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Ouvrons nos Bibles au troisième chapitre de Jacques pour l’étude de ce soir dans la Parole de Dieu. Pendant que vous faites cela, je vais vous raconter un petit incident personnel qui s'est produit dans ma vie il y a quelques années lorsque j'étais pasteur ici à Grace Church. J’étais allé chez le dentiste pour faire mon bilan de santé dentaire que je fais tous les cinq ans. Il s’occupait de ma bouche, faisant tout ce que les dentistes font avec toutes ces choses qu’ils ont pour fouiner. Quand il eut fini, il a dit : « Vous avez un problème. » Il a continué : « Vous avez une tumeur assez grosse sur la langue », ce qui n'est pas quelque chose qu'un prédicateur veut entendre. Il a dit : « Je ne sais pas si c'est bénin ou malin, mais vous devez vous rendre chez un chirurgien et la faire retirer. » Je lui ai demandé quelle était sa taille, il a répondu : « Elle est plus grande que votre pouce, mais elle est située à l'arrière où vous ne pouvez pas la voir. »

Je me souviens avoir dit au dentiste à ce moment-là : « Maintenant regardez, vous commencez à plaisanter avec ma langue et cela me touche vraiment. Je vis de ma langue. » J’y ai réfléchi plusieurs fois depuis. Ils ont fait l'opération quelques jours plus tard, et ce qu'ils ont trouvé était bénin et pour autant que je sache, je n'ai eu aucune récidive, bien que j'avoue ne pas être allé chez un dentiste depuis un certain temps. Mais j’y ai pensé plusieurs fois à cette affirmation : « Quand vous touchez à ma langue, quand vous commencez à plaisanter avec ma langue, vous me touchez vraiment en profondeur», et c’est tout à fait vrai dans un autre sens aussi. La langue, c'est vraiment toi, vraiment toi. La langue est un révélateur et elle raconte le cœur. Jésus a dit : « De l'abondance du cœur, la bouche parle. » La langue est le révélateur du cœur.

Maintenant, dans ce troisième chapitre, Jacques présente la question de la langue comme un test de votre foi vivante, car la vraie foi sera démontrée par la parole, tout comme la fausse foi. Rien n'est plus révélateur pour le cœur que la langue, et cela inquiète beaucoup Jacques. Il mentionne la langue dans chaque chapitre. Il la mentionne deux fois au chapitre 1, versets 19 et 26. Il la mentionne au chapitre 2, verset 12. Il la mentionne au chapitre 4, verset 11. Il la mentionne au chapitre 5, verset 12, et il passe une grande partie du chapitre 3 pour traiter spécifiquement la question de la langue. Maintenant, comme vous vous en souvenez, Jacques est utilisé par le Saint-Esprit pour nous montrer que les vrais croyants, qui ont été engendrés par la Parole de Dieu, (chapitre 1, verset 18) manifesteront cette nouvelle vie par leur comportement.

Leur vie sera manifeste par leur endurance dans les épreuves comme nous avons vu au chapitre 1. Elle se manifestera par leur humilité dans la tentation, par leur obéissance aux Écritures, ce que nous avons également vu au chapitre 1. Elle se verra par leur amour pour les nécessiteux sans partialité, par leur vie qui doit être un modèle de bonnes œuvres, comme nous l'avons vu au chapitre 2, versets 14 à 26. Maintenant, Jacques parle d’une nouvelle vie, d’une transformation, car le salut apparaîtra dans la façon dont les personnes parlent. Leur langue, leur discours raconteront ce qui est dans leur cœur. Donc Jacques exige ici que nous reconnaissions que la foi vivante se montre par notre façon de contrôler notre langue.

Maintenant, dans les versets au début du troisième chapitre, jusqu'au verset 12, les mots « bouche » et « langue » sont fréquemment utilisés pour indiquer la parole parlée. Peut-être devrions-nous dire tout de suite que Jacques parle de la bouche, il parle de la langue, et en un sens il les personnifie. Quelqu'un a posé la question : « Pourquoi Jacques n'utilise-t-il pas le cœur ? Pourquoi ne dit-il pas que le cœur est le problème, pourquoi dit-il la langue ? La langue ne réagit qu'au cœur. La bouche réagit au cœur. » Mais dans la pensée hébraïque, la distinction entre l'homme et la partie du corps coupable n'est pas aussi clairement établie. Franchement, l'hébreu se concentre très souvent sur le membre coupable plutôt que sur la question du cœur.

Par exemple, nous lisons « Ils ont les pieds légers pour répandre le sang », comme si les pieds étaient coupables d'un meurtre. Nous lisons « les yeux de l'adultère», comme si les yeux étaient coupables, quand nous savons, bien sûr, que cela vient de l’intérieure de la personne. Mais dans le désir hébreu d'une expression concrète et pratique, ils parlaient très souvent d’un membre du corps lui-même comme s'il était coupable. Donc, quand Jacques parle de la bouche et de la langue, ce n'est pas qu'il accuse en fait la bouche et la langue comme si elles fonctionnaient indépendamment de toute autre impulsion. C'est simplement qu'elles représentent l'organe par lequel le cœur s'exprime. Donc Jacques, dans un sens, personnifie la langue comme le symbole vivant de ce qui est dans le cœur.

Les rabbins - vous pouvez le voir dans le Psaume 64 et le verset 3 - disaient que la langue était une flèche. La raison pour laquelle ils ont dit que la langue était une flèche plutôt qu’un couteau c’était parce qu'une flèche tue à distance, et la létalité de la langue était telle qu'elle pouvait tuer sans même être près de la victime. La langue est une flèche mortelle. Nulle part l'union de la foi et les œuvres n’est plus évident que dans votre langage ou le mien. Quelle pensée ! En fait, quelqu'un a dit : « Chacun de nous porte une arme cachée. Tout ce que nous avons à faire est d'ouvrir la bouche et elle n'est plus cachée. » Vous rendez-vous compte que vous prononcez, en moyenne, entre 18 mille et 25 mille mots par jour ? Certaines personnes ont déclaré que les hommes disent 25 000 mots par jour et les femmes 30 000 mots par jour.

Je ne sais pas qui a compté cela, mais la difficulté est qu’avant que l'homme ne rentre du travail, il a déjà utilisé ses 25 000 mots, et sa femme n'a pas commencé avec ses 30 000. Elle attend cette occasion. Mais nous prononçons énormément de mots par jour. Quelqu'un a calculé que nous pourrions probablement écrire un livre de 54 pages chaque jour. Dans un an, nous produirions probablement environ 66 livres de 800 pages. Cela peut vous surprendre. Si vous êtes une personne normale, vous passerez un cinquième de votre vie à parler. C'est intéressant, vous vous souvenez probablement que quand vous étiez enfant, et je m’en souviens, chaque fois que j'allais chez le médecin, que mes parents m'emmenaient chez le médecin, la première chose que le médecin disait était: « Laisse-moi voir ta langue. »

Jacques dit la même chose : « Laisse-moi voir ta langue. » L'infirmière met un thermomètre sous votre langue qui indique votre température physique. Jacques dit que votre langue elle-même prendra votre température spirituelle. Rien n'est plus susceptible de révéler une dépravation totale que notre bouche. Comme les personnes dans la cour ont dit à Pierre : « La façon dont tu parlez te trahit. » Ils voulaient dire quelque chose de différent, mais c'est un truisme. Puisque Dieu a créé ses enfants par sa Parole, il assume qu'ils seront connus par leurs paroles, et qu'il y aura un lien entre sa Parole, qui les a créés, et leur parole, qui est le résultat de cette production.

Cela m’intéresse aussi de voir que dans la Genèse, chapitre 3, verset 12, nous trouvons que le premier péché réel après la chute était un péché de la langue. C’est comme si, lors de la chute, la première expression du péché est sortie de la bouche, car la bouche pèche facilement. Adam a dit : « La femme que tu m'as donnée » et il a calomnié Dieu en blâmant Dieu pour le péché. Quand l'apôtre Paul caractérise la déchéance de l'homme, quand il veut dessiner toutes les laideurs de la dépravation de l'homme et quand il veut décrire la misère de l'homme dans sa condition de pécheur, il se penche directement sur la langue. Dans Romains, chapitre 3, nous voyons ces mots très familiers au verset 13 qui décrient le pécheur : «Leur gosier est un sépulcre ouvert; ils se servent de leurs langues pour tromper; ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic. » Le point focal de notre échec et de notre dépravation est la bouche.

Quand Ésaïe, voulant confesser à Dieu son péché au milieu d'une vision de la sainteté de Dieu, s'est exprimé en disant : « Je suis un homme dont les lèvres sont impures. » Rien n’a plus marqué le péché d’un homme que sa bouche. Une bouche sale est la plus représentative de la dépravation. La bouche est donc le moniteur de la condition humaine. Les bons mots seraient donc la manifestation d'une vie juste. C’est ce que Jacques dit. Ainsi, au chapitre 3, il nous appelle à mesurer notre discours, pour voir s'il est cohérent avec ce que nous prétendons être la réalité de notre foi. Le contrôle de la langue est donc essentiel et Jacques nous donne cinq raisons impérieuses pour le contrôle de la langue. Nous allons regarder les deux premiers ce soir.

Premièrement, Jacques nous appelle à contrôler la langue parce que son potentiel de condamnation est si grand. Versets 1 et 2 : « Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement » et nous nous arrêterons à ce point. Jacques parle de condamnation ou de jugement. Tout le contexte de ce qu'il dit au début, bien qu'il n'y mentionne pas la langue, traite cette question de langage. L'implication de ce qu'il dit est: « Vous devez bien prendre soin de ne pas vous mettre à enseigner, car un enseignant fait essentiellement du commerce avec sa langue, et vous aurez une responsabilité si élevée que votre rôle attirera sur vous un jugement potentiellement plus sévère. »

C'est le point qu'il veut accentuer. Il parle d’abord des enseignants, en commençant par le haut, si la parole est la marque de la vraie foi, et si vous revenez au chapitre 1, verset 26, il dit : « Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » Une foi qui ne transforme pas la langue n'est pas du tout une foi salvatrice. Ainsi, puisque la parole est la marque de la vraie foi, elle devrait donc être une mesure appropriée pour ceux qui parlent de la foi, ceux qui enseignent la foi. Soit dit en passant, cela souligne également le fait que la foi morte, la fausse foi, l'hypocrisie et la tromperie sont un danger pour tous les hommes, même ceux qui sont enseignants dans l'église. Même ceux qui enseignent doivent faire un inventaire personnel de leur discours pour voir si leur foi est réelle.

Après avoir introduit le sujet au niveau des enseignants au début, il passera ensuite à une discussion plus générale pour tout le monde et le langage de chacun. Maintenant, revenons en arrière et regardons de plus près le verset 1. « Mes frères, ne laissez pas beaucoup devenir enseignants », et en fait, les mots « mes frères » viennent après cette phrase dans le texte grec, de sorte qu'il commence par cette déclaration très forte, « Que peu de personnes deviennent enseignants. » Maintenant, cela ne veut pas nier le fait que Dieu veut que nous enseignions sa Parole, parce que Dieu veut que nous le fassions. Le Seigneur veut que nous prêchions sa vérité. De retour dans Nombres, chapitre 11, versets 26 à 29, nous avons un récit, et c’est Moïse qui parle. Moïse dit, au verset 29, « Puisse tout le peuple de l'Eternel être composé de prophètes; et veuille l'Eternel mettre son esprit sur eux ! »

Dans la situation que nous voyons ici avec Eldad et Medad, Moïse dit : « Je ne dénigre pas le rôle d'un prophète, je souhaite que tout le monde fasse cela. » Il y a un sens dans lequel nous souhaitons que tout le monde soit un prédicateur, que tout le monde soit un enseignant. Certainement, dans Matthieu 28, nous sommes tous appelés à aller dans le monde et à faire des disciples, enseignant aux autres à observer tout ce que Christ a commandé. Cela ne dément pas cela. Il y en a qui sont obligés de prêcher. Paul dit dans 1 Corinthiens 9 : « Malheur à moi si je ne prêche pas. » Dans 1 Timothée 3, « Si un homme désire la fonction de surveillant » - ce qui implique principalement l'enseignement - « il désire une bonne chose ». Il ne s'agit pas de mettre cela de côté, ni de le contredire.

Mais c'est pour dire que nous ne nous engageons pas dans un ministère d'enseignement sans le prendre au sérieux. Sans aucun doute dans l'assemblée à qui Jacques s’adresse, il y avait un certain échec. Les enseignants ne prenaient pas leur rôle sérieusement ; ils aspiraient et prenaient le rôle d'enseignant avec peu ou pas de réflexion sur ses implications. Donc il dit : « Mes frères », et parle ainsi de ceux qui nomment le nom du Christ au sein de l'église, « Je veux vous empêcher de vous précipiter de façon irréfléchie dans le rôle d'enseignant. » Pourquoi ? À cause du grand potentiel de péché avec votre langue ; et quand vous péchez avec votre langue en privé, c'est une chose ; quand vous péchez avec votre langue en public, c'est tout autre chose. Le potentiel de condamnation est bien plus grand quand vous vous adressez dans le sens large de la proclamation verbale.

Maintenant, que veut-il dire par « devenir enseignant » - de quel type d'enseignant parle-t-il ? J'ai commencé à y penser et je me demandais exactement ce qu'il avait en tête. Le mot est didaskalos, c'est le mot qui peut être traduit par « maître » dans les Évangiles. Nous pourrions donc conclure qu'il parle ici d'un enseignant reconnu ; et il dit : « Ne vous précipitez pas dans le ministère d'enseignement, ne vous précipitez pas dans le ministère de la prédication. Ne vous précipitez pas dans un ministère officiel où vous devenez proclamateur et enseignant de la Parole de Dieu. » Parmi les Juifs - et vous vous souvenez que Jacques écrit à ceux qui sont juifs par héritage et d'origine juive - parmi les Juifs, il y avait des enseignants officiels.

Il y avait des rabbins officiels. Des hommes comme Nicodème, qui était reconnu comme enseignant en Israël. Il y avait des hommes qui, dans cette position, aimaient leur titre, ils aimaient leur honneur, ils aimaient leur reconnaissance, ils aimaient leur pouvoir, ils aimaient leur prestige. En fait, partout où un rabbin allait, il était traité avec beaucoup de respect. On croyait en fait que le devoir d'un homme envers son rabbin dépassait son devoir envers ses parents, parce que ses parents l'avaient seulement mis au monde, mais son professeur l’emmenait dans la vie du monde à venir. On disait que si les parents d'un homme et un enseignant étaient capturés par un ennemi, l'enseignant devait d'abord être racheté. Si le rabbin et les proches avaient besoin d'aide, c'était de leur devoir d'aider le rabbin d'abord.

Il était vrai qu'un rabbin n'était pas autorisé à prendre de l'argent pour l'enseignement, et qu'il était censé subvenir à ses besoins corporels en travaillant dans un commerce, mais il a été jugé que c'était un travail particulièrement pieux et méritoire d'amener un rabbin chez vous et de le soutenir avec le plus grand soin. Il était donc facile pour un rabbin de devenir une sorte de personne que Jésus dépeint comme un tyran spirituel, un ornement ostentatoire de piété, un amoureux de la plus haute place à n'importe quelle fonction, une personne qui se glorifiait dans le respect presque subalterne que d'autres autorisaient en public. C'est ce genre d'attitude que Jésus a condamné si bruyamment et si clairement dans Matthieu 23, versets 4 à 7.

Un tel honneur égoïste provenant de motifs mal intentionnés devait être étranger à tout véritable disciple de Jésus-Christ. Pourtant, il y avait sans doute des personnes dans la congrégation à qui Jacques écrit qui poursuivaient ce poste de professeur parce qu'ils étaient amoureux de toute l'aura de cette position. Je pourrais conclure que dans l'église primitive, il y avait aussi des enseignants officiellement appelés. Il y avait des apôtres, des prophètes, des pasteurs et des évangélistes ainsi que des enseignants. L'expression est très clairement mentionnée dans 1 Corinthiens 12 : 28, et vous pouvez décider si c'est pasteur-enseignant dans Éphésiens 4 : 11 ou pasteurs et enseignants, mais il y avait ceux qui étaient pasteurs, évangélistes, enseignants, apôtres, et prophètes. Ils étaient les enseignants officiellement reconnus dans l'église.

Mais au-delà de cela, il y avait aussi des opportunités non officielles d'enseigner. Par exemple, il était possible dans une synagogue juive que des enseignants non officiels se lèvent et parlent. N'importe qui, par exemple, qui était respecté, qui était vénéré, qui avait une sorte de référence et une raison d'être entendu, pouvait se lever pour enseigner dans une synagogue, même s'il n'avait pas été correctement éduqué ou correctement scolarisé par cette synagogue, ou par tout instrument reconnu de cette synagogue. Une illustration classique de cela serait notre Seigneur Jésus-Christ, qui s'est levé dans la synagogue de Nazareth, pour lire les Écritures, puis s'est assis pour parler. Il était un conférencier invité, pour ainsi dire. Dans Actes 13, alors que Paul et Barnabas sont envoyés de l'église d'Antioche, les versets 5 et 15 les font arriver dans une situation où ils ont la possibilité de se lever dans une synagogue et d'enseigner.

Donc il y avait des enseignants officiels, et puis il y avait aussi d’autres occasions non officielles pour enseigner. Je pense que c'était vrai dans l'église primitive. Si vous regardez 1 Corinthiens 14, vous trouverez, en commençant je pense autour du verset 26, que Paul discute du fait que dans cette église de Corinthe, beaucoup de personnes parlaient. Il dit : « les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification. » Puis il réglemente cela, en disant comment cela doit être fait et comment cela ne doit pas être fait. Mais dans l'église primitive, il y avait apparemment un certain format où les personnes pouvaient se lever et donner un enseignement, une doctrine, une révélation, etc.

Vous aviez donc, comme dans la synagogue, des enseignants officiels et des enseignants non officiels dans l'église, des enseignants officiels et encore des enseignants non officiels. Ce ne nous est pas si étranger ; nous avons cela même maintenant dans notre église, par exemple. Nous avons officiellement reconnu des pasteurs-enseignants, des évangélistes et des enseignants, qui sont spécifiquement affectés à la fonction d'enseignement. Puis, vous êtes nombreux à enseigner. Peut-être que vous enseignez dans une étude biblique à domicile, peut-être que vous enseignez dans une classe pour enfants, peut-être que vous vous levez pour partager une doctrine, une parole du Seigneur, une compréhension des Écritures dans une réunion chrétienne ou ailleurs. Nous ne voulons donc pas limiter Jacques. Revenons au verset et voyons ce qu'il dit.

Il partage, en gros, un principe simple : « Que peu de personnes deviennent enseignants. » Je ne pense pas que nous puissions en savoir plus que ce qui est écrit. Soyez très prudent lorsque vous vous engagez dans le rôle d'enseignant à n'importe quel niveau, qu'il soit officiel ou non, en raison de l'énorme potentiel de condamnation de votre langue. Pour revenir au chapitre 1, verset 19, « Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler », et ceci dans un contexte de discussion de la Parole de Dieu ; rapide pour entendre la Parole de Dieu mais lent pour l’enseigner. Malgré cela, il y en avait et il y en a toujours beaucoup qui veulent attirer l'attention, qui sont impressionnés par l'autorité et l'honneur, et qui n'ont absolument pas ou peu pensé à la responsabilité et au besoin de rendre des comptes pour une telle action.

Paul, en instruisant Timothée, y fait référence, dans le chapitre 1 de 1 Timothée. Il dit : « Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours », verset 7, « ils veulent être docteurs de la loi, et ils ne comprennent ni ce qu'ils disent, ni ce qu'ils affirment. » C'était dans l'église d'Éphèse. Jacques écrit, sans aucun doute, aux saints rassemblés et il y avait des aspirants au rôle d'enseignant qui n'avaient absolument aucune idée des implications possibles suite à une erreur d'enseignement. C’est une vérité effrayante. Cela devrait être enseigné à toute personne qui aspire à ce poste. Jacques ne retient pas les véritables doués. Il ne restreint pas les véritables qualifiés. Il ne restreint pas le véritable appelé. Il ne restreint pas les personnes sincères et bien informées.

Mais il dit : « Prenez grand soin de vérifier la gravité du rôle de l'enseignant, avant de - pour le mettre en langue familière – baragouiner. » Il a en tête non seulement de faux enseignants, mais des enseignants ignorants, non qualifiés, non préparés et mal formés. Moïse a dit à Aaron : « Voici ce que le Seigneur a dit », Lévitique 10 : 3, et je vais vous dire que cela me reste à l’esprit et que je l'ai depuis un moment ; c'est ce que le Seigneur a dit. Il y a une chose que j'ai fait qui reste un fardeau continu dans mon propre cœur devant le Seigneur dans la prière chaque fois que je parle, et c'est : « Seigneur, s'il te plaît, laisse-moi dire ce que tu as l'intention de dire. » Aucun enseignant ne devrait en dire moins. Jamais ! C'est une lourde responsabilité, n’entreprenez pas cela sans réfléchir ou sans mesurer les conséquences.

La responsabilité de l'enseignant est donnée deux fois dans le livre d'Ézéchiel, chapitre 3, versets 17 et 18 ; chapitre 33, versets 7, 8 et 9, où l'enseignant est vraiment averti qu'il est une sorte de gardien sur le mur pour avertir le peuple, et il vaut mieux faire attention et le faire correctement, ou le sang du peuple est susceptible d'être sur ses mains. En d'autres termes, il y a une grande responsabilité dans un sens. Paul, presque avec un soupir de soulagement, dans Actes 20 dit : « je suis pur du sang de vous tous. Car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher. » Hébreux 13 : 17 dit que nous devons rendre compte à Dieu de la façon dont nous donnons le leadership, la direction et l'enseignement au peuple de Dieu. C'est en effet une décision grave.

Nous n'avons même pas besoin de regarder les passages comme 2 Pierre 2, et le livre de Jude, où Dieu prononce un jugement terrifiant sur un faux enseignant. Mais même celui qui s'efforce d'enseigner la vérité doit comprendre quelque chose de l'énorme responsabilité qu'il assume en faisant cela. Faut-il s'étonner que John Knox, la première fois qu'il a prêché, ait pleuré sans pouvoir se contrôler et on a dû le sortir, parce qu'il était tellement bouleversé par la tâche à accomplir ? Ne vous précipitez pas dans la position d’enseignant. J'ai partagé avec certains de nos employés cette semaine une citation d'un prédicateur du nom de Bruce Thielemann. Il a dit : « Il n'y a pas d'honneur spécial dans la prédication, il n'y a plutôt qu'une douleur particulière. La chaire appelle ceux qui sont oints comme la mer appelle ses marins. La mer se bat et meurtrit et ne se repose pas. Prêcher, vraiment prêcher, c'est mourir nu petit à petit, et savoir à chaque fois que vous le faites que vous devez le refaire », fin de citation.

« Ne gonflez pas les rangs des prédicateurs », explique un traducteur. Pourquoi ? Parce que la langue a un tel potentiel de condamnation. Verset 1 : « car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement. » Et le « nous » est le « nous » d'identification. Jacques s'impose comme un enseignant. Il ne veut pas avertir les autres sans s’inclure. Il s'agit d'un avertissement sévère concernant la responsabilité de quiconque enseigne. Nous avons une énorme responsabilité envers Dieu lorsque nous enseignons, à n'importe quel niveau. C'est pourquoi il est dit, dans 2 Timothée 2, « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point » - quoi – « à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. » Il y a de la honte liée à l'erreur d'enseignement, et il y a aussi le jugement lié à l'erreur d'enseignement.

C'est pourquoi, dans 1 Timothée, chapitre 4, l'apôtre Paul dit à Timothée : « En exposant ces choses aux frères, tu seras un bon ministre de Jésus Christ, nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie. » Plus loin dans le même texte, « applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. » Plus bas encore, « Méditez sur ces choses. » Ensuite : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement. » Une question très, très importante. Le mot « jugement » est krima. C'est un terme neutre mais généralement utilisé dans le Nouveau Testament pour exprimer un jugement négatif. Le futur ici se penche probablement sur le jugement à venir lorsque nous nous tiendrons devant le Seigneur. Pour un faux enseignant non sauvé, ce sera le moment de la seconde venue dans un jugement effrayant, ce temps dont parle Jude, quand il dit : « Le Seigneur vient avec dix mille de ses saints. »

« Pour exercer un jugement contre tous, et pour faire rendre compte à tous les impies parmi eux de tous les actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des pécheurs impies. » - cela dans un contexte de faux enseignements. Ainsi, le futur jugement pour un non-croyant sera à la seconde venue du Christ. Le jugement futur pour un croyant sera certainement au siège du jugement de Christ, lorsque nous serons face à face avec lui pour recevoir toute récompense qu'il jugera appropriée pour nous donner. 1 Corinthiens 4 dit à ce moment-là, « jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due ».

Paul dit : « Écoutez, je vais attendre ce moment pour faire évaluer mon ministère. C'est une petite chose, ce que vous pensez. C'est une petite chose, ce que je pense. C'est une grande chose, ce que Dieu pense, et je prêche en vue de ce qui va se produire à l’avenir. » Je pourrais vous dire, on m’a demandé à plusieurs reprises, pour qui dois-je préparer mes sermons ? Un journaliste m'a dit : « Les journaux sont écrits à un niveau d’études de 4ème, pour qui préparez-vous vos sermons ? » J'ai dit : « Vous pourriez ne pas comprendre cela, mais je les prépare pour Dieu. Ma seule préoccupation est que Dieu soit satisfait, que son nom soit honoré et que sa Parole soit traitée de manière juste et honnête. » Si je réalise que j'ai fait moins que mon mieux en préparant un sermon, je ne me sens pas bien.

Donc, être un enseignant de la Parole de Dieu est une occupation très dangereuse pour quiconque, en raison du pouvoir de la langue de parler d'erreur, de mal juger, de parler de manière inappropriée, ou de déformer Christ ou le Saint-Esprit. C'est pourquoi même l'apôtre Paul était réticent ; il était réticent jusqu'à ce qu'il soit poussé à le faire. Vous vous souvenez, il s’est converti lors d’une merveilleuse transformation sur la route de Damas, mais il a fallu vraiment longtemps avant qu'il ne commence à articuler les choses de Dieu. Dieu l'a emmené dans la région nabatéenne d'Arabie, l'a formé pendant deux ans, et l'a ramené prêt à proclamer le message. C'est une grande responsabilité.

Vous dites : « Peut-être que certains d'entre nous peuvent l'éviter. » Regardez le verset 2. « Nous bronchons tous de plusieurs manières. » L'implication que Jacques établit ici : «et la bouche est certainement une des plus importantes ». Tout le monde pèche d'une multitude de façons. Et cette partie de notre corps, la bouche, met en avant l'avertissement concernant la précipitation dans la position d'enseigner. Il dit : « Nous trébuchons tous. » Ceci est un mot complet sur la dépravation de tous. Proverbe 20, verset 9, dit : « Qui peut dire : J'ai purifié mon cœur, je suis libéré de mon péché? » La réponse est Personne ! 2 Chroniques 6 : 36 dit : « car il n'y a point d'homme qui ne pèche. » Vous ne pouvez pas le dire plus clairement que cela. Il n'y a point d'homme qui ne pèche. « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »

Nous péchons donc tous, et nous péchons tous de multiples façons. Le mot ici est « trébucher », qui remplace le mot « péché ». Cela signifie une déchéance morale, un échec à faire ce qui est droit ; une offense contre Dieu est l'idée. Nous le faisons tous. Il est au temps présent. Nous le faisons tous régulièrement et nous le faisons tous de plusieurs façons. De toutes sortes de façons, chacun de nous échoue continuellement à faire ce qui est bien, et la langue est une manière très dominante à échouer. Il a donc un grand potentiel pour nous condamner. Maintenant, alors que, dans un sens, c'est une confession de la part de Jacques, c'est plus une observation de la vérité qu'une confession personnelle. Ce qu'il dit, c'est : « Ne vous dépêchez pas de passer votre vie à utiliser votre bouche si vous réalisez à quel point c'est potentiellement dangereux. Puisque vous êtes un pécheur, vous vous en servirez à contrecœur plutôt qu'à la hâte. »

Les Écritures font référence au désastre de la bouche. La Bible - et je viens d'écrire une liste de choses en parcourant les Écritures - la Bible se réfère directement ou indirectement à une langue méchante, une langue trompeuse, une langue menteuse, une langue perverse, une langue sale, une langue corrompue, une langue amère, une langue en colère, une langue rusée, une langue flatteuse, une langue calomnieuse, une langue bavarde, une langue médisante, une langue blasphématoire, une langue idiote, une langue orgueilleuse, une langue qui murmure, une langue qui se plaint, une langue maudite, une langue controversée, une langue sensuelle, une langue vile, une langue qui raconte, une langue qui chuchote, une langue qui exagère, et cetera. Vous êtes-vous vu quelque part là-dedans ? Pas étonnant que Dieu ait mis votre langue dans une cage derrière vos dents, murée par votre bouche.

Puis-je avoir l'audace de dire que la plupart des problèmes concernent la langue. Quelqu'un a dit : « N'oubliez pas que votre langue est dans un endroit humide et qu'elle peut glisser facilement. » La façon la plus simple de pécher est de pécher avec votre langue. Rien n'est plus représentatif du péché de l'homme que sa bouche, et il n'y a pas de moyen plus facile de pécher qu'avec votre bouche, parce que vous pouvez dire tout ce que vous voulez dire. Il n'y a aucune contrainte. Vous ne pouvez pas faire le moindre acte que vous voudriez faire, car peut-être que les circonstances ne sont pas là pour que vous le fassiez. Mais vous pouvez tout dire. Votre langue a un énorme potentiel pour vous juger. Pour regarder cela du point de vue de notre Seigneur, tournez-vous vers Matthieu, chapitre 12. Matthieu chapitre 12, verset 34, qui l’explique le mieux.

Ici, Jésus est dans un dialogue très intense avec les pharisiens, qui l'ont accusé de faire ses œuvres par la puissance de l'enfer plutôt que celle du ciel. Jésus revient vers eux, au verset 34, et dit : « Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l'êtes ? » C’est une vérité fondamentale. Jacques reviendra sur ce même principe plus tard. « Comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l'êtes ? Car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. » Je m'attends à ce que vous parliez de cette façon parce que votre cœur est comme cela. « L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Je vous le dis : » - remarquez ceci - «au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. » Quelle déclaration !

Écoutez ceci : vous rendez-vous compte qu'au jugement final, votre destinée éternelle peut être déterminée par vos paroles ? Vous dites : « Je pensais que j'étais justifié par la foi en Jésus-Christ. » C'est vrai. Mais la justification que vous recevez par la foi en Jésus-Christ se manifestera dans vos paroles, de sorte que vous pouvez littéralement être jugé selon vos paroles, car vos paroles sont un révélateur, elles parlent selon votre cœur. Donc à la fin, il est juste de dire que vous serez jugé par vos paroles pour savoir si vous devez entrer dans le Royaume de Dieu ou être exclu du Royaume. Vos mots. Vous dites : « Le Seigneur tient-il un registre des paroles de tout le monde ? » C'est facile pour Lui. Il n'a même pas besoin de les écrire.

Savez-vous que même la science a des choses intéressantes à dire ? J'ai lu il y a quelques années qu’un homme qui a allumé sa télévision à Londres, en Angleterre, et a vu un programme d'une demi-heure qui venait du Texas. Il était si curieux au sujet de l'émission qu'il a appelé la station, a découvert que c'était une émission locale qui avait été diffusée trois ans plus tôt. La seule explication qu'ils avaient, qui avait un sens sur la façon dont il l'avait captée sur sa télévision était le fait que scientifiquement, une fois que quelque chose sort sur les ondes, elle y reste et, d'une manière ou d'une autre, elle parvient à son récepteur. Les scientifiques disent que les ondes sonores mises en mouvement par chaque voix partent en voyage sans fin dans l'espace.

Et que si nous avions les bons instruments, suffisamment précis et sophistiqués, et le pouvoir de reprendre ces ondes, nous pourrions recréer chaque mot que chaque personne n’a jamais prononcé. C’est effrayant ! Dieu a cette machine. Donc il y a un vrai sens suivant lequel les paroles des hommes seront la base de leur jugement, car ils sont le juge absolument précis de leur âme. Le cœur d'un homme est l'entrepôt et ses mots indiquent ce qui y est stocké. Proverbes 15 : 28 dit : « Mais la bouche des méchants répand des méchancetés. » Ainsi, lorsque vous donnez votre vie au Christ, que votre vie se transforme, vous avez un nouveau cœur, un nouveau vocabulaire. Certainement ce grand don doit être cultivé.

Je crois que Dieu nous donne un nouveau cœur, et avec lui vient une nouvelle langue, mais même cette nouvelle langue est victime de cette vieille déchéance, n'est-ce pas ? Alors Jacques dit : « Contrôlez votre langue, car elle a un potentiel à condamner. » Puis, elle a un tel pouvoir de contrôle. Non seulement elle a le potentiel de condamner, mais elle a le pouvoir de contrôler. C'est absolument fascinant. J'espère que nous pourrons arriver à cette vision spirituelle et dramatique. Tout le monde pèche avec la langue. Jacques dit au verset 2, « Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait.» Les seules personnes qui ne pèchent pas avec leur bouche sont des personnes parfaites. Maintenant, il y a une sorte de débat intéressant sur ce que Jacques veut dire ici.

Veut-il dire parfait - teleios - veut-il dire parfait au sens d'absolument parfait comme Dieu, comme Christ ? Il pouvait dire cela. Il pourrait dire : « Si un homme ne trébuchait jamais dans ses paroles ou n'offensait pas par ses paroles, il serait un homme absolument parfait. » C'est correct. S'il dit cela, alors il dit vraiment : « Aucun de vous n'est parfait, alors oubliez l'idée, la pensée, que vous ne pourriez pas trébucher avec vos mots, car seules les personnes parfaites peuvent le faire, et personne n'est parfait. » D'un autre côté, il utilise peut-être le mot teleios pour exprimer la maturité. Ce qu'il dit, alors, dans un sens général, c'est que si un homme ne continue pas à trébucher avec sa bouche ou ses mots, il en va de même pour un homme mûr. Autrement dit, il a atteint la maturité spirituelle. Il est comme Christ, mais pas exactement comme Christ.

Je ne sais pas si nous pouvons être dogmatiques quant à ce que Jacques veut dire exactement, mais considérons les deux comme justes. Disons que Jacques pourrait dire que si vous ne faites jamais cela avec votre bouche, vous êtes parfait et personne ne peut être parfait. Si vous maîtrisez votre langue, vous faites preuve de maturité spirituelle. Je penche en quelque sorte vers ce point de vue. Jacques dit que seules les personnes spirituelles matures sont capables de contrôler leur langue. Le seul être humain qui n’ait jamais vécu avec une langue absolument parfaite était Jésus-Christ, et dans Jean 7 : 46, vous vous souvenez de ce qu'ils ont dit ? « Jamais homme n'a parlé comme cet homme. » Il était parfait dans son discours, absolument sans erreur. Écoutez ceci : « Qui n'a commis aucun péché, aucune tromperie n'a été trouvée dans sa bouche.» Aucun péché dans sa vie, aucun péché dans sa bouche.

Ainsi nous pouvons dire alors que, dans la mesure où notre sainteté se rapproche de la sainteté du Christ, à ce degré, nous sommes conformes à son image, à ce degré, notre discours sera pieux. Regardez ce qu'il dit, verset 2 : « Si quelqu'un ne bronche point en paroles, c'est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. » de brider aussi tout le corps. Maintenant, recevez ceci - c'est une pensée spirituelle extrêmement pratique. Je ne pense pas avoir vraiment saisi cela auparavant. Si une personne peut maîtriser sa langue, elle peut maîtriser ses tendances perverses dans tout son corps, et cela signifie sa personne. « Maintenant, comment arrivez-vous à cette conclusion, John ?» Écoutez.

La langue, qui est l'expression instantanée du cœur, peut pécher plus facilement et plus souvent que tout autre membre du corps, simplement à cause des circonstances - vous ne pouvez pas être en mesure de pécher de toutes les manières avec votre corps, mais vous êtes toujours en mesure de pécher de cette façon avec votre langue. Parce que la langue peut pécher si facilement, parce que c'est un tel moniteur de dépravation, si vous pouvez contrôler la langue, le plus grand pécheur dans votre corps, en vertu du contrôle du plus grand, vous avez pris le contrôle du moins grand. Voyez-vous cela ? La personne qui contrôle la langue contrôlera également le corps, avec toutes ses autres impulsions. Puisque la langue répond immédiatement, plus rapidement et plus facilement au péché, si elle était contrôlée, les parties qui répondent le plus lentement seraient également contrôlées, parce que les moyens de grâce divine appliqués au plus grand sont également appliqués au moindre. Quel aperçu !

Savez-vous ce que cela me dit ? Cela dit que si je veux concentrer ma vie chrétienne sur une chose, si je veux me ressaisir, si je veux contrôler ma vie spirituelle, je dois travailler sur quoi ? Ma langue ! Maintenant nous réalisons qu’il n’est pas tout à fait possible d’avoir une langue sainte, mais dans la mesure où l’on contrôle sa langue, on contrôlera son corps. Pourquoi ? Parce que toute dynamique spirituelle qui fonctionne pour contrôler votre langue fonctionnera donc pour contrôler le reste. Mais cela le rend si simple et si dynamique si nous pouvons nous concentrer uniquement sur la langue. N'est-ce pas pratique ? Je veux dire, faites juste cela. Concentrez-vous sur votre bouche. Si le Saint-Esprit prend le contrôle du membre le plus volatil et le plus puissant, le reste sera maîtrisé.

Warren Weirsbe ​​raconte l'histoire d'un ami pasteur qui est venu vers lui et a dit qu'il avait un membre de son église qui était une commère notoire. Elle tenait le téléphone presque toute la journée, partageant des potins avec quiconque l'écouterait. Un jour, elle est venue voir ce pasteur ami de Warren Weirsbe ​​et elle a dit : « Pasteur, le Seigneur m'a convaincu de mon péché de commérages. Ma langue me cause à moi et aux autres, des ennuis. » Il raconte : « Mon ami savait qu'elle n'était pas sincère, car il avait subi cette routine tant de fois auparavant. » Prudemment, il a demandé : «Que comptez-vous faire ? » Très pieusement, elle a dit : « Je veux mettre ma langue sur l'autel.» À quoi mon ami a répondu calmement : « Il n'y a pas d'autel assez grand. »

Je ne veux pas discuter avec lui, mais je pense qu'il y a un autel assez grand. Je pense que nous devons nous concentrer sur notre bouche, c'est ce que Jacques dit. Quelle simplification, concentrez-vous simplement sur ce que vous dites ; et quel que soit le moyen de grâce, et quelle que soit la dynamique de l'engagement spirituel, prenez soin de votre langue, en vertu de ce contrôle, vous contrôlerez le reste de votre corps. Le psalmiste l'a exprimé ainsi dans le Psaume 39, verset 1 : « Je disais: Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue; je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi. » C'est le point de départ, bien-aimés, c'est le point de départ. Pour nous aider à comprendre cela, Jacques nous donne deux illustrations. Verset 3, «Maintenant », dit-il, « Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier.»

Voici l'illustration numéro un - c'est une illustration de première classe - pour montrer que si vous contrôlez la langue, vous contrôlez tout. Il utilise un cheval. Comment contrôlez-vous un cheval ? Vous contrôlez un cheval en contrôlant sa langue. Vous mettez un morceau de métal dans la bouche d'un cheval. Il repose sur sa langue. Puis vous mettez un harnais autour de cela, vous tirez sur sa tête, vous prenez des rênes, et quand vous tirez, vous tirez ce morceau de métal contre la langue du cheval. C'est donc une très bonne illustration. En contrôlant la langue du cheval, vous contrôlez les mouvements du cheval. Un cheval, au fait, je vous le dis, est inutile sans cela. Avez-vous déjà connu un cheval qui se porte volontaire pour labourer un champ ? Présentez-vous un jour en lui disant, « J’aimerais labourer mon champ, monsieur.» Avez-vous déjà connu un cheval qui se porte volontaire pour tirer un chariot ? Que diriez-vous d'un cheval volontaire pour porter un cavalier ?

Vous devez les casser, n’est-ce pas ? Vous les dressez avec un mors dans la bouche, et vous contrôlez tout le corps en contrôlant la langue. Vous pouvez diriger tout le corps. C’est ce que Jacques dit. Vous contrôlez votre langue et vous pouvez diriger tout votre corps. Tout le reste s'aligne. Quelle illustration graphique. En fait, cela est suffisamment axiomatique pour qu'il puisse s'agir d'une illustration courante pour les écrivains et les sages à cette époque et dans cet endroit, et Jacques peut même l’emprunter. Mais le point est clair. En contrôlant la langue, toute la vie est dirigée vers un but utile. Sans le contrôle de la langue, le cheval est absolument inutile. Voulez-vous savoir quelque chose ? Un cheval non brisé et débridé n'est absolument bon à rien, à part courir.

Il donne une autre illustration au verset 4. « Voici », dit-il, en voici une autre : « même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. » Ou « partout où l'impulsion du pilote le désire ». C’est une autre illustration très graphique. Un énorme navire et vous dites : « Ils n'étaient pas si gros à cette époque. » Celui des Actes 27, si je me souviens bien, avait 276 passagers à bord ; c’était un navire d’assez bonne taille, entraîné par un énorme vent (Euroclydon, euroaquilo), ce vent du nord-est qui est venu. Ce grand navire traversant la Méditerranée, bien sûr, était hors de contrôle dans Actes 27, mais sous contrôle, il était totalement guidé par le gouvernail. Ce petit gouvernail déplace ce navire massif.

Cet été, j'étais sur un navire de 70 000 tonnes. C'est une ville, absolument une ville entière flottante, avec des milliers de personnes dessus. Il est déplacé à travers la mer par ce petit gouvernail. Je suis allé dans les quartiers du capitaine, puis sur le pont de direction, et il y a un homme avec cette petite chose dans sa main qui déplace cette ville partout et n'importe où, la tirant près d’un quai, sans même toucher le quai - un tel contrôle. C’est ce que dit Jacques. Si vous pouvez simplement contrôler la petite langue, vous pouvez déplacer tout le reste. L'idée est la suivante, écoutez bien ! La puissance appliquée au bon endroit est suffisante pour contrôler l'ensemble du navire. La puissance appliquée au bon endroit, c'est-à-dire la bouche, est suffisante pour contrôler toute la personne.

C'est le deuxième point. Jacques dit contrôler votre langue en raison de son pouvoir de vous contrôler. Ne dites que des mots gracieux. Puis-je être vraiment pratique avec vous ? Ne dites que des mots gracieux. Ne dites que des mots gentils. Ne dites que des mots aimants, de vrais mots, des mots réfléchis, des mots saints, des mots sensibles, des mots édifiants. Ne prononcez que des paroles douces, des paroles réconfortantes, des paroles de bénédiction, des paroles d'humilité, des paroles de sagesse, des paroles d'action de grâce. Ne prononcez que des paroles désintéressées et des paroles pacifiques, et si vous faites cela, vous contrôlerez toutes les autres parties de votre vie, car la seule façon de faire tout cela est d'être sous la puissance de l'Esprit de Dieu. Mais le point focal est de se concentrer sur le contrôle de votre langue.

Est-ce que cela simplifie les choses conceptuellement. Votre langue est comme un interrupteur principal. Un commentateur écrit : « Si notre langue est si bien contrôlée qu'elle refuse de formuler des mots d'apitoiement sur soi, des paroles de luxure, des pensées de colère et de ressentiment, alors ces choses sont coupées avant qu'elles n’aient une chance de vivre. L'interrupteur principal les a privés de tout pouvoir pour basculer de ce côté de notre vie. Le contrôle de la langue est plus qu'une preuve de maturité spirituelle; c'est aussi le moyen d’y arriver.» L'interrupteur principal - quelle idée ! J'ai à l'arrière de ma maison ce tableau où j'ai beaucoup de ces petits interrupteurs, vous savez, des disjoncteurs. Celui du bas est l’interrupteur principal.

Vous pouvez désactiver tout ce que vous voulez. Vous pouvez jouer avec tous les autres tout au long du processus, ou vous pouvez simplement arrêter le tout en appuyant sur l'interrupteur principal, puis peu importe ce que vous faites avec les autres. C’est essentiellement ce que dit cet écrivain. Votre langue est l'interrupteur principal. Coupez l’interrupteur et rien d'autre ne peut fonctionner. Tout autre chose devient sans conséquence. Il le résume au verset 5. « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. » Arrêtez là. Qu’est ce que veut dire ? C'est un fanfaron, qui se vante de grandes choses. Savez-vous pourquoi ? Elle peut faire de grandes choses. Elle est puissante. Elle est fière de son pouvoir de contrôle et elle peut vraiment le faire.

C'est un instrument puissant qui peut détruire des personnes. Il peut détruire des églises. Il peut détruire les relations. Il peut ruiner un mariage. Il peut dévaster une famille. Il peut déchirer une nation. Il peut conduire au meurtre. Il peut provoquer une guerre. En revanche, il peut construire. Il peut créer de l'amour, de l'enthousiasme, des encouragements, du réconfort, de la paix, de la joie. La langue est puissante. Si nous nous en emparons et la contrôlons, elle peut contrôler tous les autres membres du corps. Alors Jacques dit : « Regardez votre discours. Est-ce le discours de la foi vivante ? Appliquez-vous à contrôler votre langue, à cause de son pouvoir de vous condamner et de son pouvoir de vous contrôler. » Quel mot pratique pour nous ! Inclinons-nous ensemble dans la prière.

Juste avant de prier, il y a tellement plus à dire. J’ai vraiment le sentiment que le Seigneur va nous instruire alors que nous passons à la prochaine partie la semaine prochaine. Mais unissons-nous ensemble. Cela a été dans mon cœur toute la semaine, même si je n’en ai pas parlé. Je n’aime pas faire des annonces publiques sur ce que je vais faire, mais dans mon cœur j'ai demandé au Seigneur de commencer à m'aider quotidiennement à commencer chaque jour avec un désir conscient de laisser l'Esprit de Dieu contrôler ma langue. Après tout, nous lisons dans Colossiens, chapitre 3, « Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche.»

Si je suis une nouvelle créature en Christ, il n'y a pas de place pour cela. Comment puis-je exploiter tous les domaines potentiels de ma vie ? Jacques dit : «Contrôlez votre langue.» Alors, faisons alliance dans nos cœurs chaque jour pour commencer cette journée avec un effort conscient qui se maintient tout au long de la journée, pour que notre langue soit un instrument de grâce, de bénédiction et de vérité pour tous ceux qui nous entendront parler. Comme je me consacre à une langue contrôlée par l'Esprit, tout le reste s'alignera. Prions, en silence, chacun de nous, en invitant l’Esprit de Dieu à travailler de cette façon dans notre vie. Père, nous te demandons que tu nous donnes la grâce par ton Esprit pour contrôler notre langue.

Même ceux d'entre nous qui sont rachetés, qui ont une foi vivante, qui sont vraiment transformés, qui ont un cœur nouveau, un cœur qui produit de bonnes choses, trouvent qu'il y a encore tant de ces vieilles choses dans notre vie, laissées dans notre chair. Seigneur, aide-nous à céder notre langue à l'Esprit, afin que notre discours soit toujours avec grâce, assaisonné de sel, prêt à encourager les uns et les autres. Pardonne-nous, Seigneur, pour les violations de la Parole, si fréquentes. Sanctifie nos bouches et donc tout notre corps pour ta gloire. Au nom du Christ, amen.

FIN

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