
(Citations bibliques: Version Segond 21 sauf autre mention)
Aujourd’hui, nous retournons à notre étude de 1 Thessaloniciens. Je vous invite à ouvrir votre Bible, s’il vous plait, au chapitre 5. Dans 1 Thessaloniciens, chapitre 5, nous commençons le dernier chapitre de cette magnifique épître qui a tant béni et encouragé nos cœurs depuis plusieurs mois. En abordant le chapitre 5, nous allons, ce matin, commencer d’examiner les trois premiers versets. Laissez-moi vous les lire.« En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. En effet, vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront : ‘Paix et sécurité !’ alors une ruine soudaine fondra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte ; ils n’y échapperont pas. » Une des vérités les plus effrayantes de toute l’Écriture entoure l’évènement identifié au verset 2 comme le jour du Seigneur. Ce terme est un terme technique de l’Écriture qui désigne le jour où Jésus reviendra pour apporter la fureur et la colère enflammées de Dieu sur tous les pécheurs du monde. C’est un jour de dévastation. C’est un jour de destruction. C’est un jour de ruine. C’est un jour de condamnation.
Ici, Paul nous rappelle que ce jour déterminant, important, de paroxysme et de cataclysme viendra dans l’histoire humaine. Franchement, il n’est pas populaire du tout de parler de la fureur de Dieu. Il n’est pas populaire de parler de la colère de Dieu, de la vengeance de Dieu. En fait il est rare d’entendre un sermon sur le jour du Seigneur, sur ce temps où Jésus revient pour juger ceux qui l’ont rejeté. De nos jours, tout doit être positif, à l’affirmatif, réconfortant et très peu de prédicateurs désirent réellement traiter ce sujet particulier. Il est rare que quelqu’un prêche sur la vengeance de Dieu.
Mais ignorer une telle vérité serait être infidèle dans l’enseignement et la prédication de tout le conseil de Dieu. Et la Bible, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, du début à la fin, est chargée d’avertissements au sujet du jugement de Dieu, du châtiment éternel sur les non croyants, la damnation, la rétribution, la vengeance, le courroux, la colère, la fureur. Et en fait, les prophètes avaient beaucoup à dire là-dessus, les apôtres avaient beaucoup à en dire. Mais celui qui en avait le plus à dire était Jésus lui-même. Et donc nous avons les prophètes, et les apôtres, et même notre Seigneur Jésus comme exemples du modèle que tous les prédicateurs fidèles devraient suivre, et qui est d’avertir les hommes au sujet du jour du Seigneur.
Maintenant, alors que nous abordons le passage, vous vous souviendrez que Paul venait tout juste de terminer l’explication de l’Enlèvement de l’Église. Au chapitre 4, versets 13 à 18, il a décrit la nature et les caractéristiques de l’Église emportée pour rencontrer le Seigneur Jésus dans les airs et pour aller au ciel pour demeurer dans les lieux qu’Il leur prépare là-haut. C’est pourquoi le chapitre 4 se termine par cette phrase, « Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » Il y a un immense réconfort, il y a une immense joie, il y a une immense espérance, il y a une grande confiance, il y a une grande assurance et affirmation dans l’anticipation de l’Enlèvement où le Seigneur Jésus vient nous arracher à cette terre pour nous prendre dans les cieux pour demeurer avec lui dans la maison du Père. De l’évènement bienheureux de la rafle de l’Église pour être avec le Seigneur, Paul passe maintenant à l’évènement horrible qui le suit : la destruction des méchants. Tous ceux qui sont sur terre qui rejettent Christ, et rejettent Dieu subiront la fureur de Dieu au jour du Seigneur.
Or, de nouveau, comme nous l’avons remarqué au chapitre 4, le but de Paul ici n’est pas tant théologique et eschatologique que pastoral. Clairement, certains parmi les croyants Thessaloniciens étaient troublés par quelques-uns de ces sujets. La première chose qui les troublait était qu’ils pensaient que Jésus viendrait les prendre encore au cours de leur vie. Ils pensaient que l’Enlèvement aurait lieu pendant leur vie. Et certains chrétiens mouraient, et Jésus n’était pas encore arrivé. Alors leur question était, qu’arrive-t-il aux croyants qui meurent, ratent-ils l’Enlèvement ? C’est pour cela que Paul a écrit, comme nous l’avons relevé au chapitre 4 : non, les morts en Christ ressusciteront d’abord, ensuite nous les rejoindrons. Alors nous serons tous là, ne vous inquiétez pas pour ceux qui meurent, encouragez-vous par cette vérité. Mais ils étaient aussi curieux dans leur esprit quand à savoir quand la fin viendrait. Quand aurait lieu cet Enlèvement et quand le jour du Seigneur viendrait, où Dieu déverserait sa fureur sur toute la terre ? Et, soit dit en passant, ils connaissaient le jour du Seigneur. En 2 Thessaloniciens 2 :5 Paul dit : « … je vous disais cela lorsque j’étais encore chez vous. » Donc ils avaient les informations touchant au jour du Seigneur, et maintenant, ils avaient les informations concernant l’Enlèvement. L’Église va être emportée, et ils savent que le monde va subir la fureur de la dernière vengeance de Dieu dans un holocauste cataclysmique de jugement tel que le monde n’en a jamais vu ni même imaginé. Ils savaient que cela arrivait, mais leur question était : quand cela arrivera-t-il ?
Alors, au verset 1 Paul dit : « En ce qui concerne les temps et les moments. » Tout d’abord, ils se demandaient ce que devenaient les croyants qui mouraient. Et maintenant, puisque des gens mouraient, ils se demandaient : alors, quand cela aura-t-il lieu ? Combien de temps allons-nous attendre ? Cela arrivera-t-il pendant notre vie ou pas ? Alors Paul souhaite répondre aux questions que sans doute ils avaient posées à Timothée, qui leur avait rendu visite, et maintenant, comme le dit le chapitre 3, verset 6, il est revenu transmettre à Paul ce qui les préoccupe ; il veut parler du jour du Seigneur en réponse à leurs inquiétudes. Donc nous pourrions dire qu’il passe de l’enseignement sur l’Enlèvement, qui emporte l’Église loin du monde au ciel, au jour du Seigneur qui appelle le jugement de Dieu sur les impies dans le monde. Sa discussion sur l’Enlèvement était là pour encourager et réconforter les chrétiens. Et vous remarquerez plus loin au verset 11, s’il vous plaît, que même sa discussion du jour du Seigneur est aussi là pour encourager et édifier les chrétiens. Donc, ses objectifs sont pastoraux. Il veut que ces choses aient un impact sur leur vie.
Or, dans ce qu’il dit de ce jugement du jour du Seigneur, je voudrais que vous remarquiez trois choses : sa venue, son caractère et son caractère exhaustif. Pour l’instant, nous n’examinerons que ce premier point, sa venue. Mais auparavant, présentons-le en examinant le verset 1. Suivez la lecture : « En ce qui concerne les temps et les moments, vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. » Juste une remarque intéressante. « En ce qui concerne » ces quatre mots, traduisent deux petits mots grecs, peri de. Tout étudiant du grec du Nouveau Testament reconnaîtra que peri de est une petite expression familière. Elle survient très souvent dans les écrits de l’apôtre Paul lorsqu’il change de sujet. Qu’il passe à un nouveau sujet. Aux chapitre 4, verset 9, il l’a utilisé quand il est passé d’un sujet à un autre. Au chapitre 4, verset 13, dans le texte grec, il l’utilise quand il passe de la discussion des versets 9 à 12 à un autre sujet au verset 13. Ici, il l’utilise de nouveau quand il passe à un autre thème. Il a parlé de l’Enlèvement, et maintenant il parle du jour du Seigneur, un évènement différent.
Soit dit en passant, si vous preniez un Nouveau Testament grec et que vous parcouriez 1 Corinthiens, par exemple, vous deviendriez des familiers de l’usage de cette expression. Je pense que vous la trouvez au chapitre 7, verset 1 et 25, au chapitre 8, verset 1, au chapitre 12, verset 1, au chapitre 16, verset 1, où c’est sa manière de changer de sujet. Aussi, nous notons encore ici les mots « frères et sœurs. » Très souvent cette manière de s’adresser aux gens est un nouvel appel à écouter, et un nouvel appel à écouter est un appel vers un nouveau sujet, une nouvelle pensée, une nouvelle idée. Donc tous les deux usages, de peri de et de ‘frères et sœurs’ sont des éléments utilisés pour introduire une nouvelle suite de discours. Nous notons aussi l’usage de frères et sœurs aux versets 4, 12 et 14, comme au verset 1. Ainsi il semble passer d’un thème à l’autre dans cette discussion, marquant par frères et sœurs, un nouvel appel à être attentif.
Ici, nous pouvons dire que pendant qu’il parle du scénario général des temps de la fin, il passe d’un évènement qui est l’Enlèvement de l’Église à un autre qui est le jour du Seigneur, le jugement sur les impies. Tous deux ont des implications pour l’Église et pour les croyants, puisque nous remarquons qu’il les appelle à l’encouragement et à l’édification à la fin de cette section.
Maintenant, en voyant ceci, nous devons comprendre un contexte tout simple. Et c’est ceci : les croyants Thessaloniciens étaient curieux quant au moment où toutes ces choses des derniers temps auraient lieu. Nous n’avons pas de peine à nous identifier avec cette curiosité, n’est-ce pas ? Ces choses ont été un sujet de curiosité pour l’Église tout au long de son histoire, et néanmoins un sujet de curiosité qui n’est jamais satisfait. C’est encore le cas aujourd’hui, quand tout cela va-t-il se passer ? Tout d’abord, nous nous demandons pourquoi ces gens meurent si Jésus vient, pourquoi ne les garde-t-Il pas en vie jusqu’à ce qu’Il arrive ? Deuxièmement, s’Il continue de retarder sa venue, quand aura-t-elle lieu ? Quand va-t-Il venir ? Alors ils voulaient savoir. Et ils voulaient connaître les temps et les moments. Phrase très intéressante, phrase fascinante !
Elle est devenue, je suppose, une phrase technique pour le Retour du Christ. Elle est utilisée en Actes 1 :7, où notre Seigneur dit qu’il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments. Le grec dit les chronos et les kairos, deux sortes de temps différents. Je suppose qu’ils sont interchangeables, qu’ils pourraient se superposer. Ici ils pourraient se rapporter dans un sens très général simplement à la fin des temps. Mais si on séparait les deux mots, chronos est le terme d’où nous avons chronologie. C’est simplement le temps de la montre, ou le temps du calendrier, le temps chronologique. Kairos signifie saisons, époques évènements. Il considère un temps non du point de vue d’un jour ou d’une heure ; il le considère du point de vue d’un évènement, d’une époque, de quelque chose qui s’y passe. Nous parlons du temps des Nations. Nous parlons des temps modernes. Nous voulons dire par là que c’est une période de l’histoire qui est marquée par certains évènements. Ainsi, ils sont curieux au sujet du temps chronologique, et ils sont curieux des évènements de la fin, la période et les époques qui marqueront la fin.
Et, à propos, je voudrais juste vous faire remarquer que l’usage ici des pluriels, « en ce qui concerne les temps et les moments », indique la pluralité des temps chronologiques et la pluralité d’évènements significatifs qui constituent la fin. Par exemple, pensez seulement aux temps variés d’un point de vue chronologique. Vous avez, à la fin du monde, une période appelée la 70ème semaine de Daniel. Très clairement, dans Daniel 9 il dit qu’il est prophétisé sur la nation d’Israël une période finale de sept ans, où Dieu achèvera son œuvre avec Israël. C’est la période de sept ans que nous connaissons comme la soixante-dixième semaine de Daniel. Il y a aussi une période appelée la Grande Tribulation, définie comme durant trois ans et demi, 1260 jours. Elle est aussi appelée « des temps, un temps et la moitié d’un temps. » Et il y a encore une autre période ajoutée à celle de Daniel, 1290 jours, ce qui ajoute encore 30 jours. Ensuite, Daniel fait référence à 1335 jours. Puis, il y a les mille ans du royaume millénial mentionnés dans l’Apocalypse. Donc vous avez le temps de la soixante-dixième semaine de Daniel, le temps de la Grande Tribulation. Vous avez le temps du royaume millénial. Vous avez tous ces temps différents, ces différentes chronologies dans lesquelles certaines époques et certains évènements auront lieu.
Ensuite, vous avez un certain nombre d’évènements. Vous avez l’Enlèvement de l’Église. Vous avez la montée de l’Anti-Christ. Vous avez le salut de la nation d’Israël. Vous avez une série de jugements intervenant surnaturellement. Vous avez le retour de Jésus-Christ. Vous avez la bataille d’Armageddon, la destruction des nations de la terre. Vous avez le jugement des brebis et des boucs. Vous avez l’établissement du royaume de mille ans. Vous avez Satan lié, ce qui déchaîne une rébellion planétaire, la destruction du monde, et puis la création des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Beaucoup de temps et beaucoup de moments constituent la fin. Et dans leur curiosité, ils voulaient savoir : quand tout cela va-t-il arriver ? Peux-tu nous en parler ? Et c’est à ce niveau que se place leur curiosité. Ils craignaient, je suppose, de ne pas être prêts spirituellement lorsque le Seigneur reviendrait, et de rater l’Enlèvement. Et peut-être qu’ils pensaient qu’ils devaient faire quelque chose dans l’attente de ces choses pour s’assurer qu’ils n’allaient pas rater l’Enlèvement et tomber dans le jour du Seigneur. Ils n’avaient pas envie d’être attrapés. Paul leur dit, cependant, au verset 4 : « Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. » Vous ne faites pas partie du jour du Seigneur. Il n’est pas pour vous. Vous n’êtes pas dans les ténèbres ; vous êtes des enfants du jour. Vous ne faites pas partie du jour du Seigneur ; vous faites partie de l’Enlèvement, pas du jour du Seigneur.
Mais à ce moment-là, ils avaient probablement certaines craintes et des questions, et ils s’en posaient beaucoup. Apparemment quelqu’un ne tarde pas à arriver pour leur dire qu’ils sont au jour du Seigneur. Et ils commencent à subir des persécutions, de l’hostilité et de l’animosité, et quelqu’un leur dit, comme dans 2 Thessaloniciens 2, qu’ils sont au jour du Seigneur. Et Paul doit leur dire : « Non, non, pas du tout, vous n’êtes pas au jour du Seigneur. Vous savez ce que je vous ai dit à propos du jour du Seigneur. Vous savez qu’il ne peut venir avant qu’on connaisse l’Anti-Christ, vous savez qu’il ne peut pas venir jusqu’à ce qu’il profane le temple avec un sacrifice. Vous n’en êtes pas au jour du Seigneur. » Eh bien, cela nous indique que la persécution et l’hostilité survenant contre eux les rendaient inquiets de peut-être rater l’Enlèvement et d’être dans le jour du Seigneur.
Ainsi, ils avaient dans la tête toute cette confusion et ils voulaient savoir : tout d’abord, qu’arrive-t-il à ceux qui meurent ? Et au chapitre 4 il dit : « Non, ils seront là à l’Enlèvement. Deuxièmement, quand cela arrivera-t-il ? Est-ce maintenant ? Sera-ce plus tard ? Sommes-nous dedans ? Et il leur dit : « En ce qui concerne les temps et les moments, » regardez ceci, « vous n’avez pas besoin, frères et sœurs, qu’on vous écrive à ce sujet. » Vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive là-dessus. Il utilise cette même phrase au chapitre 4, verset 9. Au sujet de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive, car vous avez-vous-mêmes appris de Dieu. C’est presque la même chose qu’il dit ici. Vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive quoi que ce soit, car vous savez très bien vous-mêmes. Vous n’avez pas besoin d’information supplémentaire. Vous avez déjà toutes les informations à ce sujet.
Vous direz : « Mais attendez une minute. Vous voulez dire que nous avons toutes les informations nécessaires sur le jugement qui vient, sur la venue du Christ, sur le jour du Seigneur ? Nous ne savons pas quand ce sera. Nous aimerions connaître toute la chronologie et toutes les périodes. Nous devons tout savoir. » Il dit vous n’avez pas besoin de savoir tout cela. Vous n’avez pas besoin de savoir cela. Vous savez tout ce que vous avez besoin de savoir. À propos, ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Les disciples étaient tout aussi curieux. En fait, leur curiosité avait lancé le Discours du Mont des Oliviers de Matthieu 24, lorsque les disciples étaient venus en privé parler à Jésus, et demandé : « Dis-nous, quand ces choses arriveront-elles et quel sera le signe de ta venue à la fin des temps ? » Et puis dans Actes 1 :6, ils disent : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu établiras ton royaume ? » Ils avaient la même curiosité sur les détails du temps. Combien de temps devons-nous attendre ? Quand le Seigneur va-t-Il arriver ?
Maintenant, écoutez attentivement. La réponse de Paul est que cette préparation à la venue de Christ n’implique aucune fixation de date, de surveillance d’heure, ni de recherche de signes. Pas pour les croyants. Il dit que vous n’avez pas besoin qu’on vous écrive à ce sujet. Vous ne serez pas là. Verset 9 : « En effet, Dieu ne nous a pas destinés à la colère, » sur le plan éternel, et Dieu, dit-il au verset 4, ne vous a même pas destinés au jour du Seigneur. Ce que Paul dit, c’est que vous savez déjà tout ce que vous avez besoin de savoir et tout ce que Dieu vous a dit. Dans 2 Thessaloniciens 2, il dit essentiellement la même chose, il dit : « Ne vous rappelez-vous pas que je vous disais cela lorsque j’étais encore chez vous ? »
Les amis, votre préparation spirituelle au retour de Christ n’est pas liée à des dates à fixer, une heure à guetter ni à des signes à rechercher. Vous n’avez pas besoin de savoir ces choses. Mais sur les questions qu’ils devaient connaître, là il a répondu. Chapitre 4, verset 13 à 18, ils devaient comprendre l’Enlèvement, le caractère et la nature de l’Enlèvement, et il l’a expliqué. Il n’a pas dit quand ce serait. Nulle part dans la Bible on n’en donne le moment. Et quant au jour du Seigneur et tous les évènements qui l’entourent, et toutes les choses de la fin, tous les temps et les moments, il dit qu’on n’a pas besoin de les connaître. Je vais vous dire ce que vous devez savoir et que vous pouvez savoir ; ceci n’est pas quelque chose que vous devez savoir. De plus, de toutes manières vous ne pouvez pas le savoir.
Dans Matthieu 24, Jésus lui-même fait une déclaration très surprenante en réalité, 24 :36 : « Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges du ciel [ni même le Fils] : mon Père seul les connaît. » Personne ne sait. Ni les hommes, ni les anges, ni le Fils incarné de Dieu dans les limites de sa personne. Même lui ne sait pas, dit-Il. Dans l’évangile de Marc, chapitre 13 et verset 32, « Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel ni le Fils : le Père seul les connaît. Faites bien attention, restez en éveil et priez, car vous ignorez quand ce temps viendra. » Vous ne pouvez le savoir. Personne ne le sait. Actes 1 :7, « Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. » Il ne vous appartient pas de connaître cela. Nous n’avons pas besoin de savoir cela. Le connaître serait contre productif, pas vrai ? Si nous savions quand Jésus reviendrait enlever son Église, et quand Il viendrait pour le jour du jugement du Seigneur, si nous savions le moment précis de tout cela, cela pourrait nous rendre spirituellement indifférents, si nous en étions très éloignés, ou bien nous mettrait dans une sorte de panique si c’était tout proche. Dieu a choisi de ne pas révéler le moment précis du temps final de sorte que tous les croyants vivent dans l’attente, dans l’expectative à tout moment.
Donc, il dit que vous n’avez pas besoin de connaître ces choses. Il dit vous connaissez déjà très bien ce qui est nécessaire. Et qu’est-ce que c’est ? C’est que « le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. » Or ceci nous conduit au premier point dans notre plan, sa venue. Sa venue ! Il va nous parler de sa venue, et il va nous dire ce que nous savons déjà. Ce qu’il dit ici est la seule chose que vous avez besoin de savoir ; c’est qu’il arrivera quand personne, quoi ? Ne l’attend ! Il arrivera quand personne ne l’attend. C’est cet impromptu qui l’intéresse. Ils sont curieux de connaître les temps et les moments, alors il se lance dans une réponse en disant que la seule chose à savoir c’est que le jour du Seigneur viendra quand vous ne vous y attendez pas, quand les vivants de ce moment-là ne s’y attendent pas. Et puis il passe de cela à une section d’exhortations à une vie sainte à la lumière de cette réalité.
Maintenant regardons plus en détails le verset 2. « En effet, vous savez bien vous-mêmes… » Ce ‘bien’ ici, akribōs, signifie : vous savez exactement. C’est un mot qui résulte d’une recherche. Il indique une recherche consciencieuse pour arriver à une conclusion. Vous savez parfaitement, vous savez exactement, vous savez précisément que ce sera inattendu. Je vous l’ai dit. Et nous savons déjà du chapitre 1 de cette épître, au verset 10, que toute l’Église attendait que Christ revienne des cieux. Au chapitre 2, verset 19, il leur rappelle le retour du Seigneur Jésus. Le chapitre 3, verset 13 leur rappelle encore le retour du Seigneur Jésus. Le chapitre 4 parle de l’Enlèvement. Et jamais il ne leur dit quand. Jamais ! Il ne le leur dit pas. Et la raison pour laquelle il ne le dit pas est qu’on ne peut pas le savoir.
Revenons à Matthieu 24. Voulez-vous y revenir avec moi un instant ? Vous allez avoir besoin d’avoir votre Bible à portée de main, car nous allons un peu sauter ici et là, mais c’est tout à fait essentiel. Dans Matthieu 24 et au verset 36, Jésus parle du temps de la fin, Il parle de son retour et de quand Il vient dans un jugement terrifiant, et aussi de quand Il vient pour rassembler les élus des quatre coins de la terre. Il parle du fait que les cieux et la terre vont passer, au verset 35, et tout cela se passe au moment de la fin. Mais au verset 36, Il dit : « Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges du ciel, [ni même le Fils] : mon Père seul les connaît. »
Donc, c’est le secret majeur, ici, les amis. Nous ne connaissons pas le moment. Et ensuite Il décrit les conditions les plus intéressantes. Verset 37 : « Ce qui est arrivé à l’époque de Noé arrivera de même au retour du Fils de l’homme. En effet dans les jours précédant le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche. » Qu’est-ce que cela signifie ? Ils furent indifférents durant les 120 ans où Noé faisait quoi ? Avertissait, prêchait la justice, les avertissant. Et ils furent indifférents à cela. Et ils furent indifférents tout ce temps jusqu’à ce qu’il entre dans cette chose. Et ils furent encore indifférents jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous. Donc, la venue du Fils de l’homme sera, pour la génération en vie au moment où elle surviendra, inattendue, inattendue. C’est stupéfiant. Parce qu’il vient de décrire, depuis le verset 4, toutes sortes de choses que les vivants du moment pourraient guetter. Il dit au verset 6, « Vous entendrez parler de guerres et de menaces de guerres … une nation se dressera contre une nation et un royaume contre un royaume, il y aura en divers endroits des famines, et des tremblements de terre. » Il parle plus loin de faux prophètes qui conduisent les gens dans l’erreur. Il parle de l’abominable dévastation dont a parlé le prophète Daniel qui profane le temple. Il parle d’une détresse terrible, au verset 21, telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent. Et tout cela continue dans le monde et on continue de vivre sa vie comme d’habitude, joyeusement, donnant les enfants en mariage, mangeant, buvant, vivant sa vie jusqu’au moment où tous sont emportés.
Et cela va venir subitement. Ils feront leurs affaires comme toujours, verset 40. De deux gaillards travaillant dans un champ, l’un est pris l’autre laissé. De deux femmes qui moudront au moulin, l’une est prise l’autre laissée. Cela arrivera lorsque les gens feront simplement leurs tâches quotidiennes. Et Il dit au verset 42 : « Restez donc vigilants, puisque vous ignorez à quel moment votre Seigneur viendra. Vous le savez bien, si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne laisserait pas percer les murs de sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. »
Jésus a dit ceci à une foule de gens qui ne feraient jamais cette expérience. Ils sont déjà morts, et ceci n’a pas encore eu lieu. Mais Il mettait chaque génération en garde, disant qu’ils devaient vivre dans cette attente, n’est-ce pas ? Parce que seul Dieu le Père sait quand cela arrivera. Et l’idée qu’Il met en avant est que ce sera soudain, ce sera inattendu. Au verset 27 de Matthieu 4, ce sera comme un éclair qui part de l’est jusqu’à l’ouest. Juste un éclair, et le Fils de l’homme sera là à un moment où personne ne pense que cela va arriver.
Donc, le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Et nous pouvons remercier notre Seigneur Jésus pour cette illustration. Il n’est pas un voleur, mais le jour du Seigneur vient comme un voleur. Il est celui qui l’a dit, juste ici au verset 43 : si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il aurait été en alerte. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Au-delà de cela, dit-il, vous n’avez rien besoin de savoir concernant le moment. Vous n’avez rien à savoir quant aux dates. Et bien entendu, puisque vous êtes les rachetés, vous serez dans l’Enlèvement, vous ne serez même pas là pour cet évènement.
Le monde, l’Église, a reçu assez d’information. Vous, l’Église, vous n’êtes pas de ce jour, vous ne le subirez même pas, vous serez emportés. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir. Mais vous vivez votre vie à la fois à la lumière du retour de Christ pour les siens, et à celle du terrible et terrifiant jugement des fils des ténèbres qui aura lieu à l’avenir. Pour le monde, un jour de jugement arrive, dont on ne peut savoir ni le jour ni l’heure. Et même quand les signes précurseurs commencent, des guerres et rumeurs de guerres, des famines, de terribles pestes, des épidémies, des maladies, des tremblements de terre et que toutes ces choses augmentent et que l’Anti-Christ vient, et que la désolation atteint le temple de Jérusalem, et que tout cela arrive, étonnamment, le monde vivant à ce moment-là ne s’attendra pas à ce que Christ arrive. Son arrivée sera inattendue. Ils ne seront pas prêts.
Aucun voleur sensé n’annonce l’heure de sa venue. On ne reçoit pas de carte postale disant : « Je vais vous cambrioler jeudi entre 8 et 10 heures. Pourriez-vous être absents ? » La génération qui sera vivante au moment du jour du Seigneur aura vu beaucoup d’évènements préliminaires. Mais elle ne sera pas prête. Elle aura suffisamment de preuves pour savoir que c’est bientôt et qu’il faudrait être prêt, mais personne ne sait exactement le jour ou l’heure. Regardez au chapitre 24, verset 50 : « Le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
On ne saura pas. Au verset 44 de ce chapitre Il dit : « Tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y pensez pas. » Chapitre 25, verset 13 : « Restez donc vigilants, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure. » Dans Luc, regardez au chapitre 12, juste pour vous montrer à quel point cette comparaison est utilisée pleinement. Luc 12 :35, c’est une description très vivace que fait notre Seigneur : « Mettez une ceinture à votre taille, et tenez vos lampes allumées. Soyez comme des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera éveillés ! Je vous le dis en vérité, il mettra sa ceinture, les fera prendre place à table et s’approchera pour les servir. Qu’il arrive au milieu ou vers la fin de la nuit, heureux sont ces serviteurs, s’il les trouve éveillés ! Vous le savez bien, si le maître de la maison connaissait l’heure à laquelle le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne laisserait pas percer les murs de sa maison. Vous donc aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. »
Voilà la clé. L’idée d’un voleur est celle de l’inattendu, venu sans invitation, impromptu. Vous trouvez aussi cette analogie dans Apocalypse 16 :15. Dans Apocalypse 16 :15, il est dit : « Voici je viens comme un voleur. » Je le répète, le Seigneur n’est pas un voleur, mais Il vient subitement et de manière inattendue. « Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte. » L’idée est que si le gars retire ses vêtements, qu’il va au lit et se fait cambrioler au milieu de la nuit, et qu’il se balade partout le matin sans rien avoir à se mettre, c’est honteux. Alors il dit qu’il vaut mieux rester vêtu et réveillé parce que je viens quand vous ne vous y attendrez pas.
Il y a encore une utilisation de cette même métaphore, non dans un sens eschatologique, mais dans un sens historique. Dans Apocalypse 3 :3, avec l’Église de Sardes, où ils sont avertis que s’ils ne changent pas de conduite, le Seigneur va venir soudainement comme un voleur pour les juger. Donc le concept du voleur dans la nuit, la phrase « dans la nuit » n’est utilisée qu’ici [dans 1 Thessaloniciens 5]. Les autres fois on parle d’un voleur, mais celle-ci ajoute « dans la nuit » parce qu’il est assez évident qu’un voleur viendrait de nuit, protégé par l’obscurité. Et cela s’accorde avec ce que Paul veut également dire au sujet des enfants du jour et des enfants des ténèbres, ce qui est son application pratique principale de ce concept du moment.
Ainsi, en répondant à leur question, - suivez bien - en réponse à leur question, Paul cite l’enseignement de Jésus et dit que le moment exact ne peut pas être connu. Il ne peut pas être connu. Et vous avez déjà tout ce que vous avez besoin de savoir. Mais en disant cela, parce qu’il veut qu’ils sachent qu’ils n’ont pas besoin de connaître les temps et les moments, il cite le Seigneur disant qu’Il viendra comme un voleur dans la nuit. Et en faisant cela, il introduit par conséquent la phrase « le jour du Seigneur. » Le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit.
Et ceci nous laisse avec la question, qu’est-ce que ce jour du Seigneur ? Comment devons-nous le comprendre ? Qu’est-ce que c’est ? C’est l’un des termes les plus importants de la Bible répétant très souvent des évènements à venir explicites. Il parle du jugement futur de Dieu. Mais c’est-ce que c’est spécifiquement ? Or je veux que vous suiviez ceci pas à pas. Cela vous donnera une compréhension fondamentale d’un concept très important que vous rencontrerez très souvent dans votre étude de la Bible. Quatre fois, dans le Nouveau Testament, le jour du Seigneur est mentionné. Il y est fait allusion un certain nombre d’autre fois. Quatre fois, la phrase « jour du Seigneur » est utilisé, dans Actes 2 :20, ici, dans 2 Thessaloniciens 2 et dans 2 Pierre 3 :10. Mais quoi que l’auteur du Nouveau Testament ait compris du jour du Seigneur, il le tenait des prophètes de l’Ancien Testament. Donc, si nous voulons comprendre ce qu’est le jour du Seigneur, nous devons comprendre ce qu’il signifiait pour les prophètes de l’Ancien Testament qui l’ont prophétisé.
Laissez-moi vous donner une liste très simple de versets qui vous décrivent le caractère du jour du Seigneur. Écoutez. C’est ce que les prophètes ont dit au sujet du jour du Seigneur. Ésaïe 2 :12 : « En effet, L’Éternel, le maître de l’univers, s’est réservé un jour contre tout homme orgueilleux et hautain, contre tous ceux qui s’élèvent, afin qu’ils soient abaissés. » Ésaïe 13 :6 : « Lamentez-vous, car le jour de l’Éternel est proche ! » Ésaïe 13 :9 : « Le jour de l’Éternel arrive. C’est un jour cruel, un jour de colère et d’ardente fureur qui transformera la terre en désert. » Joël 2 :11 : « Oui le jour de l’Éternel est grand, il est terrible ? » Joël 3 :4 : « Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant l’arrivée du jour de l’Éternel, de ce jour grand et terrible. » Amos 5 :18 : « Malheur à ceux qui désirent le jour de l’Éternel ! Qu’attendez-vous du jour de l’Éternel ? » Amos 5 :20 : « Le jour de l’Éternel n’est-il pas ténèbres et non lumière ? » Malachie 3 :23: « Je vous enverrai le prophète Élie avant que n’arrive le jour de l’Éternel, ce jour grand et redoutable. » Sophonie 1 :14: « Le grand jour de l’Éternel est proche, il est proche, il arrive très vite ; le jour de l’Éternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers ». Et suit le verset 15 : « Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d’angoisse, un jour de ruine et de destruction, un jour de ténèbres et d’obscurité, de nuages et de brouillard. » Tout est négatif. Toute la prophétie du jour de l’Éternel parle de jugement ; tout parle d’abaisser le peuple. Il s’agit de colère, de fureur, de désolation de vengeance, de destruction et il est terrible. Il est dit que c’est un temps de ténèbres et d’obscurité, de détresse et de troubles, toujours. Six fois, il y est appelé jour de désastre. Quatre fois, il est appelé jour de vengeance.
Or, toujours le jour du Seigneur se rapporte au jugement final de Dieu le plus cataclysmique sur les méchants. C’est là où la colère de Dieu culmine en une explosion finale qui consume le méchant. C’est le paroxysme. Or, il est vrai que dans l’Ancien Testament, il y a eu des moments où Dieu a fait descendre la colère sur des gens, et où Il a utilisé des moyens providentiellement contrôlés, comme une nation pour détruire une autre nation, ou bien Il a utilisé des famines ou des séismes, ou tout autre catastrophe naturelle ayant cours pour agir comme instruments de son jugement. Mais elles ne sont que des préludes au cataclysme final, puissant et surnaturel qui conclut le grand jugement contre les méchants. C’est ainsi à la fin. Il y aura des guerres, il y aura des famines, il y aura des maladies, probablement la plaie du SIDA et de telles choses ou d’autres. Ce sont des moyens naturels par lesquels Dieu va commencer à montrer l’effet de sa colère sur les impies, mais ce ne sont que les préliminaires du souffle à plein régime de la fureur du Fils de Dieu qui s’abattra dans une puissance surnaturelle et qui consumera totalement les impies.
Donc vous avez tout le long de l’Ancien Testament des illustrations de ceci quand Dieu utilise des moyens naturels et humains pour faire agir sa colère contre certaines personnes. Mais à la fin, dans un paroxysme ultime, un cataclysme majeur achève le jugement, qui est une image historique du cataclysme surnaturel final appelé le dernier jour du Seigneur. Ainsi, même dans l’Ancien Testament, il y a eu un certain nombre de jours du Seigneur, dans un sens historique, où Dieu intervint et finit par simplement balayer son peuple. Le royaume du nord fut déporté, comme vous vous souvenez, en captivité. Le royaume du sud, Juda, emporté dans un holocauste, complètement dépossédé de son pays et enlevé dans le jugement de Dieu. Ces évènements, les prophètes les appelaient jour de l’Éternel. Et ils étaient précédés par certains jugements qui étaient comme des préliminaires ou des précurseurs, puis ils ont été emportés. C’était des images historiques de la fin ultime, quand il y aura des guerres, des famines, et de telles choses, et des séismes, puis Dieu va simplement balayer tout le monde dans un cataclysme final.
Quand on regarde le développement des jugements scellés d’Apocalypse, et nous ferons cela la prochaine fois, les jugements des trompettes, les jugements des coupes, vous verrez au début ces jugements commencer à se succéder. Et il y a des guerres, des séismes et des famines, et puis tout à coup ils passent du naturel au surnaturel. Et lorsque vous atteignez le sixième sceau, tout à coup un holocauste surnaturel soudain à lieu parce que la colère de Dieu a atteint le sommet du jour du Seigneur. Donc vous devez comprendre cela.
Le nouveau Testament appelle ce jour son jour. Il l’appelle le jour de la colère. Il l’appelle le jour de la colère et de la révélation. Il l’appelle le grand jour du Dieu tout puissant. Il l’appelle, Pierre l’appelle, dans 1 Pierre 2 :12, le jour de la visite. Mais toujours, écoutez attentivement, c’est le moment où Dieu lâche sa fureur finale sur les pécheurs de la terre et les emporte.
Maintenant juste une remarque. Il doit être distingué du jour de Christ, ou du jour du Seigneur Jésus, ou du jour du Seigneur Jésus-Christ, ou du jour de Jésus-Christ. Toutes ces phrases sont utilisées. Le jour de Christ est utilisé dans Philippiens. Le jour du Seigneur Jésus est mentionné dans 1 et 2 Corinthiens. Et on parle du jour du Seigneur Jésus-Christ dans 1 Corinthiens 1:8. Maintenant écoutez bien. Le jour de Christ, ou du Seigneur Jésus-Christ ou du Seigneur Jésus concerne toujours, - attention - les croyants. Il concerne toujours le moment où on est récompensé par Christ, un moment où les croyants entrent dans leur rédemption et reçoivent leur récompense et leur gloire éternelle. Le jour de Christ donc s’associe avec l’Enlèvement, la rédemption et la récompense des saints. Le jour du Seigneur est lié au jugement sur les impies.
Il y a une autre phrase, le jour de Dieu, utilisé en 2 Pierre 3:12, et cela fait référence à l’éternité. C’est le jour de Dieu. Le jour de Christ, c’est quand Il prend son Église. Le jour du Seigneur, le Seigneur souverain vient en jugement. Le jour de Dieu, c’est un état éternel. Donc on a besoin de faire ces distinctions.
Le jour du Seigneur doit donc être vu uniquement comme une période de jugement : un jugement des méchants, un jugement dans un cataclysme final qui vient comme le point culminant d’autres jugements préliminaires. Et c’est pour cela qu’on ouvre l’Apocalypse, et les cinq premiers sceaux sont les préliminaires, et au sixième sceau, boum, tout devient noir, le soleil s’éteint, la lune devient sombre, le ciel se retire, les étoiles se mettent à tomber, les gens crient en suppliant que les rochers et les montagnes leur tombent dessus, et c’est le début du jour du Seigneur. Mais il suit ces précurseurs qui sont décrits auparavant. Et nous verrons ces choses en détails dans notre prochaine étude.
Or, quand Jésus dit que ce jugement du jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit, Il voulait dire qu’il viendrait de manière inattendue. Bien qu’il y ait des signes précurseurs et que des choses se passent avant, le monde ne le croira pas. On ne le croira pas. En fait, regardez au verset 3, ils diront quoi ? Que diront-ils ? « Paix et sécurité. » Je l’expliquerai la prochaine fois. Comment pourront-ils dire cela ? Je vous dirai comment ils pourront le dire, et je vous dirai pourquoi ils le disent. Mais c’est ce qu’ils disent. Ils ne s’y attendront pas. Ainsi, il y a toujours ce sens d’imminence, il viendra comme un voleur, il viendra comme un voleur, cela arrivera quand on ne l’attend pas, cela arrivera soudainement. Toujours l’imminence, la proximité, l’attente est projetée dans les passages qui parlent du jour du Seigneur.
Écoutez Ézéchiel 30 verset 3 : « Le jour est proche, le jour de l’Éternel est proche. » Joël 2 :1 : « Le jour de l’Éternel vient, il est très proche. » Joël 4 :14 : « Car le jour de l’Éternel est proche. » Abdias 15 : « Le jour de l’Éternel est proche pour toutes les nations. » Sophonie 1 :7 : « Le jour de l’Éternel est proche. » Zacharie 14 :1 : « Voici qu’arrive un jour pour l’Éternel. » Ils disaient cela à ce moment-là, et nous n’y sommes pas encore. Mais il y avait toujours ce sens que cela pourrait arriver à tout moment.
Les prophètes également attendaient un jour historique du Seigneur qui était proche, qui pouvait être avant coureur de ce que l’ultime serait. Ainsi, il faut seulement que je vous mentionne ceci, une pensée importante pour l’interprétation. Chaque fois que les prophètes écrivent au sujet du jour du Seigneur, ils voient deux choses. Ils voient un jour historique du Seigneur, qui arrivera bientôt. Et ils voient le point culminant au dernier jour du Seigneur. Donc nous appelons cela la prophétie proche et lointaine. Elle a une interprétation proche et lointaine. Cela ne devrait pas vous surprendre. Beaucoup des Psaumes que David a écrits à propos de lui-même étaient messianiques, pas vrai ? Il parlait en réalité du Messie. Quand David dit, dans le Psaume 69 les injures de ceux qui t’insultent sont tombés sur moi, le zèle de ta maison me dévore, il dit : Dieu, je t’aime tant, je suis si zélé pour ta maison que lorsque l’on t’insulte je ressens la douleur. Et il parlait de son propre cœur. Et lorsque Jésus est venu purifier le temple, David parlait de lui. Donc dans beaucoup des Psaumes messianiques vous voyez à l’horizon le Messie, bien qu’il s’agisse là d’un individu du passé. Lisez Ésaïe 7 :14 : « La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils. » En le lisant, vous pensez qu’il doit parler de la période où Ésaïe était vivant. Mais quand vous arrivez au Nouveau Testament et regardez en arrière, il parlait du Messie. Donc vous avez une signification proche et lointaine à plusieurs reprises.
Quand il s’agit des prophéties du jour du Seigneur, c’est très typique. Laissez-moi vous donner une illustration. Regardez dans Abdias. Abdias, chapitre 1, versets 1 à 14 parlent du jugement d’Édom. Dieu va juger Édom, cette nation voisine qui a rejeté le vrai Dieu. Il dit je vais envoyer sur toi mon jugement, Édom, et c’est un jugement de type jour du Seigneur. Mais quand vous arrivez au verset 15, il dit alors que le jour de l’Éternel est proche pour toutes les nations. Et il saute directement au temps de la fin, et se met à décrire le temps de la fin et comment toutes les nations seront amenées en jugement. Et avant que tout soit fini, à la fin du verset 21, le royaume appartiendra au Seigneur et le Seigneur règnera après ce jugement final.
Regardez à Sophonie, quelques pages plus loin. Le chapitre 1 de Sophonie regarde au jour du Seigneur. Verset 7, Sophonie 1 :7 : « Silence devant le Seigneur, l’Éternel ! En effet, le jour de l’Éternel est proche. » Et il continue de décrire le jour du Seigneur jusqu’au verset 14, où il dit : « Le grand jour de l’Éternel est proche, il arrive très vite ; le jour de l’Éternel fait entendre sa voix. » Il dit écoutez, écoutez, écoutez, vous pouvez l’entendre, vous pouvez l’entendre. Et, à propos, il n’est qu’à 15 ans de l’exil de Juda vers Babylone en 605. Donc il dit que c’est pour bientôt ; il parle d’un jour historique du Seigneur qui arrive alors qu’ils sont emmenés en captivité, arrachés à leur pays. Mais, lorsque vous allez au chapitre 3 de cette courte prophétie, tout à coup il parcourt d’un saut des milliers d’années vers un autre jour. Au chapitre 3, du verset 8 et jusqu’au verset 20. Je ne vais pas prendre le temps de le lire. Il regarde au tout dernier jour du Seigneur, et à l’établissement du royaume de Christ, après que le jour du jugement du Seigneur est passé sur le monde entier. Ésaïe fait la même chose. Et je ne vous y emmènerai pas. Il parle de ce dernier jour du Seigneur culminant, où le royaume du sud, de Juda fut emmené en captivité. Et ensuite, il passe au jour du Seigneur eschatologique, et saute de l’historique à l’eschatologique, ou à l’évènement ultime en terme de jugement : ce grand jour de jugement pour toutes les nations.
C’était donc un schéma prophétique typique. Donc, quand vous étudiez l’Ancien Testament, et que vous abordez un passage sur le jour du Seigneur, vous pouvez trouver que les prophètes de l’Ancien Testament, mélangeaient l’histoire et l’eschatologie, et les mêlaient parfois au point que l’on ne peut pas vraiment tirer de ligne précise entre ce qui est historique et ce qui est eschatologique. Ne vous laissez pas décourager par cela. C’est une chose très difficile à faire. Mais ils ont vu des indications préliminaires que le jugement de Dieu était imminent, suivi par la venue de Dieu dans un jugement type « jour le Seigneur » entraînant le peuple comme un aperçu du dernier jour où Dieu aura des jugements préliminaires humains orchestrés par la providence et aboutissant à une ultime balayement des impies par Dieu surnaturellement. Alors, comme un auteur le dit, le jour eschatologique se situe à l’arrière-plan, sur l’horizon distant. Et il écrit « Le jour du Seigneur était proche, parce qu’il allait agir bientôt, et l’évènement historique était dans un sens réel une anticipation de l’acte eschatologique final. L’imminence historique du jour du Seigneur n’incluait pas tout ce que le jour du Seigneur signifiait. L’histoire et l’eschatologie étaient maintenues dans une tension dynamique car les deux étaient le jour du Seigneur. » Fin de citation. Voilà ce que disait George Ladd.
Maintenant, en regardant la caractéristique de la venue du jour du Seigneur, Joël nous décrit probablement sa nature de la manière la plus directe possible. Écoutez ce qu’il dit. Joël 3 :3 : « Je ferai des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang avant l’arrivée du jour de l’Éternel, de ce jour grand et terrible. Alors toute personne qui fera appel au nom de l’Éternel, » dit-il, « sera sauvée. » Ceux qui connaissent le Seigneur en seront délivrés. Mais cela viendra. Le ciel s’assombrit. Du sang, du feu, de la fumée, l’obscurité, et puis un jugement horrifiant. Si vous pensez que ces images sont bouleversantes, le Nouveau Testament en donne de plus explicites encore. C’est effrayant ! Le jour du Seigneur, dit-il, arrive. Il vient comme un voleur dans la nuit. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est inattendu, soudain, malvenu et fait du mal. Cela apportera du mal. Ce ne sera pas bienvenu. Ce sera rapide, et on ne s’y attendra pas. Il arrive.
Paul assurément sentait que l’Enlèvement pouvait survenir durant sa vie, comme tous les chrétiens l’ont senti. Il croyait que le jour du Seigneur allait suivre l’Enlèvement. Mais aucun croyant ne serait là au jour du Seigneur. Et le moment de tout cela, nous ne le connaissons pas. Nous ne savons pas quand le Seigneur reviendra pour son Église. Nous ne connaissons pas le moment, le jour ni l’heure où Il viendra dans un jugement terrible sur les impies. Vous direz : « Alors, attendez une minute. Lorsque tous ces évènements commenceront, ceux qui seront vivants à ce moment-là ne sauront-ils pas ? » Ils auront toutes ces informations mais ils ne sauront quand même pas le jour ou l’heure. Et ils se tromperont encore dans l’estimation. Ils diront paix et quoi ? Sécurité ! Pour vous encourager, les amis, et eux aussi, Paul dit, au verset 4, « Mais vous, frères et sœurs, vous n’êtes pas dans les ténèbres. Le voleur vient la nuit ; vous n’êtes pas dans la nuit. Le jour ne va pas vous dominer. » Nous sommes au chapitre 4, n’êtes-vous pas heureux ? Nous ne sommes pas au chapitre 5. Il y aura des gens au chapitre 5, ils seront très nombreux au chapitre 5.
Vous direz : « Bon, le chapitre 5 a-t-il quelques côtés qui nous impliquent ? Oui, oui ! Puisqu’il dit au verset 5 : « Vous êtes tous des enfants de lumière et des enfants du jour. Nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. Ne dormons donc pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres. » Et au verset 8 il dit : « Soyons caractérisés par la foi, l’amour et l’espérance. » En d’autres termes, vivons une vie qui soit cohérente avec celle de ceux qui s’appellent enfant du jour. Soyons réveillés. Ne soyons pas comme ceux du monde, endormis, somnolents, ivres, soyons toujours vigilants, toujours prêts pour le retour du Seigneur. Cela devrait avoir un impact très fort sur notre vie, car nous devrions vivre comme des enfants du jour devraient vivre, et non comme des enfants de la nuit. Et nous parlerons de ces grandes vérités dans notre prochaine étude.
Père, nous te remercions pour ce moment d’aujourd’hui. Nous avons vu tant de choses, et par certains côtés, si peu. Nous te remercions pour la grande espérance que nous avons qu’un jour, que nous ne connaissons pas, nous serons emmenés pour rencontrer Jésus dans les airs, pour être réunis à tous ceux qui sont morts en Christ, pour être emportés au lieu que tu as préparé pour nous, pour être toujours avec toi. Et alors, nous savons que tout un jugement divin sera déversé dans ce monde. Père, nous prions simplement que nous puissions d’une part être réconfortés en sachant que tous les croyants, vivants ou morts, seront réunis avec Christ. Et aussi, puissions-nous être exhortés, d’autre part. Et puisque nous ne devons pas participer à la nuit, nous n’appartenons pas aux ténèbres ; nous ne serons pas là quand le voleur viendra. Aide-nous à ne pas vivre comme des enfants de l’obscurité, mais comme des enfants de lumière. Aide-nous à ne pas nous soucier du temps, puisque la préparation spirituelle n’a rien à voir avec la surveillance de l’horloge, la fixation d’une date, elle n’a rien à voir avec la recherche de signes. Elle consiste à vivre une vie sainte en fonction du fait que Jésus pourrait venir à tout moment. Donc, Père, aide-nous à vivre dans l’attente, dans l’anticipation et dans une obéissance cohérente, et dans le réconfort, alors que nous nous réjouissons à l’avance de ces choses que tu as préparées pour nous, qui sont trop merveilleuses pour être mentionnées. Nous te remercions de ce que nous échapperons au jour du Seigneur, car nous ne sommes pas destinés à la colère, ni temporelle, ni éternelle, mais nous sommes destinés à la communion les uns avec les autres et avec toi. C’est dans cette espérance que nous prions au nom de Christ. Amen.
FIN

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