtes morts au péché, le péché n’a plus de pouvoir sur vous, votre service du péché est terminé, vous êtes maintenant serviteurs de Dieu et vous êtes libérés du péché…, vous êtes libérés du péché ! En même temps, vous recevez l’ordre de ne pas laisser le péché régner sur vous. Donc il n’y a pas de problèmes trouvés dans l’interprétation du chapitre 7 qui ne sont pas aussi trouvés dans l’interprétation du chapitre 6.

Regardez à 6 :19 : « Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. » Or vous souvenez-vous de ce que nous avons dit à ce propos ? Lorsque vous péchez, ce n’est pas votre nouveau vous, qu’est-ce que c’est ? C’est votre chair, votre nature humaine. Ainsi il dit : « Je dois vous rappeler ces choses parce que votre chair est encore là, car « de même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité pour aboutir à l’iniquité » dans le passé, « maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour aboutir à la sanctification. » Et l’implication est de nouveau qu’il est possible de livrer ses membres au péché ? Vous pourriez livrer vos membres au péché.

Donc, avancer l’argument que le chapitre 7 ne peut parler d’un chrétien à cause des déclarations du chapitre 6, c’est en fait mal comprendre l’intention du chapitre 6. Et je pense que c’est un argument plutôt faible.

Maintenant regardons à 7 : 14-25, avec l’optique qu’il s’agit d’un chrétien. Verset 22 : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu dans mon for intérieur. » C’est une déclaration très forte, n’est-ce pas ? « Je prends plaisir à la loi de Dieu dans mon for intérieur. »

D’un autre côté, nous posons la question : Un non-croyant a-t-il du plaisir dans la loi de Dieu dans son for intérieur ? Vous ne trouverez aucune indication dans ce sens dans l’Ecriture. En fait, en Romains 8 :7, au milieu du verset, il est dit que la personne non régénérée ne se soumet pas à la loi de Dieu. Elle ne se soumet pas à la loi de Dieu.

Regardez au verset 25 du chapitre 7 : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu. » Cela me semble venir d’un chrétien pour deux raisons : Remercier Dieu par Jésus Christ notre Seigneur, et servir la loi de Dieu par son intelligence. C’est un service du cœur. C’est le service du plus profond de la personne. Et je vous rappelle ce qui est dit au chapitre 8, que celui qui n’est pas à Christ ne peut pas se soumettre à la loi de Dieu.

Maintenant revenez au verset 15 du chapitre 7 : « Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. » Savez-vous ce que cela dit ? Pour moi, cela dit qu’il y a une bataille, parce que la partie la plus profonde et authentique de cet individu veut faire ce qui est juste, mais quelque chose l’en empêche. Est-ce vrai d’une personne non sauvée ? Qu’elle désire ardemment faire ce qui est juste, mais qu’elle ne s’explique pas pourquoi elle en est empêchée ? Pas selon Jérémie, qui disait : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et » - quoi ? – « il est incurable. » Regardez au verset 18 : « Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. » Et c’est encore la même idée. Quelque chose tout au fond de moi veut faire ce qui est juste.

Vous l’avez au verset 19 : « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. » Vous l’avez au verset 21 : « Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien : le mal est présent à côté de moi. » Ainsi dans le cœur, l’âme et l’intelligence, comme profondément en lui, l’individu veut faire ce qui est bien. La tendance est vers le bien. Mais il y a un principe mauvais qui fait que sa mise en pratique n’est pas si facile que ça.

Qui que ce soit, – comprenez bien cela – il désire faire de bonnes choses, et se retrouve à faire – quoi ? – de mauvaises choses. Pour autant que je peux comprendre Romains, chapitre 3, la personne mauvaise n’a aucun désir d’accomplir la volonté de Dieu. « Il n’y a pas de juste, pas même un seul. » Dans Romains 3, il dit que tout dans l’homme est mauvais, tout. « Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu » verset 11. Personne ne cherche les buts de Dieu, la sainte volonté de Dieu, la sainte loi morale de Dieu. « La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux. » Ils n’ont aucun égard pour Lui ni pour Sa loi.

Le conflit ici, la tension, le combat entre ce dont Paul dit que « je me plais, j’aime, j’approuve, je veux, je désire faire, » et ce qu’il accomplit en fait, je crois que ce ne peut être vrai qu’en une personne rachetée. Je ne pense vraiment pas qu’il y ait une bien grande bataille dans une personne non régénérée, non rachetée, non sauvée. Je veux dire, nous ne croyons pas un instant que des gens sans Dieu soient fondamentalement, vraiment, de bonnes personnes qui tout simplement ne semblent pas réussir. Nous croyons que ce sont des gens vraiment mauvais qui agissent sur la base du mal qui est en eux.

Maintenant une autre question surgit à ce stade, elle a également suscité de chauds débats. Très bien, disons qu’il s’agit d’un chrétien, juste pour satisfaire MacArthur, disons que c’est un chrétien. Quelle sorte de chrétien est-il ? Certains disent que c’est la description d’un chrétien à un niveau bien bas de spiritualité. C’est vrai, ce type n’a même pas compris ce qui se passe. Il essaie d’obéir à la loi par ses propres forces.

Un écrivain dit que c’est l’abjecte misère de l’échec d’un chrétien qui essaie de plaire à Dieu sous le système mosaïque, comme une sorte de chrétien super-légaliste, essayant d’atteindre sa propre justice, et il est incapable d’y arriver dans sa propre chair.

Alors, est-ce un chrétien légaliste ? Est-ce une sorte de chrétien pharisaïque de bas étage ? Franchement je ne le pense pas. Et la raison pour laquelle je ne le pense pas, c’est parce que ces sortes de chrétiens n’ont habituellement pas ce genre de perception. Si vous apprenez quoi que ce soit sur un légaliste, vous apprendrez toujours qu’ils se font l’illusion d’être très, très spirituels. Ils ne pensent jamais un seul instant être comme c’est dit dans ce passage.

Vous savez quelle sorte de chrétien nous avons ici ? Mon ami, c’est le plus mature chrétien spirituel qui puisse jamais exister, qui voit si clairement l’incapacité de sa chair face à la sainteté de la norme divine. Vous voyez ? Plus il mûrit, plus il est spirituel, plus grande sera sa sensibilité devant ses propres manquements. Montrez-moi un chrétien immature, « charnel », légaliste, propre-juste, et je vous montrerai quelqu’un qui vit dans l’illusion que tout ce qu’il fait est très spirituel. Montrez-moi quelqu’un avec cette sorte de brisement, montrez-moi quelqu’un qui souffre dans les profondeurs de son âme parce qu’il n’arrive pas à faire tout ce qui est écrit dans la loi de Dieu, et je vous montrerai une personne spirituelle.

Ainsi, je crois que ce que vous avez ici c’est Paul. C’est Paul ! Vous voyez le mot « je » 46 fois dans cette portion d’Ecriture, dans Romains 7, si je m’en rappelle correctement. Ne les comptez pas maintenant. De toutes manières, il le dit de nombreuses fois. Certains disent « eh bien, c’était Paul avant d’être sauvé. C’est Paul juste au moment où il a été sauvé, il était immature et il était quelque peu charnel. » Je pense que c’est Paul au sommet de sa perception chrétienne. C’est Paul au stade de sa maturité. Ce qu’il voit, c’est qu’il ne vit pas au niveau de la loi sainte de Dieu, bien qu’il le désire de tout son cœur. Il se trouve affaibli par cette laide réalité que le péché, dans sa présence résiduelle, s’accroche encore. C’est une prise de conscience très profondément sensible.

Dans 1 Corinthiens 15 :9, il dit la même chose avec d’autres mots : « Car je suis, moi, le moindre des apôtres, je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu. Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis. » Vous voyez ça ? Il n’a pas dit : « Je ne méritais pas d’être un apôtre. » Il dit – quoi ? – « Je ne mérite pas, maintenant, d’être un apôtre. Je suis le moindre de tous. »

Dans Ephésiens 3 :8 : « A moi, » dit-il « le moindre de tous les saints. » Maintenant il descend encore d’un cran. Il était seulement le moindre des apôtres, maintenant il est le moindre de tous. Vous voyez, l’homme, plus il se perçoit face à la sainte loi de Dieu, bien que dans notre jugement, relativement à d’autres, il soit l’homme suprême, plus, à ses propres yeux, il est moins que le moindre de tous les saints.

Je vous emmène à 1 Timothée 1 :12 : « Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, le Christ Jésus notre Seigneur, de ce qu’il m’a estimé fidèle en m’établissant dans le service, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme emporté. » Vous direz : « Bon, c’est bien ce qu’il était. » « Mais il m’a été fait miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui est en Christ Jésus. » Puis vient ceci : « C’est une parole certaine et digne d’être entièrement reçue, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont » - quoi ? J’étais le premier ? – « dont je suis, moi le premier. Mais il m’a été fait miséricorde … ».

Ecoutez, je pense que c’est exactement ce qu’il dit dans Romains 7. C’est Paul bien avancé dans son apostolat, mûr dans le Seigneur, marchant dans la dynamique de la vie spirituelle, ayant l’expérience de la puissante force de Dieu, et la sagesse de Dieu et la connaissance de Dieu. Et plus il en sait, plus grande est son expérience, plus il hait le péché qu’il voit s’accrocher. Et les termes qu’il utilise en Romains 7 sont si précis, que je pense que nous ne pouvons pas rater ce tableau.

Cette personne, quelle qu’elle soit, a horreur du péché. Verset 15 : « Je le hais, » dit-il. Quel qu’il soit, il aime la justice. Verset 19 et 21. « Je veux faire le bien. » Quel qu’il soit, il se régale de la loi de Dieu du fond de son cœur. Verset 22. Quel qu’il soit, il regrette profondément ses péchés. Versets 15, 18, 24. « Malheureux que je suis ! » Quel qu’il soit, il remercie Dieu pour la délivrance qui se trouve en Jésus Christ notre Seigneur. Ne me dites pas que cet homme n’est pas chrétien.

Le chrétien, donc, vit entre deux extrêmes. Il les tient en tension. Temporairement il vit dans ce monde en tant qu’homme de chair et de sang, sujet aux conditions de la vie mortelle. Il est fils d’Adam. Adam est son compagnon, et tous les autres hommes également, qui ont hérité la semence du péché. Mais spirituellement, il est passé des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Maintenant il a part en la mort, l’ensevelissement, la résurrection de Christ, et maintenant il est en possession d’une semence incorruptible éternelle, la nature divine. Il est une nouvelle création. Il n’est plus en Adam. Il est en Christ. Mais son péché s’accroche à son humanité, ainsi il est conscient de la présence et de la force du péché qui l’habite, et il le méprise, il le hait, il l’a en horreur, parce qu’il a goûté de la semence incorruptible. Voilà l’homme de Romains 7.

Maintenant, juste pour renforcer ceci, il y a un changement plutôt dramatique dans les temps des verbes dans le chapitre. Les verbes de 7 :7 à 13 sont au passé, et je crois qu’ils se rapportent à avant sa conversion. Et nous avons passé ces choses en détail pour montrer que c’était l’expérience de la conviction de péché avant sa conversion, lorsqu’il était face à face avec la loi de Dieu. Et les verbes sont au passé. Dès que vous atteignez le verset 14, ils sont au présent jusqu’au verset 25. Le changement dans le temps du verbe est une marque linguistique très importante. Elle nous dit que Paul a avancé en sortant du passé avant d’être racheté, vers le présent.

Il y a aussi un changement très intéressant de circonstance relié au péché. Dans les versets 7 à 13, le péché le tue. Le péché le met à mort. Il le dit au verset 11 : « Le péché, profitant de l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. » Le péché l’a tué. Il a tué toute sa propre justice, toutes ses espérances, toutes ses sécurités. Quand il a découvert qu’il était vraiment un pécheur voyant la loi de Dieu, il l’a anéanti, il l’a simplement effacé. Le péché l’a tué. Mais tout à coup, en arrivant au verset 14, il combat le péché, et il ne veut pas le laisser le tuer. Il ne veut pas y céder. Alors je crois que c’est le propre témoignage de Paul qui montre ce que c’est de vivre en tant que croyant mature contrôlé par l’Esprit, qui aime de tout son cœur la loi précieuse, magnifique sainte et majestueuse de Dieu, et qui se trouve enveloppé de chair humaine, et incapable d’accomplir la loi de Dieu de la manière dont son cœur le désire.

Je crois aussi que dans cette section il continue sa discussion de la loi et il affirme aux Juifs, comme nous l’avons vu la dernière fois, que rien n’est en faute dans la loi. La loi ne peut sauver. Nous l’avons vu. La loi ne peut sanctifier. Mais elle est toujours bonne parce qu’elle fait quoi ? Elle convainc de quoi ? De péché ! Et c’est vrai avant d’être sauvé, et devinez quoi ? C’est vrai après.

Et je crois que dans 7 :14 à 25, il poursuit le même argument. C’est pourquoi le mot « en effet » figure au verset 14. Cela coule logiquement, tout comme le péché n’évacuait pas la bonne qualité de la loi avant qu’il soit sauvé, il n’évacue pas la bonne qualité de la loi après qu’il ait été sauvé. La loi révèle le péché comme péché avant qu’on soit sauvé, et elle révèle le péché comme péché après avoir été sauvé.

Vous savez, lorsque vous devenez chrétien et que vous lisez ce qui est dit du péché dans la Bible, êtes-vous moins préoccupé au sujet de votre péché parce que maintenant vous êtes chrétien ? Non, vous devriez – quoi ? – être plus préoccupé à son sujet. Et la loi le révélera toujours. Lorsque David a dit : « Je serre ta parole dans mon cœur afin de ne pas pécher contre toi, » il disait que la Parole de Dieu dans le cœur devient le lieu de conviction. Nous avons besoin de la conviction. Et la loi a cette puissance.

Ainsi, tout en nous disant que la loi ne peut sauver et qu’elle ne peut sanctifier, il affirme qu’elle est bonne et sainte et juste parce qu’elle convainc de péché avant que vous ne soyez sauvé, afin de vous amener à Christ, et après que vous ayez été sauvé, afin que vous compreniez la norme sainte de Dieu, que vous désiriez de tout votre cœur l’accomplir. Le problème n’est pas la loi. Le problème, c’est nous. Pogo a dit: « Nous avons rencontré l’ennemi et c’est nous. »

Maintenant abordons le style du texte. Verset 14. C’est le tableau du péché habitant la vie d’un croyant. Et nous allons essayer d’expliquer certaines des difficultés en cours de route. Mais j’ai pensé que vous donner cette vue générale au début permettrait de mettre les choses en marche. C’est un passage très poignant. C’est un passage rare dans la Bible, parce qu’il fait quelque chose qui arrive rarement, et comme ça de tête, je ne peux pas penser qu’un autre passage le fasse. En fait c’est une série de lamentations. C’est une série de cris plaintifs. C’est une série de chants lugubres, chagrinés et désespérés. Et ils sont très répétitifs. Il y en a un, puis un deuxième, puis un troisième. Et fondamentalement ils disent la même chose trois fois. C’est le cri d’un cœur brisé, d’une âme en peine, d’une âme dans un profond conflit.

Or chacune de ces trois plaintes suivent le même schéma. Paul décrit son état, en donne la preuve, puis décrit sa source. Il décrit son état, donne la preuve qu’il est dans cet état, puis la source de son problème.

Regardons la première plainte, verset 14-17, et nous passerons probablement un peu plus de temps sur la première, car, l’ayant interprétée, le reste nous paraîtra plus évident d’emblée. L’état est au verset 14, et il commence chaque plainte avec un état. La première commence au verset 14, la seconde au verset 18, et la troisième commence au verset 20. Et chacune commence par une déclaration de l’état. « Nous savons en effet que la loi est spirituelle : mais moi, je suis charnel, vendu au péché. »

Le mot « en effet » nous dit que Paul n’introduit pas un nouveau sujet. Il continue le même sujet du passage précédent, qui est que la loi est bonne, la vertu de la loi étant qu’elle nous montre notre péché. Le problème n’est pas dans la loi. Le problème c’est nous. Et la raison pour laquelle il parle de la loi est parce que les questionneurs qui remettaient son enseignement en question auraient dit : « Bon, quand tu prêches le salut par grâce au moyen de la foi indépendamment de la loi, tu parles mal de la loi. Tu dévalues la loi. » Et il dit: mais pas du tout. La loi est bonne. Je suis pécheur. La loi fait un bon travail. Elle ne sauve pas et elle ne sanctifie pas mais elle convainc de péché.

Donc il dit : « Nous savons en effet que la loi est spirituelle. Mais je suis charnel, vendu au péché. » Il commence par une affirmation directe que la loi est spirituelle. Que veut-il dire ? Elle vient de l’Esprit de Dieu. Elle vient de Dieu Lui-même. Ainsi elle reflète la sainte et divine nature de Dieu. Tout comme il disait au verset 12 – vous vous en rappelez ? « Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste est bon. »

Maintenant encore une fois, laissez-moi vous rappeler que je pense que vous devez ici avoir le témoignage d’un homme régénéré. Je ne vois pas comment quelqu’un de non régénéré, non racheté, impie, qui ne connaît pas Jésus Christ pourrait avoir une telle perception de la loi sainte de Dieu. Au verset 18 il dit la même chose, réellement. « Je veux accomplir la loi de Dieu. » Au verset 19 : « Je veux accomplir la loi de Dieu. » Au verset 21 : « Je veux faire le bien. » Verset 22 : « Je prends plaisir à la loi de Dieu. » Je ne vois pas un tel plaisir dans le cœur d’un homme non régénéré.

Mais Paul continue en disant : « J’ai une barrière qui m’empêche de le faire, bien que la loi soit spirituelle. » Voici le contraste. Je suis charnel, sarkinos. Je suis humain. Je suis lié à la terre. Je suis physique. Il ne dit pas : « je suis dans la chair ». Il ne dit pas : « je suis entièrement contrôlé par la chair. » Ce n’est pas vrai. Regardez 7 :5 : « Car lorsque nous étions sous l’emprise de la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort. » Nous étions dans la chair. Je ne suis plus dans la chair. Verset 8 du chapitre 8 : « Or ceux qui sont sous l’emprise de la chair… » et il vous faut souligner « sous l’emprise de la chair » dans 7 :5, et 8 :8. « Sous l’emprise de la chair » ou « dans la chair » est la condition d’un non régénéré, d’un non racheté. Il dit : « Je ne suis pas dans la chair. » Mais il dit, « je suis charnel ». Je suis de chair. Je suis charnel.

Vous direz : « Un chrétien peut-il être dans cet état ? » Ecoutez ceci, 1 Corinthiens 3 :1 : « Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ. » Verset 3 : « Parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et de la discorde, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas d’une manière toute humaine ? » Il dit aux chrétiens Corinthiens : « Vous êtes charnels, vous êtes de chair. Vous agissez d’une manière pécheresse charnelle ! »

Nous ne sommes pas dans la chair, - mais écoutez, - la chair est encore en nous. Nous ne sommes plus dans la chair dans le sens de lui être captifs. Maintenant regardez au verset 18, Romains 7 :18 : « Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair. » Il dit que la chair est encore là. Je ne suis pas en elle, mais elle est encore en moi. Et au verset 25 : « Par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. »

Vous n’êtes plus dans la chair. La chair est en vous. Et c’est simplement un terme pour notre humanité. Il pourrait y avoir le même terme en 6 :12 : « Que le péché ne règne donc pas dans votre » - quoi ? – « corps mortel. » Il ne règne pas dans votre intelligence. C’est une intelligence renouvelée, c’est le sens qu’il donne au mot dans Romains 7. Le péché ne règne pas dans votre nouvelle création, votre nouvelle nature. Il règne sur votre corps mortel. Donc ses termes sont très cohérents.

Le péché est dans notre humanité. C’est pourquoi, mes amis, je vous ai dit il y a quelques semaines, que lorsque vous mourez, vous allez immédiatement au ciel, parce que vous avez été rendus aptes à aller au ciel. Tout ce qu’il vous reste à faire est de vous débarrasser de la chair. Et quand vous quittez le corps, c’est la seule chose dont il faut vous occuper.

Or n’importe quel chrétien pourrait faire la déclaration du verset 14. Certains ont des problèmes avec ceci. Voyons si je peux le simplifier. Je suis charnel. Pourriez-vous dire cela? Je pourrais le dire. C’est vrai, c’est exact. Vous dites, « Oui. Mais vous ne parlez certainement pas en termes techniques théologiques. » Non, non, non. Je dis simplement que je suis – pourrais-je dire qu’en tant que chrétien, je suis un pécheur sauvé par grâce ? Je suis encore un pécheur ? Que Dieu m’aide si je ne le reconnais pas. Si je dis » Bon, depuis que j’ai été sauvé je ne pêche plus, » ma femme sera là pour témoigner du contraire!

Vous voyez, le fait est que je peux dire que je suis charnel, de chair. Il y a des choses en moi qui représentent cela. Je me fâche. Je peux être irrité. Je n’accomplis pas ce que je dois faire tout le temps. Je n’entretiens pas le zèle que je devrais dans la recherche de Dieu comme je le désire. Je vois mon humanité, ce que j’ai de charnel, se mettre en travers de l’accomplissement de toutes les choses que je devrais faire. Je suis insensible envers les personnes quand elles ont besoin de ma douceur et je ne suis pas doux, lorsqu’elles ont besoin de ma bonté, je ne suis pas gentil, et ainsi de suite. Je me vois comme un humain. Je me vois pécheur. Je ne parle pas toujours de manière pieuse à ceux qui me parlent, de la manière qu’il faudrait. Nous pouvons tous dire cela. C’est une déclaration générale.

Ensuite vient ceci, qui est la vraie « difficulté » pour les interprètes : « vendu au péché ». Ici vous avez une expression très forte. Attendez une minute ! Si nous sommes délivrés du péché, comment pouvons-nous être vendus au péché ?

Eh bien lisez le verset 23 : « Je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché. » « Qui me rend captif de la loi du péché. » Voilà qui est intéressant. Quand j’y arriverai je vous dirai ce que cela signifie. Je peux à peine résister de ne pas vous le dire maintenant, mais je vais essayer.

Mais ce qu’il dit ici est la même chose : « J’ai été rendu captif de la loi du péché, » verset 23. « Vendu au péché, » verset 14. Que veut-il dire ? Eh bien, le grec dit en fait : « vendu au péché » – au principe du péché – la réalité du péché, pas tant des actes, mais je me vois encore comme étant vendu au péché. Il y a un sens dans lequel je suis sous un certain asservissement. Mais gardez à l’esprit qu’au chapitre 6 il parlait de votre nouvelle création et de cette semence pure, éternelle, incorruptible, la nature divine, la nouvelle nature, il disait que tout cela, vous l’étiez en Jésus Christ, pur, immaculé, et juste par la justice de Jésus Christ qui vous est communiquée ; ce n’est pas cela dont il parle ici. Il dit que moi, - pas ma nouvelle nature, mais moi en général – je me vois comme vendu au péché.

Et ensuite aux versets 23 et 25, il l’appelle la « loi du péché qui est dans mes » - quoi ? – « membres. » Et de nouveau, ses termes sont cohérents. Les membres se rapportent aux membres du corps, les membres physiques, de chair, et cela va même au-delà du physique vers les émotions, les sentiments, la tête, la pensée. Mais ce sont toujours les membres, le corps, la chair, c’est dans notre humanité.

Cette plainte peut-elle venir d’un chrétien ? Je suis charnel, vendu au péché. Que dire de ceci, Psaume 51 :7 ? David disait – écoutez seulement : « Oui, depuis ma naissance, je suis coupable ; quand ma mère m’a conçu, j’étais déjà marqué par le péché. » (Segond 21) Or ceci ressemble à un homme qui n’a jamais été racheté, n’est-ce pas? Mais David l’était ? Oh, oui ! Il observe simplement une réalité sur lui-même. C’est une perception, mes amis. Et c’est celle d’un chrétien mûr. C’est un homme qui observe sa vie, et nous serions les premiers à dire : « Hé, l’ami, tu sais, tu devrais avoir une meilleure idée de toi-même ! Ce sont des paroles terribles ! »

Franchement ça rappelle le chapitre 6 d’Esaïe, qui vient devant Dieu, il est là à L’adorer, il a cette immense vision de Dieu et dit : « Malheur à moi ! Je suis perdu, » - ce qui veut dire : je suis maudit, condamné, damné, O Dieu, - « car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures. » Et tout ce que le prophète peut voir face à la glorieuse sainteté de Dieu est son propre péché. Et ici, c’est la maturité de l’apôtre Paul qui comprend maintenant à quel point la loi est spirituelle, et il pensait avant que c’était quelque chose d’extérieur, n’est-ce pas ? Et il ne savait pas qu’elle parlait du cœur. Et c’est pour cela que la loi concernant la luxure et la convoitise du cœur, verset 7, l’a vraiment frappé et l’a tué. Et maintenant il voit que la loi est quelque chose de profond, qui va loin, qui est spirituel, qui est saint – verset 12 – une chose juste, et bonne. Et en comprenant vraiment la loi de Dieu, quand qu’il se regarde, il voit qu’il est charnel. C’est une perception compréhensible.

Il voulait dire la même chose dans 1 Timothée 1 lorsqu’il a dit : « dont je suis » - quoi, - « le premier. » Ce n’est qu’une question de perception. Non seulement un chrétien peut dire qu’il a un lien avec le péché, bien qu’il soit racheté, parce que nous avons vraiment un lien avec le péché. Pouvez-vous briser cet esclavage du péché ? Non, pas dans cette vie ! Et plus vous deviendrez spirituel, plus vous mûrirez, plus il est probable que vous direz cela.

Ainsi, « vendu au péché » - point n’est besoin de s’exciter sur ces termes – cela ne veut pas dire qu’il s’était activement vendu au péché pour le commettre, comme il est dit d’Achab dans 1 Rois 20, et des Israélites idolâtres dans 2 Rois 17. Ce n’est pas qu’il soit allé se vendre lui-même au péché. Il ne fait que reconnaître qu’il y a là un asservissement.

Et vous savez, il y a eu des moments où vous avez été captifs du péché. Je vais vous dire quand. Chaque fois que vous péchez. Chaque fois que vous péchez, que vous avez perdu la bataille, le péché vous a rendu captif, n’est-ce pas? Ainsi Paul met des mots sur tous nos sentiments, en expriment en mots, la base du conflit intérieur du croyant. Et nous comprenons tous cette perception. Nous pouvons tous voir qu’il y a du péché dans notre vie. Il ne devrait pas s’y trouver. Ce n’est pas la chose la plus vraie en nous. Ce n’est pas notre nouveau moi. Mais c’est là. C’est simplement le conflit de tout chrétien. Il y a un sens dans lequel, bien que libres dans la nouvelle nature, nous sommes encore esclaves par l’humanité dans laquelle nous demeurons.

Et puis-je le redire, je ne pense vraiment pas qu’une personne non régénérée puisse faire une telle déclaration, parce que je ne pense pas qu’elle sache que la loi est spirituelle, d’une part, et je ne pense pas qu’elle sache qu’elle est charnelle d’autre part. Et je ne pense pas non plus qu’elle soit vendue au péché. Ces gens vivent dans l’illusion que tout va bien. C’est exactement ce qui est dit au verset 11, que le péché a une manière de séduire en trompant.

Mais quand la loi est réellement vue comme spirituelle, un homme réalise qu’il est très loin d’accomplir la loi sainte de Dieu et se voit comme non spirituel. En fait, le verset pourrait être lu ainsi : La loi est spirituelle, mais je suis non spirituel, vivant un esclavage du péché.

L’excellent exégète Cranfield a écrit : « Plus un chrétien lutte sérieusement pour vivre de la grâce et pour se soumettre à la discipline de l’Evangile, plus il devient sensible au fait que même ses actes les meilleurs et ses activités sont défigurées par l’égocentrisme qui est encore puissant en lui, et qui n’est pas moins mauvais, parce qu’il est souvent plus subtilement déguisé qu’auparavant. »

Or, laissez-moi vous dire quelque chose qui va vous choquer. Il a raison. Vous n’êtes pas moins mauvais maintenant que lorsque vous étiez dans votre mortalité et humanité non rachetée. Vous êtes mauvais ! Et il n’y a pas beaucoup de degrés pour cela. Il suffit d’un seul péché pour être mauvais. Il y a en vous une nouvelle nature qui est sainte, mais cette présence pécheresse de la chair est encore là.

L’ancien commentateur béni, Thomas Scott, a écrit : « Lorsque le croyant compare ses succès factuels avec la spiritualité de la loi, et avec son propre désir et objectif d’y obéir, il voit qu’il est encore grandement charnel et sous la puissance de tendances mauvaises dont, comme un homme vendu pour être esclave, il ne peut pas complètement s’émanciper, il est charnel, dans l’exacte proportionnalité du degré auquel il manque à atteindre la parfaite conformité à la loi de Dieu. » Voilà une importante déclaration : « Il est charnel exactement au même degré qu’est notre capacité d’atteindre la parfaite conformité à la loi de Dieu. »

Et ne voyez-vous pas, les amis, que c’est exactement ce que le verset 13 disait ? Le péché est si péché, il est si méchant, il est si vil, que même quand une personne a été rachetée, le péché s’accroche à lui dans sa méchanceté. C’est sa condition et la vôtre et la mienne en tant que chrétiens.

La preuve est au verset 15. Voici la preuve : « Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. » Le propre juste, l’homme moral peut s’illusionner, mais pas le vrai chrétien conduit par l’Esprit. Il voit la preuve en lui du péché qui demeure. Notez le verset avec attention. « Ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. » Et ensuite, plus loin il dit: « Ce que je hais, voilà ce que je fais. »

Le mot pour « comprends » parle de l’intimité de l’amour [connais, dans l’original, NDT]. C’est dit de Joseph quand il est dit qu’il n’a pas connu Marie. Je pense que son utilisation ici, en contraste avec le mot « hais » nous donne la liberté de le comprendre de cette manière. Et ce qu’il dit c’est « ce que je fais, je ne l’aime pas. Et ce que je hais, c’est ce que je fais. » Ce qui est une autre manière de dire la même chose.

Or c’est le réel bouillonnement psychologique personnel et intérieur d’un conflit de la plus profonde espèce. Il dit : « Ma volonté est frustrée. » Ce n’est pas tant, lorsqu’il veut faire une bonne chose, qu’il ne peut pas la faire. C’est que lorsqu’il voit la loi de Dieu, et qu’il veut l’accomplir en entier, il ne peut pas. Vous comprenez ? Ce n’est pas quelque chose d’affaiblissant qui dit : « Bon, me voilà comme chrétien et j’aimerais dire quelque chose de gentil à propos de cette affaire, ou je voudrais faire quelque chose de bien, j’aimerais faire quelque chose d’honorable et de saint, mais je ne sais pas comment m’y prendre. » Ce n’est pas l’idée ici, de parler d’un acte spécifique qu’il ne peut pas accomplir. Ce qu’il dit ici, c’est qu’il y a toute une loi de Dieu à laquelle je veux obéir et je suis totalement frustré à force d’essayer d’y arriver.

Vous connaissez cette frustration. A peine avez-vous fait quelque chose de bien, on vous a félicité de l’avoir fait et immédiatement après vous avez fait quelque chose de mal : vous avez été fier. Vous êtes frustré et vous dites exactement ce qu’il a dit : « Malheureux homme que je suis, quand vais-je me débarrasser de ce conflit ? »

Sa volonté est frustrée. Ce n’est pas que le mal gagne chaque fois. Il met seulement la barre si haute parce que la loi est si sainte, si juste, si bonne, si spirituelle, que lorsqu’il voit le niveau si élevé de la loi, il veut toujours que la victoire soit du côté de Dieu, et toute victoire pour le mal lui paraît être une défaite épouvantable. Et c’est pourquoi je dis, et je le redis si souvent, que la route vers la spiritualité est pavée de notre propre misère, toujours. Pas de notre propre gloire ! Voici un homme vraiment spirituel. C’est un cœur brisé et contrit. C’est l’homme qui crie : « O Dieu, je ne peux pas être tout ce que Tu voudrais que je sois. Je n’arrive pas à accomplir Ta loi sainte, juste et bonne. »

Et vous savez, il y a beaucoup de chrétiens qui n’en sont pas là, et ce n’est pas parce qu’ils sont si saints, c’est parce qu’ils ont une si pauvre compréhension de la sainte loi de Dieu. Bon, Paul nous a indiqué l’état, et il nous a donné la preuve, et maintenant il nous donne la source. Et nous nous arrêterons avec ça.

Verset 16 : « Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d’accord avec la loi, qu’elle est bonne. » C’est vrai, ce n’est pas la faute de la loi, parce que je veux accomplir la loi. Alors vous direz : « Qu’est-ce qui fait que tu veux accomplir la loi ? » Je vais vous dire ce qui me fait vouloir accomplir la loi. Cette nouvelle création, cette nature divine en moi, cette semence incorruptible et éternelle en moi, cette partie de moi dont Jean parlait quand il disait : « si vous êtes réellement né de nouveau, vous ne pécherez pas. » Cette nouvelle part de moi a vraiment envie d’agir selon la loi, elle veut réellement accomplir la loi, donc j’affirme que la loi est bonne parce que la bonne partie de moi veut l’accomplir. Vous voyez ? La loi est bonne.

Donc ensuite, verset 17. Si ce n’est pas la loi qui est mauvaise, si la loi n’est pas mon problème, « Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais » - quoi ? – « le péché qui habite en moi. » Maintenant écoutez très attentivement. Vous passez à côté de tout si vous ratez ceci. Le chrétien a dans son cœur le sens de l’excellence morale de la loi de Dieu. Plus ce chrétien est mature, plus profondément dévoué à la conduite de l’Esprit de Dieu dans sa vie, plus profond son amour pour le Seigneur Jésus Christ, plus profond son sens de la sainteté de Dieu, plus grande sera son aspiration à accomplir la loi. Et puisque c’est la meilleure partie de lui qui veut accomplir la loi de Dieu, alors la volonté de Dieu – la loi de Dieu – doit être la meilleure. Ainsi ce n’est pas la loi de Dieu qui est un problème. Le problème est le péché qui demeure en moi. Encore une fois, c’est notre humanité.

Mais ici au verset 17 se trouve la déclaration clé pour interpréter tout le passage. Au verset 14, il parlait d’une manière générale. Et c’est comme s’il donnait une vue de son humanité non rachetée, comme le dominant lui-même, et vous et moi connaissons cela d’expérience. Nous avons le sentiment parfois que le péché ne fait que dominer. Nous ne pouvons simplement pas être tout ce que nous voudrions pour Dieu. N’avez-vous jamais éprouvé cela? Nous ne sommes simplement pas assez forts pour cela. Nous ne pouvons pas être aussi purs. Nous n’arrivons juste pas à être aussi saints que nous savons que Sa loi l’exigerait. Et donc nous pouvons dire, comme au verset 14, « je suis charnel, et je me vois captif du péché. »

Et ce n’est pas une déclaration technique. Ce n’est qu’une généralité. Et il dit : « Je suis charnel, » et il ne se divise pas en deux. Il ne dit pas : « Bon, ce n’est pas moi, c’est le péché, » à ce stade. Il ne dit que : « Je suis responsable. »

Je pense que le verset 14 est très important, parce qu’il dit au chrétien que si vous péchez, vous êtes responsable. C’est vous. Ceci nous protège d’une espèce de dualisme philosophique, qui est d’ailleurs enseigné dans beaucoup de milieux de nos jours, disant que lorsque vous péchez, ce n’est que votre vieille nature, alors laissez-la pécher ! De toute façon, on ne peut pas corriger une vieille nature. Il dit je, je, et il accepte la responsabilité, et vous devez faire de même. C’est moi. Il n’y a pas deux personnes. Il parle en des termes qui ne sont pas techniques. Lorsque je vois la loi de Dieu pure et sainte, je vois mon état de péché. Et je dis, « O, que je suis pécheur, et mieux je comprends la loi de Dieu, plus je vois combien je suis captif du péché. »

Mais je ne veux pas que vous soyez troublés, il dit au verset 17, - et laissez-moi juste clarifier ceci – « Ce n’est plus réellement moi qui le fait, mais » - quoi ? Est-ce important ? Vous voyez, maintenant il fait une distinction technique. « Maintenant » – attention – « ce n’est plus moi. » Vous voulez savoir quelque chose ? Il n’y a pas de « ce n’est plus moi » dans la vie d’un non croyant. Ce qu’il était, il l’est encore. Il n’y a pas de « plus moi » dans la vie d’un non régénéré. Il n’y a pas le mot « plus ». Il n’a pas non plus de « maintenant ». Il ne peut pas dire: « Maintenant je suis différent. Je ne suis plus comme ça. » Il n’y a ni « maintenant, » ni « ce n’est plus ». Lorsqu’il dit ‘dè ouketi’, un adverbe de temps négatif, depuis ce moment, quelque chose a changé. Maintenant, depuis que Christ est entré dans ma vie et que j’ai été racheté, ce n’est plus ce moi profond, dans un sens technique. Ce n’est plus moi qui fais ceci, mais c’est le péché qui s’accroche.

Commencez-vous à comprendre la distinction qu’il fait ? Vous devez la comprendre afin de comprendre la caractéristique de la régénération. Il coupe en quatre quelques cheveux sémantiques au verset 17, mais pas au verset 14. Au verset 14, il ne donne qu’un trait général. Au verset 17 il précise en disant « maintenant, soyons clair. » Ce n’est plus réellement moi, avant c’était moi. Quand je pouvais dire : ’j’étais charnel, et j’étais vendu au péché’ et c’était vraiment tout ce que j’étais. Mais maintenant ce n’est plus réellement le nouveau moi, ce n’est qu’une remise de Galates 2 :20, les amis. « Je » c’est-à-dire le vieux moi – « suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis » - pas le vieux moi – « c’est Christ qui vit en moi ; ma vie présente … je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » Vous voyez, il dit « c’est moi mais ce n’est pas moi. C’est un nouveau moi. » Et c’est ce qu’il dit au verset 17.

Donc, après le salut, la part de l’homme où le péché se trouve ne réside plus dans son moi le plus intérieur. Il ne réside plus dans l’ego. Ce n’est plus dans la substance-même de ce qu’est cet homme. Celui-là a été créé à nouveau pour être comme Christ. Et le péché trouve sa demeure résiduelle dans sa chair, dans le fait qu’il est humain. Et il dit cela au verset 18 : « Dans ma chair ne demeure rien de bon. »

Quelle est la source du problème de Paul ? La condition, le conflit. La preuve, je ne fais pas ce que je veux, je fais ce que je ne veux pas. La source – fin du verset 17 – « le péché qui » – quoi ? « habite en moi. » Le péché qui demeure.

Puis-je vous suggérer qu’il y a une grande différence entre le péché qui subsiste et le péché qui règne ? Le péché ne règne plus, mais il survit en nous. Je terminerai avec ceci. Nous sommes comme un artiste peu doué qui à un tableau à peindre, un paysage. Peut-être qu’il est dehors, et il voit les montagnes, des arbres et des rivières. Il a son chevalet, il a pris toutes ses petites couleurs. Il est prêt à peindre ce glorieux paysage. Le problème est qu’il n’est qu’un manche, il ne peut même pas peindre des silhouettes-allumettes, sans parler de paysages. Il a devant lui la scène à peindre dans toute sa majesté glorieuse. Il a les couleurs pour la peindre. Mais il n’a pas le talent. Il est défavorisé par son incapacité physique. Ce n’est pas qu’il manque de perception. Ce n’est pas qu’il manque d’outils. C’est que sa maladresse fait obstacle. Ce n’est pas la faute du paysage n’est-ce pas ? Pas d’erreur avec le paysage. Ce n’est pas la faute de la peinture. C’est la faute de l’incapacité de l’artiste. Et c’est vraiment là que le chrétien rencontre sa frustration.

Je crois que c’est en arrivant là que nous demandons à l’Artiste en Chef de mettre Sa main sur notre main, pour tenir notre main alors que nous tenons le pinceau, et pour peindre les touches qu’indépendamment de Lui nous ne pourrions jamais peindre. Et c’est pour ça que nous devons réaliser que la victoire que nous expérimentons ne vient que lorsque nous nous soumettons à Celui qui peut dominer la chair.

Dans Galates – je termine avec ce verset – 5 :17 : « Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez. » Air connu ? Tout comme Romains 7.

Vous direz : « Bon je connais ce combat. Comment le gagner ? » Revenons un verset en arrière : « Je dis donc : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point » - quoi ? – « les désirs de la chair. » Je crois que l’Esprit peut nous donner la victoire. Mais laissez-moi juste vous avertir : plus vous aurez de victoires, plus vous mûrirez en Christ, et plus vous verrez la justice gagner sur le péché, plus vous reconnaîtrez le caractère pécheur du péché, et plus vous vous retrouverez dans Romains 7. C’est un lieu pour ceux qui sont totalement consacrés, qui se sont abandonnés du fond du cœur, dont le désir le plus profond est d’accomplir toute la loi de Dieu, et ils sont dans une immense détresse parce qu’ils n’y arrivent pas. Et ils s’écrient : « Malheureux que je suis, quand » - verset 24 – « serai-je délivré de » - quoi ? – « ce corps ? » Les termes sont toujours cohérents. « Quand déposerai-je cette charge pour aller dans la gloire, et accomplir éternellement la loi de Dieu ? »

C’est la première plainte. Il y en a encore deux. Prions.

Notre Père, nous Te remercions ce soir pour ce passage rempli de pensées, et qui ouvre nos cœurs devant nous, et qui nous aide à voir la lutte. Nous Te remercions O Dieu, de ce que nous sommes renouvelés en Christ. Nous pensons aux paroles de l’apôtre Paul à l’Eglise de Corinthe, lorsqu’il a écrit : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. » Et nous savons, Père, que dans la nouvelle nature, toutes choses sont nouvelles, que dans le nouveau nous, nous sommes en Christ, que tout est nouveau, et qu’il y a là de la justice.

Mais, Père, la chair, le corps de cette mort, nos membres, ce corps mortel avec son caractère charnel résiduel s’accroche et provoque un combat. Aide-nous à savoir que ce n’est pas la faute de la loi. La loi est sainte, juste et bonne. C’est la faute du péché.

Et, ô Dieu, donne-nous le désir du cœur d’accomplir toute Ta bonne loi, de voir le péché vaincu. Et nous savons que cela vient quand nous marchons dans la puissance de l’Esprit, soumis à Lui, goûtant la douceur de la victoire jusqu’au jour où Jésus viendra nous libérer du corps de cette mort, et que nous deviendrons tout ce que nous devrions être dans Ta présence glorieuse.

Garde nos cœurs ouverts, alors que nous continuons d’étudier ce chapitre, que nous puissions T’entendre nous parler. Nous Te remercions au nom de Christ, Amen.

FIN

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